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étaient placées sur les rivages les plus voisins de la Grèce. Les conquêtes d’Alexandre ouvrirent l’Orient et l’Inde à l’imagination, qui s’y précipita & sa suite. Les relations fabuleuse ? des voyages du conquérant produisent, à elles seules, une littérature très-comfiacte qui aboutit à l’ouvrage du faux Calisthène. On a voulu voir dans la description d’une lie Fortunée, située à l’O.de l’Afrique, dans des traditions merveilleuses attribuées « à Aristote, dans la mention d’une île Atlantide faite par Pline, dans l’île inaccessible décrite par Ptolémée, des indices qui semblent montrer que les anciens soupçonnaient l’existence d’un continent inconnu. Les voyoges des Carthaginois fournirent le sujet des Histoires phéniciennes. Posidonius d’Apamée écrivit sur le même sujet un livre intitulé l’Océan. Citons encore les Ethiopiques de Marceilus, géographe. On trouvait mentionnée dans ces ouvrages, outre l’existence d’une grande île consacrée à Neptune, celle de quelques autres petiteBlles consacrées à uiftérents dieux et soumises à l’Ile principale. Suidas nous apprend qu’un certain Darnastis avait dressé la liste des peuples et des villes de ces contrées inconnues, en appuyant de témoignages aussi fabuleux qu’elles-mêmes les fables qu’il racontait. Ctésias composa sur l’Inde des ouvrages rangés parmi les mensonges par Strabon. La critique moderne a presque amnistié Ctésias. Elle reconnaît dans ses récits les traditions mythiques et fabuleuses des brahmanes. Elle lui reproche seulement de s’être donné comme témoin oculaire des merveilles qui lui ont probablement été racontées.

L’ouvrage de Mégasthène est semblable à celui de Ctésias, mais avec cette qualité en plus, qu’il n’assume pas la responsabilité des fables qu’il répète d après ce qu’on lui a dit dans les pays qu’il a visités. À partir de ces ouvrages, les brahmanes de l’Inde acquirent une grande célébrité de sagesse et furent mis par les philosophes de la Grèce en opposition avec la corruption et la mollesse de leur pays. Un érudit allemand, M. Schwanbeck, dans son Megaslhenis Indien (1846), a prétendu retrouver dans les narrations du Voyageur hellène tes traces des épopées indiennes. L’évêque Palladius composa un roman qu’il intitula les Alacàmanes, et le grammairien Amomet un livre du même genre, les Attacores. Pline compare ce dernier ouvrage, qui appartient à l’époque alexandrine, à I ouvrage d’Hécatée d’Abdure sur les Hyperborêens. L’un et l’autre avaient, croit-on, une origine indienne ; les Hyperboréens figurent aussi dans une œuvre du faux Hellanicus, qui représente ce peuple comme faisant une grande attention à la justice et se nourrissant de fruits, et non de chair. Hécatée d’Abdère n’imagina ce peuple que dans le but, sans doute, de le faire servir à l’enseignement du pyrrhonisme, dont il était imbu. Le pays où les superstitions populaires plaçaient ce peuple n’avait rien de précis. À mesure que la géographie s’avançait dans te Nord, il reculait sans cesse, de façon à ne pouvoir jamais être atteint par cette science ; il Unit par se perdre dans une lie de l’Océan, située on face de la Celtique, et enfin Antoine Diotène le plaça au delà du pays de Thulé. Dioore de Sicile plaçait les Byperboréens d’Hécatée dans sa bibliothèque historique. Strabon, plus sage, range le livre d’Hécatée parmi les fictions, au mémo litre que les autres ouvrages de cette nature, comme la Taire des Alésopes, par Théopompe, et la Panchaie d’Evhéinère.

L’Ile Fortunée de tnmbule n’est pas plus historique ; mais, tandis que l’ouvrage d’Hécatée d’Abdère a surtout une portée morale, celui de Iumbule a une portée sociale et politique. Comme l’Atlantide de Platon, son lie Fortunée était située vers le midi de l’Ethiopie, et il prétendait avoir mis quatre mois à taire la traversée des rivages d’Ethiopie à ceux de cette lie. Les hommes y étaient hauts de 4 coudées, vivaient cent cinquante ans, étaient doués de toutes les qualités imaginables, etc. On a cherché une base solide et en Îuelque sorte historique aux caprices de ambule, et, à force d y mettre de la bonne volonté, on a trouvé des analogies entre l’Ile de Ceylan et l’Ile Fortunée. On s’est appuyé, pour cette hypothèse, sur ce fait que Palladius a placé les Bienheureux dans l’Ile de Tapioban, qui était le nom antique de Ceylan. L’ouvrage d’Evhéinère, l’Histoire sacrée, dont nous ne possédons qu’une analyse donnée par Diodore et quelques citulions faites par EnniuS, doit être rangé dans la même catégorie. Le début nous montre Cassandre b’embarquant dans l’Arabie Heureuse et, après quelques jours de navigation, arrivant à llle Sacrée, voisine de 111e de Panchaîe, où il établit son gouvernement utopique. 11 existe une singulière analogie entre la république panchéenne d’Evhéinère et la république des Atlantes de Platon. Personne, parmi les anciens, ne considérait le livre d’Kvhémère comme un ouvrage historique, personne, excepté Diodore, qui était partisan du même système mythologique. Nous ne rappellerons que pour mémoire fa tentative faite par Vossius et Fourmout l’aîné pour démontrer qu’au fond de la narration d’Kvhémère, il y avait une réalité historique. Le premier, ayant mal lu une inscription, soutenait qu’il y avait une terre de Panchaîe. Le second faisait dériver ce mot du promontoire de Panck, situé en

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Arabie, et, dans les trois tribus citées par Evhémère, les Panchéens, les Océanites et les Doïens, il reconnaissait distinctement les descendants de Loi h, d’Ismaèl et d’Esaû.

La littérature moderne offre quelque chose d’analogue a ces romans philosophieo-géographiques dans les Voyages de Gulliver, le Voyage en lcarie de M. Cabet, le Télémaque de Fénelon, etc.

PÉRIPLOCÈ, ÉE adj. (pê-ri-plo-sé — rad. périploque). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre périploque.

— s. f. pi. Tribu de la famille des asclépiadées, ayant pour type le genre périploque.

PÉRIPLOME s. f. (pé-ri-plo-me — du gr. periploma, circuit). Moll. Genre de mollusques acéphales à coquille bivalve, de la famille des ostéodesmés, comprenant plusieurs espèces, dont la principale a été trouvée dans les parages de l’Ile Sainte-Hélène.

PÉRIPLOQUE s. m. (pé-ri-plo-ke — du gr. periploké, circonvolution). Bot. Genre d’arbrisseaux vokibiles, de la famille des asclépiadées, type de la tribu des périplocées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent ou pourtour de la Méditerranée et dans l’Afrique tropicale : Le fériploqub grec aime une situation chaude. (T. de Berneaud.)

— Encycl. Les périploques sont des arbrisseaux glabres, souvent volubiles et grimpants, a feuilles opposées, luisantes, à fleurs disposées en corymbes interpétiolaires ; les fruits sont des follicules cylindracés, divariqués, lisses, poiyspermes. Le périploque grec est l’espèce la plus connue ; on l’appelle vulgairement apocin, soie de Virginie, bourreau des arbres, etc. C’est un arbrisseau à tiges grimpantes, torses, longues de 10 mètres et plus, divisées en rameaux simples, minces, brun cendré, portant des feuilles ovales-lancéolées et des fleurs pourpres, groupées en petits corymbes terminaux ; les follicules renferment des graines surmontées d’une aigrette de poils blancs. Cet arbrisseau croit en Orient, surtout en Syrie et dans les lies de la Grèce. On le cultive quelquefois dans les jardins d’agrément, où il sert à couvrir les murs, les berceaux, les tonnelles, etc. Il fleurit au commencement de juin et supporte très-bien nos climats, surtout si on le place à une exposition chaude ; mais il a l’inconvénient de tracer au loin quand il rencontre une terre, meuble ; il nuit aussi aux jeunes arbres autour desquels s’enroulent ses tiges. Cette plante sécrète un suc laiteux, acre et caustique, qui "jouit de propriétés purgatives énergiques ; ce suc, évaporé à siccité, laisse pour résidu une matière analogue à la scammonée ; on le récolte surtout à l’époque de la floraison. Les racines, employées quelquefois en médecine, sont recueillies à l’automne. Les feuilles sont purgatives ; trop souvent elles servent à sophistiquer le séné, ce qui peut avoir des dangers. Appliquées a. l’extérieur, elles passent pour résolutives. Ces feuilles sont un poison pour les animaux ; il en est de même du suc, dont on fuit des appâts pour empoisonner les loups et les chiens errants.

Le périploque scammonée se distingue surtout du précédent par ses fleurs blanches. Il croît en Kgypte et n’est guère cultivé, chez nous, que dans les jardins botaniques. Il produit une sorte de scammonée, confondue souvent avec la scammonée de Sinyrse. Le périploque à feuilles étroites est beaucoup plus petit ; on le trouve en Syrie et.dans le nord de l’Afrique ; ses fleurs exhalent une odeur très-forte, susceptible de causer de violents maux de tête et même, dit-on, le délire. Le périploque de. Maurice a une odeur qui rappelle celle de l’argue ! ; sa racine, blanche, de la grosseur du petit doigt, est connue sous le nom de faux ipécacuana de Bourbon ; elle est d’abord insipide, mais elle ne tarde" pus à irriter la langue et les glun des salivaires. Le périploque de Coromandel ou émétique fournit, dans sa racine, un puissant vomitif.

Le périploque de l’Inde a des racines de la grosseur d’une plume ou tout au plus de celle du petit doigt, tortueuses, blanches à l’intérieur, couvertes d’une écorce rouge brun ou grisâtre ; leur saveur est à peine sensible, mais elles exhalent une odeur agréable de fève de Tonka. Elles fournissent la fausse salsepareille de l’Inde. Le périploque des bois croit dans le même pays ; on appliquera poudre de ses racines sur les plaies produites par la morsure des serpents, en même temps qu’on eu administre la décoction à l’intérieur, pour exciter une prompte évacuation de l’estomac et des intestins. On mange, dans quelques pays, notamment dans l’Inde et à Ceylan, les jeunes pousses du périploque comestible et de plusieurs autres espèces. Mais, en général, les périploques sont des plantes Suspectes et dont ou ne saurait trop se délier.

PÉRIPLYSIE s. f. (pé-ri-pli-zl — gr. periplusis ; formé de péri, autour, et de ptusis, écoulement). Pathol, Ecoulement abondant.

PÉRIPNEUMONIE s. 1. (pé-ri-pneu-mo-nl

— du préf. péri, et de pneumonie). Pathol. Inflammation du poumon. Il Nom donné par quelques-uns à l’inflammation de la plèvre ou

PLEURÉSIE.

PÉRIPNEUMONIQUE adj. (pé-ri-pneumo-ni-ke). Pathol. Qui a rapport à la péripneumonie : Affection pÉRipNiiUMONiQUK.

PÉR1PODE s. m. (pé-ri-po-de — du préf.

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péri, et du gr. pous, podos, pied). Bot. Involucre des mousses.

PEHIPOTH-DURAN, rabbin espagnol. V. Ephodi.

PÉRIPROCTITE s. f. (pé-ri-pro-kti-te.du uréf. péri, et du gr. pràklos, rectum). Pathol.’ Inflammation du rectum.

PÉRIPTÈRE adj. (pé-ri-ptè-re — gr. peripteros ; de péri, autour, et de pteron, aile). Archit. Se dit d’un édifice qui est entouré de colonnes isolées : La Bourse de Paris est périptère. (Acad.)

— s. m. Edifice entouré de colonnes isolées : La Bourse de Paris est un périptère.

— s. f. Bot. Syn. de sida, genre de malvacées.

— Encycl. Archit. Le périptère est un édifice dont le pourtour extérieur est formé sur toutes les faces par un rang de colonnes placées devant le mur d’enceinte du naos ou de la cella, à la distance d’un entre-colonnement. Cette dernière mesure est, comme on le sait, donnée par les proportions de l’ordre adopté (v. ordre et colonne). Ces colonnes forment donc à l’extérieur du monument an portique, une galerie, un péristyle ou promenoir couvert. Le motpériptère ne s’appliquuit autrefois qu’aux temples entourés entièrement de ces ailes’forraées pur une colonnade. Aussi nepeut-on.comprendre sous la dénomination de périptère les édifices entourés de colonnes engagées dans le mur et qui, par conséquent, ne présentent point d’ailes, c’est-à-dire de portiques ou giileries avançant au delà du mur. Le périptère diffère du péristyle et de l’amphiprosiyle en ce que l’un, le péristyle, quoique son nom indique qu’il est entouré de colonnes, ne l’est qu intérieurement ou extérieurement sur le devant, et en ce que l’autre, l’amphiprostyle, présente un ordre sur deux faces, le devant et le derrière, et point sur les côtés, tandis que le périptère, comme nous l’avons dit, offre un ordre sur toutes ses faces. Il diffère aussi du diptère, parce que ce dernier, comme son nom l’indique, a deux rangées d’ailes, c’est-à-dire de colonnes sur ses quatre côtés. Dans celui-ci, le premier rang de colonnes est distant du second comme le second l’est du mur, de la largeur d’un entre-colonnement. Pour le périptère, tous les ordres sont employés, mais il va de soi que le même doit régner sur toutes les faces. Il en est de même pour sa forme générale, qui peut être diverse, ronde, carrée ou rectangulaire, sans que le monument cesse d’être périptère. Il est un genre d’édifice dont l’antiquité offre des exemples et qui, dans l’architecture moderne, se rencontre plus fréquemment que le précédent ; c’est celui dans lequel les colonnes, au lieu d’être. distantes du mur et de former galerie, sont engagées dans le mur où y sont adossées. Quand cette disposition rèyne sur toutes les faces, on désigne la construction sous le nom de pseudo-diptère. Quand les colonnes sont portées par le stéréobate et forment ainsi, en réalité, le mur d’enceinte, quoiqu’un second soit élevé en dedans, et qu’elles présentent tout à la fois une galerie couverte et un. balcon, comme, par exemple, la colonnade du Louvre, cette disposition, alors même qu’elle régnerait sur toutes tes faces, prend le nom de cplonnade, mais ne constitue pas le diptère, puisqu’elle n’offre point d’ailes en saillie de l’édifice. La colonnade, comme nous venons de le dire, est le véritable mur extérieur, celui qui soutient toutes les parties comprises dans l’entablement ou l’étage supérieur ; seulement, c’est un mur ajouré, fait de piles distantes, et le mur plein ou percé de baies placé derrière n’est plus qu’un mur intérieur. C’est là ce qui distingue essentiellement la colonnade du périptère, dans lequel l’ordre ne soutient que l’architrave et lu frise qui lui sont propres, tandis que c’est le mur placé deirière les colonnes qui sert d’enceinte et de soutien à l’édifice. Nous avons dit que le périptère pouvait affecter toutes les formes. Le périptère rond ou monoptère est une galerie circulaire composée d’un rang de colonnes et formant porche autour d’une rotonde. Les principaux exemples qu’on puisse citer en ce genre sont : le Philippéion ou rotonde de Philippe, à Qlympie ; le temple de "Vesla, à Rome ; le temple de la Sibylle à Tivoli ; une chapelle construite à Route par le célèbre architecte Bramante, dans le goût de l’antique. Le Panthéon de Rome est, comme les précédents, un monoptère, mais diffèrent des autres en ce que l’entrée eu est précédée d’un portique à huit colonnes, auquel on arrive par deux marches, comme il était de coutume dans les constructions de l’antiquité. Le périptère carré était hexastyle, c’est-à-dire qu’il présentait six colonnes de front sur chaque face. C’était donc l’ordre adopté qui, dans cette forme du périptère, déterminait l’étendue totale de l’édifice, puisque chaque colonne est séparée d’une autre par un eiitre-colonuement, et que cette dernière mesure, de même que la hauteur du piédestal, de la colonne et de l’entablement, est réglée sur le diamètre de l’ordre. Le temple de l’Honneur et de la Vertu, à Rome, est un périptère hexastyle, et le Portique de Pompée, la Basilique d’Antonin, le Septizonium de Sévère sont de» périptères remarquables par leurs proportions et leurs dispositions générales. Celte forme architecturale répondait très-probablement à un symbo PÉRI

lisme païen, de même que le nombre des colonnes adopté, comme plus tard les dispositions des cathédrales correspondaient au mythe chrétien. C’était pour satisfaire au rit que l’on construisait le temple entouré d’ailes, de même qu’on bâtissait l’église sur le plan d’une croix byzantine. Il devait y avoir même des considérations religieuses à.observer quant au nombre des marches qui menaient à l’édifice et a celui des colonnes qui en supportaient les parties élevées. Les ruines des temples antiques présentent assez fréquemment la disposition périptère, et, parmi celles qui sont le mieux conservées et qui offrent cet exemple, on remarque le temple de Minerve et celui de Thésée, à Athènes. On rencontre qtielques-uns de ces édifices en Sicile et en assez grand nombre dans la Grande-Grèce. Le plus souvent, l’ordre adopté pour le périptère est l’orde dorique ; cependant on trouve, dans les ruines de Palmyre, des exemples du périptère d’ordre corinthien.

Dans ses notes sur le livre de Viiruve, dont il a rétabli presque entièrement le texte, Perrault ne comprend sous la désignation de périptère que les temples dont tous les côtés sont entourés d’un portique de colo..nes. Pourtant, ce nom peut être étendu à tous les édifices qui satisfont à la dernière condition sans qu’ils affectent les formes architecturales qui caractérisent le temple.

Parmi les monuments modernes, on peut citer, comme exemple de périptère, l’église de la Madeleine à Paris, construite sur le modèle du Panhénon, et la Bourse qui est périptère sur trois côtés et diptère de face, puisque la façade est un portique à deux rangs de colonnes ; ce dernier édifice diffère du temple antique, dont il rappelle la forme, par l’absence de fronton.

PÉRIPTÈRE, ÉE adj. (pé-ri-pté-ré — du préf. péri, et du gr. pteron, aile). Bot, Qui est entouré d’une membrane en forme d’aije.

PÉRIPYÈME s. m. (pé-ri-pi-è-me — du préf. péri, et du gr. puon, pus). Pathoi. Suppuration autour d’un organe.

PÉRIR v. n. ou intr. (pè-rir — lat. perire ; de per, à travers, et de ire, aller). Faire une fin violente, malheureuse ; Périr dans un naufrage. L’armée presque tout entière y périt. Sou vaisseau pkkit en pleine mer. La miséricorde, toujours douce, toujours bienfaisante, ne veut pas que personne pbrissk. (Boss.)

Où l’imprudent périt, les habiles prospèrent.

Voi/taike.

Quelquefois l’un se brise où l’autre s’est sauvé, Et par où l’un périt un autre est conservé.

COENEILLE.

Qui périt avec gloire

S’affranchit par la mort comme par la victoire. C. Delavigne.

— Être détruit, anéanti : A ia mort périront toutes nos pensées. (Boss.) L’espérance des pécheurs pkiîit avec eux. (Mass.) Si le nouveau monde tout entier est jamais républicain, les monarchies de l’ancien monde périront. (Chateaub.) Un gouvernement ne périt jamais que par sa faute. (Ue Bonald.) Le jour où la liberté de la presse périra, ce jour-là nous retournerons à la servitude. (Royer-Collard.) Le paupérisme doit être anéanti ou ta société doit périr. (Colins.) Hien ne périt, comme rien ne commence d’être, absolument parlant. (E, Saisset.) C’est le propre de l’erreur de s’épuiser vite, de reconnaître des bornes et de périr bientôt faute d’aliment. (Proudh.) Si l’amour vit d’espoir, il périt avec lui.

Racine.

— Jurispr. Se perdre par prescription, se périmer.

— Gramm. Les temps composés de ce verbe prennent toujours l’auxiliaire avoir, J.-J. Rousseau a dit, il est vrai : Les écrits impies des Leucippe et des Diagoras sont péris avec eux ; mais c’est une négligence qui ne doit pas être imitée.

— AlluB. bist. Périaeeni le* colonie* plutôt qu’un principe, Mot fameux qui date de la Révoluuun de 1789. V. COLOME.

PÉRIRHHANTÈRE s. m. (pé-rir-ran-tè-re

— gr. perirrhantêrion ; de perirrheà, je coule autour}. Antiq. gr. Vase rempli d’eau lustrale. ^

— Encycl. hspérirrhantère se plaçait dans le vestibule du temple ou dans le suuctuaire. Tous ceux qui entraient se lavttienc eux-mêmes avec cette eau sacrée, s’ils n’aimaient mieux s’en far.-e laver par les prêtres ou par quelques ministres subalternes. Le périrrhantêre s’exposait quelquefois sur les places publiques, dans les carrefours et même à la porte des maisons particulières, lursqjie quelqu’un venait à mourir. On arrosait de 1 eau qu’il oontenait itous ceux qui assistaient aux funérailles, et J’ou se servait d’une branche d olivier pour ; faire ces aspersions. C’était notre eau bénite. On la sacrait en y trempant un tison ardent au moment où l’on immolait une victime.

PÉRISADES Wl PARI SA DES 1er, roi de Bosphore, fils [de Leucou, mort vers 312 avant notre èrei II succéda en 349 à son frère Spartacus, parwigea le pouvoir avec ses frères Satyrus etÛTor-çippus, fit une guerre avec les Scythes, enitratint des relations amicales avec les Athéniens, se fit remarquer par la douceur de sibn gouvernement et, après un règne de trente-huit ans, laissa le trône à