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Avec l’or, le palladium forme plusieurs alliages, dont la production s’accompagne toujours d’incandescence. 1 partie de palladium et 1 partie d’or forment un alliage gris d’une couleur de fonte, moins ductile que chacun de ses constituants isolés et d’une structure grossièrement granulée. 1 partie de palladium et 4 parties d’or fournissent un alliage dur, blanc et ductile. Si la proportion d’or s’élève à 6 parties, l’alliage est également blanc. L’alliage natif de palladium, d’or et d’argent que l’on trouve à Porpaz renferme 85,83 pour 100 d’or, 9,85 de palladium et 4,17 d’argent.

L’alliage de palladium et de fer est très-cassant ; mais un alliage de 1 partie de pal' ladium et 100 parties d’acier est excellent pour la fabrication des instruments tranchants dont l’arête a besoin d’être fortaiguB. Avec le plomb, il se forme un alliage gris, dur, cassant, grenu, d’une densité de 1,20. Cet alliage brûle avec incandescence.

Le nickel et ie palladium s’unissent à la chaleur du chalumeau aérhydrique, en formant un alliage très-malléable et d’un grand éclat.

Le plaline, en s’unissant à son propre poids de palladium, k une température un peu inférieure au point de fusion de ce dernier métal, donne un alliage gris d’une densité de 15,141. Cet alliage est aussi dur que le fer et beaucoup moins ductile que l’alliage d’or.

Les dentistes font usage d’un alliage qui renferme 9 parties de palladium pour 1 partie d’argent.

Un alliage de parties égales d’ètain et de palladium est un peu plus mou que le fer forgé et présente une texture grenue. Lorsqu’on fond au rouge le palladium avec six fois son poids d’étain et qu’on traite la masse résultante par l’acide chlorhydrique, il reste un alliage qui correspondu la formule Pd3Sn2. Cet alliage cristallise en lames déliées et brillantes. On obtient par la même méthode des alliages de palladium et d’argent ou de enivre, qui sont analogues au précédent par leurs formules et leurs propriétés. Le palladium se dissout dans le zinc fondu, mais ne se combine pas avec ce dernier métal en proportion définie. En effet, la masse refroidie, traitée par l’acide chlorhydrique, abandonne du zinc à cet acide et laisse pour résidu du palladium tout à fait pur.

— "VI. Recherche et dosage du palladium. 1" Réactions, Presque tous les composés de palladium sont décomposés par la chaleur et laissent du palladium métallique. On peut distinguer ce métal du platine par sa solubilité dans l’acide azotique, par sa réaction avec la teinture d’iode et parla manière dont il se comporte dans la flamme de l’alcool. Lorsqu’on le place dans la partie interne de cette flamme, il s’unit au carbone d’abord sans arriver à la température rouge, Si on le retire alors rapidement de lallumme, il brûle vivement à l’air jusqu’à ce que la totalité du carbone soit brûlée et qu’il reste du palladium métallique. Cette propriété est très-nette avec le palladium divisé que l’on a comprimé. Le platine ne la présente pas ’du tout. Récemment M. Graham a, en outre, observé que, lorsqu’on se sert du palladium comme électroue d’une pile à l’aide de laquelle on décompose l’eau acidulée, l’électrode négative, au lieu de laisser dégager l’hydrogène, le fixe, l’occlusionne et augmente de volume dans une proportion considérable. En même temps, la densité du palladium diminue ; il en est de même de sa dureté, de sa ténacité, de sa conductibilité pour la chaleur. Si l’on chauffe fortement cette espèce d’alliage, l’hydrogène s-e dégage et le métal revient non à son volume primitif, mais à un volume inférieur à sou volume primitif. Pour être plus exact, il faut dire que la longueur du fil devient moindre qu’avant l’expérience, mais que probablement le diamètre s’accrott parce que la densité diminue au lieu d’augmenter. Képète-t-on l’expérience précédente sur le métal revivifié, les mêmes phénomènes se répètent, mais avec moins d’intensité, et il arrive un moment où l’occlusion de l’hydrogène n’a plus lieu. M. Graham a vu, dans ces expériences, une preuve que l’hydrogène est un métal. Nous le savions déjà.

20 Sels palladeux. Ces sels sont, pour la plupart, bruns ou rouges. Leur saveur est astringente, et non métallique. Le métal est précipité de leurs solutions parle phosphore, l’acide sulfureux, l’azotite de potassium, le fonuiate de potassium en solution bouillante, l’alcool bouillant, et par tous les métaux qui précipitent l’argent de ses sels. L’acide suifhydrique et les sulfures alcalins donnent un précipité noir de sulfure de palladium, insoluble dans un excès de précipitant. Les iodures solubles donnent un précipité noir insoluble, que l’on aperçoit encore quand le sel palladeux est étendu de 500,000 parties d’eau. Cette réaction sert pour séparer l’iode du brome, parce que les sels palladeux ne font naître aucun précipité dans les bromures alcalins. La potasse et la soude donnent avec les sels palladeux des précipités bruns, formés de sels basiques qui se dissolvent et chaud dans un excès de réactif. L’ammoniaque ne précipite pas les solutions d’azotate palla-deux ; mais, dans les solutions du chlorure, elle donne un précipité couleur de chair d’ammoniochlorure palladeux, sotuble dans un excès de réactif. Les carbonates potassique et sodique donnent un précipité brun d’hydrate

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palladeux. Le carbonate d’ammonium agit comme l’ammoniaque. Le phosphate d’ammonium donne un précipité brun. Le ferrocyanura et le ferricyanure potassiques ne précipitent pas ; mais, au bout de quelque temps, le liquide Se coagule. Le cyanure de mercure donne un précipité blanchâtre de cyanure palladeux. Le chlorure stanneux forme un précipité noir, qui se dissout dans l’acide chlorhydrique en prenant une couleur d’un vert intense. Le sulfate ferreux réduit lentement l’azotate palladeux, avec précipitation de palladium, et ne réduit pas le chlorure. Les réactions du cyanure de mercure, de l’iodure de potassium et de l’acide sulfhydrique, les deux premières surtout, sont caractéristiques.

. 30 Sels palladiques. Ces sels sont très-instables. Par l’action de la chaleur ou des agents de réduction, ils passent facilement à l’état de sels palladeux. Il en résulte que leurs réactions sont peu connues. La solution brune du tétrachlorure est assez facile à distinguer des solutions analogues des tétrachlorures de platine et d’iridium, par ce fait que, sous l’influence d’une faible chaleur, elle dégage du chlore et laisse du chlorure palladeux.

Dosage et séparation du palladium. On dose toujours le palladium à l’état métallique. Généralement, on neutralise ses solutions, on les précipite par un excès de cyanure de mercure, on recueille le précipité, on le calcine et l’on pèse le palladium métallique qui reste comme résidu.

On peut séparer le palladium de presque tous les autres métaux en se fondant sur sa faculté d’être précipité par le cyanure de mercure et par l’acide sulfhydrique, et sur la solubilité de son oxyde dans l’ammoniaque. Si, cependant, la liqueur renferme de l’or, du platine et d’autres métaux de ce groupe et qu’elle contienne de l’alcool, ces divers métaux se précipitent aussi. On ne peut pas se servir de l’acide azotique pour séparer Je palladium du platine, parce qu’un alliage de eus deux métaux qui contient très-peu de platine est entièrement dissous par l’acide azotique.

Pour séparer le palladium du cuivre auquel il est uni dans les minerais de platine, on précipite ces deux métaux par l’acide sulfhydrique et l’on grille le précipité encore humide jusqu’à ce que tout dégagement de gaz sulfureux ait cessé. Les sulfures se trouvent ainsi convertis en sulfates basiques. On dissout ceux-ci dans l’acide chlorhydrique, on ajoute de l’acide azotique et du chlorure de potassium à la liqueur et on l’évaporé à siccité. On obtient ainsi une masse formée de chlorure de potassium, de chlorure de cuivre et de potassium, et de chlorure de potassium et de palladium. L’alcool de 0,833 de densité dissout les deux premiers sels et laisse le sel palladeux indissous. D’après Dobereiner, on peut précipiter le palladium par les forntiates pour le séparer du cuivre.

Palladium sauvé

vato], opéra italien,

sique de Schauensée ; représenté à Turin en 1743. Métastase s’est inspiré d’un des épisodes de l’histoire romaine relatifs au fameux palladium. Pendant la première guerre punique, un incendie éclata dans le temple de Vesta où le palladium était déposé. La terreur superstitieuse du peuple égalait l’effroi des vestales. On crut que le dernier jour de Rome était venu ; mais Métellus, vainqueur des Carthaginois, préférant le salut de tous à sa propre vie, s’élance au milieu de l’incendie, pénètre dans le temple et en retire le palladium préservé des flammes. En traitant ce sujet, Métastase a fait un tour de force. Il ne met en scène que trois personnages, trois vestales, et il a su animer leur langage de tant d’émotion et de mouvement, qu’on assiste sans le voir au spectacle que devait offrir la ville de Rome dans ce moment funeste. Les airs sur lesquels l’attention doit se porter dans cet ouvrage sont les suivants ; Porto, ma il cor tremante, par Erennia ; Ah su gli occhi ancor roi stanno, par Clelia ; Mise il ciel co’ raggi usati, par Albani ; Ma chi sara quell' empio, par Erennia ; Pria di sanguigno tume, par Cleiia, et le chœur final en l’honneur de Métellus :

Sccnda, o Dei, l’Eroe jn-omtsso

Dalla Stella sua natia

Lieto viva, e sempre sia

Voslra cura, c vosiro amor.

Date a lui, pielosi Dei,

Lunghi giorni aoventurosi ;

E a’ siwi giorni, o DePpietosi,

Aggiungete i noslri ancor.

Métastase a imité ici Corneille et a traduit ces, deux vers, que Cinna adresse à Auguste : Puisse le grand moteur dos belles destinées, Pour prolonger vos jours, retrancher nos années !

PALLADIUS (Rutilius Taurus.dBmilianus), écrivain agronomique latin, qui vivait, croiton, au iv«’siêclede notre ère. Il est auteur d’un traité De re rustica en quatorze livres, lequel a été publié, pour la première fois, dans les Rei rustiae scriptores (Venise, 1472, in-fol.), et traduit en français par Jean Darces (Paris, 1552, in-8o). Cet ouvrage, compilé dans Columelle, Martialis Gaigilius, etc., est écrit dans un style barbare. Il jouit d’une grande popularité au moyen âge.

PALLADIUSouPALLADE DEGALATIE, évoque d’Hélénopolis, né en 3G3, mort vers 430. Il suivit les leçons d’Ëvagre le Politique, près

é (le) (Il Palladio comer- i, livret de Métastase, mu PALL

duquel il puisa des idées qui l’ont fait accuser par Théophile d’Alexandrie d’être origéniste, apprit ensuite la discipline monastique de l’anachorète Dorothée, se rendit d’abord chez les moines de Nitrie, puis dans les déserts de la Thébaïde, et fut appelé, vers 400, au siège épiscopal d’Hélénopolis. Accusé d’être partisan d’Origène au synode qui déposa saint Jean Chrysostome en 403, il s’enfuit à Rome, revint plus tard en Orient, fut relégué dans la haute Égypte, reprit, vers 418, possession de son siège et fut enfin évêque d’Aspona, en Galatie. On lui doit une Histoire adressée au préposé Lausus et contenant la vie des saints Pères, ouvrage également connu sous le nom d’Histoire lausiaque, et dont le texte grec fut publié pour la première fois à Leyde {1616, in-4<>). Il en existe plusieurs traductions latines, dont la plus ancienne est attribuée à tort à Rufin, évêque d’Aquilée. On a attribué, en outre, à Palladius un Dialogue historique de Palladius d’Hélénopolis aoec Théodore sur la vie de Jean Chrysostome (Paris, 1080) et un Traité sur les peuples de l’Inde et les brahmanes (Londres, 1665, in-4o).

PALLADIUS, médecin £rec, postérieur à Aétius et à Alexandre de Tralles, à qui il fait de fréquents emprunts dans ses ouvrages. 11 vivait a une époque incertaine. Il a écrit des commentaires sur quelques livres d’Hippocrate et un opuscule" sur Jes fièvres. Les commentaires sur les fractures sont incomplets, mais il en reste assez cependant pour nous faire juger qu’en les perdant la science n’a pas perdu grand’chose. Ceux que Palladius avait faits sur le sixième livre des épidémies ne vont pas plus loin que la septième section ; le reste est perdu. Palladius dit que, de son temps, la pierre devenait moins curable, ce qu’il attribue au luxe du siècle, aux excès de table et au défaut d’exercice. Son traité des fièvres est clair et succinct. Les meilleures éditions de ses œuvres sont les suivantes : Commentarii in librum ffippocratis de fracturis, gr&ce et latine, interprète Jac. Santalbino, cum ejusdem notis (Genève, 1657, infol.) ; Scholia in sexum lier, de morbis popularibus ffippocratis (Bâle, 1581, in-4o) ; De febribus concisa synopsis (Paris, 1G45, in-4o).

PALLADOSO, mot de composition qui, joint à un adjectif en ique, sert à qualifier un sel double contenant du sel palladeux : Sel pal- LADOSO-am» !OJ ! !’îUfl, palladoso - magnésique, PAi&.wioso-sodique.

PALLADURE s. m. (pal-la-du-re — rad. palladium). Chim. Alliage en proportion définie de palladium avec un autre métal.

PALLAMKOTTA, ville de l’Indousian anglais, présidence de Madras. Quoique peu importante, cette ville fut autrefois très-commerçante, comme principal établissement des Hollandais sur la côte de Cororaandel. Depuis 1814, elle n’a fait que déchoir.

PALLAXTÈE, en latin Pallanteum, ville de la Grèce ancienne, dans l’Arcadie, près de Mantinée ; elle fut bâtie par Pallas, fils de Lycaon. Patrie d’Evandre. Il Ville de l’Italie ancienne, dans leLatium, bâtie parEvandre sur le mont Palatin, près du Tibre. Elle lui rappelait le nom de celle d’Arcadie, d’où il était sorti, et celui de Pallas, roi du pays, l’un de ses ancêtres : Pallantis proavi de non.ine, Pallanteum.

PALLANTIA, ville d’Espagne. V. Palkncia.

PALLANT1DES, nom des cinquante fils de Pallas, frère d’Egée, roi d’Athènes. Ces princes essayèrent de détrôner leur oncle Egée, mais ils fuient battus par Thésée, qui plus tard les extermina. Leur sœur Aricie épousa Hippoiyte, fils de Thésée, et recouvra l’héritage paternel.

PALLANZA, ville du royaume d’Italie, province de Novare, ch.-lieu de district, sur une langue de terre qui s’avance dans le lac Majeur en face des îles Borromée, à 70 kilom. N. de Novare ; 3,565 hab. L’église San-Stefano renferme quelques débris d’antiquités romaines. Dans le voisinage est le sanctuaire de la Madonna di Campagna, avec fresques. Napoléon fit enfermer dans un couvent de Pallanza les évêques d’Italie et les cardinaux qui n’avaient point accédé au concordat.

PALLAQUE s. f. (pal-la-ke — gr. pallnkê ; de paliaz, jeune homme). Antiq. Courtisane grecque.

— Encycl. Les pallaques étaient des courtisanes d’une classe inférieure à celle des hétaïres, de simples prostituées. Démosthène leur a assigné leur véritable place dans une phrase caractérisque : « Nous avons, dit-il, des hétaïres pour la volupté de l’âme, des pallaques pour la satisfaction des sens, des femmes légitimes pour nous donner des enfants de notre sang et garder nos maisons. • (Plaidoyer contre Néera.) L’industrie des pallaques fut organisée par Solon, qui fit acheter en dehors du territoire de la république un grand nombre de jeunes esclaves destinées à la prostitution et qu’il parqua dans le Pirée. Il leur était interdit de prendre domicile dans tout autre quartier d’Athènes, de figurer avec les matrones et même avec les nétaires aux solennités et d’entrer dans les temples pour y assister aux sacrifices ; une exception était faite en faveur du temple de Vénus, où elles pouvaient même parvenir aux fonctions de prêtresses. Leurs enfants

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n’étaient pas citoyens ; ils ne pouvaient plaider ni monter à la tribune aux harangues.

Le Pirée leur avait été assigné à cause du grand nombre de soldats, de matelots et d’étrangers qui y affinaient et dont les débauches pouvaient être un danger pour la morale publique. Le poste comique Philémon a loué plaisamment Solon d’avoir établi cette espèce de déversoir : « O SolonI s’écrie un de ses personnages, tu as été notre bienfaiteur à tous par cette institution si utile au peuple ou plutôt au salut public, dans une ville pleine d’une jeunesse ardente !.. » Malgré la tolérance dont elles jouissaient et l’impôt qu’elles payaient pour exercer librement leur industrie, les pallaques étaient l’objet du mépris ; Thémistocle en attela un jour quelques-unes toutes nues à un char et leur fit traverser la ville. Les comiques grecs les représentent comme des filles sans éducation, sans esprit, avides de débauche, âpres à tondre les moutons du chemin. Térence, traduisant Ménandre, oppose le luxe de leur toilette à la saleté repoussante de leur intérieur. Des vieilles hideuses exploitaient leur prostitution, les enrégimentaient et les faisaient travailler pour elles ; il en est ainsi par tous pays. Quoique nées sous l’heureux ciel de la Grèce ou de l’Ion ie, dans la plus admirable des civilisations, les pallaques ne différaient en rien de ces filles vulgaires qui vivent dans lu fange de toutes les grandes cités.

PALLARD (Eugénie), Mme Rigaut, chanteuse française. V. RlOAUT.

PALLAS s. f. (pal-lass —■ nom mythol.). Astron. Petite planète découverte en 180S, dans le voisinage de Cérès.

— Mamm. Espèce de mammifère chéiroptère, du genre céphalote.

— Hortic. Variété de tulipe.

— s, m. Comm. Sorte de panne dont le velouté est de poil de chèvre, tandis que la chaîne et la trame sont de eoton : Pallas rouge. Pallas noir. En soumettant le pallas à l’impression, on fait des imitations de fourrures de léopard. En France, la fabrication des pallas appartient presque exclusivement à la ville d’Amiens. Il Dans le langage des typographes, Discours emphatique.

— Encycl.-Astron. Pallas est le nom donné par Olbers à. la planète qu’il découvrit le 23 mars 1802, et que de Lalande proposa d’appeler Olbers. De tous les corps planétaires connus, c’est celui qui s’écarte le plus, dans sa route, de l’écliptique, car l’inclinaison de son orbite est de 34° 37’ 20".

Cette orbite se croise avec l’orbite de Cérès en deux points, l’un vers la Vierge et l’autre vers la Balance : circonstance qui, au dire de certains astronomes, rend possible la rencontre des deux planètes et fait supposer qu’elles ont une origine commune.

Pallas offre, dans les lunettes, un aspect nébuleux qui est regardé comme l’indice d une vaste atmosphère. Voici les principaux éléments de son orbite, rapportés au 1« janvier 1820 :

Demi-grand axe, celui de la

terre étant 1 2,773

Excentricité 0,242

Révolution sidérale..... 1,686 j. 1/2

Inclinaison à l’écliptique.., 34° 37’ 20"

Longitude du nœud ascendant m<> 39’ 26", S

Longitude du périhélie.

1210 7’ 4", 3

Longitude moyenne de l’époque 1080 24’ 37", 9

Distance moyenne au soleil en lieues 94 millions.

11 convient d’ajouter que cette petite planète est celle dont les perturbations sont les plus difficiles b. calculer.

PALLAS, déesse de la guerre. V. Minerve.

PalU* de Velleiri (la), statue antique en marbre de Paros, au musée du Louvre. Cette Pallas, de proportions colossales, est ainsi désignée par le nom de la ville où elle a été découverte, en 1797, parmi les débris d’une maison de plaisance romaine. C’est un des plus beaux ouvrages qui nous restent de l’art grec. La fille de Jupiter est représentée avec la beauté majestueuse qui convient au caractère de la sagesse, au génie des arts. Coiffée de son casque et aimée de son égide, elle devait avoir une lance h la main ; mais la douceur de sa physionomie indique que les travaux de la paix ne lui sont pas moins chers que les occupations de la guerre. • Rien de plus noble, dit M. de Clarac, que sa pose sévère, ni de mieux imaginé que 1 ample péplum qui, formant une riche draperie autour de ses membres, retombe jusqu’à ses pieds et dont les plis, artisteiuent variés, sont distribués tout à fait dans le goût de l’ancienne école grecque..... » Cette draperie est travaillée avec une grande recherche. La partie de la tunique qui couvre le sein et retombe sur la ceinture est d’une souplesse admirable et, sans nuire à l’ensemble, est très-riche de détails. Toute la partie gauche offre une belle chute de plis bien combinés. On remarque, au bas du péplum ce froncé qu’on ne trouve qu’aux draperies des statues des meilleurs temps de la Grèce. L’égide, ajustée avec élégance au haut de la tunique, lui sert de bordure. La chaussure, composée d’une triple semelle attachée avec deux bandelettes, est du genre de la sotea. Les cheveux sont traités avec goût et accompagnent la tête avec grâce ; il se pourrait qu’ils eua-