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couvert d’hôtels et de maisons ; il ne tarda pas ù prendre le nom de quartier Gaillon, du nom d’un hôtel situé sur une partie.de l’emplacement où s’élève aujourd’hui l’église

Saint-Roch.

On se ferait difficilement aujourd’hui une idée de ce qu’était cette butte célèbre : telle qu’elle est, rapide encore, elle a été néanmoins considérablement aplanie, et cet aplanissement procura à la ville un accroissement

considérable de population. L’agrandissement du quartier contraignit, en 1587, à

construire une église à la place de deux oratoires. Plus tara enfin, Louis XIV et Anne

d’Autriche posèrent la première pierre de l’église actuelle (Saint-Roch, 28 mars 1653).

Le quartier que traverse la rue dite rue Neuve-des-Petits-Champs est un des plus beaux de la ville moderne : il joint les boulevards aux Tuileries et, parti da la place des Victoires, finit rue de la Paix et plate Vendôme.

La rue Neuve-des-Petits-Champs, aujourd’hui bruyante et trop étroite pour contenir l’incessant mouvement qui la traverse, fut ouverte en 1634, à travers des jardins potagers et reçut la qualification de Neuve pour la distinguer de la rue des Petits-Champs, depuis

Croix-des-Petits-Champs. Sa largeur fut fixée à 12mètres, en 1826. A 1 angle des rues Neuvedes-Petits-Champs et Sainte-Anne, on voit

une maison de belle ordonnance, qui appartint à Luili et où le célèbre compositeur mourut en 1687. L’espace qui s’étend entre la rue Sainte-Anne et la rue Neuve-des-Petits-Chainps a eu longtemps un caractère spécial : un Paris particulier, qui n’était ni la banlieue ni la ville centrale, semblait s’être maintenu là comme à l’abri de cette butte monstrueuse qu’il semblait si difficile de niveler. C’était un petit village enclavé entre des rues magnifiques : les enfants y jouaient sur tous les

pavés et les ménagères vaquaient tranquillement à leurs occupations et faisaient sécher le linge aux fenêtres.

PETIT (Jean), célèbre docteur en théologie, apologiste du meurtre du duc d’Orléans, mort à Hesdin en un. Devenu professeur de théologie à l’Université de Paris, il défendit avec ardeur contre la cour de Rome les privilèges de l’Université, fut un des députés envoyés par Charles VI (1407) à Rome pour pacifier l’Église, et se mit ensuite aux gages du due de Bourgogne Jean sans Peur. Il entreprit de justifier ce prince de l’assassinat du duc d’Orléans et prononça a ce sujet, d : ms l’hôtel royal de Saint-Paul (1408), devant le dauphin" les princes et les grands de l’État, une harangue où il établit s qu’il’ est permis à toute personne et même louable et méritoire de tuer un tyran. • Le Plaidoyer vénal de Jean Petit péchait par la base, car le duc de Bourgogne n’avait pas fait tuer son cousin dans un but d’intérêt public et pour délivrer l’État d’un tyran, mais uniquement pour se débarrasser d’un compétiteur et imposer sa propre tyrannie, plus pesante encore et plus onéreuse, si cela est possible. La crainte qu’inspirait le duc de Bourgogne protégea le sophiste contre les ressentiments qu’une pareille théorie lui attira. Gerson, curé de Samt-Jean-en-Grève, osa seul le combattre. Toutefois

Petit, méprisé de ses confrères, quitta l’Université de Paris et se rendit à Hesdin, où il mourut tranquille. Son Plaidoyer, réfuté par Gerson, brûlé devant le parvis de Notre-Dame (14H) par ordre de l’archevêque de

Paris, anathématisé par le concile de Constance (1415), fut enfin condamné à être lacéré par arrêt du parlement (1416), sur la requête du roi Charles VI. Il a été inséré par Monstretet dans sa Chronique (I, 39). On le trouve aussi à la suite des Œuvres de Gerson (v. plaidoirie ad xve siècj.k [unej). Deux ans plus tard, le duc de Bourgogne contraignit l’archevêque de Paris à révoquer la sentence et à déclarer que Jean sans Peur s’était toujours conduit comme le vrai champion de la couronne de France (1418).

PETIT (Samuel), orientaliste français, né k Nîmes en 1594, mort dans la même ville en 1643. Fils d’un ministre protestant et destiné à suivre la même carrière, il fut envoyé tout jeune à Genève, où il apprit le grec, l’hébreu, Je chaldéen, le syriaque, l’arabe, la théologie, se fit recevoir ministre à dix-sept ans (1614), revint dans sa ville natale, où on lui confia des fonctions pastorales, devint, en 1615, professeur de grec et fut nommé, en 1627, principal du collège des Arts k Nîmes. Petit consacra sa vie à la prédication, à l’instruction publique et à la composition de plusieurs ouvrages. La réputation de ce savant devint européenne et contre-balança presque celle de Sauinaise. Il était en relation avec Selden, Vossius, Peiresc, Gassendi, Bochart, Turrettini, Gronovius, etc. L’Académie de Franeker lui offrit une chaire de théologie et le pape Urbain VIII essaya de l’attirer à Rome pour lui faire mettre en ordre les manuscrits du Vatican ; mais il refusa ces offres. Parmi ses ouvrages, remarquables par la clarté du style, l’étendue de l’érudition et par une critique généralement sagace, nous citerons : Miscetlaneorum libri IX (Paris, 1630, in-4o) ; Eclogs chronologies (Paris, 1633, in-4o) ; Leges Allies (Paris, 1635, in-fol.), commentaire sur les lois d’Athènes, qui jouit encore d’une grande autorité ; Observalionum libri III (Paris, 1641, in-4o) ; Discours chronologiques contenant l’intention, l’ordre et les maximes des

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parfaites chronologies pour les discerner des mauvaises (Paris, 1638) ; Traité touchant la réunion des chrétiens (Paris, . 1670), etc.

PETIT (Pierre), géographe du roi, intendant des fortifications de France, ingénieur, physicien, mathématicien, né à Monttuçon en 1594, mort à Lagny-sur-Marne en 1677. Il remplit pendant quelque temps la charge de contrôleur à Montluçon, puis s’en démit (1S33) et se rendit à Paris, où Richelieu le nomma commissaire provincial d’artillerie, ingénieur, et le chargea d’inspecter les ports de France et d’Italie. Par la suite, il devint conseiller et géographe du roi et intendant général des fortifications (1649). Il signala 1 un des premiers les vérités importantes contenues dans la Dioptrique de Descartes et reprit, avec l’illustre Pascal, les expériences de Torricelli sur le vide. On lui doit l’invention de plusieurs instruments, entre autres d’une machine pour mesurer exactement le diamètre des astres, et dont Cassini faisait beaucoup de cas. Ses principaux ouvrages sont -..Discours chronologiques (Paris, 1636, in-4o) ; l’Usage ou le moyen de pratiquer par une règle toutes les opérations du compas de proportion (Paris, 1634, in-8o) ; Observations touchant le vide (Paris, 1647, in-4o) ; Dissertation sur la nature des comètes (Paris, 1665, in-4o) ; Lettre sur la nature du chaud et du froid (Paris, 1671), etc.

PETIT (Pierre), érudit et littérateur, né à Paris en 1617, mort dans la même ville en 1687. Il se fit recevoir docteur en médecine à Montpellier, mais renonça bientôt à l’exercice de cet art pour s’occuper de littérature. Après avoirdirigé l’éducation des fils du président de Lamoignon, il s’attacha au président Nicolaï, qui devint son Mécène et pourvut à. ses besoins. Pierre Petit était très-versé dans les lettres grecques et latines ; il écrivait avec beaucoup de facilité en prose et en vers et faisait partie des poètes latins qui formèrent la Pléiade de Paris. L’Académie des Ricourati de Padoue l’admit au nombre de ses membres. En philosophie, il se déclara l’adversaire acharné des idées de Descartes et il se lit beaucoup d’ennemis par sa causticité. Nous citerons, parmi ses ouvrages : De motu animalium spontaneo (Paris, 1660, in-8o) ; De ignis et lucis natura (Paris, 1663) ; De extensione anims et rerum incorporearum natura (Piiris, 1665) ; Cynogamia, sive de Cratetis et Bipparches amoribus (Paris, 1677, in-8o), poème latin, dans lequel on trouve quelques beaux passages - Selectorum poematum libri II (Paris, 1683, in-8») ; Thea Sineusis (Paris, 1685), poërae ; De Amazonibus (Paris, 1885, in-12), trad. en français sous ie titre de Traité historique des Amazones (Leyde, 1718) ; De Sibylla (Leipzig, 1686) ; De natura et moribus anthropophagorum (Utrecht, 1688, in-S») ; Homeri Nepenthes (Utrecht, 1689), etc.

PETIT (Louis), poète français, né à Rouen, mort dans la même ville en 1693. Il fut receveur général des domaines, devint un des

commensaux de l’hôtel de Rambouillet, vécut au milieu des lettrés da son temps et fit publier quelques tragédies du grand Corneille. Petit est auteur des Discours satiriques et moraux ou Satires générales en vers (Rouen, (1686, in-12) et des Dialogues satiriques et moraux en prose (Rouen, 1686, in-12).

PETIT ou LEPET1T (Claude), poëte satirique, né à Paris vers 1640, mort vers 1065. Il était fils d’un tailleur ; fort jeune, il parcourut l’Espagne, l’Allemagne et la Hollande, et revint à Paris en 1662. Doué d’une extrême ’facilité et d’un esprit satirique, il ne tarda pas à se faire connaître par des romans et des compositions en vers. Des chansons licencieuses et impies qu’il publia sous le voile de l’anonyme, mais dont il fut reconnu l’auteur, lui valurent d’être emprisonné au Chàtelet. On instruisit son procès et, malgré l’intervention en sa faveur de quelques hauts personnages, notamment de Lamoignon, le malheureux poète fut condamné à être pendu et

brûlé. Cette horrible sentence fut exécutée en place de Grève. On doit à Claude Petit : VEcole de l’intérêt et VUnioersité d’amour, songes véritables ou vérités songées, galanterie morale, traduite de l’espagnol, d’Anton-Pietro Buena (Paris, 1662, in-12), roman

allégorique des plus licencieux ; 1"Heure du berger, demi-roman comique ou roman demicomique (Paris, 1602, in-12) ; Chronique scandaleuse ou Paris ridicule (1663 ou 1SC4, très-rare), poËine burlesque ; les Plus belles pensées de saint Augustin mises en vers français (Paris, 1666, in-lû). Selon certains biographes, Petit, qui ne reculait devant aucune audace, aurait composé le B....Icéleste, poème cynique qui ne fut pas étranger, dit-on, à sa condamnation. Cet ouvrage rarissime n’a été imprimé que dans le Recueil de pièces rassemblées par le Cosmopolite.

PETIT (François PoUKFOUR du), médecin français, né à Paris en 1664, mort en 1741. Aptes de bonnes études classiques, rendues difficiles par sa mémoire ingrate, il entreprit de voyager en observateur physicien et naturaliste. Il trouva à La Rochelle, chez Blondin, un jardin de plantes médicinales, un cabinet de curiosités naturelles et d’anatoriiie qui lui donnèrent une grande envie d’étudier la médecine. Il partit pour Montpellier, où il fut reçu docteur en 1690. De retour à Paris, il prit du service dans les armées de Flandre,

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où il remplit, suivant les occasions, les fonctions de médecin et de chirurgien. De retour dans sa patrie en 1722, il s’adonna à la clientèle civile. En 1722, l’Académie des sciences le nomma adjoint anatomiste et pensionnaire en 1725. Petit a publié : Trois lettres d’un médecin des hôpitaux du roi à un médecin de ses amis sur un nouveau système du cerveau (Namur, 1710, in-4o) ; puis, dans les Mémoires de l’Académie des sciences, les traités suivants ; Sur la végétation des sels (1722) ; Expériences sur la cause qui fait élever les dissolutions des sels sur les bords des vases pour y former des végétations salines (1722) ; Mémoires sur les yeux gelés (1723) ; Nouvelle hypothèse par laquelle on explique l’élévation des ligueurs dans les tuyaux capillaires et l’abaissement du mercure dans les mêmes tuyaux plongés dans ces liqueurs (1724) ; Sur l’opération de là cataracle(nn) ; Mémoire sur plusieurs découvertes faites dans les yeux de l’homme, des animaux à quatre pieds, des oiseaux et des poissons (1723) : Mémoire dans lequel on détermine l’endroit où il faut piquer l’œil dans l’opération de la cataracte (1726) ; Mémoire dans lequel il est démontré que les nerfs intercostaux fournissent des rameaux qui portent des esprits dans les yeux (1727) ; Pourquoi les enfants ne voient pas clair en venant au monde et quelque temps après qu’ils sont nés (1727) ; Démonstration que l’uvée est plane dans l’homme (1727) ; Différentes manières de connaître la grandeur des chambres de l’humeur aqueuse dans les yeux de l’homme (1727) ; De la précipitation du sel marin dans la fabrique de salpêtre (1729) ; Sur le cristallin de l’œil de l’homme (1730) : De la capsule du cristallin (1730) ; De l’adhérence des parties de l’air entre elles, et de leur adhérence aux corps qu’elles touchent (1731) ; Sur les moyens dont on s’est servi et dont on se sert actuellement pour arrêter les hémorragies causées par l’ouverture des veines et des artères dans les plaies (1732) ; Dissertation sur l’amputation, où l’on déduit tes différents moyens dont on s’est servi pour faire cette opération ’et pour arrêter le sang des artères, depuis Bippocrate jusqu’à la fin du dernier siècle (1732) ; Remarque sur un enfant nouveau-né dont les bras étaient difformes (1733) ; Histoire de la carpe (1733) ; Analyse des plâtras (1734) ; Description anatomique de l’œil du coq d’Inde (1734) ; Description de l’œil de l’espèce de hibou nommé ulula (1736) ; Description des yeux de la grenouille et de la tortue (1737).

PETIT (Marie), fameuse aventurière française, née à Moulins en 1665, morte vers 1720. Elle se disait fille d’un avocat, ses ennemis tui donnent pour mère une blanchisseuse ; quoi qu’il en soit, il est certain qu’elle reçut une éducation très-soignée. Elle possédait un esprit très-vif et un caractère énergique. On ignore à quelle époque elle vint à Paris ; on sait seulement qu’en 1702 elle tenait une maison de jeu en cette ville, rue Mazarine. Là, elle se lia étroitement avec un négociant de Marseille, J.-B. Fabre, ancien agent commercial de cette ville à Constantinople. Ce

dernier ayant été nommé ambassadeur extraordinaire de Louis XIV auprès du roi de

Perse, elle partitavec lui, déguisée en homme, et s’embarqua à Toulon en 1705. C’est ici que commencent les innombrables péripéties d un. voyage durant lequel l’envoyé de Louis XIV devait mourir, abandonnant à elle-même, dans un pays barbare, Marie Petit. Celle-ci eut à lutter non-seulement contre le comte de Ferriol, ambassadeur de France à Constantinople, qui avait nommé un remplaçant

à l’envoyé décédé, mais aussi contre les jésuites, qui s’étaient mis en tète d’empêcher l’ambassade d’arriver à bon port. Marie Petit, bien qu’elle n’eût aucun caractère officiel, continua néanmoins à se diriger vers la cour du roi de Perse avec le fils de J.-B. Fabre, qu’elle présentait comme ayant succédé ù son père dans ses fonctions d’ambassadeur. Elle fut reçue très - honorablement par le senuh de Perse, bien que le nouvel envoyé se fût emparé des lettres de créance données à J.-B. Fabre et des présents destinés à ce monarque, qui refusa par contre de recevoir l’ami du comte de Ferriol. Marie Petit, après avoir obtenu son audience de congé, se dirifea vers Constantinople, où l’ambassadeur e.France, qui avait vainement tenté de la faire arrêter durant son voyage, la reçut très-bien, voulut la loger dans, son palais etl’admit à sa table. Cette conduite amicale du comte de Ferriol cachait une trahison, car à peine Marie Petit fut-elle arrivée à Marseille (8 fév. 1709) qu’elle fut arrêtée. L’envoyé Michel, de retour lui aussi en France un an après, se plaignit vivement du rôle qu’avait joué Marie Petit et l’accusa d’avoir scandalisé tout le Levant par son immoralité, d’avoir voulu se faire mahométane, etc. Le procès fut porté devant l’amirauté de Marseille et Marie Petit acquittée en 1713. Le comte de Ferriol avait été rappelé de Constantinople deux ans avant cette date, et la

disgrâce de l’adversaire le plus acharné de Marie Petit sauva la compagne de J.-B. Fabre. En 1715, un ambassadeur persan, nommé Mehemet-Kiza-Bey, étant venu à Paris, Marie Petit, qui l’avait connu en Perse, alla lui rendre visite. On la fit arrêter, -puis placer chez un exempt. Cette dame songea à écrire ses Mémoires et Le Sage fut un instant désigné pour exécuter ce travail. Il se mit à recueillir les documents ; puis, craignant de

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s’attirer la haine des ennemis de Marie Petit et ne pouvant d’ailleurs démêler la vérité au milieu des documents contradictoires qu’il avait sous les yeux, il s’abstint et la publication n’eut pas, lieu. On ne sait ce que devint Marie Petit, mais on croit qu’elle tut remise en liberté après que l’ambassadeur de Perso eut quitté Paris.

PETIT (Jean-Louis), le plus grand chirurgien du Xviii* siècle, né à Paris le 13 mars 1074, mort le 20 avril 1750. Il fit ses étude9 médicales dans la capitale et montra une véritable passion pour l’anatomie, qu’il étudia sous Littre, dont il devint le prosecteur et le répétiteur. De 1692 à 1697, il fut employé au service de l’armée du maréchal da Luxembourg et, partout où les circonstances le lui permirent, comme à Lille, à. Mons, à. Cambrai, il fit dos cours particuliers d’anatomie. Lorsque la paix fut signée, en 1697, on lui donna la place de chirurgien aide-major de l’hôpital de Tournay. Il ne resta k ce poste que quelques mois, au bout desquels il partit pour Paris où, après des études suivies, il se lit recevoir maître en chirurgie, te 27 mars 1700. Il se livra ensuite a l’enseignement et fit, dans les écoles de médecine, des cours publics d’anatomie et d’opérations que suivirent la plupart des chirurgiens et des médecins qui se distinguèrent le plus en Europe au milieu du dernier siècle. Il fut cependant forcé d’abandonner cet enseignement, auquel sa clientèle, chaque jour croissante, ne lui permettait plus de se consacrer tout entier, L’Académie royale des sciences et la Société royale de Londres l’appelèrent au nombre de leurs membres, en dépit des attaques dirigées contre lui par des confrères jaloux de son mérite, et les succès de son immense pratique et l’importance de ses travaux lui assignèrent le premier rang parmi ces chirurgiens distingués qui s’eflbreèrent de relever en France la chirurgie tombée en déconsidération, et qui fondèrent l’Académie royale de chirurgie, devenue si célèbre et qui a tant fait pour le progrès de la science. Petit mourut sans avoir pu terminer son Ti’aiié de chirurgie, auquel il travaillait depuis douze ans. Cet ouvrage, longtemps célèbre, est trop connu pour qu’il soit nécessaire d’en exposer ici le contenu et d’en signaler toute l’importance ; nous ne ferons que l’indiquer, non plus que les autres productions de l’illustre chirurgien : Traité des maladies des os (Paris, 1705, in-12) ; Dissertations en forme de lettres (Paris, 1736, in-12) ; Qussslio medico-chirurgica [sur noe luxation de l’épaule] (Paris, 1722, . in-4o) ; Traité des maladies chirurgicales et des opérations qui leur conviennent (Paris, 1774, 3 vol. in-8"). Jean-Louis Petit a fourni au Recueil des Mémoires de l’Académie des sciences les articles suivants : De quelques-unes des fonctions de la ooucAe(1715) ; Description d’un fœtus difforme (1716) ; Propriété et description d’une machine de nouvelle invention servant à réduire les OS Cassés et démis (1716) ; Observation sur un ulcère carcinomateux qui perce le fond de l’estomac en dedans et les téguments'Miè)  ; Hydrocéphale ou tumeur aqueuse de ffttéte{’is) ; Sur un nouvel instrument de chirurgie (1718) ; Description d’une nouvelle boite pour les fractures compliquées de ta jambe (1718) ; Sur la rupture des tendons qui s’insèrent aux talons, et que l’on nomme tendons d’Achille (1722) ; Sur les chutes qui causent une luxation de ta cuisse, dont les auteurs n’ont point écrit (1722) ; Observations sur une maladie des os nouvellement connue (1722) ; Sur le dragonneau (1724) ; Sur les usages de l’épiploon (1725) ; Sur la rupture incomplète des tendons dAchille ?(t72S) ; Sur ta manière d’arrêter le sang dans les hémorragies (1731) ; Observation qui prouve que le sang s’arrête par un caillot (1732) ; Sur la fistule lacrymale (1740) ; Second mémoire sur la fistule lacrymale (1740) ; Troisième mémoire renfermant plusieurs observations sur une maladie du siphon lacrymal dont tes auteurs n’ont point parlé (1743) ; Quatrième mémoire sur les maladies du siphon lacrymal (nu) ; Troisième mémoire sur les hémorragies (1735) ; Sur ta tumeur qu’on appelle anévnsme (1734) ; Sur la maladie des enfants nouveau-nés qu’on appelle filet (1742). Enfin, Petit a fourni les articles suivants aux Mémoires de l’Académie royale de chirurgie ; Observations sur te bandage compressif destiné à la cure de ta tumeur lacrymale ; Sur une tumeur lymphatique au bras et sur une tumeur lymphatique devenue cancéreuse à la mamelle ; Sur tes tumeurs formées par la bile retenue dans ta vésicule du fiel et qu’on a souvent prises pour des abcès du foie ; Sur une exfoliation du crâne, où il a fallu employer le ciseau et le maillet de plomb ; Description d’un nouvel étévatoire, avec des réflexions sur ceux qui ont été mis en usage jusqu’ici ; Sur un abcès au cerveau ouvert, naturellement guéri ; Description d’une tumeur iquirreuse très-compliquée, placée sur la tractiêe-arlère, avec des remarques sur ta nature et la cure de cette tumeur ; Remarques sur les différents vices de l’anus que les enfants portent en naissant ; Sur les obstacles oui s’opposent à l’éjacutation empêchée de la semence. Sur des épingles avalées ; Sur un abcès gangreneux au fondement ; Sur une hernie inguinale régulière ; Sur mie fistule au périnée, dont l’ouverture intérieure était au delà du sphincter de la vessie ; Observations sur la suppuration de la membrane propre du testicule,

PETIT (Louis), chirurgien remarquable, fils