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vingt ans, l’enferma, en quelque sorte, dans les galeries, dans les églises pleinesdes plus beaux morceaux de Vinci, de Raphaël, du Ti(ien, de Corrége, de Michel-Ange, et les lui fit étudier et copier de mille façons. Le jeune artiste, qui devait être l’une des gloires de son temps, sortit vainqueur de cette lutte de son organisation contre un procédé dangereux, et, après trois années de séjour dans la ville éternelle, revint à Bologne avec le renom de peintre et d’architecte, qu’il avait déjà conquis par de brillants essais, et qu’il affirma peu après son arrivée par d’excellents travaux. Il entreprit, à la fin de 1550, la décoration intérieure de l’institut de Bologne, où il peignit diverses scènes tirées de l’Odyssée, avec lu collaboration de Niccolini ; quoique l’arrangement austère, grandiose, la forme énergique, audacieuse, les types, parfaitement florentins, rappellent Michel-Ange, les silhouettes, les mouvements, les intentions d’ensemble et de détail appartiennent bien à Pellegrini. Cette décoration, complètement terminée en quelques mois, valut à l’auteur un véritable triomphe. Le graveur célèbre Antonio Buratti se mit à reproduire ces panneaux, avant même leur complet achèvement, et il les réunit dans un album en tête duquel Zanotti écrivit la vie de Tibatdo, Cette collection ainsi publiée et vendue un prix excessif eut en deux années plusieurs éditions, qui se répandirent très-vite en France et en Allemagne. Peu après, la confrérie des marchands d’Ancône lui demanda un tableau pour la salle des conférences, et le jeune maître peignit- Hercule domptant les monstres. Cette page, comme vigueur de pensée, comme hardiesse de conception, comme largeur de rendu, est supérieure a l’odyssée. L’artiste se montra plus complet encore dans les admirables peintures qu’il exécuta pour l’église Saint-Jacques de Bologne : la Prédication de saint Jean dans le désert et le Choix des élus et des réprouvés. Ces deux compositions capitales étaient, pour lesCarrache, le née plus ultra de la peinture, et ils ne cessaient de le répéter k leurs élèves, h’Arrivée de Trajan à Anfidtteet deux ou trois Scènes de la vie de Scipion, que l’on conserve à Mucerata, suivirent immédiatement ces chefs-d’œuvre. Ces dernières créations sont très-différentes des autres : les proportions en sont petites, les types moins étranges, la facture plus douce, le caractère presque familier ; quelques peintures du même genre et de dimensions plus petites encore, presque des miniatures, vinrent présenter sous un nouveau jour la personnalité de Pellegrini.

D’Ancône, le célèbre peintre passa à Milan avec le titre d’ingénieur en chef et d’architecte du Dôme. Cet édifice, si remarquable maintenant, avait subi depuis sa fondation en 1387, sous le due Jean-Galéas Visconti, plusieurs transformations assez importantes, et quelques-unes de ses parties restaient inachevéesplusieurs projets étaient k l’étude pour la façade et pour les divisions intérieures. Pellegrini donna le sien ; mais le Bossi, qui lui avait été adjoint, refusa de concourir à son exécution, et il fut soutenu dans son opposition par Palladio, "Viguole, Vasarj et Bertanî. Durant cette discussion, Pellegrini lit exécuter sous ses yeux et d’après ses cartons l’admirable mosaïque du maître-autel. Puis il dessina, à la prière du clergé, tous les projets, plans et lavis nécessaires à la construction de l’église Saint-Laurent, qui fut bâtie peu après. Cette église est un chefd’eeuvre.

Pellegrini n’assista pas a la construction de Saint-Laurent. Le roi d’Espagne, Philippe II, l’avait appelé à Madrid, et c est là que l’illustre Bolonais a laissé les plus belles manifestations de son génie. U y débuta par

la construction du Palais royal, magnifique édifice qui conserve encore, malgré les restaurations qu’il a subies, toute la splendeur de l’idée première. U prit ensuite les pinceaux et commença la décoration du cloître et de la bibliothèque de l’Escuriul ; cette décoration avait été confiée d’abord à Frédéric Zucchero ; mais le roi ne trouvant plus de son goût ces peintures qui l’avaient charmé, les fit détruire sans pitié pour que Pellegrini peignit k leur place des fresques nouvelles. Philippe II, plein d’enthousiasme pour les productions de Pellegrini, le combla de faveur ; le petit bourg de Valdeisa, berceau de l’artiste, fut pompeusement érigé en marquisat avec une dotation de 50,000 ducats d or. Malgré les charmes de l’existence prineière que lui faisait l’amitié du roi, Pellegrini ne voulut point s’établir en Espagne ; il revint en Italie dès que ses travaux furent à peu près terminés. Il était d’ailleurs sollicité par plusieurs villes. Ainsi, il vint à Ancôue bâtir la fameuse Loggia, si élégante, si riche d’ornementation, de style si original et si pur ; a, Bologne, le palais et la chapelle Poggi, deux bijoux de gracieuse sveltesse ; puis k Gênes, où s’éleva sous sa direction un des chefsd’œuvre de l’architecture italienne, la maison professe des Jésuites, qui est encore une merveille inimitable. Enfin, et comme fatigué de sa longue et glorieuse carrière, Pellegrini vint se fixer k Modèné, où il passa dans le repos la reste de sa vie. Pellegrini exécuta la plupart de ses peintures k fresque. Parmi ses tableaux à l’huile, nous mentionnerons : une Sainte famille, k Bologne ; une Flagellation au musée de Madrid ; un Saint Jèrdme, à Dresde.

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PELLEGRINI (DoraenicoTmA.tBO dé), frère du précédent, peintre, graveur et architecte, né à Valdeisa en 1541, mort k Bologne en 1582. Comme peintre, il fut associé, à quelques-uns des travaux de son frère, mais il n’a laissé aucune œuvre qu’on puisse lui attribuer en propre ; en revanche il s’est placé, comme graveur et comme architecte, au rang dos artistes éminents du xvie siècle. Il construisit, à Bologne, une des chapelles de la cathédrale, morceau d’une grande richesse et d’une grande élégance ; le Palais de la gabelle ; la chapelle de la Madone del Borgo, dans la campagne bolonaise ; le Palais dé la municipalité, gravé depuis dans tous les re- ’ cueiis de l’architecture italienne au xvi» siècle ; enfin le Palais Magnani, un chef-d’œuvre incontesté, un modèle. Son oeuvre, comme graveur, est également important. Citons, parmi les planches les plus célèbres : la Fontaine de Bologne, qui fut élevée en 1470 par Jean de Bologne ; la Bibliothèque nationale en possède une épreuve magnifique, signée : Dpm. Pelligrini, 1576 ; la Vierge d la rose, d’après le Parmesan, copie de la peinture originale du musée de Dresde ; la Trinité, d’après Horace Samaechini, reproduction plus intéressante que l’original ; enfin, la Paix foulant aux pieds le dieu de la Guerre, d’après un tableau de son frère.

PELLEGRINI (Camille), historien italien, un de ceux qui contribuèrent le plus à répandre la lumière sur l’histoire de l’Italie au moyen âge, né k Capoue en 159S, mort à Naples en 1663.1 ! avait étudié l’histoire des cités de la Péninsule dans les chroniques et les monuments archéologiques ; mais malheureusement, les matériaux immenses qu’il avait rassemblés furent brûlés. On a de lui quatre dissertations sur les antiquités de la Campanie ; Apparata alla anticlùtà di Capua, ovvero délia Campania felice (Naples, 1651), ainsi qu’un ouvrage important intitulé : Éisteria principum Longobardorum (Naples, 1643, in-4").

PELLEGRINI (Antoine), dit Peiug.-ini de

Venin», peintre italien, né à Venise en 1674, mort dans la même ville en 1731. Après avoir débuté k Venise et k Padoue pur des panneaux décoratifs d’une couleur agréable, d’un arrangement pittoresque et facile, il fut appelé en Angleterre, où il peignit en grand nombre des plafonds et des trises dans les palais et les hôtels de l’aristocratie. Les thèmes mythologiques développés dans ces peintures légères sont toujours traités dans les gammes claires, laiteuses, que les maîtres français du xvme sièele devaient adopter plus tard. Ce genre plut infiniment en Angleterre, et l’artiste n’eut pas de peine à réaliser promptement une belle fortune. Mais en devenant riche, il n’était pas encore devenu peintre. Il le sentait lui-même et il résolut de s’arracher à l’existence fastueuse qu’il menait a Londres pour s’instruire en parcourant les grandes galeries d’Europe. U visita d’abord "Allemagne et laissa à Vienne des travaux plus vastes qu’intéressants ; ils ont été détruits sans avoir été gravés. Pellegrini vint ensuite à Paris exécuter quelques œuvres importantes qui lui ont valu la notoriété dont il jouit encore dans l’histoire de l’art français. À cette époque s’achevaient à Paris les distributions intérieures do l’hôtel de la Banque situé dans la partie de la Bibliothèque nationale qui longe la rue Neuve-des-Petits-Champs. Plusieurs artistes en avaient

déjà décoré les galeries principales. Pellegrini peignit les parois et le plafond de la salle des délibérations. » Je lui ai vu peindre, dit Mariette, le plafond de la salle où dévoient se tenir les assemblées de la Banque ; l’invention en étoit assez heureuse. Il y avoit du fracas et des groupes agréables, mais il n’aurait pas fallu examiner de trop près les ensembles des figures ; on n’y auroit pas trouvé soii compte. Avec cela je trouve qu’on a fait très-mal de le supprimer lorsqu’on a changé la destination de cette salle et qu’on en a fait une des pièces de la Bibliothèque du roi. > Au milieu de la grande paroi de gauche, le Portrait du roi et celui du Régent se détachaient d’un groupe allégorique k figures grandes comme nature et représentant le Génie de la France, le Commerce, la Richesse, la Sûreté, le Crédit. Au fond se découpait en vigueur la porte d’une ville française, dont l’ouverture cintrée laissait voir un quai encombré de marchandises et où s’agitent des groupes pittoresques et mouvementés. Sur les parois latérales étaient peintes : l’Histoire, la Vérité, le Temps, etc. ; entre deux fenêtres, une superbe Paresse entre la Vigilance et l’Utilité. Enfin le plafond représentait le Soleil jetant ses rayons sur le monde, d’où il chasse la misère et les malheurs. Cette vaste composition a été gravée. L’artiste s’y était révélé dessinateur habile et savant coloriste. L’Académie de peinture lui ouvrit ses portes (1733). Son tableau de réception : la Modestie offrant le tableau de Pellegrini à l’Académie, personnifiée sous les attributs de la Peinture, tableau qui est au Louvre, ne saurait se comparer aux travaux précédents. Pellegrini avait quitté Paris dès 1721 et s’était rendu à Venise, où il épousa la sœur de Rosalba Carriera. Le Serpent d’airain, son œuvre capitale (église San-Mosè), fut peint par lui k cette époque. Il alla ensuite k Wurtzbourg, puis à la cour d’Auguste ri de Pologne, puis a Vienne ; il peignit aussi divers tableaux pour

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l’électeur Charles et revint terminer ses jours à Venise. Au musée de Gênes, on voit de lui un grand tableau, le Serment de Gertrude, mère d’Hamlet, d’un grand effet dramatique et qui sort du cadre ordinaire des peintres de son temps.

PELLEGRINI (Joseph-Louis), littérateur et jésuite italien, né k Vérone en 1718, mort en 1799. La grande réputation qu’il acquit comme prédicateur lui valut d’être appelé par Marie-Thérèse k Vienne pour y prêcher devant la cour. Pellegrini se fit en outre connaître par des poésies pleines de fraîcheur, de délicatesse et de sentiment. Nous citerons de lui : Tobia (Venise, 1772, 2 vol, in-s°) ; Poésie latiite ed italiane (Venise, 1774) ; Debora Gieple e Giona (Venise, 1804, 2 vol. in-S°) ; Predicfiê (Venise, IfilS, 5 vol. in-8°) ; Panegirici (Venise, 1820, in-8»).

PELLEGRINI (Félix), chanteur italien, né à Turin en 1774, mort à Paris en 1832. Il débuta comme enfant de chœur k l’église cathédrale do sa ville natale. Son éducation musicale achevée sous la direction de l’abbé Ottani, il se produisit pour la première fois en public sur le théâtre de Livourne, et sa belle voix de basse, son talent de chanteur accompli fiient bientôt de tut un des artistes les plus recherchés de la Péninsule. En igii, Pâlir écrivit pour lui le rôle du père dans l’Agnese. Engngé au Théâtre-Italien de Paris en 1819, il fit son début dans cet opéra et devint un des virtuoses les plus remarqués de cette troupe admirable qui comptait parmi ses membres la Pasta, la Pisaroni, Bordogui, Banderat’i et tous ces merveilleux artistes exécutants qui firent, k cette époque, de notre théâtre des Bouffes la première scène lyrique du monde. Pellegrini, par la nature de son physique, brillait principalement dans les rôles bouffes de Rossini, mais il n’était pas moins splendide, vocalement parlant, dans les grandes partitions dramatiques du maestro ; et on se souvient encore des tières vocalises qu’il lançait avec une si heureuse audace dans l’Assur de Semiramide. Engagé à Londres pour les saisons de 1828 et 1829, Pellegrini revint en France, après deux ans de séjour en Angleterre, et fut nommé professeur de chant au Conservatoire. Il n’exerça ces fonctions que peu de temps, car il mourut dans tu> dénùment touchant k la misère.

Pellegrini a composé six solfèges ou vocalises, six duetti de chambre, douze trios italiens, douze ariettes italiennes, quatre romances françaises ; enfin il a écrit la musique de quatre cantates de Métastase. Ce remarquable artiste s’est surtout distingué comme chanteur en interprétant, avec une entente parfaite de la scène et un tulentdes plus rares : IL Barliieredi Seviglia ; U Turco in Jtalia ; la Gazza ladra (1821) ; Cenerentola (1822) ; Il Viaggio à Beims (1825). Citons encore le Mariage secret de Oitnarosa ; Camilla o$$ia il sotterraneo, de Pafer (1821-1822), avec la Pasta ; Elisa e Claudio, de Mercadante (1823), etc. Le rôle d’Uberto, dans l’Agnese de Paër, est resté son triomphe. Professeur au Conservatoire de Paris, Pellegrini y a enseigné le chant et formé de bons élèves.-Un artiste du même nom s’est acquis une grande réputation comme chanteur en Allemagne, Né vers 1805, il est mort k Munich le 11 juillet 1858, trois ans seulement après avoir pris sa retraite. Type achevé du Figaro de Rossini, il avait été admis comme sociétaire de l’Opéra de Munich dès 1822. On a dit qu’il avait paru aussi à. notre Théâtre-Italien ; mais il y a tout lieu de croire que c’est par suite d’une confusion de noms.

PELLEURINO-PARMEN5E, ville d’Italie, province de Parme, district de Borgo Saii-Donntno, ch.-l. de mandement ; 5,476 hab.

PELLEGRINQ (Dominique), peintre italien, né à Venise en 1768, mort à Rome vers 1835. Il habita, de 1792 à 1802, l’Angleterre, où il fit les portraits des principaux membres de l’aristocratie britannique, se rendit ensuite en Portugal et, de retour en Italie en 1808, il séjourna successivement à Naples, à Venise et k Rome. Ses portraits, qui lui ont valu une assez grande réputation, sont remarquables par l’éclat du coloris et le charme de l’expression. Parmi ses travaux, on cite les Noces de Cana, que Schiavonetti a gravées à Londres.

PELLEGUI.NO Dl.SAN-DAN1ELO (Jean-Martiu d’Ubink, plus eounu sous le nom de), peintre italien, né k Udine, mort en 1546. Il se lit connaître par des peintures k l’hutte et à fresque fort remarquables et, sur le bruit de sa réputation, fut appelé à la cour de Eerrare par Alphonse d’Esté, qui s’était entouré des hommes les plus éminents de l’Italie, Pellegriuo ouvrit dans sa ville natale une école où so formèrent plusieurs artistes estimés. Parmi ses peintures, nous citerons, à Udine : Saint Joseph, Saint Augustin et Saint Jérôme ; divers sujets do la Vie de Jésus, peints U fresque au couvent de Saint-Daniel ; à Cividale, une Madone assise entre les quatre vierges d’Aquiléeet environnée de saint JeanBaptiste, de saint Donato et d’un ange, tableau extrêmement remarquable, dans le style du Giorgione. Plusieurs des ouvrages qu’il exécuta k Ferrare ont été confondus avec ceux de Dosso Dossi, dont la manière avait beaucoup d’analogie avec la sienne.

PELLEG1UNO DE MODÈNE, peintre italien. V. Mtjnari.

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PELLEGRDE, village de France (Gironde), ch.-l. de cant., arrond. et à 20 kilom. N.-E. de La Réole, sur une colline ; pop. uggl., 314 hub.

— pop. tôt., 1,675 hab. Vestiges de vieux murs d’enceinte. Église en partie romane.

PELLEL, l’une des mines d’or de Kiniébin, sur les bords de la Falémé (Sénégambie). Elle est peu connue et la superstition en a longtemps éloigné les indigènes, qui appartiennent k la race fellah. Les nègres prétendent que la mine de Pcllel est la plus riche de celles qui existent sur les rives de la Falémé. Pelle ! est située sur une petite montagne distante de la rivière d’environ 2 ou 3 Itiloni. Depuis longtemps, la superstition a cédé devant la cupidité, et cette mine a été vivement exploitée comme les autres. Pellûl n’était même pas un village ; des cases s’y sont construites lors des travaux de la raine et ont formé un hameau.


PELLENC, diplomate français, né à Aix (Provence) vers 1760, mort à Paris en 1835. Au début de la Révolution, il devint secrétaire de Mirabeau, puis émigra, se rendit à Vienne, s’y lia avec Thuguet, qui recevait secrètement une pension du gouvernement révolutionnaire, fut initié aux secrets les plus importants de la politique autrichienne et fit savoir à Maret, duc de Bassano, des faits d’une haute importance. Le gouvernement de Vienne ayant soupçonné ses menées, Pellenc jugea prudent de revenir en France (1809). Il y reçut alors de Napoléon une pension de 12,000 fr., un emploi au ministère des affaires étrangères, puis devint auditeur, censeur impérial. Il conserva ces dernières fonctions sous la Restauration et toucha toujours sa pension même après 1830. Pellenc a écrit et a publié, sans les signer, de nombreux articles dans les journaux et des brochures politiques.


PELLÈNE, ville forte de la Grèce ancienne, dans la partie orientale de l’Achute, près des frontières de la Sicyonie, non loin du golfo de Corinthe..Les traditions lui donnaient pour fondateur un géant nommé PuIIas, ou l’Argien Pellen. Elle fut souvent nssiôgée, prise et reprise pendant les guerres des ligues étolienne et achéenne. Diane y avait une statue qu’on ne pouvait regarder, dit-on, sans être frappé de cécité. Les ruines de l’antique Petlène se voient aujourd’hui près du village grec de Zugra.


PELLÉNIDE adj. f. (pèl-lé-ni-de). Mythol. gr. Surnom du Diane, adorée à Pellène.


PELLEPART (Pierre), missionnaire et jésuite français, né h Bordeaux en 1606, mort au Mexique en 1667. Après s’être adonné k l’enseignement et à la prédication, il se consacra a l’œuvre des missions (1639), se rendit k la Martinique et, de là, passa au Mexique, où il se livra pendant douze ans k des travaux apostoliques. On a de lui : Prolusiones oratorio (Paris, 1644, in-8°), recueil de discours ; Relation des missions des jésuites dans les îles et dans ta terre ferme de l’Amérique méridiO' nale (Paris, 1655, in-8") ; Introduction à Ut langue des Gutibis (Paris, 1655, in-8°), rare et recherchée.

PELLEPOHE (Anne-Gôdéon Laffitte, marquis Dis), littérateur français, uê k Steuay (Lorraine) vers 1755, mort k Paris vers 1810. Il suivit d’abord la carrière des armes, puis vint habiter Paris, où U mena une vie de désordre. Parfaitement initié aux mœurs du temps, il se mit k les peindre dans des écrits satiriques qui parurent sous le voile de l’anonyme. Parmi ses pamphlets, dirigés en grande partie contre la noblesse, nous citerons : les Petits soupers et les nuits de l’hôtel de Bouillon ; Lettres de milord, comte de ***, ri milard, au sujet des récriminations de M, de C~stri-s ou de la danse des ours ; Anecdote singulière d’un cocher gui s’est pendu à l’hôtel de Bouillon (1783, in-8°) ; le Diable dans un bénitier et lu métamorphose du gazetier cuirassé (Moraode) en mouche (Paris, in-go) ; les Bohémiens (Paris, 1790, ï vol, in-12).

PELLEPORT (Pierre, vicomto), général français, ne k Montrejeau (Haute-Garonne) eu 1773, mort k Bordeaux en 1855. Parti simple soldat, il fit les campagnes de 1793-1795 à l’armée des Pyrénées-Orientales, passa ensuite en Italie (1796), puis en Égypte, où il se distingua aux Pyramides, au siège de Saint-Jeau d’Acre, à Heliopolis, se lit remarquer de nouveau pendantles campagnesde Prusse, d’Autriche, de Pologne, fut nommé chef de bataillon après la bataille d’Eylau, pendant laquelle il avait reçu trente coups do sabre, cinq coups de baïonnette, et devint colonel après la bataille d’Essling (1808). Après la signature de la paix, Pelleport obtint le titre de baron, fut pendant quelque temps gouverneur de Rotterdam, puis, lorsque la campagne de Russie eut été résolue, il entra dans le corps du maréchal Ney. Sa valeur froide et tenace k Smolensk, . k la Moskowa, k Rrasnoë, au pnss :>ge de la Bérézina, lui valut le grade de général de brigade (1812). Pendant la campagne de 1813, Pelleport assista aux batailles de Lulzmi, de Bautaen, de Dresde, de Leipzig, et fut blessé pendant la campagne de 1814. À la première ventrée des Bourbons, il fut envoyé dujis le Midi comme inspecteur général, se tint a l’écart pendant les Cent-Jours, devint gouverneur de Narbonne après la bataille de Waterloo, inspecteur d’infanterie et vicomte en 1822, prit purtk l’expédition