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PERR1NET-LECLEKC, Parisien qui livra Paria au duc de Bourgogne. V. Le Clerc.

PERR1NET D’ORVÀt (Jean-Charles), pyrotechnicien français, né à Sancerre en 1707, mort vers 1780. Il fut un des capitouls de Toulouse. Perrinet avait fait une étude approfondie de la pyrotechnie, sur laquelle il a écrit plusieurs ouvrages fort appréciés de son temps. Nous citerons de lui : Essai sur les feux d’artifice (Paris, 1745, in-8<>) ; Traité des feux d’artifice -pour le spectacle et pour la guerre (Berne, 1750, in-8°) ; Manuel de l’artificier (Neuchâtel, 1755, in-S°).

PEURINON (Auguste-François), officier et homme politique français, issu d’une famille de couleur, né à Saint-Pierre de la Martinique en 1812, mort en 186). Envoyé en France pour y faire ses études, il se fit admettre, en 1832, à l’École polytechnique, d’où il passa, en 1834, à l’École d’application de Metz, devint ensuite officier d’artillerie de marine, fut attaché au ministère de la guerre en 1841, resta, do 1842 à 1845, k la Guadeloupe et fut, deux ans plus tard, nommé chef de bataillon. Perrinon était sous-directeur de la fonderie de canons de Ruelle, lorsque éclata la révolution de 1848. Nommé commissaire général du gouvernement provisoire h. la Martinique, il y maintint la tranquillité lors de la proclamation de l’abolition de l’esclavage et fut nommé, k la Guadeloupe, représentant du peuple k la Constituante. Dans cette Assemblée, il siégea avec les membres de l’extrême gauche, se montra constamment attaché aux institutions républicaines, se prononça contre loute mesure de réaction et lut rapporteur du budget de la marine. Réélu k la Législative, il vit son élection annulée, mais obtint peu après le renouvellement de son mandat (1850), vota à peu près constamment avec la Montagne jusqu’à la dissolution de l’Assemblée, donna, en 1852, sa démission d’ofticier pour no pas prêter serment k l’auteur du coup d’État du 2 décembre et vécut depuis lors dans la retraite. On lui doit : Aperçu sur l’artillerie de la marine (1838, in-8°) ; Observations sur les dépenses de la marine (1849), etc.

PERRIQUE s. f. (pè-ri-ke). Ornith. Nom donné quelquefois aux perruches, il Perrique aux ailes d’or, Espèce de perruche de l’Inde.

PERBOCHEL (Henri nu), diplomate français, né dans le Maine vers 1750, mort vers 1810. Il servit d’abord comme officier de cavalerie, entra ensuite dans les ordres, obtint do riches bénéfices qui lui permirent de satisfaire ses goûts pour les voyages et devint grand vicaire d’Angers. Au commencement de la Révolution, dont il adopta chaleureusement les principes, il abandonna l’Église pour faire, comme volontaire, la campagne de 1792, prit part à la bataille de Jemmapes, fut nommé capitaine de cavalerie en 1793 et se retira du service par suite d’une grave blessure qu’il reçut à Martigné, en Vendée. En 1795, La Réveillère-Lépeaux, dont il était l’ami, le fit nommer chargé d’affaires en Suède. Rappelé l’année suivante, il suivit comme premier secrétaire d’ambassade l’amiral Truguet k Madrid, lui succéda en qualité de chargé d’affaires en 1798 et passa cette même année, comme ministre plénipotentiaire, en Suisse, où il signa à Lucerne un traité pour la formation d un corps d’auxiliaires suisses ii la solde de la France. La Réveillère-Lépeaux étant tombé du pouvoir le 30 prairial an "VII, Perrochel le suivit dans sa chute et, à partir de ce moment, vécut dans la vie privée.

PERRON s. m. (pé-ron — du bas lat. petronus, grosse pierre, dérivé de petra, pierre. Le mot perron a désigné primitivement la grosse pierre qui était devant la porte pour servir d’escalier, puis toute construction garnie de marches servant k établir une communication directe entre deux sols de différente hauteur. Dans perron, la voyelle radicale n’est pas diphthonguée comme dans pierre). Archit. Construction faisant saillie sur une façade, devant une porte extérieure, et composée d’un palier élevé sur plusieurs marches :

Us gagnent les degrés et le perron antique.

Bon. EAU.

Ici s’offre un perron, là règne un corridor,

Boileau.

Il Perron carré, Celui dont les marches sont d’équerre. Il Perron cintré, Celui dont les marches sont arrondies. || Perron à pans, Celui dont les angles sont coupés, il Perron double, Celui qui donne un double accès par deux rampes symétriques.

— Archit. hydraul. Degrés d’une chute d’eau qui tombe par étages.

— Encycl. Les perrons se font de plusieurs manières ; ils sont tantôt carrés, tantôt cintrés, tantôt k pans coupés, et quelquefois k double courbure ; ces derniers sont généralement d’une exécution difficile ; on en rencontre quelques modèles d’un beau style dont la construction remonte à l’époque de la Renaissance. Les perrons droits sont ceux qui ont les marches seulement en façade, les côtés étant terminés par des murottes où volées ; Ses perrons carrés ont les marches en retour d’équerre ; les perrons cintréssont ceux dont les marches sont arrondies ; et les perrons à pans coupés ont leurs angles ouverts, le plus souvent, sous 45». Les perrons doubles,

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à double courbure, etc., ne sont autre chose que deux escaliers, droits ou tournants, aboutissant au même palier et placés de chaque côté de ce dernier ; on utilise généralement l’espace laissé libre entre les quartiers tournants en y construisant des bassins ou des jets d’eau. Le tracé des perrons k double courbure exige une très-grande habileté dans l’art des projections et la stéréotomie, pour éviter les fausses coupes et les pertes considérables qui résulteraient de ces dernières, ce genre de construction étant en général d’un prix très-élevé. Dans les habitations importantes ou luxueuses, on recouvre lesperrons d’une marquise vitrée, afin de les garantir de l’intempérie des saisons.

PERRON (Pierre Cobllier, dit), aventurier français, né à Château-du-Loir (Sarthe) vers 1755, mort à Fresnes, près de Montoire (Loir-et-Cher), en 1843. Issu d’une famille de marchands ruinée et livré de bonne heure à ses propres ressources, il se mit à voyager avec une petite pacotille de mouchoirs, entra ensuite comme ouvrier dans la fonderie de canons d’Indret, où il apprit les procédés de fabrication des bouches à feu, puis s’engagea ■ dans un régiment envoyé à l’île Bourbon. Après diverses aventures, il débarqua sur la côte de l’Inde, arriva dans la capitale de Madadji-Scindiah, prince mahratte dePouna, s’enrôla dans son année sous le nom de Perron (diminutif de Pierre), y trouva un officier savoyard, Leborgne-Deboigne, qui apprenait aux troupes de ce prince la tactique européenne, se lia intimement avec lui, utilisa les connaissances qu’il avait acquises à Indret pour créer une artillerie formidable, avança rapidement en grade, se signala par sa bravoure à la prise de Dehli (1788), ainsi que dans différents combats, et devint sous Dewlet Rao, successeur de Madadji, commandant en chef de l’armée mahratte (1796). Par ses soins, cette armée reçut une organisation puissante, s’éleva à 40,000 hommes commandés par 300 officiers européens, occupa Dehli, Agra, Alighour et tout le territoire situé entre le Gange et le Djumnah ; Perron, devenu le véritable maître des anciennes provinces centrales de l’empire mongol, put instituer et déposer à. son gré les rajahs. Mais, en 1803, les Anglais résolurent d’abattre la puissance toujours croissante des Mahrattes et envoyèrent contre eux le général Lake, qui prit Alighour et marcha sur Agra. Perron, n’ayant pas trouvé dans ses officiers l’appui et l’énergie qu’il attendait d’eux, se retira k Lucknow avec sa famille et ses richesses, dont les Anglais lui enlevèrent une partie, puis s’embarqua pour la France, où il revint avec une dizaine de millions, acheta le domaine de Fresnes (1806) et y passa le reste de sa vie. Trois de ses filles épousèrent des membres des familles de Montesquiou et de La Rochefoucauld !

PERRON (JacquesDavydu), cardinal. V.Du PERRON.

PERRON (Pierre Le Hayer bu), poète français. V. Lu Hayer-Duperron.

PERRONË (Jean), jésuite et théologien italien, né à Chieri (Piémont) en 1794. Lorsqu’il eut passé son doctorat en théologie k Turin, il se rendit à Rome (1815) et se rit admettre d/tns la société de Jésus. Perrone professa pendant quelque temps la théologie dogmatique et moraie à Orvieto, puis k Rome, et entra dans les ordres. Il devint ensuite recteur du collège de Ferrure (1830), professeur de théologie au collège romain (1833), passa en Angleterre lors de la révolution romaine de 1848 et revint dans les États de l’Église en 1850. En 1853, Pie IX le nomma recteur du collège romain, puis consulteur des rites et de la propagande, membre de la congrégation des évoques et réguliers, de la congrégation des contiles provinciaux, de celle de la révision des livres adoptés par les Églises orientales, etc. On doit au Père Perrone, qui passe pour un des principaux théologiens de l’Italie, environ soixante ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Prœlectiones theologicœ (Rome, 1835 et suiv., 9 vol. in-8<5), traité réimprimé un grand nombre de fois et traduit en français ; Analyse et considérations sur la symbolique de Moehler (1836, in-8«) ; 'Hermésianisme (183S, in-8°), traduit en français ; Analyse et réflexions sur l’histoire d’Innocent III, par R. Hurter (Rome, 1840, in-8°) ; Synopsis hisiorix théologie» cum pkilosophia comparatse (Rome, 1845, in-s°) ; De immaculato B. V. Marias conceptu, an dogmatico décréta définiri possit (Rome, 1847, in-8°), traduit en français et en plusieurs autres langues ; le Protestantisme et la règle de foi (Rome, 1853, 2 vol. in-8°), traduit en français) ; Memoriale prxdicatorum (1864, 2 vol. in-8°), etc.

PERROXET (Jean-Rodolphe), ingénieurdes ponts et chaussées, né à Suresnes, près de Paris, en 1708, mort à Paris en 1794. Chargé à dix-sept ans de diriger plusieurs constructions importantes, il s’en acquitta assez bien pour être nommé, en 1747, directeur de l’Ecole des ponts et chaussées, qui venait d’être fondée. Par la suite, il devint inspecteur général des salines (1757-1786). C’est lui qui a dressé les plans des ponts de Neuilly, de Nemours, de Pont-Sainte-Muxence, de la place de la Concorde, à’ Paris, et qui en a surveillé la construction. Ce sont les premiers auxquels on ait donné des tabliers horizontaux. C’est

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aussi Perronet qui a construit le canal de Bourgogne, le grand égout de Paris, l’abreuvoir du quai des Tuileries, etc.

Ses travaux et projets ont été publiés en 1782, aux frais du gouvernement, Perronet traça, en outre, 600 lieues de routes, forma un nombre immense d’ingénieurs et inventa diverses machines ingénieuses, un camion prismatique se déchargeant de lui-même, une drague pour curer les ports et les rivières, une double pompe à mouvement continu, etc. Il était membre de l’Académie des sciences, de la Société royale de Londres et de toutes les grandes Académies de l’Europe. Son buste, ses modèles et sa bibliothèque enrichissent la collection de l’École des ponts et chaussées. On a de lui de remarquables mémoires qui n’ont pas cessé d’être consultés par les praticiens : Description des projets et de la construction des ponts de Neuilly, de Mantes, d’Orléans et autres, etc. (Paris, 1782-1789, 3 vol. in-fol.) ; Mémoire sur larecherche des’moyens qu’on pourrait employer pour construire de grandes arches de pierre jusqu’à 500 pieds d ouverture (Paris, 1793) ; Mémoire sur le eintrement et le décintrement des ponts (Paris, 1809). La Société royale de Londres a fait placer dans le local de ses séances, près du buste de Franklin, le buste de Perronet, qui fut pour les ponts et chaussées un de ces génies créateurs dont l’apparition fait époque.

PERRONNE (Claudine), femme poète française, néo à Lyon au commencement du

xvic siècle. On ne sait rien d’elle, sinon qu’elle était fort belle et légère en ses amours. Jacques Pernetti, dans son ouvrage intitulé : Recherches pour servir à l’histoire de Lyon-ou les Lyonnais dignes de mémoire, dit à propos d’elle : « Claudine Perronne, recommandaule par sa naissance et par ses ouvrages de vers et de prose, qu’elle dédia k Henri II. » •

PERRONNÉE adj. (pè-ro-né — rad. perron). Blas. Se dit d’une croix alésée dont les quatre bras se terminent par une pièce ayant l’aspect de deux ou trois marches d’escalier Superposées : Le Pelletier d’Aulnoy : D’azur, à une croix peuronnke de deux degrés d’argent, chargée en cœur d’un chevron de gueules, accosté de deux molettes de sable, et en pointe d’une rose de gueules.

PERRONS s. m. (pè-ron). Fauconn. V.’parons.

PERROQUET s. m. (pè-ro-kè. — L’origine de ce mot est controversée : les uns le rapportent à parochus, curé, le perroquet étant considéré comme l’oiseau favori du clergé ; d’autres, partant de la forme espagnole perico, primitif do periquito, expliquent celle-ci par petit Pierre ou pierrot. Comparez le français margot, pie, pierrot, moineau. liiez se borne à citer ces doux opinions et ne se prononce pas. Scheler considère plutôt perroquet comme un diminutif rie perruche et ce dernier comme une variété de perruque. Le perroquet serait donc proprement l’oiseau à perruque. Sans doute, la huppe-n’est pas un caractère distinctif du perroquet ; mais les noms vulgaires des animaux ne sont pas fondés sur des observations scientifiques bien rigoureuses. On n’a, fait observer Scheler, qu’à comparer les formes de l’italien perroc/ietto, de l’espagnol periquito, du français perroquet, aux formes correspondantes pour perruque : italien parruca, espagnol perico, toupet et perruche, français perruque, pour admettre cette manière de voir. Quant à perroquet, terme de marine, M. Jal ignore d’où vient ce mot. Comme, en italien, cette sorte de mât se dit pappa/îco, proprement capuchon, et en languedocien perrouquet, M. Littré conjecture que l’idée de capuchon, de perruque, de perroquet a suggéré cette dénomination. Ne pourrait-on conjecturer que ces mâts sont établis au haut des autres mats comme un perroquet est juché sur son perchoir, ce qui a fait comparer le mât à l’oiseau ? Cacatois, qui veut dire aussi perroquet et désigne de hautes voiles, admettrait très-bien la même explication), Ornith. Genre d’oiseaux préhenseurs, devenu aujourd’hui une famille distincte, et comprenant un grand nombre d’espèces, répandues dans les régions chaudes du globe : Avec son nez tombant dans une bouche fort vermeitle, il/me de Thiange ressemble à un perroquet qui mange une cerise. (M. de Vendôme.) Une très-petite dose d’esprit est estimée dans une femme, comme nous aimons quelques mots prononcés nettement par un PERROQUET. (Swift.) Il Perroquet calao, Nom vulgaire d’un oiseau du genre scytrops, qui habite l’Australie. || Perroquet d’Allemagne, Nom vulgaire du beccroisé. Il Perroquet de France, Nom vulgaire du bouvreuil. El Perroquet de mer, Nom vulgaire du macareux, il Perroquet de terre, Nom vulgaire du todier.

— Fam. Personne qui parle sans réflexion, sans peser ses paroles ; personne k qui l’on fait dire tout ce qu’on veut : J’ai ignoré pendant le quart de ma vie ce que j’ai vu, entendu et senti, et je n’ai été qu’un perroquet sifflé par d’autres perroquets. (Volt.). Bon, je devina

Que la friponne aura par son caquet Très-bien Giflle" son jeune perroquet.

Voltaire.

En poésie, en éloquence,

Où pourtant aujourd’hui chacun croit exceller, Combien de perroquets compte aujourd’hui la France ?

AUBERT.

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Parler comme un perroquet, Parler de mémoire, sans bien savoir ce qu’on dit.

Bâton de perroquet, Sorte de juchoir, bâton établi sur un plateau de bois, et garni de distance en distance d’échelons sur lesquels le perroquet monte et descend à sa fantaisie. Il Fam. Maison de plusieurs étages, dont chacun n’a qu’une chambre.

Echelle de perroquet, Echelle verticale, formée d’un seul montant traversé par les échelons, ce qui la fait ressembler à un bâton de perroquet.

Sabot de perroquet ou simplement Sabot, Sorte de cage longue et étroite dans laquelle on met un perroquet que l’on veut transporter quelque part.

Soupe à perroquet, Pain trempé dans du vin, comme on en fait manger aux perroquets.

— Pop. Etouffer, écraser un perroquet, un. perroquet vert, Prendre un verre d’absinthe.

— Hist. Membre d’une faction démocratique qui se fonria à Bâle en 1250 : Les perroquets étaient les ennemis des porte-étoiles. (Complém. de l’Acad.)

— Cost. Domino de plusieurs couleurs : Moi, j’avais un perroquet auec des rubans couleur de pêche. (Roger de Beauvoir.)

— Mar. Mât, vergue et voile qui se gréent au-dessus d’un mât de hun« : Mat de perroquet ou simplement perroquet. Vergue de perroquet. Voile de perroquet. Il Grandperroquet, Celui qu’on hisse au-dessus du grand hunier. Il Petit perroquet, Celui qu’on hisse au-dessus du petit hunier. Il Perroquets d’hiver, Perroquets plus petits que ceux que l’on porte ordinairement dans les belles saisons.

Il Perroquet volant, Celui que l’on installe et que l’on ôte facilement sur la flèche d’un mât de hune. Il Perroquets royaux, S’est dit pour cacatois, il Perroquet de fougue, Mât et voile qu’on établit au-dessus du mât d’artimon, il Mettre les perroquets en bannière, Lâcher les écoute3 des voiles de perroquet pour les laisser flotter au gré du vent.

— Comm, Toile perroquet, Variété de toile à voiles, tout en cœur de chanvre, qui so fabriquait anciennement dans plusieurs parties de la Picardie, et que 1 on employait principalement pour la grande voilure.

— Econ. domest. Ancienne espèce de siège pliant.

— Ichthyol. Nom vulgaire d’un coryphène des mers de la Caroline, et de deux autres poissons des genres labre et tétraodon. Il Perroquet de mer, Nom vulgaire du labre vert.

— Crust. Perroquet d’eau, Nom vulgaire des monocles.

— Entom. Espèce de bupreste,

— Bot. Nom spécifique d’un aloès à feuilles panachées.

— Encyol. Ornithol. Les perroquets, en prenant ce mot dans son acception la plus large, sont des oiseaux grimpeurs, caractérisés généralement par des formes lourdes et trapues ; la tète plus ou moins volumineuse ; le bec dur, solide, arrondi, gros, quelquefois énorme, entouré à sa base d’une membrane où sont percées les narines ; la mandibule su» périeure très-mobile et articulée sur le front de manière k former avec l’os frontal un angle presque rentrant ; la langue épaisse, charnue, arrondie, quelquefois terminée par un faisceau de fibres cartilagineuses, d’autres fois formée par un petit gland corné ; le cou plus ou moins épais et court ; le corps robuste ; les ailes généralement obtuses ou subobtuses ; la queue de forme et de longueur variables ; les tarses en général fort courts et recouverts d’une peau grasse et écailleuso ; quatre doigts, opposés deux à doux, les antérieurs réunis à leur base par une membrane étroite, les postérieurs entièrement libres, tous armés d’ongles fortset robustes.

À ces caractères généraux il faut joindre quelques détails auatomiques assez importants. La langue des perroquets, molle et mobile au plus haut degré, recouverte d’une peau souvent très-fine et sèche, est pourvue de papilles disposées longitudinalemeut sur une espèce de disque antérieur soutenu par un demi-anneau corné, et qui sont sous-jacentes à un pigmentum recouvert par un épiderme très-mince. Le larynx présente trois paires de muscles, la première servant à relâcher l’ouverture de la glotte, les deux autres k la fermer et k tendre en même temps, par un mécanisme particulier, la membrane tympaniformo. Ces diverses particularités contribuent puissamment k faciliter k ces oiseaux l’imitation de la voix humaine et k rendre lo son plus aigu. Enfin, ils ont un jabot assez développé, un gésier muscuteux et des intestins très-longs, mais dépourvus de ctecum.

Le genre perroquet, très-nombreux en espèces, a été divisé en un certain nombre do sections fort naturelles, que plusieurs auteurs modernes ont élevées au rang de types génériques distincts. Ce sont les aras, les perruches, les cacatois ou kakatoès, les loris, les mieroglosses, les perriches, les pézopores, les psittacules, les ingambes, les touis, les criks, les papegais et les perroquets proprement dits.

C’est do ces derniers seulement que nous nous occuperons ici, renvoyant pour les autres à leurs articles spéciaux. Ils sont caractérisés surtout par une queue courte et égale,