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v. Perforer. Percé : Os perforé à l’aide du trépan.

— Anat. Se dit des muscles dont les fibres s’écartent pour livrer passage aux tendons d’autres muscles : Muscles perforés. Il Substance perforée, Espace triangulaire situé dans l’angle des deux pédoncules cérébraux.

PERFORER v. a. ou tr. (pèr-fo-ré — lat. perforare ; de per, à travers, et de /bro, je perce). Percer, pratiquer un trou dans vCertains mollusques perforent les pierres.

Se perforer v. pr. Être, devenir perforé : Les appareils en zinc se perforent rapidement quand ils contiennent des acides..

— Se percer soi - même : C’est avec ces atroces outils gue les derviches hurleurs se flagellent, se tailladent et se perforent. 1Tb. Gaut.)

PERFORMANCES s. f. (pèr-for-man-semot anglais). Turf. Ensemble d’informations Sur un cheval de course, utiles aux parieurs.

PEUGA ou PERGE, ville de l’ancienne Asie Mineure, dans la Pamphylie, sur le Cestius, à 44 kilom. N.-O. d’Adalia. Ses ruines sont situées au N. du village turc de Mourtana et présentent encore un vif intérêt.

Cette antique cité, mentionnée dans l’itinéraire d’Alexandre, patrietlugéomètre Apollonius et où saint Paul prêcha l’Évangile, eut sa plus grande splendeur sous les Antonins, qui y firent bâtir des temples, des palais, des aqueducs. La plupart de ses ruines sont romaines ; celles du temple, le célèbre temple de Diane, sont seules plus anciennes. Il n en reste que six colonnes de granit gris debout sur la colline où était bâtie l’acropole, en dehors de l’enceinte de la ville. Le culte de la Diane pergéenne constituait la religion nationale de toute la Pamphylie. Ce temple jouissait d’un droit d’asile renommé dans tout le monde hellénique ; le mot asylon se lit sur la frise, monument souvent reproduit au revers des médailles.

Le sacerdoce de l’Artémis de Perge était établi sur le même pied que celui des divinités de la Phrygie et de la Cappadoco. Son culte était desservi par un pontife suprême nommé à vie et par des prêtres mendiants, qui portèrent en une foule de lieux la dévotion à la grande déesse pamphylienne ; mais son culte ne s’établit d’une manière régulière que dans les contrées voisines, dans la Carie par exemple. Un peu avant le règne d’Auguste, les habitants de la ville vendirent cette charge sacrée ; le culte de la déesse s’y confondit, vers la même époque, avec celui des déesses congénères’ adorées dans les autres provinces de l’Asie Mineure. Sur les médailles, l’Artémis pergéenne est représentée la tête coiffée du modius ; son corps est un cône orné de bas-reliefs.

Dans les fêtes solennelles du temple de Perge, les prêtres se livraient à des danses orgiastiques et se soumettaient, comme les Galles, a des tortures volontaires. Ces inystères étaient analogues a ceux d’Hécate à Egine, de la déesse de Comane et de l’Artémis du mont Tmolus et des bords de l’Halys.

Parmi les autres ruines de l’antique cité se place au premier rang le théâtre, vaste construction qui date du règne de Trajan ou d’Adrieu, et-qui, également placée hors de l’enceinte de la ville, est encore à peu près intacte. Cet édifice est en partie adossé à la montagne et en partie soutenu par d’épaisses murailles bâties en gros blocs de pierre. « La mur de la façade du postscenium, ditM. Isamuert, est orné de cinq grandes niches de 10 à 12 mètres de hauteur. Au-dessus règne une galerie communiquant avec les parties supérieures de la scène et à laquelle donnent accès des escaliers placés aux extrémités du bâtiment. Trois portes conduisent dans l’intérieur ; les deux latérales donnent^ sur un vestibule attenant aux salles des mimes, qui sont divisées en trois parties, couvertes chacune d’une voûte à plein cintre. La porte du milieu communique avec la porte principale de la scène ; les deux mur3 de face, sur lesquels s’appuient les précinetions des gradins, sont en pierre de taille recouverte de marbre. Le grand mur circulaire qui soutient les gradins est en grosse pierre à bossages. On voit encore sur ce mur les vestiges des arcs qui portaient la toiture d’une galerie pratiquée au niveau de la montagne, et duns laquelle on pénètre par trois grandes portes carrées, ornées de moulures grecques. Les gradins, au nombre de quarante (vingt par chaque précinction), sont d’un marbre grossier et taillés en forme de console. »

Le stade, encore mieux conservé que le théâtre, se présente sur la gauche. L’arène est entourée de dix-sept rangs de gradins placés sur des voûtes rampantes. Au S. s’étendent les murs d^enceinte de ta ville, qui, considérée dans son ensemble, est à peu près carrée. Ces murs sont construits en pierres & bossages et percés de plusieurs portes ; "la porte du N. s’ouvre sur une rue large de il mètres, tirée au cordeau, bordée des deux côtés d’un beau portique en granit, et que franchit un aqueduc soutenu par deux arches ; plus loin on trouve un palais considérable ; puis un autre édifice, qui était sans doute une basilique, s’étend perpendiculairement à cette rue ; il se compose d’une longue nef, terminée par un hémicycle et flanquée, a l’extrémité, par deux grosses tours de chaque côté. Au contre de la ville s’élève encore un monu PERG

ment d’un aspect singulier et d’une destination douteuse : c’est un bâtiment circulaire flanqué de deux grandes tours construites avec un soin extrême. Au dedans s’ouvre une grande salle, au devant de laquelle de grands pieds-droits en marbre blanc soutiennent une porte semblable à un arc de triomphe. Cet édifice est rattaché par des portiques à la grande rue et à la basilique. Dans l’axe de ce monument, à une distance de 300 mètres, s’ouvre une des portes de la ville ; elle donne accès à une place extérieure, oblongue et entourée de portiques, qui était sans doute l’agora. Au milieu règne un bassin de marbre blanc, alimenté jadis par un cours d’eau. Le reste de la ville présente encore un certainnombre d’édifices ruinés, dont l’accès au milieu des décombres est très-difficile.

PERGAME, nom de la citadelle de Troie, qui était bâtie sur le lieu le plus élevé de la ville, et donné par extension à Troie elle-même. Il y avait dans cette citadelle un temple consacré à Pallas, et c’était là qu’on cachait à tous les yeux la statue de la déesse, le Palladium, auquel était attachée la destinée d’Ilion. Les Troyens croyaient, par ce culte, apaiser la haine que leur portait la déesse à cause du jugement de Paris. Enée, selon Virgile, ayant pris terre dans l’Ile de Crète, y bâtit, près de Cydpnia, une ville qu’il appela Pergame ; mais la peste l’obligea de quitter cet établissement naissant pour passer en Italie, où l’appelaient les destins. Cette Pergiimo de Crète n’a pas laissé de traces dans l’histoire, et peut-être n’a-t-elle existé que dans l’imagination de Virgile.

Une autre Pergame fut fondée par Pergamus, fils d’Andromaque, dans la Mysie, non loin et au sud des champs où fut l’roie ; elle acquit une grande importance et devint la capitale du royaume de ce nom. Dans l’hypothèse, fort probable, où tous les établissements importants démette côte de l’Asie Mineure jusqu’à l’Hellespont auraient eu une "origine phénicienne ou sémitique, les noms de Pergame et d’Ilion, que les Grecs, suivant leur habitude, ont rattachés à des rois fabuleux, seraient faciles à expliquer. Ilion n’est autre que le sémitique elyàn, élevé, supérieur, par extension la capitale ; Pergamos, en éolien Perrhamos, se rapproche de peh ramah, versant de montagne.

La seconde Pergame était célèbre par ses monuments, son temple d’Esculapo et une bibliothèque qui ne le cédait qu’à celle d’Alexandrie et contenait 200,000 volumes. Les fabriques de parchemin (pergamena charta), encouragées par Eumène, qui ne pouVait tirer du papyrus d’Égypte, étaient très-renommées. Cette ville, fondée par Pergainus, fils d’Andromaque, conquise par Alexandre, échut a Lysimaque après la mort du conquérant. Elle devint, peu après, la capitale du royaume de son nom et fut une des premières villes de l’Asie Mineure qui embrassèrent le christianisme. On la. range au nombre des sept églises établies et fondées par saint Paul ; elle devint bientôt le siège d’un évêché. Longtemps possédée par les empereurs de Constantinople, elle tomba au pouvoir des Turcs en 1360. Il Le royaume de Pergame, fondé en 283 av. J.-C. par l’eunuque Philétare, lieutenant de Lysimaque, et limité d’abord à la ville de ce nom et à son territoire, s’étendit bientôt sur les provinces voisines. Éumène 1er, qUi régna de l’an 2G3 à l’an 841, se maintint indépendant contre les Séleucides. Attale 1er, qui régna de 241 à 197 av. J.-C, noua des relations amicales avec Rome pendant la guerre de la république contre Philippe II de Macédoine. Ces bonnes relations continuèrent sous Eumène II, fils et successeurd’Attale ; ce prince, qui mourut en 158, reçut, en récompense de sa fidélité aux Romains, le reste de lu Mysio, la Phrygie et la Lydie. À partir de cette époque, sous les règnes d’Attale II et d’Attale III, le royaume de Pergame fut l’un des États les plus puissants de l’Asie Mineure. À sa mort (133 av. J.-C), le dernier de ses princes institua le peuple romain héritier de ses États. Les Romains, après avoir chassé Aristonique, qui prétendait à la couronne, prirent possession du royaume de Pergame et en firent une province romaine qui porta le nom à’Asia. Pergame fut la patrie d Apollodore et de Galien.

Pour la ville moderne, v. Berghama.

Selon quelques historiens, il se tint à Pergame, au ne siècle (152), ’un concile, rejeté comme imaginaire par le plus grand nombre. Suivant ceux qui tiennent pour son authenticité, on y aurait anathématisé les hérésies d’un certain Colarbase et de son disciple Marc. Le premier enseignait que la naissance et la vie des hommes étaient soumises à l’in- • fluence des sept planètes, et que toute là perfection et la vérité absolue reposaient dans l’alphabet grec, puisque Jésus-Christ était nommé alpha et oméga. Son disciple Marc développait le même système. Pour principe de toutes choses, il admettait un être souverain qui était, selon lui, une quaternité composée de l’ineffable, du silence, du père et de la vérité. Cet être souverain avait créé le monde en prononçant un certain mot qu’il s’agissait de retrouver si l’on voulait posséder exactement le même pouvoir ; on devait y parvenir en combinant de toutes les façons possibles les lettres de l’alphabet.

PERGAMÉMEN, IENNE S. etadj. (pèr-gamé-ni-aiu, i-è-ne), Géogr. anc. Habitant de

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la ville ou du royaume de Pergame ; qui appartient à cette ville, h ce royaume ou à leurs habitants : Les Pergaméniens. La population

PERGAMÉNIENNE.

— Mythol. Surnom d’Esculape, adoré a Pergame.

— Antiq. Carte pergamënienne, l’archemin.

PERGAMENTACÉ, ÉE adj. (pèr-gn-mainta-cé — du lat. pergamentum, parchemin). Hist nat. Qui a la consistance du parchemin.

PERGANSON, château et vignoble situés près de Pouillac (Gironde). 37 hectares de vigne constituent le vignoble et produisent environ 55 tonneaux d un vin classé parmi les cinquièmes qualités des grands crus du Médoc.

PERGÉE s. f. (pèr-jé). V. pergie.

PERGEN ou PERG1NE, bourg de l’empire d’Autriche, dans le Tyrol, à 22 kilom. E. de Trente ; 2,500 hab. Mine de fer ; récolte de vins et filatures de soie.

PERGIE s. f. (pèr-ji). Féod. Ce qu’on payait au seigneur pour qu’il établît des messiers. || Amende payée au seigneur pour les dégâts faits par les bestiaux, il On dit aussi pergée.

PEUG1NE (val d’Ambra), bourg du royaume d’Italie, province et district d’Arezzo, mandement de Montevarchi ; 2,034 hab.

PERGOLA, ville du royaume d’Italie, province d’Urbin-et-Pesaro, district de Pesaro, à 24 kilom. S.-K. d’Urbin, ch.-l. do mandement ; 6,113 hab. Manufactures de draps ; tanneries.

PERGOLA (Ange de La), un des plus fameux condottieri du xvb siècle, seigneur du château de la Pergola (entre la Toscane et la Romagne), mort à Bergame en 1427. Attaché au parti gibelin, il fit ses premières armes au service du saint-siège, tenta de secourir les Pisans contre les Florentins (1405) et rendit les plus grands services au duc de Milan, Philippe-Marie Visconti, dans ses guerres contre les Suisses, les Florentins, les Vénitiens.

Dans la guerre de 1424 contre les Florentins, il surprit Imola, battit et fit prisonnier Charles Malatesti à Tagonara, et contribua puissamment au succès des batailles d’Anghfari et de la Fagguola. En 1426, il mena son armée au secours de Brescia, assiégée par les Vénitiens, parvint, malgré les efforts du marquis d’Este, à pénétrer dans cette place; mais, l’année suivante, il perdit presque tous ses soldats à la bataille de Macalo et ne dut son salut qu’à son intrépidité. Peu après, il mourut d’une attaque d’apoplexie à Bergame.

PERGOLÈSE (Giambattista), célèbre compositeur italien, né à Jési en 1710, mort à Pouzzoles en 1736. Élève du Conservatoire deipoveri di Gesu-Cristo, il étudia d’abord le violon sous la direction de DomenieoMatteis, qui, surpris de son aptitude musicale et de son habileté, le recommanda à Gaetano Greco, directeur de ce Conservatoire. Le savant directeur prit son élève en affection et lui donna des leçons de composition. Après la mort de Greco, il continua ses éludes avec Durante, puis avec Feo, qui termina son éducation. Dès l’âge de quatorze ans, il avait composé quelques morceaux qui avaient paru dignes de fixer l’attention. Une fois sorti du Conservatoire, il modifia complètement sa manière. Un San Gugliclmod’ Aquitania, sorte d’oratorio dramatique qu’il fit représenter au théâtre des Fiorentini, lm valut la protection de grands seigneurs napolitains qui mirent tout leur crédit en œuvre pour lui rendre facile l’accès des scènes lyriques. Trois ouvrages qu’il donna ensuite sur divers théâtres de Naples, la Saltustia, opérabouffe, Amor fa l’uomo cieco, intermèdo, et Ilicimer, grand opéra, n’eurent pas de succès. Découragé par ces échecs, Pergolèserenonça pour quelque temps à la musique dramatique et écrivit plusieurs œuvres instrumentales. À ces productions succédèrent des messes, qui établirent sa réputation comme compositeur religieux. Désireux pourtant de racheter ses défaites théâtrales, en 1731 il donna au théâtre San-Bartolomeo la Serva padrona, son chef-d’œuvre. Six partitions suivirent avec des chances diverses : Il Maestro di rnusica, Il Getoso schernito, Lo Fraie innamorato, Lioietla e Tracoto, IlPrigionier superbo, la Contadina astuta, intermèdes ou opéras - bouffes d’une gaieté étincelante, mais dont le mérite n’apparut clairement qu’après la mort prématurée du compositeur.

En 1734, Pergolèse fut appelé à Rome comme maîtro de chapelle de l’église Notre-Dame de Lorette. Pour sa bienvenue dans cette ville, il écrivit un grand opéra, YOlimpiade, auquel fut préféré le Nerone de Duni. Ce compositeur racontait à son historiographe qu’il n’avait point osé écrire une note de son œuvre avant d’avoir entendu YOlimpiade. Mais après une répétition, il se rassura, et vit que les beautés dont cet ouvrage était rempli ne seraient pas comprises du public. « U y a trop de détails au-dessus de la portée du vulgaire dans cet opéra, disait-il à Pergolèse ; ces beautés passeront inaperçues, et vous ne réussirez pas. Mon opéra ne vaudra pas le vôtre ; mais, comme il est plus simple, il réussira davantage, o Duni disait vrai, car l’œuvre de Pergolèse, jouée en 1735, fut accueillie très-froidement, tandis que le Ne-

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rone de Duni recueillait tous les applaudissements. Pergolèse donna aussitôt sa démission et revint à Lorette, où il écrivit quelques morceaux de musique religieuse, un Dixit, un Laitdate, puis le Salve regina, qui est resté l’une de ses plus complètes compositions. Depuis quatre ans déjk j ce grand artiste était affecté d’un crachement de sang ; les médecins déclarèrent qu’un changement d’air était indispensable. Pergolèse se retira à Pouzzoles et, pressentant sa fin prochaine, voulut, à tout prix, terminer un Stabat Mater qu’il avait commencé à Lorette. Malgré la progression ascendante du mal, malgré l’épuisement, il se cramponnait à cette œuvre, 3Ui lui avait été commandée par la confrérie e Saint-Louis de Palazzo, au prix de 10 ducats (environ 40 francs), et qu’il voulait livrer avant de mourir. Les dernières notes du Stabat écrites, Pergolèse s’éteignit à l’âge dô vingt-six ans. À peine avait-il rendu le dernier soupir, que son nom se répandit dans toute l’Europe. Les églises et les théâtres s’empressaient de faire chanter ses productions. Rome voulut entendre YOlimpiade, qu’elle avait méconnue, et fit à la partition une ovation sans précédent. La Serva padrona (la servante maîtresse), traduite et transplantée en France, ainsi que le Maestro di musica, déterminèrent une sorte de révolution musicale et amenèrent la création de l’opéra-comique français. Le Stabat, exécuté plusieurs fois au Concert spirituel, ne fut pas moins goûté. Disons-le franchement, dussionsnous scandaliser les admirateurs exclusifs du passé, le Stabat de Pergolèse est une de ces œuvres consacrées par la tradition, qu’on admire sur parole, eu se gardant bien de les examiner. L’expression dramatique religieuse s’y montre, et quelques parties, comme les versets Vidit suum..., Quando corpus..., saisissent réellement jusqu’aux" entrailles ; mais le reste de l’œuvre n’est que du plain-chant modernisé. Les véritables litres de Pergolèse à l’admiration sans réserve sont YOlimpiade et surtout la Serva padrona. Cet opéra-bouffe est un chef-d’œuvre d’esprit et de grâce malicieuse ; le compositeur a su triompher de la monotonie amenée par la presque continuelle présence en scène des deux uniques personnages de la partition, et faire excuser la maigreur d’une orchestration réduite au quatuor. En 1863 et années postérieures, la Serva padrona et la Servante niaitresse ont été remontées avec beaucoup de soin aux Italiens et à l’Opéra-Comique, pour MM">es Galli-Marié et Penco.

Les titres de quelques opéras de Pergolèse ont été perdus. On ne connaît donc réellement de lui que quatorze partitions. Il a en outre composé une grande cantate, Orphée, trente trios pour instruments, cinq autres cantates, un oratorio (WNativité), cinq messes, douze pièces diverses de musique religieuse, enfin le fameux Stabat Mater, que celui de Rossini a relégué au second plan.

PERGOLÈZE s. m. (pèr-go-lè-ze). Vitic. Variété de raisin noir.

PERGRÔUB ou PERGOUBRIOS, dieu des Wendes, présidant à la végétation. On célébrait sa fête au commencement du printemps.

PERGUE S. f, (pèr-ghe). Eutom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des tenthrèdres, tribu des cimbicites, comprenant quelques espèces qui habitent l’Australie et surtout la Tasmanie. Il On dit aussi perga s. m.

PERGULAIRE (per-gu-lè-re — du lat. pergula, treille). Bot. Genre de plantes grimpantes, de la famille dès asclépiadées, type de la tribu des pergulariées, comprenant plusieurs espèces qui habitent surtout l’Inde et la Chine.

— Encycl. Lespergulaires sont des arbrisseaux ou des sous-arbrisseaux, à tiges volubiles, grimpantes, portant des feuilles opposées, larges. comme membraneuses ; les ileurs, généralement jaunes, très-odorantes, groupées en pauicules, en cymes ou en corymbes axillaires, présentent un calice a cinq divisions ; une corolle en entonnoir, à limbe divisé en cinq lobes ; cinq anthères sessiles, appendiculèes ; un ovaire à deux loges, surmonté d’un stigmate bifide ; le fruit se compose de deux follicules renfermant des graines munies d’une longue aigrette. Les espèces peu nombreuses de ce genre croissent clans les régions chaudes de l’ancien continent. La pergulaire glabre, à feuilles ovales, habite l’Inde, où on la cultive autour des habitations, à cause de l’odeur suave de ses fleurs. La pergulaire comestible est originaire du Cap de Bonne-Espérance. Nous citerons encore les pergulaires odorunte, petite, tomenteuse, du Japon, etc.

PERGULARIÉ, ÉE adj. (pèr-gu-la-ri-érad. pergulaire). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre pergulaire.

— s. f. pi. Tribu de la famille des asclépiadées, ayant pour type.le genre pergulaire.

PEUGCSA, petit lac du royaume d’Italie dans la Sicile, province de Caltanisetta, a l’O. de Castrogiovani ; 7 kilom. de circonférence. C’est aux environs de ce lac que, se.-Ion la Fable, Prosei-pùie, cueillant des fleura fut enlevée par Pluton.

PÉRI^ préfixe qui signifie autour, et qui vient du grec pert, latin per, lithuanien pri, russe pri, sanscrit pari, particule marquant