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PEFO

Ï>ar son expérience précoce des affaires, par a variété de ses connaissances et par le libéralisme de ses idées. Appelé au poste de soussecrétaire d’État des colonies en 1851, il le quitta l’année suivante a l’arrivée du ministère Derby, reprit ses fonctions peu après, lors du retour de lord Russell aux affaires, et devint sous-soerétaire d’État k la guerre en 1855. Depuis cette époque, il a été députélieutenant du comté de Warwicketa rempli, de 1860 à 1863, les fonctions de secrétaire du trésor.

PEELISME s. m. (pi-li-sme). Poiitiq. Système politique de Robert Peél : Lord "* appartient plutôt au pkelismb libéral qu’au torysme réactionnaire. (A. de Muas.)

PEELISTE s. m. (pi-li-ste). Politiq. Partisan du système politique de Robert Peel.

— Adjectiv. : Politique peeliste. Député

PEELISTB.

PEELTOWN, ville d’Angleterre, dans l’île de Man, avec un port de commerce sur la côte occidentale, à 22 kilom. 0. da Douglas ; 3,000 hab., employés à la pêche. Cette ville, qui fut le siège primitif de l’évêcbé de Man, renferme les ruines d’un beau château féodal, d’une cathédrale et d’un palais épiscopal,

PEENE, rivière de l’Allemagne du Nord. IWle prend sa source dans le grand-duché de Mecklembourg-Scbwerin, près du village de Hinrichshagen, forme d’abord la limite entre le Meeklembourg et la province prussienne de Poméranie, entre dans cette dernière, traverse le lac Kummerow et la lagune de l’île d’Usedom, et se jette dans la Baltique, près du village de Peenemunde, après un cours de 100 kiloin. Ses affluents principaux sont le Trebel et la Tollensee.

PEÉRLKAMP {Hoffmann-Pierre), célèbre philologue et critique hollandais, né à Groningue en 1786, mort en 1865. Après avoir fait ses études à l’université de sa ville natale, il se consacra quelque temps à l’enseignement des sourds-muets, puis, entraîné par son goût pour la littérature ancienne, accepta, en 1803, un emploi de répétiteur au . gymnase de Harlem et fut nommé, l’année suivante, recteur de celui de Dofckum, dans la Frise. En 1816, il fut rappelé à Harlem pour y prendre la direction du gymnase de cette ville et obtint, en 1822, à la Faculté de littérature de Leyde une chaire, qu’il occupa jusqu’en 1849, époque à laquelle sa santé l’obligea a la retraite. On cite de lui : Dissertatio da surdon/m mutorumque institutions (Leyde, 1806) ; Vitx excellentium Batavorum (Leyde, 1806) ; Epistols excellentium Batavorum (Levde, 1808) ; Vita C. Hugenii (Harlem, 1817)" ; De vita, doctrina et facullate Nederlahdorum qui earmina latina composuerunt (Harlem, 1838, 20 édit.), le plus estimé-de ses ouvrages. Mais ce qui a surtout contribué à établir la réputation de Peerlkamp à l’étranger, ce sont les savantes éditions qu’il a données de Xénophon d’Éphèse (1818), de YAgricola de Tacite (1827), des Odes et de VÊpitre aux Pisons d’Horace (1834), de l’Enéide de Virgile (1843, 2 vol.), des Satires d’Horace (1863) et de laonzièmo élégie du quatrième livre de Properce (1805). En collaboration avec Bake et plusieurs autres érudits, il avait fondé la Bibliotlieca critica nova, qui exerça une grande infiuencesur la renaissance de l’étude des langues anciennes dans les Pays-Bas.

PEEZ (Auguste-Henri), médecin allemand, né à Mayence en 17S6, mort à Wiesbaden en 1847. S’étant fixé à "Wiesbaden en 1811 pour s’y livrer h la pratique de son art, il s’adonna à l’étude des eaux minérales et démontra que les eaux de cette ville peuvent, non-seulement s’employer en bain, mais en boisson, et qu’elles sont eflicaecs dans le traitement des rhumatismes, gastrites, hépatites, goûttes, etc. Grâce à ses écrits, Wiesbaden a vu s’accroître dans des proportions considérables le nombre de ses visiteurs. En 1818, Peez reçut le titre de conseiller auiique privé. Nous citerons de lui : Annales des bains et sources minérales de l’A llemagne (Wiesbaden, 1820) ; Wiesbaden et ses sources médicales (Giessen, 1823) ; Sur l’emploi des eaux de Wiesbaden et de quelques autres bains allemands (Giessen, 1840).

PÉ-FOURNIER, célèbre procureur du temps de Boileau, dont celui-ci fait mention dans sa première satire, où Damon s’écrie en parlant du barreau :

Moi ! que j’aille crier dans ce pays barbare, Ou l’on voit tous les jours l’innocence aux abois Errer dans les détours d’un dédale de lois, Et, dans l’amas confus de chicanes énormes, Co qui fut blanc au fond rendu noir par les formes ; Qii Patru gagne moins qu’iluot et Le Mazier, Et dont les Cicérons se font chea Pé-Fournier 1 Avant qu’un tel dessein m’entre dans la pensée, etc

Le vrai nom de ce procureur était Pierre Fournier, mais les gens du palais, pour abréger, l’appelaient Pé-Foûrnier.

11 parait que ce Pé-Fournier était borgne et que, pour dissimuler cette infirmité, il portait des lunettes, ce qui lui attira cette épigramme de Boursault :

Fé-Fournier, méchant borgne el procureur subtil, Contre un jeune avocat déployant son babil, Dit qu’au lieu de raisons il contait des sornettes,

xu.

PEGA

Des inutilités d’un orateur transi.

■ Mes raisons, répondit l’avocat, sont fort nettes. Et rien n’est inutile ici Qu’un des verres de vos lunettes. •

PÉGA s. f. (pé-ga). Métrol. Ancienne mesure pour les vins, en usage k Toulouse.

PEGALAJAR, bourg d’Espagne, province et à 22 kilom. S. de Jaen, près de la rive droite du Jaen ; 2,500 hab. Commerce important d’huile et de vins. Fondé par les Arabes et conquis par le roi don Fernando en 1243.

PÉGALE s. m. (pé-ga-le). Agric. Nom donné, dans le Cantal, a un terrain schisteux, peu fertile.

PÉGAFROL s. m. (pé-ga-frol). Ornith. Nom vulgaire d’une espèce de colibri.

PÉGALL s. m. (pé-gal). V. PAGALA.

PÉGANE s. m. (pé-ga-ne — du gr. peganon, rue). Bot. Genre de plantes, de la famille des rutacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent surtout dans l’Europe centrale et en Orient.

— Encycl. Les péganes sont des plantes rameuses, à feuilles alternes, entières ou découpées, à fleurs terminales, pédonculées, blanches avec des nervures verdâtres ; le fruit est une capsule globuleuse, à trois loges polyspermes. Ces végétaux croissent surtout en Europe et en Asie. Lepégane harmale est l’espèce la plus connue ; cette plante a des tiges étalées, des feuilles très-découpées, un peu charnues, visqueuses, d’un vert glauque, et de grandes fleurs blanches. Elle croît dans les lieux secs et sablonneux de la région méditerranéenne et dans les steppes de la Russie. Sa saveur est ainère, son odeur forte et désagréable. Elle a eu autrefois une certaine réputation comme incisive et emménagogue. Les Turcs, qui emploient ses graines comme condiment, lui attribuent la propriété do chasser les esprits malins. On en retire un principe tinctorial rouge, l’harmaline.

PÉGANITE s. f. (pé-ga-ni-te). Miner. "Variété de phosphate d’alumine, que l’on trouve en Saxe.

PÉGASE s. m. (pé-ga-ze — nom mythol.) Astron. Constellation do l’hémisphère boréal. Il Carré de Pégase, Étoiles de la même constellation, qui sont au nombre de quatre, et qui forment à peu près un carré.

— Ichthyol. Genre de poissons, de l’ordre des lophobranches, comprenant plusieurs espèces qui habitent la mer des Indes : Le corps des pégases est entièrement cuirassé comme celui des hippocampes. (C. d’Orbigny.)

— Encycl. Astron. La constellation qui porte le nom de Pégase est assez analogue, quant à la forme, à la Grande et a la Petite Ourse ; elle est traversée par la ligne des gardes de la Grande Ourse, un peu au delà de Cassiopée. Elle figure Persée délivrant Andromède.

Parmi les étoiles qui composent Pégase, il en est deux dont l’éclat varie périodiquement. La période de l’une est de 40 jours 23 heures, pendant lesquels elle passe de la troisième à la quatrième grandeur ; celle de l’autre est de 350 jours ; elle passe de la huitième grandeur à l’invisibilité. C’est en 1848 que les variations de ces deux étoiles ont été constatées.

— Ichthyol. Les pégases offrent comme caractères principaux : un corps large, déprimé, couvert et comme cuirassé de grandes écailles ou plaques osseuses, comme dans les hippocampes ; le museau longuement saillant, terminé par une bouche très-petite, située en dessous de la tête et protractile comme celle de l’esturgeon ; les mâchoires armées de petites dents ; les nageoires pectorales larges et très-développées ; les ventrales réduites à de simples filaments. Ce sont, en généra], de petits poissons, dont la longueur dépasse rarement 0™,1 ; grâce à l’étendue de leurs nageoires pectorales, ils peuvent se soutenir dans l’air pendant quelques instants, ce qui leur a valu leur nom mythologique, et échapper ainsi aux poursuites de leurs ennemis, comme font également les dactyloptères et les exocets, confondus avec eux sous le nom de poissons volants. Ils se nourrissent do petits poissons, da crustacés, do mollusques et autres animaux marins, ainsi que de frai. Les espèces peu nombreuses do ce genre habitent" toutes la mer des Indes. Le pégase dragon n’atteint pas om, l de longueur ; sa couleur générale est bleuâtre, rayonuée de brun ; la singularité de sa forme l’a fait remarquer de très-bonne heure, et ses petites manœuvres lui ont valu son nom spécifique ; ses habitudes rappellent celles du dactyloptère et de l’exocet ; il s’élance hors des eaux en les frappant de ses larges pectorales. Le pégase porte-lanterne a le museau garni de six rangées longitudinales rie dentelures. Citons encore le pégase volant et le pégase nageant. Quelques auteurs rapportent aussi k ce gjenre le pégase spatule, ainsi nommé de la forme de son museau ; cetto espèce, qui habite la mer des Indes, a été trouvée fossile en. Italie.

PÉGASE, cheval fabuleux, portant des ailes, que les postes font naître du sang qui ruissela de la tête de Méduse, tranchée par le glaive de Persée.

Suivant quelques mythographes, Pégase est ce même coursier que Neptune fit sortir de la terre eu la frappant de son trident, lors de sa discussion avec Minerve pour sa PÉGA

voir qui des deux donnerait son nom à la nouvelléville que Céerops venait de bâtir.

Dès sa naissance, Pégase s’envola, suivant Hésiode, au séjour des immortels, dans le palais même de Jupiter, qui lui fit porter la foudre et les éclairs et conduire le char de l’Aurore ; Ovide dirige au contraire sa première course sur l’Hélicon, où, d’un coup de pied, il fit jaillir la fontaine d’Htppocrène,

Cette poétique fontaine,

Dont quelques écrivains badauds

Se vantent de boire les eaux

En buvant les eaux de la Seine, dit spirituellement Demousiier (Lettresâ Emilie), qui continue ainsi : « À la voix d’Apollon, Pégase s’arrête ; le dieu, sautant sur lui, fait placer les Muses en croupe et ordonne au coursier de les transporter à la cour do Bacchus. Pégase déploie ses ailes, et soudain

On voit planer d’un vol agile,

Par delà le sommet des monts.

Toutes les neuf ss»urs a ta file

Comme les quatre fils Aymons.

Ce nom de Pégase semble avoir été donné à ce cheval fameux parce qu’il naquit auprès des sources (pêgê) dé l’Océan. Il servit de monture à Persée lorsque ce héros se transporta à travers les airs au secours d’Andromède. Il fut ensuite dompté par Minerve, qui le donna à Bellérophon. Celui-ci monta le coursier merveilleux pour aller combattre la Chimère sur les rocs volcanisés de la Lycie. Il chercha ensuite à s’élever jusque dans l’Olympe au moyen de sa monture fabuleuse ; mais Pégase, piqué par un taon qu’avait envoyé Jupiter, désarçonna Son audacieux cavalier, qui fut précipité sur la terre. Un seoliasle d’Homère fait de Pégase le père des Centaures, qui naquirent, d’après lui, d’une esclave avec laquelle Ixion et le coursier des Muses eurent commerce dans la même nuit. . Dans la suite, Jupiter plaça Pégase parmi les astres, où il forme une constellation située entre le Verseau et les Poissons.

C’est à ces circonstances que se borne à peu près le rôle assigné à Pégase par les postes de l’antiquité ; nulle part la Fable no l’a représenté comme le cheval ailé sur lequel les poètes prennent leur essor ; l’épithète d’ailé (pteroeis) parait lui avoir été donnée pour la première fois par Pindare. C’est le Bojardo qui a popularisé ou imaginé le premier cette conception toute moderne, qui pourrait bien n’être qu’une confusion des traditions relatives à l’Hippocrène, à Bellérophon et à Persée, qui se servaient dans leurs expéditions d’un vaisseau portant un cheval ailé sculpté et sa poupe.

Quoi qu’il en soit, la littérature moderne a fait da Pégase le symbole de l’inspiration poétique et lui a assigné une place sur le Parnasse, où il emporte seulement les poètes du premier ordre. Les écrivains le désignent souvent par.une périphrase : le cheval ailé, le coxtrsier poétique, le coursier fougueux du Parnasse, etc. :

Le mont sacré m’est dévoilé, Et je vois jaillir l’Hippocrène Sous les pieds du cheval ailé.

Lamotte.

Dans le style familier, Monter, enfourcher Pégase, galoper sur Pégase, sont des expressions synonymes et que l’on peut traduire par : S’abandonner il son inspiration poétique. Cependant Boileau a dit, dans le style élevé, au début de son Art poétique : C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur Pense de l’art des vers atteindre la hauteur : S’il n’a reçu du ciel l’influence secrète, Si son astre, en naissant, ne l’a formé poëte, Dans son génie étroit il est toujours captif ; Pour lui Phébus est sourd et Pégase est rétif.

En littérature, on fait souvent allusion à Pégase :

« Souhaitez que les souverains do l’Europe suivent à l’avenir notre exemple ; qu’ils deviennent aussi avides que nous de posséder vos lettres, qu’ils apprennent par leur lecture à devenir philosophes et pandours do la vertu. Si jamais nous avons le bonheur de vous attraper, nous tâcherons de piller votre esprit et vos connaissances. Nos Rossinantes seront alors métamorphosés en Pégases, et nous saurons bien, avec le secours d’une certaine dame qui se nomme Raison, vous empêcher de faire des neuvaines contre nous. »

La margrave Wilhelmine.

«Mon Pégase n’obéit qu’à son caprice, soit qu’il galope, ou qu’il trotte, ou qu’il vole dans le royaume des fables. Ce n’est pas une vertueuse et utile haridelle de l’écurie bourgeoise, encore moins un cheval de bataille qui sache battre la poussière et hennir pathétiquement dans le combat des partis. Non ! les pieds de mon coursier ailé sont ferrés d’or, ses rênes sont des colliers de perles et je les laisse joyeusement flotter. »

H. Heine.

Ouf I voilà une phrase terriblement longue ! Reprenons haleine. La rosse qui me sert de Pégase est tout essoufflée et renâcle comme un âno poussif. »

« Th. Gauîibk.

PEGG

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Les exemples qui précèdent montrent que Pégase est bien déchu de son antique divinité ; il y a longtemps déjà qu’un poëte disciple de Malherbe, Maynard, lui avait assigné une destination encore plus prosaïque et plus triste : pour lui, Pégase n’est plus le coursier ailé qui enlève les poètes jusqu’au sommet de l’Hélicon ; c’est un cheval qui porto les grands hommes ù l’hôpital, et il faut reconnaître, hélas I que le poète moderne est bien plus près de la vérité que les anciens mythographes, quoique aujourd’hui les grands, les vrais poètes n aillent plus mourir a l’hôpital. Ce Maynard, poète besoigneux et famélique s’il en fut, qui n’avait pas même la ressource de Colletet, lequel,

Crotté jusqu’à t’echine.

Va quêter son dloer de cuisine en cuisiné ;

ce Maynard, disons-nous, fatigué de sa mauvaise fortune, dépourvu de la inoindre pension, s’avisa un jour de présenter les stances suivantes au cardinal de Richelieu :

Armand, l’âge affaiblit mes yeux, Et toute ma chaleur me quitte ; Je verrai bientôt mes aïeux Sur le rivage du Cocyte.

Je serai bientôt des suivants De ce bon monarque de France, Qui fut le père des savants En un siècle plein d’ignorance.

Lorsque j’approcherai de lui. Il voudra que je lui raconte Tout ce que tu fais aujourd’hui Pour combler l’Espagne de honte. Je contenterai son désir, Et, par le récit de ta vie, Je calmerai le déplaisir Qu’il reçut aux champs de Favio.

Mais s’il demande à quel emploi Tu m’as occupé dans le inonde, Et quels biens j’ai reçus de toi. Que veux-tu que je lui réponde ?

— /îi’eii.’réponditle.cardinal, qui voulnitdonner de lui-même et n’aimait pas qu’on lui demandât. Maynard ne cessa, depuis, de le déchirer dans ses vers. Il n’en devint pas plus riche pour cela, et il se retira alors en province, où il inscrivit au-d«ssusdelaporte do son cabinet ce quatrain qui respire une anière mélancolie ;

Las d’espérer et de me plaindre Des Muses, des grands et du sort. C’est ici que j’attends la mort, . Sans la désirer ni la craindre.

C’est de ce mémo cabinet, sans doute, qu’il adressa k Malherbe cette épigrammo, dont les deux derniers vers ont passé en proverbe :

Un rare écrivain comme toi

Devroit enrichir sa famille

D’autant d’argent que le feu roi

En avoit mis à la Bastille.

Mais les vers ont perdu leur prix.

Et, pour Us excellents esprits,

La faveur des princes est morte.

Malherbe, en cet âge brutal,

Pégase est un cheval qui porte

Les grands hommes à l’hôpital.

Ces deux vers de Maynard sont devenus en littérature l’objet de fréquentes allusions ; on en a fait un refrain de vaudeville qui est pour ainsi dire devenu populaire, et les pères prosaïques, et ils le sont tous avec juste raison, ne manquent jamais de le citer à leurs fils possédés de la passion des vers. Mais répétons-le, Pégase porte de moins en moins les grands horames’à l’hôpital ; aujourd’hui quiconque a du talent et de la volonté peut vivre de son esprit.

PÉGASIDES s. f. pi. (pé*ga-zi-de). Mythol. gr. Nom donné aux Muses, qui, comme Pégase, habitaient l’Hélicon et se servaient de ca cheval pour monture.

PÉGASIE s. f. (pé-ga-zî — de Pégase, nom mythol.). Acal. Genre d’acalèphes médusaires, voisin des équorées et des fovéolies, et comprenant deux espèces qui habitent les mers australes.

PÉGASIEN, IENNE adj. (pé- ga -zi- ain, i-è-ne). Mythol. gr. Qui appartient, qui a rapport à Pégase.

PECAU, ville du royaume de Saxe, cercle et à 21 kiloin. S. de Leipzig, sur la rive gauche de l’Elster ; 3,500 nab. Fabrication do toiles et cordonnerie.

PÉGÉES, nymphes des eaux, ainsi appelées du grec pêgê, fontaine. C’étaient les mêmes que les Crénées.

PEGEL.(Magnus), physicien allemand, né à Rostock en 1547, mort vers 1610. Après avoir passé son doctorat en médecine et en

fihilosophie, il professa les mathématiques et a physique à Rostock, puis à Helmstœdt. C’était un homme fort instruit, qui inventa un grand nombre de procédés utiles et indiqua des méthodes pour faire des progrès rapides dans l’étude des langues, de 1 histoire naturelle, etc. On lui doit un ouvrage devenu très-raro et intitulé : Thésaurus rerum setectarum magnarum, dignarum, ntilium, suavium, pro generis humant salute oblatus (1604, in-4o). PEGGE (Samuel), antiquaire anglais, né à, Chesterfleld en 1704, mort en 1796. Il entra dans les ordres, fut pourvu de plusieurs bénéfices et employa plus da vingt ans à des recherches sur l’histoire et les antiquités na 63