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que la reproduction dans l’histoire des mœurs n’est ni la moins essentielle ni la moins intéressante. Soit que l’occasion n’ait point été offerte aux voyageurs de faire des observations à cet égard, soit que les écueils sur lesquels ces oiseaux, se retirent soient un obstacle k cette étude, il n’est pas moins vrai que l’on ne connaît bien des espèces pélagiennes que leur vie errante. MM. Quoy et Galmard ont donné, dans la partie zoologique du voyage de VAstrolabe, des détails très-curieux sur ces oiseaux. On a également donné le nom de pélagiens à des poissons et k des mollusques marins que l’on ne rencontre qu’en pleine mer, fort loin de la côte et jamais sur celle-ci.

FÉLAGIEN, IENNE adj. (pé-)a-ji-ain, i-è-ue).’ liist. écoles. Qui appartient à la doctrine de Pelage : Doctrine, croyance pélagiknne. Il Qui est partisan de cette doctrine : Écrivain pélagibn. , — Substantiv. l’artisan du pélagianisme : Les opinions des pélagiens.

PÉLAGIQUE adj. ([>é-la-ji-ke — du gr. pelages, mer). Hist. nat. Qui vit sur le bord de la mer ; qui a rapport à la mer : L’habitat entièrement pélagique des Polynésiens a certainement contribué au développement de leur industrie maritime. (A. de Quatrefages.)

— Gé"ol. Qui est le produit des sédiments de la haute mer : Dépôt pélagique.

PÉLAGIUS s. m. (pé-la-ji-uss — du gr.pelagos, mer). Mamm. Nom scientifique du genre pélagien.

PELAGIUS (Alvarez Pakz, plus connu sous le nom de), célèbre canoniste et cordelier portugais, né vers 1280, mort k Séville en 1352. Après avoir pris le grade de docteur à Sologne, où il avait étudié la théologie et le droit canon, il alla suivre k Paris les leçons du fameux Scot. Ses talents et la pureté de sa vie lui valurent d’être nommé par Jean XXII grand pénitencier et d’être chargé de remédier au relâchement des mœurs du clergé. Pelagius devint successivement ensuite évoque de Coron (1332), puis de Silves (Algarves) et nonce du pape en Portugal. Ou lui doit plusieurs traités de droit canonique et de théologie, notamment une Somme de théologie et un traité fort estimé, intitulé : De planctu Ecclesix libri duo (Ulm, un, in-fol.). Dans ce dernier ouvrage, il établit les droits du pape sur le spirituel et le temporel et attaque avec une grande vigueur les désordres du clergé. Nous citerons aussi de lui : Apologie de Jean XXII.

PELAGO, ville d’Italie, province et district de Florence, mandement de Pontassieve ; 9,208 hab.

PËLAGOMIE, district de la partie septentrionale de la Macédoine, compris dans la Péonie, avec luquelle On le confond quelquefois. |] On donnait le nom de Pëlugonie Tripolitaine à un canton de la Thessalie où s’élevaient les trois villes d’Azor, Pythium et Doliché,

PELAGON1CS, vétérinaire grec qui vivait, croit-on, au ive siècle de notre ère. On possède plusieurs fragments de ses écrits, qu’on trouve dans la collection des vétérinaires grecs et dans les Géoponiques. En 1826, on a publié sous son nom, en latin et avec une traduction italienne, un ouvrage intitulé : Pelagonii velerinaria ex Rickardiano codice excerpta et a mendispvryata (Florence, iu-S°), dans lequel on trouve un très-grand nombre de formules de remèdes. Tout porte à croire que c’est une collection de fragments de différents vétérinaires, mais dont beaucoup sont de Pelagonius.

PÉLAGOPHYTE s. m. (pé-la-go-fi-te — du gr. petugos, mer ; phuton, plante), flot. Végétal qui vit dans 1 eau de la mer.

PÉLAGOSAUBE s. m. (pé-la-go-sô-redu gr. pelagos, mer ; Mures, lézard). Erpét. Genre de reptiles fossiles, voisin des crocodiles.

PÉLAGOSCOPE s. m. (pé-la-gc-slîO-pe — du gr. pelagos, mer ; sfcopeo, j’examine). Physiq. Instrument employé pour voir les objets placés dans la mer ou au fond de l’eau.

PÉLAGOSCOPIE s. f. (pé-la-go-sko-pîrad. pëtuyosçope). Physiq. Art d examiner le fond des eaux.

FÉLAGOSCOFIQUE adj. (pé-la-go-sko-pi-ke — rad. pélugoscope). Physiq. Qui a rapport au pélagoseope ou à la pélagoscopie : Méthode PÉLAGOSCOPIQUB.

PÉLAGUSE s. f. (pé-la-gu-ze — du gr. pelagos, mer). Aloll. Syn. d’oRBUUTB, genre de mollusques céphalopodes.

PELAIN s. in. (pe-lain). V. pelang.

PELAÏCONITE s. f. (pé-la-ko-ni-te — du gr, pelos, noir ; Jconis, poussière). Miner. Substance minérale noire peu connue, et qui paraît être un phosphate de fer et de manganèse ; on la trouve au Chili.

PÉLAMIDE s. f. (pé-la-mi-de — du gr. pêiamus, petit thon). Erpét. Genre de reptiles ophidiens venimeux, vivaut dans les eaux marines, et surtout dans la mer des Indes.

— Ichthyol. Genre de poissons acanthoptérygiens, de la famille des scombéroïdes, formé aux dépens des thons, et comprenant deux espèces qui habitent les mers d’Europe et d’Amérique. Il Nom vulgaire de la liche, espèce de squale, en Languedoc.

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— Entom. Syn, d’osYOME, section du genre apion.

— Encycl. Erpét. Les pélamides ont le corps cylindrique ; la tête à peu près de même grosseur ; les narines petites, placées au-dessus du museau, au milieu d’une plaque nasale très-développée ; la plaque frontale hexagone, allongée, régulière et symétrique ; les écailles simplement juxtaposées ou en pavé ; ia queue terminée par un dé corné assez marqué et plus ou moins comprimée, ce qui favorise la natation. Ces ophidiens sont venimeux comme les najas ; leurs dents vénéneuses sont cannelées, mais non canaliculées. Ils vivent de préférence dans les eaux marines et abondent surtout dans la mer des Indes. Lnpétamide b icolore- atteint jusqu’à un mètre ÎXs longueur ; sa couleur est noire en dessus et jaune orangé en dessous. Bien qu’elle soit venimeuse, on mange sa chair k Haïti.

— Ichthyol. Les pélamides, confondues autrefois avec les thons, s’en distinguent par leur corps plus allongé, leurs yeux plus petits, leur museau plus long et plus pointu, leur gueule plus fendue. Elles ont des dents coniques, grêles, un peu comprimées, un peu arquées en dedans, très-pointues et nettement séparées les unes des -autres. L’espèce principale est lapéiamide commune, appelée aussi bonite à dos rayé, scombre sarde, etc. Sa taille est d’environ om,70 ; sa couleur argentée, teintée de bleu clair sur le dos, avec huit à dix lignes noirâtres très-obliques. Elle habite la Méditerranée et on la trouve aussi vers les lies du Cap-Vert et sur les côtes du Brésil. La pëlamide du Chili diffère à peine de l’espèce précédente.

PÉLAMIDIÈRE s. f. (pé-la-mi-di-è-rerad. pëlamide). Pêche. Filet pour la pêche de la pèlamide, qui est dans le genre de ceux qu on emploie k la pêche au thon, mais k mailles plus petites.

PELAN s. m. (pe-lan — rad. peler). Ecorce d’arbre enlevée par larges fragments, et servant à des usages industriels : // existe à Terre-Neuve des édifices couverts avec du pblan. Il On dit aussi plan.

PELANG s. m. (pe-lan). Comm. Nom d’une étoffe de soie de fabrication chinoise, qu’on appelle aussi pelain et pelikg.

PELARD, ARDE adj. (pe-lar, ar-de — rad. peler), Sylvie. Se dit du bois dont on a enlevé l’écoree pour faire du tan ou pour d’autres usages : Bois pblards.

PELARDEAO s. m. (pe-lar-do), Mar. V. palardeau.

PÉLargion s. m. (pé-lar-ji-on — du gr. pelargos, cigogne). Bot. Section du genre péiargoriium.

PÉLARGODÈRE s. m. (pé-lar-go-dè-redu gr. pelargos, cigogne ; dêrê, cou). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétrainères, de la famille des lor.gicorims, tribu des lamiairus, comprenant trois espèces qui habitent l’Inde.

PÉLARGONATE s. m. (pé-lar-go-na-te). Chiin. Sel produit par la combinaison de l’acide pélargonique avec une buse : Pélargonatk d’argent. PÉLARGOSATK de baryte.

PÉLARGONE s. f. (pé-Iar-go-ne), Bot. V.

rÉLARGONIL’R.

— Chim. Acétone de l’acide pélargonique.

— Encycl. La pélargone

C"H3*0 = C8HH, C«H"0, acétone de l’acide pélargonique, dérive de cet acide, comme tous les acétones do leurs acides respectifs, par doublement de la molécule et élimination d une molécule d’eau et d’une molécule d’acide carbonique. Ce corps se forme par la distillation sèche du pélargonate de baryum. C’est une huile brune qui se solidifie par le refroidissement. Après avoir été comprimée entre plusieurs doubles de papier buvard, elle forma une substance solide facilement soluble dans l’éther qui l’abandonne en larges lamelles en s’évaporant. Ces cristaux prennent un éclat nacré par la dessiccation. L’acide azotique fumant attaque énergiquement la pélargone et donne naissance k un acide nitré.

PÉLARGONIER s. m. (pé-lar-go-nié — du gr. pelargos, cigogne, par allusion k la forme du fruit). Bot. Genre de plantes, de la famille des géraniaeées, formé aux dépens des géraniums, et comprenant près de cinq cents espèces qui croissent surtout dans l’Afrique australe i Ainsi traités, les pélargonjbrs fleurissent du milieu d’avril jusque vers la fin de juin, (P. Duchartre.) Il Ou dit aussi PÉLAR-GONIUM et PÉLAHGONE S. f.

— Encycl. Bot. et Hortic. Le genre pélargonier renferme des plantes herbacées ou sous-frutescentes, k feuilles alternes ou opposées, simples, pétio.ées, entières, découpées ou lobées, munies de stipules ; les fleurs, généralement grandes et groupées en ombelles simples, ont une corolle à cinq pétales, dont les deux pétales supérieurs diffèrent desautres ; dix étamines, dont trois restent ordinairement stériles ; ces deux derniers onraotères distinguent les pélargoniums des géraniums, avec lesquels on les confondait autrefois ; le fruit est une capsule prolongée en un long bec. Le genre pélargonier renferme plus de cinq cents espèces, qui croissent, pour la ]

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plupart, dans le sud de l’Afrique, et quelquesunes en Australie ou dans les lies voismes. Ce sont, presque toutes, des végétaux de petite taille dont plusieurs sont cultivés dans nos jardins, et ont donné naissance à d’innombrables variétés, dont la liste s’accroît tous les jours.

Les pélargoniers ont des tiges charnues, quelquefois un peu ligneuses et comme articulées ; des feuilles, qui varient à l’infini dans leurs découpures, couvertes, sur les deux faces, de poils glanduleux et sécrétant un liquide visqueux, dont l’odeur, qui rappelle celle de la rose ou du musc dans certaines espèces, est fort désagréable dans d’autres ; des fleurs disposées en élégants bouquets et remarquables par la richesse et la variété de leur coloris, souvent aussi par leur odeur agréable. On a groupé les espèces, pour en faciliter l’étude, en douze sous-genres ; le principal a reçu le nom de pélargium ; il renferme k lui seul plus de trois cents espèces et fournit presque toutes celles qu’on cultive dans les jardins d’agrément.

Les auteurs ne sont pas d’accord sur le type spécifique d’où sont sorties nos nombreuses variétés horticoles. Plusieurs tranchent la question en disant qu’elles proviennent, non pas d’une espèce distincte, mais d’une race formée par l’hybridation d’autres espèces. M. Duchartre pense que ce tj’pe est le pélargonium k grandes fleurs ; d’après M. Naudin, ce serait le pélargonium cucullé ou k capuchon. Ce dernier est un sous-arbrisseau de O^^O à om,50, dressé, rameux et comme buissonneux, d un port élégant, k rameaux soyeux, k feuilles réniformes arrondies, largement échancrées k la base, entières, dentées ou lobées, velues ou soyeuses, surtout en dessous. Les fleurs sont grandes, et leur forme rappelle celle de la pensée ; elles sont carnées, ou rose clair, ou blanc rosé, avec une large macule d’un pourpre noirâtre sur chacun des deux pétales supérieurs. Mais ces caractères de eoloration qui distinguent le type spécifique ont été prodigieusement modifiés et varies par la culture. On est parvenu k obtenir des fleurs plus grandes, plus nombreuses, de coloris plus vifs ; enfin on est arrivé à ce qu’on regarde comme le dernier degré de perfection, o’estk-dire k des fleurs régulières, parfaitement rondes, et dont tous les pétales sont également tachés ; c’est ce qu’on appelle les pélargoniums k cinq macules ou diadèmes. Les fleurs sont très-grandes, irrégulières, à pétales inférieurs blancs ou lilas pâle, les deux pétales supérieurs beaucoup plus larges et bariolés de carmin.

Le pélargonier noble, qui n’est peut-être qu’une variété du précédent, est légèrement velu ; le pédoncule porte trois ou quatre grandes fleurs d’un rose pale avec quelques lignes pourpres.

Le pélargonier à grandes fleurs est un sous-arbrisseau rameux, presque entièrement glabre, glauque, k grandes fleurs blanches ou roses avec des stries rouge sang ; il est haut de 0>»,50 k 1 mètre. Ses feuilles, grandes, palmées, k cinq lobes, un peu roides et coriaces, sont ordinairement échancrées en cœur k la base et découpées sur leurs bords.

Le pélargonier en tête, vulgairement nommé géranium rosat, est un arbrisseau d’environ 1 mètre, rameux, velu ou pubescent ; ses feuilles larges, arrondies, ondulées ou crépues, exhalent, quand on les froisse entre les doigts, une forte odeur de rose, qu’elles doiveut k une huile essentielle. Ses fleurs roses, veinées de carmin, sont petites et peu remarquables.

Le pélargonier zonal est un sous-arbrisseau rameux et buissonneux, haut de om,50 eu moyenne, k feuilles arrondies, réniformes, échancrées en cœur k la base, lobées et marquées, vers leur milieu, d’une zone d’un vert noirâtre plus ou moins intense ; les fleurs, un peu iirégulières, sont d’un beau rouge carmin. Cette espèce a produit quelques variétés k fleurs amarantes ou presque blanches. Par la richesse et le brillant coloris de sa floraison, elle forme un des plus beaux ornements de nos parterres, où on en fait de superbes massifs, qui fleurissent depuis la fin de juin jusqu’aux premières gelées. Son odeur, qui n’est pas agréable, est heureusement assez faible.

Le pélargonier tachant ressemble beaucoup k l’espèce précédente ; il s’en distingue facilement par sa taille deux fois plus grande, ses fleurs d’un rouge écarlate plus vif, son odeur aussi désagréable, mais plus forte, et surtout par ses feuilles, qui, froissées entre les doigts, sur le linge ou sur le papier, y laissent des taches de rouille ou brunâtres. Il présente quelques variétés dans le coloris îles fleurs. On l’associe au précédent pour la composition des massifs dans les parterres ; élevé en pots ou en caisses, il peut acquérir des dimensions considérables.

Le pélargonier parfumé est une plante k rameaux charnus, k feuilles molles, arrondies en cœur, exhalant une odeur suave quand on les froisse, k fleurs petites, blanches ou lavées de rose. Le pélargonium odorant eu est très-voisin ; c’est un sous-arbrisseau à rameaux divariqués et velus, k feuilles divisées en trois lobes peu profonds, k fleurs petites, blanches, les pétales supérieurs élégamment veinés de rouge ; du reste, ses feuilles ont une odeur aussi agréable.

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Le pélargonier pelle ou à feuilles de lierre Et des tiges charnues, frutescentes, rameuses, velues, articulées, atteignant presque 1 mètre de hauteur ; des feuilles peltées, réniformes ou lobées, légèrement ondulées sur les bords, présentant vers le milieu un cercle brunâtre ; des fleurs grandes, k corolle irrégulière et presque bilabiée, les deux pétales supérieurs lilas avec une macule carmin, les trois pétales inférieurs plus petits et d’un carné pâle.

Le pélargonier triste a la tige très-courte ou presque nulle ; les feuilles opposées, inégales entre elles, très-découpées ; des fleurs jaune soufre terne, veinées de brun pourpre, exhalant pendant la nuit une odeur suave qui rappelle celles du girofle et de la cannelle.

Le pélargonier tricolore est un sous-arbrisseau k tiges dressées, pubescentes, rameuses, hautes d’environ om,50 ; k feuilles velues, très-polymorphes, exhalant une odeur désagréable quand on les froisse. Les fleurs, qui rappellent par leur forme celle de la pensée, ont les deux pétales supérieurs d’un beau rouge éclatant, veiné de carmin et marqués k la base d’une tache pourpre noir très-mtense ; les trois pétales inférieurs d’un blanc de neige^uelquefois légèrement striés de carmin ; elles s’épanouissent durant tout l’été.

Pour terminer cette revue sommaire, nous nous contenterons de nommer les pélargoniers élégant.sanguin, épineux, glauque, hybride, etc.

Les pélargoniers se cultivent en serre tempérée, du moins sous le climat de Paris ; cette serre doit être bien éclairée, peu profonde et maintenue k une température constante de 50 k 120. La terre dans laquelle on les place se compose, par parties égales, de terre franche, de terreau de feuilles et de fumier de vache ; on y ajoute aussi de la terro de bruyère et même du sable. Si cette dernière substance se trouve en très-grande quantité, on obtient une floraison plus abondante, mais par contre on expose la plante k souffrir du froid et k périr promptement. On multiplie ces végétaux de semis faits sur couche au printemps ; mais, comme toutes les espèces ne donnent pas de bonnes graines, on a recours au bouturage. Ce mode, le plus généralement employé, est facile et réussit très-bien ; on le pratique au printemps ©tt même dans le courant de l’été ; au bout d’un mois au plus, les boutures sont enracinées. Au mois d’août, on rempote les pieds cultivés en serre, on les taille et on les pince au besoin.

— Applic. indust. et Thérap. Lspélargonier en tête, qu’on appelle aussi géranium rosat, est souvent cultivé en grand, non pour ses fleurs, mais pour l’arôme suave do ses feuilles et pour l’huile essentielle qu’on en retire ; cette huile est un objet de commerce ; on l’emploie en parfumeriej elle sert aussi k falsifier l’essence de roses.

Le pélargonier k capuchon ou cucullé est considéré, au Cap de Bonne-Espérance, comme une planta émolliente, et est très-employé, k ce titre, en herboristerie thérapeutique.

Enfin, les tubercules du pélargonier triste sont féculents et alimentaires ; les habitants de l’Afrique australe dépouillent et récollent, pour s’en-nourrir, ces tubercules arrondis, enfilés comme des grains de chapelet ; ils en sont même très-friands.

PÉLARGONIQUE adj. (pé-lar-go-ni-korad. pélargonier). Chim, Se dit d’un acide ot ganique que l’on obtient dans plusieurs réactions, et qui existe dans l’huile du pélargonier rosé.

— Encycl. L’acide pélargonique

CDH’fOî = CWO.OH

existe dans l’huile de pélargonium roseum. Il prend naissauce, en même temps que plusieurs autres acides volatils, lorsqu’on distille l’acide choloïdique ou l’acide oléique avec de l’acide azotique. Il se produit également dans l’oxydation de l’essence de rue par l’acide azotique et, enfin, il se forme de petites quantités d’acide pélargonique en mémo temps que d’autres acides volatils de la même série dans la putréfaction du fromage.

— I. Préparation.Au moyen de l’huile de rue. Lorsqu’on chauffe modérément uno partie d’huile essentielle de rue avec 2 parties d’acide azotique du commerce et 2 parties d’eau, il se produit une action qui est très-violente au début et qui se continue d’ellemême pendant une demi-heure ou même pendant trois quarts d’heure après que l’on a retiré le feu. Quand cette première action est calmée, on fait bouillir le liquide dans un appareil k reflux k bouchons de verre jusqu’k ce qu’il ne se dégagé plus sensiblement de vapeurs rutilantes. L’appareil renferme alors une couche huileuse et une couche aqueuse. On décante la première, on la lave k 1 eau et on la traite ensuite par la potasse, qui en sépare une huile non acide d’odeur acre, tandis que tons les acides qu’elle renferme se dissolvent. On décompose ensuite la liqueur alcafine par un acide, on recueille l’acide huileux qui se Sépare et on le distille afin de le débarrasser d’une certaine quantité de résina et de substances colorantes qui le souillent. La liqueur distillée est saturée parla baryte, débarrassée de l’excès de baryte par des lavages k l’eau froide, dissoute dans l’alcool bouillant et abandonnée k la cristallisation. La pélargonatede baryum cristallise le premier, tandis que le caprate de baryum reste dans