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dises ou de leur prix ; il doit donc à Marchandises générales, ce que nous indiquerons ainsi :

CAPITAL À MARCHANDISES GÉNÉRALES.

200 mètres de drap ’«, 20 fr. lemètre, fr. acheté à X et V, à vue 4,000

Nous avons vu qu’il y avait des

effets souscrits pour la somme de 600 fr., et qui devront être prélevés sur le capital ; c’est donc lui qui les doit :

CAPITAL À EFFETS À PAYER.

M/s trois effets kT., R. etS., à telles échéances 600

Enfin, nous avons des dettes provenant de frais d’installation, et une

autre dette contractée vis-à-vis de H. pour l’acquisition d’un immeuble. Nous inscrivons le premier article au compte de Frais généraux (v. ce mot) de cette façon :

CAPITAL À FRAIS GÉNÉRAUX.

A tels et tels, leurs factures pour travaux divers d’installation 300

Et enfin capital A immuubles (indiquer la nature et le nom de l’immeuble).

Dû à H le dernier versement pour l’acquisition de tel immeuble 2,000

Le total de ces sommes diverses

dues par capital sera naturellement le même que celui du passif, c’est-adire de e,960

11 va sans dire que, lorsque toutes les sommes que nous avons inscrites au débit de Capital sont.payées, en supposant qu’il n’ait pas été contracte d’autres dettes, souscrit d’autres effets, le passif est liquidé, c’est-à-dire qu’il n’y en a plus.

Il est très-important pour le commerçant de pouvoir déterminer quel est son passif et son actif. Quoique la loi déclare que toute maison de commerce peut être mise en éuitdefaillite, encore faut-il, pour que le jugement déclaratif soit rendu, qu’on puisse prouver que la passif de la muison dépasse son actif. On comprend qu’il ne peut suflire d’un effet protesté pour amener ce jugement qui, alors même que la faillite ne serait pus rendue exécutoire, suffirait pour amener sa ruine. La loi entend seulement dire qu’une maison de commercé peut être mise en’ état de faillite lorsque, étant dans la nécessité de cesser ses payements, elle les cesse. Cela est si vrai ■ que la faillite peut, après inspection des livres, remonter jusqu’au jour ou le passifs. dépassé i’actif, c’est-à-dire, en définitive, au jour où la maison devait plus qu’elle ne possédait.

PASSIFLORE s. f. (pa-si-flo-re — de passion, et du lat. flos, fleur. Ces plantes sont ainsi appelées parce qu’on a cru reconnaître dans leurs organes floraux la forme de plusieurs instruments de la passion de Jésus-Christ). Bot. Genre de plantes, type de la famille des passifiorées, comprenant plus ds cent cinquante espèces, qui croissent pour la plupart dans l’Amérique tropicale, et quelques-unes en Asie : La passiflore bleue est vulgairement connue sous le nom de fleur de la passion. (P. Duchartre.) Les jasmins et les passiflores courent ensemble le tona des murs. (E. About.)

— Encyct. Les passiflores, qu’on appelle parfois grenadilles, sont des végétaux tantôt herbacés ou frutescents et alors munis de vrilles, tantôt arborescents et, dans ce cas, dépourvus de ces organes. Ces belles plantes, dont on catalogue aujourd’hui plus de cent cinquante espèces, sont particulièrement originaires de I Amérique tropicale et de l’Asie. Elles sont caractérisées par des feuilles alternes, entières ou divisées et souvent accompagnées de stipules et par des fleurs

généralement grandes et brillantes, dont la contexture mérite une attention spéciale. Ces fleurs, axillaires et ordinairement portées sur des pédoncules uniflores, ont été diversement envisagées par les botanistes. Les uns, Tournefort et Linné en tête, les ont considérées comme munies d’une enveloppe florale doubleront le rang extérieur constitue un véritable calice, tandis que le rang intérieur forme la corolle. Les autres partagent l’opinion d’A.-L. de Jussieu, qui considère les fleurs ans passiflores comme n’ayant qu’un calice à deux rangs, urcéolé à la buse et profondément divisé en lobes verts ou colorés, de telle sorte que ces fleurs sont naturellement rangées, dès lors, parmi les apétales. Aujourd’hui, on revient au point de vue primitif, et on reconnaît dans la fleur en question un périaiithe petaloïde, monophylle.k tube urcéolé et a limbe divisé en quatre, cinq, huit ou dix lobes situés surdeux rangs, le rang extérieur formant le calice, tandis que le rang intérieur doit être considéré comme une corolle dont la gorge est généralement couronnée par une ou plusieurs séries de filaments. Le fond de la fleur est occupé par un disque très-développé sur lequel sont insérés ces iilaments, productions coniques, tubulées, qui semblent former comme le prolongement du disque déjà mentionné. Ces filaments, dont la couronne diversement colorée constitue l’un des éléments les plus curieux de ces fleurs originales, sont de longueurs fort différentes ; tandis que les extérieurs sont parfois aussi longs que les pétales, les intérieurs se trouvent alors réduits à de

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simples mamelons qui disparaissent sous les étatnines. Celles-ci, soudées à la base en un tube qui entoure la cotonnette du pistil, se divisent au sommet en quatre ou cinq filets chargés d’anthères. Quant au pistil, il se compose d’un ovaire à une loge polysperme, que surmontent trois styles à stigmate capité. Le fruit est charnu, souvent comestible, et il est alors assimilé à celui des cucurbitacèes.

La passiflore bleue, vulgairement connue sous le nom de fleur de ta passion, est une espèce originaire du Brésil et du Pérou, mais qui vit très-bien en pleine terre, même dans nos climats du Nord, pourvu qu’on la plante au pied d’un mur, à une bonne exposition et qu’on la couvre pendant l’hiver. Sa tige, grimpante, acquiert de 10 à 15 mètres de longueur, quelquefois davantage ; ses rameaux sont cylindriques et striés ; ses feuilles, profondément lobées, sont glabres et glauques en dessous ; ses fleurs, larges de om,07 à om,08, sont odorantes, verdâtres en dehors et d’un bleu pâle en dedans ; les filaments de la couronne sont d’un rouge violacé à la base, presque blancs au milieu et d’un bleu plus foncé à leur extrémité. Elles se succèdent pendant tout l’été, et même en automne, à mesure que les rameaux s’allongent. Le fruit est ovoïde, jaunâtre et de la grosseur d’un petit œuf ; il mûrit dans le midi de la France. Cette jolie plante est très-propre à couvrir de ses longs pampres les berceaux et les tonnelles.

La structure singulière de sa fleur, dès longtemps remarquée et signalée pour la première fois par Pierre de Cieza dans son Éistoire du Pérou, a souvent servi de thème aux esprits rêveurs qu’intéressent les rapprochements curieux, dans lesquels ils cherchent volontiers des allégories ou des symboles. C’est ainsi qu’on a vu dans la fleur de la passion la représentation des principaux instruments de supplice employés dans le crucifiement de Jésus-Christ. Les divisions du calice et de la corolle sont les lances ; le triple rang de filets forme la couronne d’épines, et d’autant mieux que leurs extrémités sont souvent de couleur plus ou moins sanguinolente ; les trois styles sont les trois clous du crucifié (un à chaque main et un troisième pour les pieds) ; les staminés, enfin, sont les marteaux qui ont servi à les enfoncer. L’imagination commence et la foi fait le reste. V. grenadille,

Toutes les autres espèces exigent la serre chaude ou tempérée. La passiflore quadrangulaire est une belle plante que l’on cultive dans les parties chaudes de l’Amérique et qui jdu reste y croît spontanément. Elle est éga-jfement cultivée dans nos serres. Sa tige, dont la rapidité de croissance est extraordinaire, atteint aisément de 15 k 20 mètres de longueur. Ses rameaux ont quatre angles ailés ; Sfeï feuilles sont larges et eordiformes à la base ; ses grandes fleurs odorantes, larges de om, l environ, sont pourpres avec une couronne panachée de rouge, de blanc et de violet. À cette fleur succède un fruit ovoïde, jaunâtre, et luisant de la grosseur d’un petit melon, dont la pulpe odorante est tout à la fois douce et acidulée. Ce fruit est très-apfirécié par les créoles, qui le mangent, comme es fraises ou les framboises, assaisonné au sucre. Cette plaute, dit M. Ducharton, par sa grande beauté et la rapidité de sa croissance, est souvent employée dans les climats chauds pour couvrir les murs et tes berceaux de verdure ; mais il arrive souvent qu’elle abrite sous son épais feuillage des serpents venimeux attirés par les rats et les écureuils, qui, de leur côté, viennent manger les fruits, dont ils sont très-friands. Dans nos serres, on cultive la passiflore quadrangulaire suivant la méthode employée pour toutes les plantes de la mênie famille : terre légère et fréquents arrosements pendant la végétation ; on la multiplie par marcottes, par boutures ou par greffes sur la passiflore bleue. Il paraîtrait, d’après quelques expériences, que la racine est un violent poison narcotique ; mais cette assertion n’a pas été suffisamment confirmée.

La passiflore à grappes est caractérisée par ses magnifiques fleurs écarlates, qui forment en effet des sortes de grappes à l’extrémité de la tige.

La passiflore incarnate de l’Amérique méridionale et de la Virginie, dont les feuilles sont tritides et dentées ; les fleurs d’un bleu pâle et k couronne bleue ou pourpre entourée d’un anneau blanc ; le fruit est comestible.

La passiflore pourpre, belle espèce du Brêsilj à feuilles trilobées, à fleurs d’un pourpre vit, à couronne violacée.

La passiflore fétide ou dysormia, à fleurs axillaires solitaires, à involucre trifolié, à fruits capsulaires.

La passiflore du- Brésil est intermédiaire entre les espèces bleue et incarnate ; ses tiges flexibles sont volubiles et en zigzags, d’une couleur cendrée k la partie inférieure ; supérieurement, elles sont d’un violet rougeâtre ; entre deux stipules naissent successivement une feuille, une vrille et une fleur ; la corolle est d’un rouge brun à reflets bleuâtres ; l’ovaire a la forme et la couleur d’une olive ; le fruit est globuleux, gros comme un œuf de perdrix et d’un jaune orangé. Ce fut en 1S2C que la première fleur de cette espèce s’épanouit en France.

PASSIFLORE, ÉE adj. (pa-si-flo-ré — rad. passiflore). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la passiflore.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédo

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nés, ayant pour type le genre passante : Les parsifloréeS abondent dans l’Amérique entre les tropiques. (Ad. de Jussieu.) ■

— Encycl. Les passifiorées sont des plantes herbacées, ou des arbustes sarmenteux et grimpants, ou des arbres à feuilles alternes, simples, entières ou lobées, munies de stipules et accompagnées de vrilles extraaxillaires. Les fleurs, généralement grandes, solitaires, plus rarement réunies en une sorte de grappe, présentent un calice raonosépale, turbiné ou longuement tubuleux, à cinq divisions plus ou moins profondes, quelquefois colorées ; une corolle à cinq pétales, insérés au sommet du tube du calice, quelquefois nulle ; le plus souvent, des appendices colorés, très-variés, en forme de filaments, d’écnilles ou de glandes pédiceliées, réunis en verticille et formant une à trois couronnes, qui naissent à l’orifice et sur les parois du tube calicinal ; cinq étamines, à filets so’udés à la base en un tube qui recouvre le support de l’ovaire et se soude avec lui, à anthères versatiles et biloculaires ; un ovaire libre, longuement stipité, uniloculaire, offrant trois k cinq placentas longitudinaux, quelquefois saillants en forme de fausses cloisons et portant un grand nombre d’ovules ; trois ou quatro styles, terminés chacun par un stigmate simple, rarement des stigmates sessiies. Le fruit est indéhiscent, charnu k l’intérieur, plus rarement sec, renfermant un grand nombre de graines portées sur de longs funicules, munies d’un arille et présentant, sous un test crustacé, un embryon entouré d’un albumen charnu.

Cette famille, qui a des affinités avec les cucurbitacèes, les loasées et les papayacées, comprend les genres : ryanie, smeaihmannie, paropsie, thompsonie, déidamie, passiflore, murueuia, disemme, taesonie, varéca, modecca, paschanthe, kolbie, aeharie et cératosicyos. Les passifiorées habitent généralement la zone équatoriale et dépassent peu les tropiques ; rares dans l’ancien continent, elles abondent surtout en Amérique. Quelques espèces ont des fruits alimentaires. La plupart sont de très-belles plantes d’ornement, mais qui, sous nos climats, exigent la Serre chaude ou tempérée.

PASSIFLORINE s. f. (pa-si-flo-ri-nerad. passiflore). Chim. Alcali extrait de la racine d’une passiflore.

PASS1GNANO, bourg d’Italie, province de i’Oinbrie, district de Pérouse, mandement de Magione ; 3,298 bub.

PASSIGNANO, peintre italien. V. Cresti.

PASSION s. f. (pa-si-on — lat. passio ; de passum, supin de pâli, souffrir, le même que le grec pathein. Delâtre le ramène k la racine sanscrite budh, frapper, souffrir, tourmenter ; mais on pourrait peut-être aussi bien le rattacher à la racine path, marcher, fouler. V. pXtir). Souffrance, supplice, série de tourments : L’Italie a souffert une passion t/e huit siècles. (E. Quinet.)

— Mouvement, penchant de l’âme qui la porte avec ardeur vers un but déterminé : Passion déréglée. Passion généreuse. Vaincre ses passions. Se livrer à sa passion. Auoi’r la passion de la gloire, des richesses, de l’étude. Celui qui dompte ses passions et qui régne sur lui-même est plus riche que s’il avait réuni sous son empire l’Espagne et la Libye. (Horace.) J’aime et je hais : pourquoi ? je n en sais rien ; mais je sens en moi ces passions et j’en souffre. (Catulle.) Les cheveux de notre tête sont plus faciles à compter que les mouvements et les passions de notre cœur. (Saint Augustin.) Toutes les passions sont bonnes de leur nature, et nous n’avons à redouter que leur tnauvais usage et leur excès. (Desc.) Oies l’amour, il n’y a plus de passions ; mettez l’amour, vous les faites naître toutes. (Boss.) Les passions ne sont pas seulement violentes, elles sont adroites ; repoussées par un endroit de notre âme, elles se représentent avec un nouveau vis’uye d’un autre côté. (Mascaron.) Les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours. (La Rochef.) La passion fait un fou du plus habile homme et rend habiles les plus sots. (La Rochef.) // est bien plus aisé de conquérir des provinces que de dompter une passion. (Mass.) Ce n’est point la raison qui se sert des passions, mais les passions qui se servent de la raison pour arriver à leurs fins. (Nicole.) Ce sont tes passions qui font et défunt tout en ce monde. (Fonten.) Les passions sont les vents qui gonflent les voiles du navire ; elles le submergent quelquefois ; mais, sans elles, il ne pourrait voguer, (Volt.) Les passions des hommes saut autant de chemins pour aller à eux. (Vauven.) A quoi bon faire des livres pour instruire les hommes ? les passions n’ont jamais lu. (Mariv.) Il ne dépend pas de nous d’avoir ou de n’avoir pas de passions ; mais il dépend de nous de régner sur elles. (J.-J. Rouss.) H n’y a que les grandes passions qui fassent les grandes nations. (Carnot.) Les passions fout vivre l’homme, la sagesse le fait seulement durer. (Chamfort.) Le philosophe qui veut éteindre ses passions ressemble au chimiste qui voudrait éteindre son feu. (Chamfort.) Tel est le danger des passions que, même sans les partager, vous respires dans leur atmosphère quelque chose d’empoisonné qui vous enivre. (Chateaub.) La passion est le pressentiment de l’amour et de son infini auquel aspirent toutes les âmes souffrantes ; la passion est un

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espoir qui peut-être sera trompé ; passion signifie à la fois souffrance et transition. (H. de Bals.) Les passions personnelles se lassent et s’usent ; les passions publiques, jamais. (Lainart.) Ce monde n’a point de spectacle plus charmant que celui de la passion pure et heureuse. (Guizot.) La passion n’est que te caractère un moment exalté. (Nisard.) Dans son égoîsme, la passion n’admet qu’elle ait monde ; elle a horreur de tout ce oui pourrait la distraire ou la détourner d’elle-même. (J. Sandeau.) La lutte est la vie de toutes les passions, et, pareilles au soldat de Marathon, elles meurent dès qu’elles ont touché te dernier but et poussé le dernier cri de victoire. (F. Soulié.) La passion a toujours d’admirables excuses pour conseiller tes grandes folies. (Ph. Chasles.) De toutes les passions, celles de l’esprit sont les plus intraitables et les plus cruelles. (E. Laboulaye.) La passion a sa logique plus serrée, plus entraînante encore que te raisonnement. (Cormen.) Les passions concentrées en une passion dominante, c’est la tyrannie. (V. Cousin.) Il n’y a point de grandes facultés sans grandes passions. (Ste-Beuvc.) La passion dont on se repent est plus forte que te repentir. (Si-Marc Girard.) Chaque passion parle un différent langage.

BOILEAU.

Il Sa dit particulièrement de l’amour, du penchant d’un sexe pour l’autre : Le plaisir de l’amour est d’uimer, et l’on est plus heureux par la passion qu’on a que par celle qu’on donne. (La Rochef.l Une passion vive et tendre est morne et silencieuse. (La Bruy.) C’est par la distraction qu’il faut d’abord essayer d’affaiblir une grande passion. (Mme de Staël.)

— Objet d’un penchant vif et persistant : Que l’étude soit votre principale passion. Il Personne aimée passionnément : Celte femme, qui était sa passion, t’a indignement trahi.

— Emportement, animation, mouvement de vivacité : N’agissez jamais dans la passion.

— Forte prévention pour ou contre quelqu’un, pour ou contre quelque chose : C’est ta passion qui le fait agir. Pour bien juger de quelque chose, il faut le faire sans passion.

Passion dominante, Celle qui exerce le principal empire sur l’esprit : L’amour de l’égalité est la passion dominante en France. (Chateaub.)

— Passion malheureuse, Amour qu’on na réussit pas à faire partager. Il Goût pour une chose dans laquelle on n’est pas lait pour réussir : Il s’est pris d’une passion malhhurkusb pour la musique.

Faire une passion, Inspirer un grand amour : Celle jeune fille a fait déjà plusieurs passions.

Souffrir mort et passion, Eprouver d» grandes aouleurs ou de grandes contrariétés : Cet enfant me fait souffrir mort kt passion.

Lâcher la bride à ses passions, S’y abandonner entièrement.

— Hist. relig. Souffrances et humiliations qui précédèrent et accompagnèrent lu mort de Jésus, il Filles de la Passion, Nom qu’où donne quelquefois aux capucines.

— Liturg. Partie de l’Évangile où sont racontées les souffrances et la mort de Jésus : Chanter la Passion. La Passion selon saint Jean.-U Sermons sur le mystère de la souffrance et de la mort de Jésus, que l’on prêche le vendredi saint : Dourdaloue a composé plusieurs Passions presque également belles. (Acad.) U Nom donné autrefois au carême : Les quarante jours de la Passion, h Cloche qu’on fait sonner au milieu de la messe pendant la consécration. Il Sonnerie qu’on fait k l’église pendant l’agonie d’un mourant. Il Semaine de la Passion, Celle qui précède la semaine sainte, et dans laquelle l’Église commence k faire l’office de ta Passion du Jésus-Christ, il Dimanche de la Passion, Dimanche qui précède le dimanche des Rameaux.

— Mus. Oratorio sur la passion de Jésus-Christ : La Passion de Sébastien Bach.

— Blas. Clous de passion, Clous d’une forme particulière qu’on suppose faits comme ceux dont on se servit pour crucifier Jésus-Christ : Alachiavetli, en Toscane : D’argent, à la croix d’azur, anylée de quatre clous du passion, h Croix de la Passion, Nom donné quelquefois k la croix latine, parce qu’elle est une imitation de celle qui fut construite pour le supplice de Jésus.

— Hist. littér. Confrères de la Passion, Association de jeunes clercs qui, sous Charles VI, entreprirent déjouer publiquement des mystères.

— Philos, et Gramm. Rôle du sujet qui reçoit l’action : Le verbe actif marque l’action, le passif marque la passion du sujet. (Acad.)

— Littér, et B.-arts. Chaleur, manière vive de sentir et de rendre : Ce livre manque de passion.

Que, dans tous vos discours, la passion émue Ailla chercher le cœur, l’âchauffa et le remua.

Boilealt,

— Techn. Nom donné k de grands cadres de bois qui serventà encadrer des estampes, ainsi dits parce qu’on se servit primitivement de cadres semblables pour des estampes représentant la passion de Jésus-Christ.

— Pathol. Nom donné autrefois k certaines

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