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grivois que lui avait appris pendant la traversée son ami le dragon.

Goldsmith raconte qu’un perroquet appartenant au roi d’Angleterre Henri VII, et qui séjournait dans une chambre dont les fenêtres donnaient sur lu Tamise, avait appris plusieurs phrases qu’il entendait prononcer aux bateliers et aux passagers. Un jour, en jouant sur sa perche, il se laissa choir dans Veau ; aussitôt il cria (l’une voix forte : « Un kateau I k moi un bateau ! vingt livres pour lue sauver !» Un batelier qui passait par là se précipita dans l’eau, croyant sauver un être humain ; il ne retira que le perroquet et il le porta au palais en réclamant les vingtlivres promises par l’oiseau ; le roi paya.

Buffon cite un perroquet qui, instruit en route par un vieux matelot, avait pris sa voix rauque et sa toux, mais si parfaitement qu’on pouvait s’y méprendre. Quoiqu’il eût été donné ensuite à une jeune personne et qu’il n’entendit plus la voix de son premier maître, il n’oublia pas ses leçons, et rien n’était si plaisant que de le voir passer d’une voix douce et gracieuse à son vieil enrouement et à son ton de marin.

Dans une ville de Normandie, une bouchère battait impitoyablement tous les jours son enfant, à peine âgé de cinq ans ; 1 enfant succomba sous les mauvais traitements. La justice des hommes ne s’en émut pas ; mais un perroquet gris, qui habitait la maison d’un cordonnier, située en face de celle de la bouchère, se chargea du châtiment de cette mère dénaturée ; il répétait continuellement le cri que poussait te pauvre enfant quand il voyait sa mère courir sur lui la verge à la main : A cause de quoi, à cause de quoi ?» et cette phrase était articulée par l’oiseau avec un accent si douloureux et si suppliant, que les passants indignés entraient brusquement dans la boutique du cordonnier et lui reprochaient sa barbarie ; le cordonnier se justifiait en montrant son perroquet et en racontant l’histoire de l’enfant ; après quelques mois, la bouchère, poursuivie par la phrase accusatrice et par lus murmures de l’opinion publique, se vit obligée de vendre sou tonds et d’abandonner la ville.

Il y a eu àe$ perroquets courtisans auxquels on avait appris des salutations. L’antiquité nous en offre l’exemple. Au triomphe d Auguste, une foule d’individus avaient dressé des peiTogueis à, crier : « Vive César Auguste I • De nos jours, les mêmes faits se sont reproduits. Ainsi, certain habitant d’Angers avait, sous la République, enseigné à son perroquet k crier : «Vive lu République !» Lorsque Napoléon Ier se Ai empereur, il fallut changer la rubrique et le perroquet dut apprendre à crier : « Vive l’empereur ? » Puis, après la retraite à l’Ile d’Elue, il fallut de nouveau instruire le perroquet et lui faire crier : « Vive le roi I » Mais le maître avait compté sans son élève, elle malheureux oiseau, qui n’avait pas le sens politique aussi développé, embrouilllait tout, si bien que, lors du passage de la duchesse ri’Angoulêiiie a. Angers, il cria : «Vive la fiépullique ! • au grand desespoir de son maître, que l’on arrêta pour cris séditieux.

Clusius et Willougby parlent d’un perroquet qui, lorsqu’on lui disait : « Riez, perroquet, riez, > se mettait à rire effectivement, puis s’écriait : < Oh I le grand sot qui me fait rire ! t Un autre, qui habitait un magasin de cristaux, disait toujours, quand un employé cassait quebjue chose : • Le maladroit ! il n’en fait jamais d’autre 1 » Butfon en cite un qui, appartenant à un maître vieux et valétudinaire, avait pris l’habitude, quand on lui demandait ce qu’il avait, de répondre d’une voix et avec une attitude piteuse : « Je suis malade !• Nous avons entendu plusieurs fois, dans le cabinet d’un savant, un perroquet crier k tue-tête, dès que son maître se mettait à parler, ces mots qu’on lui avait souvent adressés à lui-même : « Veux-tu te taire ? ■ Un autre, qui se trouve dans une salle de café, dit très-bien, quand il voit des consommateurs s’asseoir à une table : «Servez ces messieurs ! » et, en hiver, s’il voit entrer une personne qui laisse voir qu’elle a froid : « Il ne fuit pas chaud. > Enfin, qui de nous n’a entendu des perroquets commander très-distinctement la manœuvre militaire ? Mais bornons là ces exemples, dont la liste pourrait être très-étendue.

On sait aussi que ces oiseaux apprennent facilement à siffler des airs, ou même à les chanter avec les paroles. J’ai du bon tabac dans ma tabatière et Quand j’ai bu du vin clairet forment ce qu’on pourrait appeler le fonds obligé de leur répertoire. Toutefois, on a vu des sujets dont l’éducation musicale était beaucoup plus avancée. V. de Bomare cite une daine qui, répétant sur la harpe différents airs de la Serva padrona, s’entendit aussitôt accompagner par son perroquet ; es chanteur imprévu, par la souplesse de son gosier, l’inflexion de la voix, le ton et la précision du chant, les ports de tête, exécutait comme un personnage de théâtre, au point de lui faire croire que Je véritable acteur était caché derrière elle. Vo&mafer dit avoir vu pareille chose à Rotterdam.

Ces oiseaux sont connus de toute antiquité. Homère, dans son Odyssée, n célébré les perroquets ; le poêle latin Catulle leur a consacre un grand nombre de vers, et beaucoup d’autres auteurs eu ont parlé avec éloge.

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Tous les écrivains sont d’ailleurs unanimes pour affirmer que les espèces alors connues étaient originaires de l’Inde. Leur introduction en Europe date des victoires d’Alexandre le Grand. On suppose que les premiers perroquets africains qui parurent à Rome furent apportés par l’expédition qui parcourut la mer Rouge au temps de Néron. Très-rares d’abord, ils devinrent ensuite tellement communs, qu’on les servait dans les repas somptueux. L’empereur Héliogabale se régalait, dit-on, de leur chair. Aujourd’hui, les perroquets sont excessivement communs dans toute l’Europe et y sont devenus l’objet d’un commerce très-é tendu. Nous en connaissons, d’ailleurs, un bien plus grand nombre d’espèces que les anciens.

Le perroquet cendré ou jaco a le plumage gris perle, avec la queue et parfois quelques plumes des ailes d’un rouge vif. Il présente deux variétés, l’une gris ardoise, l’autre gris blanchâtre ; les oiseleurs vendent les foncés comme mâles et les autres comme femelles ; mais ces différences <fb teinte n’indiquent nullement les sexes ; il est plus probable Qu’elles correspondent à l’âge de l’oiseaudont le plumage se fonoe en vieillissant. Cette espèce, originaire d’Afrique, est la plus recherchée en Europe, parce qu’elle possède au plus haut degré les qualités qui caractérisent les perroquets ; ou la tire surtout de la Guinée. Le jaco parie très-bien et s’apprivoise facilement, bien qu’il soit d’un naturel souvent capricieux. En été, il aime beaucoup se baigner et mieux encore être exposé à la pluie ; mais en hiver il se tient plus volontiers près du feu. On voit souvent des individus qui ne peuvent pas souffrir d’êtie On Cage. Les amazones sont caractérisés par un plumage vert, avec un peu de rouge au fouet de l’aile ; ils tirent leur nom du fleuve des Ama- " zones, sur les bords duquel habitent la plupart des espèces et des variétés de ce groupe. Le perroquet amazone proprement dit a le plumage d’un vert brillant ; un bandeau bleuâtre sur le front ; la région oculaire, les joues, la gorge et les plumes des jambes jaunes ; les barbes internes des reotrices rouges. La femelle se distingue du mâle en ce qu’elle a du jaune sur le devant de la tête et que le poignet est vert au lieu d’être rouge. Cette espèce présente, du reste, plusieurs variétés, dues surtout k la prédominance plus ou moins grande de la couleur jaune dans le plumage ; tels sont le perroquet jaune, » plumage jaune citron en dessus et jaune verdâtre en dessous ; le perroquet à épaulettes jaunes, qui a toute la partie antérieure du corps de cette couleur et le front blanc chez le mâle ; le perroquet jonquille, qui a toutes les. plumes bordées de rouge, avec le front et les grandes pennes gris perle ; les perroquets tapirés, qui sont verts, avec des plumes jaunes ou rouges sur le dos, le cou et le haut du ventre.

Le perroquet amazone habite toutes les parties chaudes de l’Amérique du Sud, et notamment la Guyane. Il cause souvent de grands dégâts dans les cultures. On en apporte beaucoup en Europe ; à part la beauté de son plumage, c’est, avec le jaco, l’espèce qui apprend le mieux à parler. Mais quand on veut l’élever, il faut le prendre jeune, car il est en général assez sauvage et aime a mordre. On t’appelle dans son pays aourou-couraou, sans doute parce qu’il se nourrit surtout de fruits du palmier aouara.

Le perroquet à tète blanche a aussi le plumage vert, avec le devant et le haut de la tête et le tour des yeux blancs ; les joues, la gorge, le cou rouges ; l’abdomen et la base latérale des pennes de la queue d’un rouge pourpre. Il habite Saint-Domingue, fréquente de préférence les cantons incultes et niche dans l’intérieur des forêts. « Ces oiseaux, naturellement très-criards, dit Vieillot, ne font jamais autant de bruit que lorsqu’ils sont réunis en bande, surtout vers le soir ; ils annoncent leur présence sur les arbres, quand ils se rendent d’une forêt dans une autre, non-seulement par plusieurs cris aigus, mais encore par les débris des jeunes rameaux qu’ils se plaisent à tailler. Aussi défiants que méchants, on les approche difficilement ; ils ne peuvent s’accoutumera l’esclavage ; mais, pris-dans le nid, ils s’apprivoisent facilement et deviennent très-familiers. Ils ont une grande aptitude à rendre, d’un ton doux et agréable, les accents de la voix articulée ; les petits ont un cri semblable a celui des jeunes corneilles, et leur chair est très-bonne k manger ; même celle des vieux n’est pas à dédaigner quand ils sont gras. » Cette espèce est une de celles qui résistent le mieux a nos climats froids ; aussi l’apporte-t-on fréquemment en Europe. C’est par erreur que les oiseliers lui donnent quelquefois le nom de perroquet du Sénégal. On en distingue deux variétés principales, dites perroquet de Martinique et A’Orénoque.

On peut citer encore le perroquet à tête jaune ou perroquet k bec noir, caractérisé surtout par le sineiput d’un bleu nué de vert, et qui habite la Jamaïque ; le perroquet à tète bleue, qui a le sinciput d’un bleu d aigue-marine, la mandibule supérieure rouge k sa base, bleuâtre au milieu et noire a. l’extrémité, et la mandibule inférieure blanchâtre, originaire de l’Amérique équatoriale ; le perroquet estival, dont le plumage est varié de bleu, de jaune et de rouge ; le perroquet tarabe, vert, avec la poitrine et le haut des ailes rouges ; enfin, le perroquet dominicain, ou à

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bandeau rouge, et le perroquet de Levaillant, qui sont probablement des papegais.

— M»r. La voile de perroquet est une voile carrée de toile légère, qui surmonte les huniers, Nous voyous pour la première fois, en 1525, la voile de perroquet nommée dans un document historique. Les plus grandes nefs avaient alors deux perroquets : un au-dessus du grand hunier, l’autre au-dessus du hunier de misaine. Les petits navires, comme cela a lieu encore quelquefois, n’avaient qu’un perroquet, gréé au-dessus du grand hunier.

Les perroquets se distinguent en grand et petit : le grand perroquet est celui qu on hisse au-dessus du grand hunier ; le petit perroquet est celui qu’on grée au-dessus du petit hunier.

Quant au perroquet qui surmonte le hunier appelé perroquet de fougue, il prend le nom particulier de perruche ; les vergues de ces voiles se nomment vergues du grand perroquet, du petit perroquet et de perruche. Il y a un mât portant chacune de ces mêmes dénominations et qui surmonte chacun des mâts

de hune.

Quand les perroquets sont installés pour rester habituellement en place, et c’est ce qui a généralement lieu, on dit qu’ils sont gréés ; s’ils ne s’installent que provisoirement, on les qualifie de volants (cacatois).

Les voiles de perroquet sont légères et veulent être inanreuvréesavec précaution et vigilance. Les principaux cordages qui servent à lu manœuvre ùex perroquets et de leurs vergues sont deux écoutes, deux carguepoiuts, une cargue-forid k patte-d’oi, e, deux boulines, deux balaneines, une drisse et deux bras. Les perroquets des grands bâtiment3 ont, assez souvent, une bande de ris.

Le perroquet de fougue est la voile carrée que porte le mât établi au-dessus du mât d’artimon et qu’on nomme mât de perroquet do fougue.

On nomme quelquefois perroquets rnyaux les voiles appelées cacatois. Le nom de perroquet de beaupré était autrefois donné à la voile carrée que portait le petit beaupré ; on la nommait aussi beauprelte, beaupré et lourmentiu. Des perroquets moins grands que les perroquets ordinaires, et faits pour la mauvaise saison, étaient appelés, au xvnc siècle, perroquets d’hiuer. Les perroquets servaient à faire des signaux : plies, cargués, hissés, * bordés ou débordés et flottant en bannière, ils avaient des significations diverses.

PERROS-GOIREC, bourg de France (Côtesdu-Nord), ch.-l. de canl., arrond. et à 10 kilom. N. de Lannion, au bord de la Manche ; pop. aggl., 583 hab. — pop. tôt., 2,761 hnb. Petit port de-commerce accessible aux navires de ISO tonneaux ; pêche ; exportation de froment ; maquereaux salés. Construction de navires. Cette commune possède une église du xue siècle, fort curieuse, et uns chapelle dite de Notre-Dame-de-la-Clarté, qui date du xvi« siècle. La côte présente des rochers très-curieux et quelques pierres branlantes, dont l’une mesure 14 mètres de longueur sur 6 mètres de largeur.

PERROT s. m. (pè-ro). Teehn. Réunion d’un certain nombre d’écheveaux en fil de laine cardée. Il Tête de fil.

PERROT (Charles), ministre protestant français, né en 1541, mort en 1608. Réfugié k Genève vers 1567, il remplit dans cette ville les fonctions de pasteur et de professeur de théologie en 1598. C’était un homme instruit, qui se montra le fervent apôtre de la tolérance et demanda, en 1576, l’abolition du serment que l’on faisait prêter aux étudiants, de rester fidèles k l’orthodoxie calviniste. Il mourut à Genève, après être toujours resté fidèle à sa belle et touchante devise : ■ Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés enfants de Dieu ! »

Perrot avait composé un Traité de la foi et un traité De extremis in Ecclesia vitandis, dont les calvinistes défendirent l’impression et qui furent détruits après la mort de leur auteur.. On trouve dans la collection Dupuy un manuscrit contenant les Observations de Perrot sur la réponse de DuJon à Baren(vol. CCLXV111).

PERROT (Paul), sieur de La Salle, écrivain français, neveu du précédent. Il vivait dans la seconde moitié du xvie siècle et fit ses études à Oxford, « où il prit, dit Patru, les premières impressions de la doctrine de Luther et de Calvin, à On a de lui plusieurs ouvrages, qui attestent sa grande piété : la Gigautomachie ou Combat de tous les arts et sciences, • avec la louange de l’asne (Middelbourg, 1593, in-S°) ; Tableaux sacrez qui sont toutes les histoires da Vieil Testament représentées et exposées selon leur sens, en poésie française (Francfort, 1594, in-8°) ; le Thrésor de Salomon, tiré de ses Proverbes et de son Ecclésiastique, réduits en quatrains et sonnets (Ruttérdam, 1594, in-12) ; l’Exercice spirituel, en vers et en prose, contenant plusieurs méditations et tableaux mystiques sur la considération des mystères de N.-S. J.-C., es histoires du Vieil Testament (Saumur, 1606, in-8°). Un de ses fils fut le traducteur Perrot d’Ablancourt. V. Ablancourt, dans le 1« volume du Grand Dictionnaire et au Supplément,

PERROT (Benjamin-Pierre), général français, né en 1791, mort en 1865. Élève de l’Ecole de Saint-Cyr, il entra comme lieutenant dans l’état-major en 1818, se fit remarquer en Espagne en 1824, en sauvant l’équipage

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d’un navire sarde naufragé, devint chef d’escadron après In révolution de 1830, passa en Afrique, où il prit part à plusieurs campagnes, fut promu colonel en 1839, maréchal da camp en 1B45 et devint successivement ensuite commandant du département de l’Aisne, de la place de Paris, membre du comité consultatif d’état-inajor, commandant supérieur des gardes nationales de la Seine (1849) et général de division la même année. Après avoir commandé la 40 division militaire de 1852 à 1856, le général Perrot fut élu, comme candidat du gouvernement, membre du Corps législatif, où il joua un rôle des plus insignifiants, et ne fut point réélu aux élections de 1863.

PERROT (A.-M-), géographe et écrivain français, né vers 1795. Après avoir fait paraître une remarquable CollecUon historique des ordres de chevalerie civile et militaire (1819) et des Modèles de to, ugraphie dessinés et lavés (1819), il s’est fait connaître comme géographe par un Atlas de géogruphie ancienne et moderne (1822), par le Nouvel atlas du royaume de France (1823) et par des cartes des routes de France (1826), des quartiers de Paris (1834), des chemins de fer français (1854), etc. Comme écrivain, M. Perrot a rédigé, de 1825 k 1827, un Annuaire géographique statistique et commercial, fait paraître un Dictioimaire universel de géographie moderne (1834 ; 2e édit., 1843, 2 vol. in-8"), publié dans la collection Roiet plusieurs Manuels, tels que les manuels du Dessinateur (1827), du(ïravenr (1829), de la Construction des cartes. En outre, il a fait paraître avec des cartes l’Itiné- . raire de l’Italie, des Pays-Bas (1827, in-8°) ; Itinéraire général de Napoléon (1845, in-8°) ; Itinéraire de la Turquie d’Europe {1S55, in-12) ; Guerre d’Italie (1859, in-8") ; Panoplie, armes de tous tes temps (1804-1865, in-4», avec pi.) ; Courses géologiques (18C5, in-8o).

PERROT (Jules-Joseph), chorégraphe et danseur français, né en 1800. Il s’essaya pendant quelque temps sur les scènes de province, oblint des suceès h l’étranger, en. Italie principalement, et fut attache en 1828 k notre Grand-Opéra, en qualité de maître des ballets. Plus tard, il quitta ceite scène, où il devait cependant reparaître fréquemment, et suivit sa femme, Mil» Carlotta Grisi (v. ce nom), au théâtre de lu Renaissance. C’estalors qu’il écrivit pour elle le fameux ballet des èingari (1841), qui devait établir les premières bases da sa réputation, et dans lequel elle figurait sous son nom de femme. M. Perrot revint it l’Opéra à côté de Carlotta Grisi ; il l’accompagna ensuite. dans les principales villes de France et a l’étranger, se faisant remarquer partout comme auteur habile ou metteur en scène de ballet3 qui tous ont obtenu des suceès mérités et parmi lesquels nous

distinguerons : le Lutin (1841) ; l’Illusion d’un

peintre (1846) ; la Filleule des fées (1849) ; Esmeralda (1855) ; la Fille du bandit (1857).

PERROT (Ferdinand-Victor), peintre français, né à Paimbœuf en 1808, mort k Saint-Pétersbourg en 1841. Il commença ses études

artistiques dans sa ville natale, se rendit ensuite à Paris, y entra en relation avec Gudin, pour qui il exécuta un grand nombre de lithographies, s’adonna en même temps principalement à la reproduction de vues maritimes et exposa, en 1833, des tableaux qui furent remarqués. À la suite d’un voyage qu’il fit en Italie, Perrot partit pour Saint-Pétersbourg (1840), où il reçut des présents et des commandes de là cour, fut nommé membre de l’Académie des beaux-arts de cette ville et mourut

par la vérité du rendu et par J

ention, sont très-estimes.

PERROT (Georges), archéologue français, né à Villeneuve-isaint- Georges (Seine -et-Oise) en 1832. En sortant de l’École normale, où il avait été admis en 1852, il fut envoyé à l’École française d’Athènes (1855). De retour en France (1858), M. Perrot professa successivement la rhétorique à Angoulême, k Orléans, à Versailles, au lycée Louis-le-Gremd (1863). En 1861, le ministre de l’instruction publique avait chargé le jeune professeur d’une mission scientifique en Asie Mineure. Pendant son séjour à Ancyre, il étudia les ruines du temple d’Auguste et les célèbres inscriptions sur marbre trouvées dans ce temple en 1554, lesquelles retracent le sommaire des principaux événements du règne du premier empereur romain. M. Perrot copia avec plus d’exactitude qu’on ne l’avait lait jusqu’alors le texte latin du Monument d’Ancy.t, ou testament politique d’Auguste, et parvint a relever presque dans son entier la traduction grecque, dont on ne connaissait qu’une faible partie. De retour en France, il a publié, aux frais du gouvernement, les résultats de sa mission dans un bel ouvrage intitulé Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie} etc. (18G2 et suiv., in-fol.), avec une partie pittoresque et politique, qui a paru & part sous le titre de Souvenirs d’un voyage en Asie Mineure (1863, in-8»). Indépendamment de nombreux articles insérés dans la Heoue archéologique, la Revue des Deux-Mondes, la Revue de l’instruction publigue, etc., on lui doit les ouvrages suivants -.Mémoire sur l’Ile de Thasos (1804), in-s°) De l’état actuel des études homériques (1864, in-8°) ; l’Ile de Crète (1866, in-18), souvenirs de voyage ; Essai sur le droit publie et privé de la république

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peu après. Ses tableaux, remarquables la vérité du rendu et par le fini de l’exé-