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PÉTALANTHERE s. m. (pé-ta-lan-tè-reAepétate, aida anthère). Bot. Genre de plantes, de In famille dos laurinées, tribu des dicypelliées, comprenant des espèces qui croissent au Brésil. Il Syn, de cévallus, autre genre de végétaux.

PÉTALE s. m. {pé-ta-le-gr. petalon, proprement ce qui vole, du verbe petomai, ptemi. Quelques-uns rapportent le grec petalon, non à pelomai, voler, mais à petalos, étendu, de petannumi, étendre. Fabio Colonna est le premier qui, dans son livre imprimé k Rome en 1G49, s’est servi du mot pétale pour différencier les feuilles des fleurs des feuilles proprement dites). Bot. Nom donné aux pièces foliacées qui composent la corolle : Les étamines sont de l’étoffe parfumée dont on fait les pétales. (Toussenel.)

D’un pétale découronnée . À chaque soubresaut nerveux, Sa rose, jaunie et fanée, S’effeuille dans ses blonds cheveux.

Tu. Gautier. PÉTALE, ÉE adj. (pé-ta-lé — rad. pétale). Bot. Qui a. un ou plusieurs pétales : Fleur

PhTALKli.

PÉTALIDIE s. f. (pé-ta-li-dt — du gr, petalon, pétale ; idea, forme). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des acanlhacées, tribu des ruelliées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Inde.

PÉTALIFORME adj. (pé-ta-li-for-mede pétale et de forme). Bot. Qui a la forme d’un pétale : Bractées pétalikormks.

PÉTALIPARE adj.(pé-ta-li-pa-re — dejo^tate, et du lat. pario, j’enfante). Bot. Se dit d’une fleur dont tous les organes sa sont transformés en pétales.

PÉTALISME s. m. (pé-ta-li-sme — du gr. petalon, feuille). Antiq. gr. Exil que l’on votait contre un citoyen, à Syracuse, en écrivant les suffrages sur des feuilles d’olivier.

— Encycl. Le pétalisme, l’ostracisme des Syracusains, fut quelque temps en- usage cliez ce peuple. Le nom du citoyen qu’on voulait bannir était écrit sur une feuille d’olivier et le bannissement prononcé lorsque la majorité des citoyens réclamait l’application de cette peine. Toutefois, l’exilé pouvait rentrer dans sa patrie cinq ans après l’avoir quittée, tandis qu’à Athènes la durée de l’exil était de dix ans. D’ailleurs, à Syracuse comme à Athènes, le citoyen qu’atteignait le pétalisme conservait la jouissance de ses biens et l’estime de tous. Il n’était banni que comme dangereux pour la liberté.

PÉTALITE s. f. (pé-ta-li-te). Miner. Silicate d’alumine et de lithine, qui forme des veines dans quelques pegmatites.

— Encycl. Cette substance, par ses caractères extérieurs, se rapproche des espèces feldspathiques. La cristallisation de la pétalite est encore inconnue ; elle n’a été trouvée qu’en masses cristallines, présentant quatre clivages dont trois sont parallèles a une même droite et le quatrième incliné sur les trois premiers et plus facile. Sa composition est peu connue ; elle renferme de la lithine, d’où lui vient le nom de feldspath à lithine. La, dureté de a.pétable est celle du feldspath ; réduite en lames, minces, elle est translucide. Au chalumeau, elle fond sur les bords et devient plus transparente ; elle colore la flamme en rouge, caractère de la lithine ; avec le borax et le sel de phosphore, la coloration est plus intense et presque pourpre. Elle est inattaquable par les acides. L&pélalite a un aspect laiteux ; ses colorations sont le blanc, le grisâtre, le rose faible. Sa cassure est esquilleuse. On la distingue des feldspaths par sa réaciion au chalumeau. La pétalite est très-rare et n’a encore été trouvée que dans l’Ile d’Otô, en Suède.

PÉTALOCÈRE adj. (pé-ta-lo-sè-re — du gr. petalon, feuille ; keras, corne). Entom. Qui a les antennes comme feuilletées. U On

dit aUSSi PÉTALOCÉRIDt !.

— s. m. pi. famille d’insectes coléoptères pentamères, appelés aussi lamellicornes, comprenant les genres qui ont les antennes terminées par une massue composée de plusieurs feuillets, tels que les hannetons, les cétoines, etc.

PÉTALOCHILE s. m. (pé-ta-lo-ki-le — du gr. petalon, feuille ; cheiios, lèvre). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramèiçs, de la famille des charançons, dont l’espècé type habite la Guyane.

PÉTALOCHJRE s. in. (pé-ta-lo-ki-re — du gr. petalon, feuille ; cheir, main). Entom. Genres d’insectes hémiptères, de là famille des réduviens, comprenant deux espèces qui habitent l’Amérique du Sud. fl On dit aussi

PÉTALOCHKIRK.

PÉTALODE s. m. (pé-ta-lo-de — du gr. petalodès, en forme de feuille). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, tribu des cérambycins, dont l’espèce type habite l’Australie.

PÉTALODE, ÉE adj. (pé-, ta-lo-dé — du gr. pelalodés, en forme de feuille ou de pétale). Bot. Se dit des fleurs doubles dans lesquelles certains organes se trouvent transtormés en pétales.

PÉTALOÏDE adj. (pé-ta-lo-i-de — du gr. petalon, feuille ; eidos, aspect). Bot. Qui res PETA

semble aux pétales par sa structure, son tissu ou sa couleur : Périanthe, calice pétaloide. il Demi-pétalùïde, Se dit des calices dont les sépales, verts à l’extérieur, sont colorés à l’intérieur comme les pétales.

— Pathol. Se dit du sédiment de l’urine, lorsqu’il est écailleux ou semblable à des pétales de fleurs,

PÉTALOLÉPIS s. m. (pé-ta-lo-lé-pissdu gr. pela Ion, feuille ; tepis, écaille). Bot. Syn. d’ozoTHAMNK et de petalacte.

PÉTALOMANIE s. f. (pé-ta-lo-ma-nl — du gr.'petalon, pétale ; mania, manie). Bot. Tendance de certaines parties des fleurs a prendre l’aspect d’une corolle. Il Peu usité.

PÉTALOME s. m. (pé-ta-lo-me — du gr. petalon, feuille ; omos, semblable). Bot. Syn. de carai.lik et de mouhikie.

PETALON s. m. (pé-ta-lon — du gr. petalon. feuille). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des malacodermes, tribu des cébrionites, formé aux dépens des bruches, et dont l’espèce type vit à Java.

PÉTALOPE s. m. (pé-ta-lo-pe — du gr. petalon, feuille ; pous, pied). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des cycliques, tribu des alticites, dont l’espèce type habite le Caucase.

PÉTALOPÈDE s. m. {pé-ta-lo-pè-de — du gr. petalon, feuille, et du lat. pes, pedis, pied). Bot. Genre de plantes, établi pour des eupatoires ferrugineuses et à feuilles de romarin.

PÉTALOPOGON s. m. (pé-ta-lo-po-gondu gr. petalon, pétale ; pôgôn, barbe). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des rhamnées, tribu des phylicées, comprenant des espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

PÉTALOBS s. m. (pé-ta-lops — du gr. petalon, feuille ; ops, aspect). Entom. Genre d’insectes hémiptères, de la famille des anisoscélites, tribu des coréides, formé aux dé Eens des nématopes, et dont l’espèce type abite la Guyane.

PÉTALOSOME adj. (pé-ta-lo-so-me — du gr. petalon, feuille ; soma, corps). Zool. Qui a le corps aplati en forme de feuille.

— s. m. pi. Ichthyol. Famille de poissons holobranches, caractérisée par un corps mince et allongé en forme de lame ou de feuille, et comprenant les genres ténioïde, lépidote, gymnètre, cêpole, etc.

PÉTALOSPERME s, m. (pé-ta-lo-spèr-me

— du gr. petatonj pétale ; sperma, graine). Bot. Nom donné a un genre établi aux dépens des dolics.

PÉTALOSTÉMON s. m. (pé-ta-lo-sté-mon

— du gr. petalon, pétale ; stemon, filament). Bot. Genre de plantes, de la famille des légumineuses, tribu des lotées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Amérique boréale.

PÉTALOSTÉMONE adj. (pé-ta-lo-sté-mo-ne

— du gr. petalon, pétale ; stemon, étamine). Bot. Qui a les étamines insérées sur la corolle.

U Peu usité.

PÉTALOTOME s. m. (pé-ta-lo-to-me — du gr. petalon, pétale ; tome, coupure). Bot. Genre d’arbres, rapporté avec doute à la famille des myrtaeées, et comprenant des espèces qui croissent en Cochinchine.

PÉTALORE s. m. (pé-ta-lu-re — du gr. petalon, feuille ; oura, queue). Entom. Genre d’insectes névroptères, de la famille des libelluliens, comprenant plusieurs espèces qui habitent 1 Australie.

PÉTAMINAIRE s. m. (pé-ta-mi-nè-re). Antiq. rom. Nom donné à des baladins, sauteurs ou faiseurs de tours, il Ou dit aussi pé-

TAMÉNAIRK OU PÊTAMONAIRK.

PÉTANIELLE s. f. (pé-ta-ni-è-le). Bot. Variété de froment, cultivée dans le midi de la France.

PÉTARADES, f. (pé-ta-ra-de-rad.péter). Suite de pets que font certains animaux lorsqu’ils ruent : Le cheval se mit à ruer et à faire des pétarades. (Acad.) À la vue de ces troupeaux, les chevaux s’effrayaient , piaffaient et faisaient des pétarades. (Th. Gaut.) Moitié de ce fardeau ne vous sera qu’un jeu. Le cheval refusa. Ht une pétarade.

La Fontaine.

— Fam. Série de bruits, canonnade ;

Le tranquille Anglais dort au bruit De nos nocturnes pétarade*.

Parnt.

PÉTARAH s. m. (pê-ta-rà). Sorte de panier en rotin, en usage dans l’Inde.

— Encycl. Les petarahs sont des paniers en rotin ronds et couverts, fort en usage dans l’Inde pour les voyages en palanquin. Ces petarahs sont l’accompagnement obligé du palanquin : c’est la cuisine, la cave et la boulangerie, qui ne doivent jamais quitter le voyageur et sans lesquelles il se trouverait souvent pris au dépourvu dans.les longues plaines désertes qu’il est obligé de traverser pour arriver à quelque localité pourvue des choses nécessaires à la vie. Près de chaque palanquin figurent toujours au moins deux paires de petarahs, dont les vastes flancs sont bourrés jusqu’à la gueule. Ces paniers sont assortis par couples, chacun séparément dans un filet et suspendus aux deux extrémités

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d’un bambou long et flexible, de manière à se balancer sur l’épaule du porteur, nommé covsry cara ou cowry vala.

PÉTARASSE s. f. (péta-ra-se). Mar. Sorte de hache avec laquelle on enfonce l’étoupe dans les coutures du navire.

PÉTARD s. m. (pé-tar — rad. péter). Sorte de machine de guerre en métal ou en bois, qu’on remplit de poudre à canon, et qu’on attache à une porte pour la briser, ou à une muraille pour la renverser : Charger un PBtard. Mettre le feu a un pétard.

— Pyrotech. Pièce d’artifice faite avec de la poudre à canon et du papier ou du parchemin mis en plusieurs doubles et extrêmement battu et serré : On apprend sans beaucoup de peine au rossiijttol à mettre le feu à un pétard. (Buff.) Il Petit appareil servant de jouet, qui est formé de papiers collés bout à bout et contenant de la poudre fulminante qui éclate lorsque l’on sépare violemment les morceaux : Bonbons enveloppés dans des pétards.

— Pop. Derrière : Tomber sur son pétard. S’asseoir sur son pétard.

— Chem. de fer. Nom donné à des boites détonantes que l’on place sur les rails, et dont la détonation, provoquée par le passage de ta locomotive, indique au mécanicien conducteur qu’il doit s’arrêter : On emploie les pétards quand on ne peut rester sur la ligne pour faire les signaux à vue ; quand le brouillard empêche de voir à plus de 100 mètres ; lorsque la vitesse d’un train se trouve momentanément ralentie, de manière à permettre à un homme marchant au pas de sttiure le convoi. (C. de Fageolles.)

— Entom. Nom vulgaire des brachines ou bombardiers, il On dit aussi pétardier.

— Encycl. Art milit. L’ancien pétard se composait d’une espèce de mortier en bronze ou en fer fixé solidement sur un plateau de bois. On chargeait ce mortier de poudre jusqu’à 3 pouces du bord, par lits bien tassés, mais en ayant soin de ne pas écraser la poudre. On recouvrait cette charge d’un feutre ou d’un papier, puis, après avoir placé par-dessus une étoupe, on achevait le remplissage avec un mastic chaud, composé de résine et de brique pilée, dans lequel était introduite une plaque de fer formant couvercle intérieur ; le mortier fixé sur le plateau, on dégorgeait la lumière et on y adaptait une l’usée lente. Le pétard était chargé de 6 à 7 livres de poudre. Le plateau était muni d’un crochet servant k le suspendre à un tire-fond que l’on vissait dans l’objet à enfoncer, et quand le pétard était ainsi suspendu, on mettait le feu à la fusée. Le pétard prêt à tirer pesait 42 kilogr. environ. Placer le pétard, y mettre le feu, étaient des opérations dangereuses que l’on ne faisait que de nuit. Pour se débarrasser des jîétardiers, les assiégés imaginèrent lesmâchicoulis, d’où ils jetaient de l’huile bouillante sur leurs ennemis. Alors les pétardiers s’abritèrent avec des pavois, qu’on soutenait au-dessus de leur tête tout le temps qu’Us plaçaient le pétard. Les mâchicoulis devenus insuffisants, oa creusa un fossé devant la porte. Les pétardiers imaginèrent alors le pétard à pont volant, traversant le fossé eu glissant sur une coulisse, jusqu’à l’extrémité de deux longues poutres. Le pétard partiales poutres servaient de pont aux. assiégeants pour pénétrer dans la place. Les assiégés couvrirent alors leurs portes de lames de fer, inventèrent les bascules, les traquenards, etc. Cette espèce de duel entre l’assiégeant et l’assiégé continuerail encore si la bombe n’était venue remplacer le pétard.

Les huguenots se servirent de pétards au siège de Calais, et le maréchal de Lesdiguières dut à ces engins la prise de Montèiimar et d’Embrun.

Voici ce que d’Aubignédit des pétards ; « Voici les premières nouvelles de ces pétards qui ont fait parler d’eux et qui n’avoient encore été essayés, sinon enunméchunt château de Rouergue. J’ai ouï dire aux premiers pétardiers qu’ils avoient inventé cette machine en contemplant des tapisseries où ils voyoient de petites artilleries bandées de cercles de fer ; comme de fait, les premiers que nous eûmes etoient ainsi faits : les uns pour prendre à l’étrier le tire-fond, les autres à la fourchette ; depuis, on les a faits simplement de fonte bien choisie ; on en fait d’étain et de plomb mêlés d’une autre drogue, et ceux-là ne sont pas les pires ; on a aussi inventé diverses sortes de mèches, parmi lesquelles se trouve le papier artificiel, la meilleure, pour ce que vous retenez un conterolle de même papier qui vous marque l’heure du coup. Celte invention est due au capitaine Chaînon, lieutenant de l’artillerie de Poitou. Bu plus, on a apporté le madrier pour les barrières, pour les crapauds, pour les grilles ; et encore on a appris les pétards de se jouer à faire sauter les tours et les murailles, aussi bien que les portes et les fenêtres ; de même pays sont sortis les saucisses et autres unifiées qui ont porté malheur à ceux qui à leurs dépens les ont essayés. Celui qui en a fait le premier coup de marque a été le roi de Navarre (Henri IV), sur Cahors, surprise honorable sur toutes celles de ce siècle, parce que le combat y dura six jours et six nuits. • (Histoire universelle de d’Aubigné.)

— Pyrotechn. civile. Le pétard est un petit tube de papier fort ou de carton qui est rem PETA

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pli de poudre et amorcé avec un bout de mèche à canon. Quand on met le feu à l’amorce, la charge s’enflamme et le pétard éclute en produisant une légère détonation. Lorsque cespétards sont employés dans les feux d’artifice, ils atteignent parfois de très-grandes dimensions. Ceux que les artificiers livrent aux enfants sont très-petits, contiennent à peine quelques grain3 de poudre avec beaucoup de son et peuvent être regardés commeabsolument inoffensifs.

Aujourd’hui, le pétard se compose d’une boite cubique de bois de chêne, à laquelle on donne 0™, îl de côté intérieur, et que l’on amorce avec une fusée d’obus ou une mèche de communication. Il renferme 9 kilogr.^ da poudre au moins. On l’accroche contre l’obstacle au moyen d’un clou.

On donne le nom de pétards flottants b, des espèces de mines employées par la marine et destinées à la défense des ports. Ces machines peuvent varier à l’infini dans leur forme et leurs dispositions ; mais elles consistent toujours en une capacité remplie de poudre et maintenue tantôt au niveau de l’eau, tantôt un peu au-dessous de la surface. L’appareil est pourvu d’un mécanisme qui enflamme la charge aussitôt qu’un bâtiment vient à le rencontrer. V. torpillk.

PÉTARDÉ, ÉE (pé-tar-dé) part, passé du v. Pétarder : Porte pétardÉB,

PÉTARDER v. a. ou tr. (pé-tar-dé — rad. pétard). Tacher de faire sauter avec des pétards : Pétarder une porte.

PÉTARDIER s. m. (pé-tar-diô — rad.petard). Celui qui fait ou qui emploie les pétards.

— Entom. V. pétard.

PÉTASE s. m. (pé-ta-ze — gr. pelasos ; de petaà, étendre, que Delâtre et Eichhoff ramènent à la racine sanscrite, pat, occuper, étendre, conservée également dans lo latin pateo, être étendu). Antiq. gr. Sorte de chapeau de feutre rond et bas, à larges bords : Hermès ou Mercure est représenté avec un péTaSB ailé.

PÉTASITË s. m. (pé-ta-sî-te — rad. petase). Bot. Genre déplantes, de la famille des composées, tribu des astérées, comprenant quatre espèces, qui croissent surtout dans les régions humides de l’Europe : Le pétasitk commun est connu vulgairement sous le nom de chapelière. (Jussieu.)

— Encycl. Les pélasites sont des plantes vivaees, à feuilles presque toutes radicales, grandes, réniformes ou cordiformes, dentées, paraissant après l’épaiiouissement des fleurs ; à hampe souvent tomenteuse, dépourvue de véritables feuilles, mais munie d’écaillés membraneuses, glabres, terminée par plusieurs

. capitules de fleurs rouges ou blanches, groupés en thyrse ou en panicule. Le pétasile commun, vulgairement nommé chapelière, a des feuilles très-grandes, cotonneuses, blanchâtres en dessous, une hampe haute de om,25 à om,50 et des fleurs purpurines, auxquelles succèdent des akènes munis d’aigrettes soyeuses. Celte plante croît dans les endroits humides de presque toute l’Europe ; on la trouve dans les prairies à fond argileux, au bord des fossés qui se remplissent d’eau pendant l’hiver, etc. Elle doit son nom vulgaire de pétasile ou chapelière à la grandeur et à la forma de ses feuilles, ainsi qu’au duvet ou au feutre qui les recouvre. Elle fleurit au premier printemps, et c’est naturellement alors qu’on récolte ses capitules pour lesfuire sécher. Sa racine est grosse, charnue, noirâtre, d’une saveur amère, d’une odeur aromatique douce et agréable. Elle passe pour apéritive, sudorifique, vulnéraire, vermifuge et antihystérique ; les Allemands l’appellent antipestilentielle, à cause des grandes vertus qu’ils lui attribuent-Les feuilles fraîches plaisent assez aux bestiaux ; elles sont émoilientes et passent aussi pour diaphorétiques et diurétiques ; on s’en sert pour résoudre les tumeurs, les bubons, et pour inonder les ulcères, mémo les ulcères malins ; dans les campagnes, on les emploie beaucoup contre la teigne, d’où encore le nom vulgaire d’herbe aux teigneux. Les fleurs sont recherchées par les abeilles ; on lésa vantées comme pectorales. Du reste, cette plante possède à peu près les mêmes propriétés que le tussilage ; mais elle lui est préférée par la médecine homœopathique. On la cultive quelquefois dans les parcs et les jardins d’agrément, à cause de l’élégance de son port et de la précocité de sa floraison.

On emploie surtout pour ce dernier usage le pétasile blanc de neige, dont les feuilles, qui dépassent quelquefois om,20 de diamètre, sont couvertes d’un duvet argenté à la face inférieure, surtout dans le jeune âge. Ses fleurs dioïques, plus rarement hermaphrodites, blanches ou d’un blanc carné, eu capitules entourés d’un involucre rougeâtre, forment un thyrse ovoïde ou compacte chez les individus a fleurs mâles, les seuls k peu près que l’on cultive dans les jardins, parce que leurs feuilles sont plus nombreuses et plus larges et leurs fleurs plus élégantes. Chez les pieds femelles, le thyrse est oblong, assez lâche, et s’allonge après la floraison. « Ce végétal, dit M. Vilmorin, convient » ’* décoration des pelouses dans les grands jardins paysagers ; —quelques pieds placés avec discernement sur les rocailles, aux abords des cascades, sur les talus herbeux, »u bord des cours d’eau, sur