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PACHA, rivière de la Russie d’Europe. Elle prend sa source dans le gouvernement de Novgorod, dans le cercle et à l’O. de Tichwin, coule à l’O., puis au N., entre dans le gouvernement de Saint-Pétersbourg et se jette dans le Swir, près de l’embouchure de cette rivière dans le lac Ladoga. Cours de 225 kilom. Son principal affluent est le Kapcha, à droite.


PACHACAMAC ou PATCHAKAMAK, l’Être suprême, au Pérou. C’était le premier principe de la vie et l’âme de l’univers. Les Péruviens avaient pour ce dieu invisible un respect encore plus grand que pour le soleil, leur dieu sensible et présent. Ils l’invoquaient dans tous leurs travaux. Pachacamac avait un temple magnifique dans une vallée, près de Lima ; Pizarre en tira des richesses immenses. Les débris qui subsistent encore aujourd’hui suffisent à donner une idée de la splendeur de ce monument primitif.


PACHALESQUE adj. (pa-cha-lè-ske — rad. pacha). Néol. Qui appartient ou convient à un pacha : Un luxe pachalesque.


PACHALIK s. m. (pa-cha-lik — rad. pacha). Administr. ottom. Province administrée par un pacha : La Morée étant devenue un pachalik, le pacha a fixé sa résidence à Tripolizza. (Chateaub.)

— Encycl. La Turquie actuelle est divisée administrativement en eyalets, subdivisés en livahs qui se subdivisent, eux-mêmes en cazas. L’eyalet est désigné fréquemment sous le nom de pachalik, parce qu’il forme le gouvernement d’un pacha. Quelques livahs ou sangiacs sont, à raison de leur importance, de véritable pachaliks, gouvernés par des pachas. D’autres sont annexés, à titre de mohassiliks (fermes), au gouvernement d’un pacha d’un rang supérieur. En 1833, on comptait officiellement, d’après M. Hammer, 28 pachaliks, en y comprenant l’Égypte, la Nubie, Tripoli et Tunis. Le littoral et les îles forment un gouvernement séparé, que l’on appelle djezaïr et qui est placé sous la dépendance exclusive du capitan-pacha.


PACHE (Jean-Nicolas), homme d’État français, né à Verdun en 1746, mort à Thin-le-Moutier (Ardennes) en 1823. Son père, Suisse d’origine, était concierge de l’hôtel de Castries. Le maréchal de Castries, frappé de la remarquable intelligence du jeune Pache, le chargea d’élever ses enfants, puis le fit nommer premier secrétaire au ministère de la marine. Nicolas Pache devint successivement intendant de la marine à Toulon, munitionnaire général des vivres de la marine et, sous le ministère Necker, contrôleur des dépenses de la maison du roi. Dans ces diverses fonctions, il fit preuve d’une rare aptitude aux affaires, d’une grande assiduité au travail et acquit de solides connaissances administratives. Mais, ayant au plus haut degré le goût de l’indépendance, auquel il joignait une austérité de mœurs qui lui rendait singulièrement désagréable le commerce des grands, Pache se démit de ses fonctions, fit remise au roi des brevets de ses pensions, montant à 11, 000 francs, et alla habiter la Suisse avec sa famille. C’est là qu’il vivait lorsque les événements de 1789 vinrent annoncer l’effondrement de l’ancien régime. Pache, ayant perdu sa femme, quitta la Suisse et retourna à Paris, sans autre ambition que celle de contribuer à l’établissement de la liberté naissante. À son arrivée, le maréchal de Castries voulut le faire nommer commissaire de la marine, mais il refusa cette fonction. Sur ces entrefaites, Roland fut appelé au ministère de l’intérieur (1792). Chargé d’une tâche écrasante et au-dessus de ses forces, le nouveau ministre désirait vivement trouver un homme capable de venir en aide à son inexpérience et de prendre la direction des affaires courantes. Un ami de Roland, Gilcery, lui désigna Pache, dont il connaissait la haute valeur. Dans ses Mémoires, la femme du ministre, la célèbre Mme  Roland, a raconté comment son mari fit la connaissance de ce dernier, et elle en a tracé un portrait qui mérite d’être reproduit. « Pache connaissait à fond la triture des affaires, dit-elle ; il avait un sens droit, du patriotisme, des mœurs qui font honorer le choix de l’homme public et cette simplicité qui n’indispose jamais contre lui. On fait parler à Pache, qui manifeste aussitôt le plus grand empressement à servir Roland, en étant utile à la chose publique, mais sous la condition qu’il conserverait son indépendance, sans prendre aucune espèce de titre, d’appointements… Pache se rendit chez Roland, dans le cabinet duquel il arrivait tous les matins à sept heures, avec son morceau de pain à la poche, et demeurait jusqu’à trois heures sans qu’il fût possible de lui faire jamais rien accepter ; attentif, prudent, zélé, remplissant bien sa destination, faisant une observation, plaçant un mot qui ramenait la question à son but, adoucissant Roland, quelquefois irrité des contradictions aristocratiques de ses ennemis. » En peu de temps, Pache eut organisé le ministère de l’intérieur et assuré la marche des affaires. Le ministre de la guerre Servan, l’ayant vu à l’œuvre, pria Roland de lui céder son utile collaborateur, pour l’aider à débrouiller son ministère. Avec la même abnégation et le même désintéressement, Pache alors des bureaux de l’intérieur passa à ceux de la guerre, où il dépassa les espérances de Servan. Après la retraite du cabinet girondin (18 juin 1792), Pache fréquenta les clubs, où il combattit vivement les prétentions menaçantes de la cour. Lorsque Roland reprit le portefeuille de l’intérieur, à la suite de la journée du 10 août, il fit appel à son ancien collaborateur, pour qui il avait autant d’estime que d’affection ; mais Pache refusa son concours et lui désigna Faypoul. Désireux de rester éloigné de la vie publique, Pache refusa également les fonctions d’intendant général du Garde-Meuble. Toutefois, sur les instances de son ami Monge, qui le pressait d’utiliser ses talents au service de la République, il consentit à remplir une mission dans le Midi.

Pache avait terminé cette mission lorsque, le 18 octobre 1792, la Convention le nomma ministre de la guerre en remplacement de Servan, par 441 voix sur 560 votants. Prenant la direction des affaires militaires dans un moment où la situation était des plus critiques, il se montra complètement à la hauteur de sa tâche et fit preuve d’une fermeté, d’une sagacité, d’un talent d’organisation qui, joints à ses autres qualités, font de lui un des hommes les plus éminents de la Révolution. Avec sa remarquable perspicacité, il comprit que les girondins manquaient de la hardiesse, de l’unité de vue, de l’esprit politique nécessaires pour triompher des difficultés effrayantes de la situation. Ayant manifesté ses sympathies pour les montagnards, il se vit aussitôt en butte aux attaques les plus virulentes des girondins qui, en le poussant au pouvoir, avaient cru trouver en lui l’instrument docile de leur politique. Les brissotins, Servan, Biron, Carnot lui-même s’unirent contre lui et trouvèrent dans les royalistes des auxiliaires, charmés de pouvoir accabler de calomnies et d’outrages l’austère républicain. Pache, l’organisateur habile, l’homme désintéressé par excellence, ne fut plus que « l’ignoble » Pache. Non-seulement on l’accusa d’ineptie, d’ignorance, mais encore de malversation. Ce furent les girondins qui se chargèrent de porter à la tribune ces dénonciations ineptes, et, comme ils étaient en majorité dans l’Assemblée, ils firent porter contre lui un décret de destitution (2 janvier 1793). Peu après, les Parisiens le vengèrent de ses ennemis en le mettant à la tête de la mairie. Dans ce poste important, Pache facilita la mise à exécution de toutes les mesures hardies de la Commune, mais s’efforça constamment de conjurer les troubles et les révoltes. Les hébertistes le désignèrent, sous le nom de Grand Juge, comme le dictateur qui devait réaliser leurs espérances le lendemain d’une nouvelle révolution populaire qu’ils méditaient. En frappant ceux-ci, le comité de Salut public n’osa pas toucher au maire de Paris, généralement aimé de la population, et ce ne fut que quelques mois après qu’on le remplaça par Fleuriot ; il rentra définitivement alors dans la vie privée. Mais, lors de la réaction qui suivit le 9 thermidor, ses ennemis, qui ne l’avaient point oublié, firent intenter contre lui des poursuites qu’on dut abandonner. Après les journées de prairial, il se vit de nouveau poursuivi comme étant de connivence avec les insurgés, fut arrêté, traduit devant le tribunal criminel d’Eure-et-Loir, où il se justifia sans peine et fut absous. Malgré cet acquittement, la haine implacable des réacteurs l’aurait fait déporter à la Guyane si l’amnistie du 4 brumaire n’était venue le protéger contre la haine de ses ennemis. Retiré dans son-domaine de Thin-le-Moutier, qui lui rapportait 3,000 à 4,000 francs de revenu, il y passa le reste de sa vie, dans la solitude, profondément attristé de la tournure qu’avaient prise les événements, des palinodies écœurantes dont il était le témoin, s’attachant à rendre des services aux paysans au milieu desquels il vivait et donnant gratuitement des leçons aux jeunes gens intelligents du voisinage. Impliqué, sous le Directoire, dans la conjuration de Babeuf, il publia de sa retraite, en 1795, trois Mémoires très-curieux, contenant des particularités peu connues de l’époque de la Terreur. Sous le Consulat, Monge se rendit secrètement à Thin-le-Moutier, pour porter à son ancien ami Pache une lettre dans laquelle Bonaparte proposait des fonctions élevées au vieux républicain ; mais celui-ci, toujours désintéressé, toujours fidèle à ses convictions, repoussa ces offres et resta dans sa retraite. Il passa les dernières années de sa vie à composer un grand ouvrage de métaphysique, que l’affaiblissement de ses facultés intellectuelles l’empêcha dé terminer et qui est resté manuscrit. C’est à tort qu’on a attribué à Pache la devise : Liberté, égalité, fraternité, qui est de Momoro : il n’y eut d’autre part que d’ordonner, comme chef de l’administration municipale, qu’elle fût peinte sur les monuments de Paris.


PACHECO, bourg d’Espagne, province de Murcie, à 22 kilom. N.-E. de Carthagène ; 3,700 hab.


PACHECO (Édouard), surnommé l’Achille portugais. Ce capitaine soutint dans l’Inde, de 1503 à 1505, une lutte héroïque contre le zamorin de Calicut et, avec une troupe de 900 hommes, réduisit le prince indien à payer tribu au Portugal ; il sauva, par son courage, les possessions portugaises de l’Inde. Malgré les services rendus par lui à sa patrie, il fut disgracié, puis emprisonné par l’ordre du roi Emmanuel le Fortuné et, finalement, mourut à l’hôpital.


PACHECO (dona Maria), épouse de don Juan de Padilla, morte vers la fin du XVIe siècle. Quand son mari, qui était chef de l’insurrection espagnole connue sous le nom de Sainte-Ligue, eut été fait prisonnier après la bataille de Villalar et envoyé à l’échafaud, elle montra un courage héroïque et défendit Tolède contre toutes les forces de Charles-Quint (1522). S’étant aliéné le clergé en le forçant à contribuer de son argent à la défense commune, elle fut abandonnée du peuple, à qui on persuada qu’elle était sorcière, et se réfugia dans la citadelle, où elle se défendit encore pendant quatre mois. Cette héroïne, ne pouvant plus combattre faute de vivres et de munitions, parvint à s’échapper sous un déguisement et gagna le Portugal, où elle mourut obscurément.

PACHECO (Christophe), peintre espagnol qui vivait dans la seconde moitié du xvie siècle. Le duc d’Albe, qui avait remarqué son talent, le chargea de la décoration de son palais. Cet artiste excella surtout dans le portrait et reproduisit les traits des personnages les plus considérables de son temps. Il rendait avec un soin minutieux tous les détails des vêtements et joignait à un large style un brillant coloris. Tous les travaux qu’il avait exécutés pour le duc d’Albe ont péri dans un incendie.

PACHECO (François), célèbre peintre espagnol, né à Séville en 1571, mort dans la même ville en 1654. Lope de Vega, se faisant l’écho de ses contemporains, a laissé sur l’œuvre et la vie de ce maître des éloges hyperboliques. Ses toiles et ses fresques, fort nombreuses, n’en comptent pas moins parmi les plus belles productions de l’art espagnol. On ne sait presque rien de sa jeunesse, sinon qu’il fut l’un des élèves de Fernandez el Fresquita, dont le surnom indique le talent spécial et qui fut l’un des fondateurs de l’école de Séville. Les rares facultés de Pacheco se développèrent sans doute très-rapidement, puisque, vers 1598, il fut associé à son maître pour exécuter, de concert avec lui, les décorations votées par la municipalité de Séville lors des funérailles de Philippe II. Il peignit l’un des quatre côtés de l’immense catafalque dressé sous les voûtes de la cathédrale le jour de la cérémonie. Cette détrempe, représentant un épisode de la guerre contre les Maures, était encore au musée de Séville alors que M. Viardot le visita ; elle avait surtout une grande hardiesse de conception et des qualités de ton remarquables, et elle valut au jeune Pacheco l’honneur d’être choisi pour peindre, au monastère de la Merci, la Vie de saint Rémond. Les six grands panneaux qui forment l’ensemble de ce travail se voient encore à la place où ils furent exécutés. Cean. Bermudez, l’un de ses biographes, croit que Pa’checo ne fut, en cette circonstance, que le collaborateur de Vasquez, peintre alors très-célèbre. Mais ni Palomino, ni Lope de Vega n’en ont parlé, et la main d’un seul peintre est visible dans toute cette œuvre. Enfin, on peut lire sur l’un desDanneaux, celui qui fut sansdoute exécuté le dernier, cette signature ; P. P. P. 1601, qui doit signifier:Pac/ieco, pictor, pinxit. Trois ans plus tard, le duc d’Alcala, qui avait passé quelque temps, par tu recreo, dans l’atelier de Fernandez et s’y était lié avec Pacheco, demanda à son ancien camarade de lui décorer l’une des plus grandes galeries de son palais situé aux portes de Séville. L’artiste déroula splendidement, en sept fresques immenses, Histoire de Dédale et d’Icare. Ces peintures, détachées avec art au commencement de ce siècle, ont été transportées à Madrid, où l’on peut encore les admirer.

Après ce dernier travail et malgré le succès qu’il obtint, Pacheco se décida à visiter l’Italie, pour y étudier les œuvres de la Renaissance. 11 passa à Rome deux ou trois années, soucieux de s’instruire et dans une apparenta inaction ; on n’a de lui aucun tableau de cette époque. À son retour, il s’arrêta à Madrid pour étudier les merveilles de Velazquez. Lope de Vega nous apprend qu’à son retour à Séville Pacheco était comme transformé par ses études nouvelles. La première œuvre qui date de ce temps-là et qui ouvre sa seconde manière j c’est le fameux Jugement dernier que l’on voit encore au monastère do Sainte-Isabelle de Séville. Cette œuvre capitale est de 1618. L’imitation de Michel-Ange est sensible ; cependant Pacheco avait en lui tant de puissance et d’originalité, qu’il reste lui-même et garde ses qualités propres de coloriste dramatique, tout en suivant le sillon creusé par le grand Florentin. En 1023, accompagnant son gendre,.Jacques Velazquez, il revint à Madrid, où il ne fit pas, d’ailleurs, long séjour. Il y peignit simplement, nous dit Pulomino, l’esquisse du Saint Michel que l’on voie au musée. À son retour à Séville, il reprit son esquisse et l’exécuta de grandeur naturelle pour le collège de Saint-Albert. C’est alors aussi qu’il commença cette longue galerie de Portraits, qui nous a conservé presque toutes les illustrations du temps. En ce dernier genre, il n’est pas à la hauteur de ses fresques et de ses tableaux religieux; Murillo et Velazquez l’ont dépassé de beaucoup. Néanmoins, certains de ces portraits, ceux qu’il a dessinés seulement au crayon

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noir et rouge sur papier jaunâtre, sont excellents, entre autres celui de Cervantes. Il peignit aussi, durant ces dernières années, les innombrables Madones, Vierges et Saints que l’on trouve dans les églises de Séville, Cadix, Cordoue, Alcala, Guadayra, et qui n’ajoutent presque rien à sa gloire.

Faut-il maintenant ajouter a l’œuvre du peintre le bagage littéraire que lui attribue Cean Bermudez ? Lope de Vega nous fait entendre, dans un tercet, que Pacheco faisait des vers, et un certain Pacheco, peintre, fut en 1619 l’éditeur des poésies de Ferdinand de Herrera. Il existe en outre, sous le même nom, un Traité de l’art de peindre et une Dissertation sur le patron de 1 Espagne. Il est incertain que l’on doive attribuer ces œuvres à François Pacheco, et l’affirmation de Cean Bermudez ne repose que sur des conjectures. Ce qui est plus singulier encore, c est le jugement porté sur ce peintre dans la Biographie Michaud:i… L’exécution manqua de franchise ; contre le caractère ordinaire des maîtres de l’école de Séville, si remarquable parla beauté du coloris, ses tableaux sont d’une couleur généralement terne… Avant d’exécuter un tableau, il en faisait deux ou trois dessins différents et étudiés ; il copiait à part et à l’huile, d’après nature, les têtes qu’il voulait faire entrer dans ses compositions et dessinait avec soin sur des cartons toutes les autres parties de ses figures. ■ Il y a là autant d’erreurs que de mots; Pacheco est l’un des plus grands coloristes de l’art espagnol, et il eut une brosse presque aussi fougueuse que celle de Ribera.

PACHECO (Joaquin-Francisco), homme politique et littérateur espagnol, né à Ecija, province de Séville, en 1808. Il étudia, de 1823 à 1829, le droit à l’université de Séville^ devint en 1S33 procureur de l’ayuntamiento d’Ecija et, l’année, suivante, alla se fixer à Madrid, ou le ministre Burgos lui confia la rédaction des Annales administratives. Il quitta cette feuille l’année suivante pour devenir l’un des rédacteurs du journal politique La Abeja {[’Abeille), fonda en 1835, avec Bravo Murillo et Perez Hernandez, le Bulletin de jurisprudence et fut élu, la même année, membre des cortès qui devaient reviser le statut royal, mais qui ne se réunirent pas, par suite des événements de la Granja. En 1837, il fonda deux nouveaux journaux, l’Espagne et l’Espagnol, et refusa, à la même époque, le titré" de sous-secrétaire d’État et le portefeuille déla marine, que lui offrait le cabinet Ofalia. Réélu en 1839 aux cortès, il ■ y acquit, par ses talents d’homme d’État et d’orateur, une influence qu’il devait conserver pendant toute sa carrière parlementaire. Rédacteur du Courrier national à l’époque du pronunciamento de septembre 1840, il fut exilé à Léon par la junte de Madrid et se retira à Paris, d’où il revint, l’année suivante, siéger de nouveau aux cortès, où il a été réélu, depuis lors, à différentes reprises. En 1845, il devint ministre d’État et président du conseil des ministres, et, lorsqu’il quitta ces fonctions, il fut nommé ambassadeur à Rome. En 1854, il lit partie de la junte du gouvernement de Madrid, devint ministre d’État dans le cabinet Espartero-O’Donnell et fut, en outre, élu député aux cortès constituantes. Quelque temps après, il alla reprendre ses fonctions d’ambassadeur auprès du saint-siège, puis il fut nommé conseiller d’État et sénateur. M. Pacheco est membre de l’Académie espagnole. On a de lui les ouvrages suivants ; Commentaire sur la loi d’abolition des redevances (souvent réédité) ; le Code pénal, mis en concordance et commenté (1848-1849) ; Commentaire au décret sur les recours en nullité ; Études de droit pénal ; Alfred, drame eu cinq actes ; Bernard del Carpio, drame en cinq actes ; les Sept infants de Lara, drame en cinq actes ; Histoire de la régence de ta reine Christine ; l’Italie, essai descriptif, artistique et politique (1S57), etc.

PACHECO (Juan), marquis ds Villena. V.

VlLLKNA.

PACHECO DE NAUVAEZ (Louis), maître d’escrime espagnol, né à Baeça (Andalousie) dans la seconde moitié du xvi » siècle. 11 donna des leçons au roi Philippe IV, fut quelque temps inspecteur des troupes aux lies Canaries, puis revint à Madrid, où il exerça la profession de maître d’armes. Pacheco a écrit, entre autres ouvrages ; Libro de las grandezas de la espada (1600, in-l » ) ; Compendio de la filosofia y destreza de tus armas de Geronimo Carransa (Madrid, 1612, in-4<>), etc.

PACHÉE s. f. (pa-ché). Miner. Emeraude orieutale, corindon vitreux de couleur verte.

PACHÈTRB s. f. (pa-kè-tre — du préf. pach, et du gr. éiron, bas-ventre). Entoni. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des hadénides, dont l’espèce type habite la France.

PACHISO, bourg du royaume d’Italie, dans la Sicile, province de Syracuse, district et à 22 kilom. S. de Noto, ch.-l. de mandement ; 4, 933 hab. Petit port de commerce et pêcheries de thon. Ce bourg occupe l’emplacement de l’ancienne Pachynum.

PACH1R1ER s. m. (pa-ki-rié — de pachira, nom indigène). Bot. Genre d’arbres, de la famille des sterculiacées, tribu des boinbacées.