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passé indéfini expriment l’un et l’autre une action ou une chose passée. Mais le premier ne doit s’employer que lorsque le temps auquel on rapporte l’action est en dehors du jour où l’on parle et complètement écoulé ; l’autre, ou contraire, s’emploie pour un temps passé

Quelconque. Ce serait donc une faute de dire : e rencontrai votre père ce malin, parce que

!e matin fait partie du jour où l’on est. Ce

serait mie faute aussi de dire : Je rencontrai votre père deux fois ce mois-ci, parce que le mois n’est pas complètement écoulé. On doit dire : J’ai rencontré votre père ce malin, Je l’ai rencontré deux fois ce mois-ci. Mais en parlant d’hier, de la semaine dernière, d’il y a deux ans, on peut faire usage des deux passés : Jai rencontré ou Je rencontrai votre père la semaine dernière, hier, il y a deux ans. Quand on parle d’une chose qui remonte à un temps très-éloigné que l’on ne précise pas, on emploie toujours le passé défini : Dieu créa le monde en six jours ; on emploie encore ce même temps quand on veut bien préciser le moment de l’action : Je t’avoue que je formai dès hier la résolution de faire tout mon possible pour détromper ce pauvre petit jeune homme. (La Font.)

Passé d’une femme (le), comédie en quatre iictes et en prose, de MM. Charles Lafont et Béchiird (théâtre de l’Odéon, 26 octobre 1859). Mme Monfort, douée pour son malheur d’une imagination trop ardente, a abandonné son mari et sa tille Marguerite pour suivre un amant. Abandonnée par celui-ci, elle n’a pas osé retourner vers sa famille et s’est jetée dans le tourbillon du inonde littéraire. Ses poésies, ses romans lui ont fait, sous le nom de Louise Verneuil, une grande célébrité. Mais, tandis que tout le monde l’admire et vante son talent, elle regrette amèrement son foyer perdu et songe à sa tille, qu’elle n’a jamais revue. Le hasard lui fait apprendre, au milieu d’un bal, que sa fille est mariée, qu’elle est là, dans le bal, à quelques’ pas d’elle, tout émue d’avoir pu contempler l’illustre femme de génie dont les livres ont tant frappé son imagination. Louise Verneuil se fait alors connaître à son gendre. Celui-ci, craignant l’influence d’un exemple coupable, la repousse et, comme elle insiste, lui révèle que son mari est mort en duel, tué par son amant. Cependant Marguerite rencontre à Paris un jeune compositeur détalent, qui lui inspire une passion insensée. À la suite d’un duel que le jeune artiste a eu à cause d’elle, elle va, comme sa mère, fuir la maison conjugale ; mais Louise Verneuil a découvert cette intrigue et, au moment où sa fille part avec son amant, elle l’arrête sur le seuil et la sauve d’elle-même rien qu’en lui offrant le triste tableau de l’existence qui l’attend après la faute. Elle va se retirer sans se faire autrement connaître. Mais le mari a tout entendu ; il pousse les deux femmes dans les bras 1 une de l’autre et apprend à.Marguerite que celle qui vient de la sauver est sa mère. Une seconde leçon complète ainsi la première. La moralité n’est d’ailleurs pas le seul mérite du Passé d’une femme ; le drame entier est touchant ; plusieurs scènes sont fortes et le dénoûinent est san3 banalité. L’action est fort intéressante et les personnages aussi naturels que les conventions du genre le permettent. C’est une oeuvre composée consciencieusement et écrite avec soin.

PASSÉ, ÉB (pa-sé) part, passé du v. Passer. Qui est venu dans l’endroit déterminé et en est parti sans s’y arrêter ; qui est allé passagèrement ; La voiture est passée. Je suis passé dix fois peut-être à Chantilly. (Alex. Dura.)

— Franchi, traversé : La rivière sera bientôt PASSÉE. Le pont n’est pas encore PASSÉ, vous n’êtes pas au bout de votre chemin. Il Porté au delà : £’<re<PASSÉ en bateau.

— Dépassé :

De l’austère pudeur les bornes sont passées.

Racine.

— Ecoulé ; qui a été et qui n’est plus : Le temps passé ne revient plus. On oublie vile tes souffrances passées. Après qu’elles sont passées, tes sensations se conservent et se renouvellent par leur image. (Boss.) Les peines passées font trouver plus de charme aux plaisirs présents. (Mux. orient.) Les révolutions passées sont un avertissement perdu pour les révolutions à venir. (Boiste.) Du fracas des fêtes il ne reste que la lassitude lorsqu’elles sont PASSÉES. (Volt.) La persécution est presque toujours le signe d’une grandeur à venir ou le commencement d’une grandeur passée. (Lacordaire.) Le temps des hommes qui faisaient le destin des nations est PASSÉ sans retour. (St-Marc Girard.)

On peut voir l’avenir dans les choses passées.

ROTROU. Les choses passées

Revivent malgré nous dans toutes nos pensées. Baiithéleut.

— Dépassé quelque peu, en parlant de l’âge" : AuotV trente ans passés.

Je porte fort gâtaient mes cinquante ans passés. C. Délavions.

Il Qui vient de s’écouler, qui touche à la période de temps actuelle : Ces jours passés. La semaine passée. Le mois passé. L’année

PASSÉS.

— Fané, flétri ; qui a perdu son lustre, son

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éclat, sa fraîcheur : Cette robe est passée. Des fleurs passées. Des fruits passés. Du gibier un peu passé, il En ce sens, le mot parait provenir du latin passas, provençal passi, qui ont le même sens.

— l’ara. Perdu, mort : C’est fait de moi, je suis PASSÉ". (G. de Nerv.)

— Devenu par nomination : Il est passé colonel.

— Promené tout du long, qu’on fait cheminer : Un fer chaud PASSÉ sur ta peau y active la circulation.

— Introduit : Une clef passée dans la serrure. On conduit les buffles à l’aide d’un anneau passé dans le nez.

— Filtré : Une liqueur passée avec soin.

— Admis par un vote : Une loi passée à une forte majorité, tt Conclu, adopté par un accord : Contrat passé par-devant notaire.

Passé maître, Maitre passé, Qui a obtenu une maîtrise :

Que l’on m’amène un âne, un âne renforcé, Je le rendrai maître passé.

La Fontaine. Il Qui a obtenu le grade de maître es arts. Il Qui est fort habile en son genre : Être maître passé, être passé maïtris en friponnerie. Celui-ci n’y voyait pas plus loin que son nez, L’autre était passé maître en fait da tromperie. La Fontaine.

Être passé par les armes, Être fusillé : Tout soldat qui déserte en présence de l’ennemi SERA PASSÉ PAR LES ARMES. Il Être passé au fil de l’épée, Avoir le corps traversé par une épée, être tué k coups d’épée : Toute la garnison fut passée au P1L de l’épée.

— Blas. Passé en croix, en sautoir, Se dit de deux pièces longues, telles que flèches, lances, épées, etc., qui sont placées l’une sur l’autre, de manière à former une croix ou un sautoir : De Murbeuf : D’azur, à deux épées d’argent, garnies d’or, passées en Sautoir, les pointes en bas. ij Passé en sautoir, Se dit encore de deux lions, de deux poissons ou de deux autres animaux rampants, dont l’un, qui est contourné, broche sur l’autre, et aussi de la queue fourchée d’un animal, dont les deux parties divisées se croisent : De Bournouville : D’argent, au lion, la queue fourchée et passée en sautoik de sable, armé, lampassé et couronné d’or.

— Gramm. Participe passé, Participe qui présente l’action comme passée : Participe passé actif. Participe passé passif, il Se dit absol., dans la grammaire française, du participe passé passif : La règle du participe passé.

— Mar. Se dit d’une manœuvre qui vient bien ou mal à son appel : Manœuvre bien passée, mal PASSÉE.

— Techn. Jonction passée, Assemblage de deux pièces non articulées, fixées d’une manière immobile.

— Prépos. Au delà de après : Passé dix heures, la porte est fermée. Chez les animaux, la saison des amours est fort courte, et, passe cette saison, rien n’attache plus les mâles à leurs femelles. (Buff.) Passé le mois de juin, le rossignol ne chante plus. (Buff.) La finesse de la taille a, comme tout le reste, ses proportions, sa mesure passé laquelle elle est certainement un défaut. (J.-J. Rouss.) On est plus sincère dans la jeunesse et jusqu’à trente ans que passé cet âge. (Chamfort.) Passé quarante ans, une femme devient un grimoire indéchiffrable. (Bulz.)

— Encycl. Gramm. V. excepté.

Passé minuit, vaudeville en un acte, de MM. Lockroy et Anicet Bourgeois ; représenté sur le théâtre du Vaudeville le 10 juin 1839, M. Badoulard, expéditionnaire, vient de se mettre au lit, lorsque de violents coups de marteau se succèdent et l’arrachent au sommeil qui déjà fermait ses paupières. Mais comme, passé minuit, le concierge de la maison voisine n’ouvre à personne, le bruit redouble et menace de s’éterniser. Badoulard prend un parti héroïque ; il jette son passepartout au tapageur et se résigne à l’avoir pour compagnon de lit. Le nouveau venu, Carcasou, est Marseillais. Il a épousé une jolielille et, forcé de faire un voyage, il revient on toute hâte, et voilà qu’il ne peut rentrer dans sa maison, qui fuit face à celle de Badoulurd, et cela quand son cœur est en proie à la jalousie. Il bondit furieux à l’idée qu’un autre partage peut-être en ce moment le lit conjugal. Le pauvre Badoulard est soumis aux plus rudes épreuves’. Carcasou, malgro’le froid violent, ouvre la fenêtre pour épier ce qui se pusse chez sa femme. Sans la moindre gêne, il endosse la redingote de l’expéditionnaire et, grâce à sa corpulence, fait craquer le vêtement de toutes parts. Il allume un feu d’enfer au grand regret de l’économe "Baboulard, . brise les porcelaines dans un accès de colère et, croyant voir l’ombre d’un homme apparaître à la fenêtre de Mme Carcasou, il lance à son prétendu rival, en guise de pierre, la montre de son hôte infortuné. Ce n’est qu’à la pointe du jour que l’innocence de Prudence est reconnue. Elle a déménagé en l’absence de son mari et habite sous le même toit que Badoulard, dont la joie est grande en se voyant débarrassé de Carcasou. Ce vaudeville, habilement intrigué, obtint un très-grand succès. Araal aida puissamment à ce résultat par la

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verve et l’originalité qu’il déploya dans le rôle de Carcasou..

Passé minuit, opérette en un acte, paroles de MM. Lockroy et Anicet Bourgeois, musique de M. Deifès ; représentée aux Bouffes-Parisiens en décembre 1863. C’est le vaudeville précédent arrangé en opérette pour les débuts d’Arnal à ce théâtre. La pièce n’eut que vingt-sept représentations. Le célèbre comique avait vieilli’et les airs à prétention du compositeur ne valaient pas les joyeux couplets de l’ancien vaudeville.

PASSE-ÂGE s. m. Ane. coût. Acte par lequel un juge déclarait qu’il était de notoriété qu’une personne avait atteint la majorité coutmnicre.

PASSE-APPAREIL S. m. Mar. Petit cord.-ige dont on se sert pour soulever et introduire -les garants des caliornes et autres fortes poulies dans les réas. Il PI. passk-apparkils.

PASSË-AUX-FLÉTANS, bras de mer d’un difficile accès, qui sert d’entrée à la rade de Saint-Pierre, dans l’Ile de ce nom..

PASSE-AVANT s. m. Mar. Autre forme du mot passavant.

PASSE-BALLE s. m. Planche percée de trous d’une grandeur déterminée, dans lesquels, on fait passer des balles pour vérifier leur calibre, ti PI. passe-balles.

PASSE-BLEU s. m. Ornith. Nom vulgaire d’une espèce de friquet. il PI. passe-bleus.

— Encycl. Le passe-bleu est une espèce de gros-bec, de la taille du moineau franc ou de la linotte ; son plumage est d’un bleu violacé, avec le bec noir et les pieds d’un brun rougeâtre. Il habite les régions centrales de l’Amérique, et particulièrement la Guyane, d’où le nom vulgaire de moineau bleu de Cayenne, bien qu’il ait plus d’affinités avec les tangaras. Le chant de cet oiseau est faible et peu agréable. Les passe-bleus se nourrissent de fruits et de graines ; souvent ils se réunissent en troupes et commettent dans les récoltes des dégâts analogues à ceux de nos moineaux. Le passe-vert ne diffère guère du précédent que par son plumage de couleurs plus variées, mais où le vert domine ; il présente une variété à tête bleue. Cette espèce habite les mêmes localités que la précédente et a la même manière de vivre.

PASSE-BOMBE s. m. Lunette à deux poifnées servant à vérifier le calibre des’ bornes. Il PI. passe-bombes. PASSE-BOULET s. m. Planche percée en rond, servant à vérifier le calibre des boulets. Il Pi. PASSE-BOULBTS.

PASSE-BUSE s. f. Ornith. Nom vulgaire de la fauvette des haies, it PI. passe-buses.

PASSE-CAMPANE s. f. Art vétér. Tumeur au culcanéum du cheval, il On dit aussi passecampagne et passe-compagne, u PI. passecampanes.

PASSE-CANAL s. m. Navig. Bateau avec lequel on peut passer un canal. Il PI. passecanaux.

PASSE-CARREAU s. m. Techn. Morceau de bois long sur le.quel les tailleurs passent les coutures au fer". Il PI. passe-carreaux.

— Théâtre. Pitre qui joue un rôle de tailleur sur les scènes foraines.

PASSE-CHEVAL s. m. Espèce de petit bac destiné k passer un cheval d’un bord de la rivière à l’autre. Il PI. passe-chevaux.

PASSE-CICÉRO s. nu Ane. typogr. Caractère immédiatement au-dessus du cieéro. Il PI. passe-cicéro. u Vieux mot.

PASSE-CICÉRON s. m. Orateur plus éloquent que Cicéron :

Et l’autre affiche par la ville Qu’il est un passe-Cicéron.

La Fontaine,

Il PI.passe-Cicêron. tt Mot de La Foniaino.

PASSE-CITADELLE s. f. ilortic. Variété de tulipe. Il PI. passis-citadelles.

PASSE-COLÈRE s. m. Personne, objet sur lequel on passe sa colère, qu’on maltraite quand on est en colère : Je ne veux pas être son passe-colÉkk, il Vieux mot.

PASSE-COLLET s. m. Techn. Petit crochet servant à passer les collets dans leur planche, lors du montage du métier à la Jacquard ou d’une mécanique armure. |J PI. passe-collets.

PASSE-COLMAR s. m. Arboric. Variété de poire, il PI. passe-colmars.

— Encycl. Le passe-eohnar est une poire presque fondante, d’un grain très-lin, excellente, d’une chair ferme, tïnc, vineuse, enrichie d’un fumet délicieux, d’une eau abondante, sucrée, extrêmement agréable.

Cette poire, l’une des meilleures que l’on puisse servir crue sur la.table, mûrit-de novembre en décembre. On peut la conserver jusqu’en février ; elle se présente sous une belle apparence ; elle est assez grosse, régulière, turbinée court ou piriforme. La peau, excessivement iine, est d’abord d’un vert tendre et passe, en mûrissant, au beau jaune serin sablé de roux ; elle est quelquefois légèrement teintée de rouge clair du côté du soleil.

L’arbre, assez vigoureux, de petite stature, à rameaux qui se tourmentent, a une écorce crevassée dès la jeunesse et porte des feuilles

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très-petites, oblongues, aiguës, assez luisantes en dessus, pâles en dessous, à nervures enfoncées, bien marquées, bordées de petites dents aiguës.

Chaque bouton à fruit donne naissance à huit ou dix fleurs, ouvertes en soucoupe, à pétales concaves, à étamines une fois plus courtes que les pétales.

Passe-colmar musqué. Il est en tout semblable au précédent, mais il mûrit en automne.

Passe-colmar François. Fruit égal et même supérieur aux précédents ; la chair en est fine et fondante, 1 eau en est abondante et relevée ; cette poire est de grosseur moyenne, déprimée vers l’œil, atténuée au pédoncule, vert pâle tirant sur le blanc et devenant jaune primevère. L’arbre est assez fertile ; il est peu vigoureux sur cognassier.

PASSE-CORDEs. m. Techn. Sorte de grosse aiguille dont le bonnetier se sert pour coudre avec de la ficelle, il PI. passe-cordes.

PASSE-CORDON s. m. Techn. Grosse aiguille servant à passer un cordon, il pi. passecordons..

PASSE-COUDE s. m. Gant long, qui montait jusqu’au-dessus du coude. U PI. passecondes.

PASSE-COUPE s. m. Opération qu’exécutent les tricheurs, aux différents jeux "de cartes, pour fausser la coupe, et qui consiste, quand le donneur a ramassé les deux paquets, à faire passer le plus invisibtement possible le paquet inférieur sur le paquet supérieur, il PI. PASSE COUPES.

PASSE - CRASSANE s. f. Arboric. Variété de poire, il PI. passe-crassanes.

PASSE-DEBOUT s. m. Administr. Permis délivré au conducteur de boissons qui veut leur faire traverser un lieu sujet aux dro : ts d’entrée ou les y laisser séjourner moins : !e vingt-quatre heures. Il PI. passe-debout.

— Encycl. Lorsque des marchandises ne doivent que traverser une ville, leur conducteur réclame un passe-debout, qui lui est délivré par le service des contributions ou île l’octroi. Ce passe-debout peut être délivré sur cautionnement des sommes à percevoir comme octroi ou contribution. Kn ce cas, les marchandises sont évaluées ; leur quotité et qualité, ainsi que la somme à payer sont mentionnées sur le passe-debout. À la sortie de la ville ou du lieu que les marchandises traversent, on examine si la quotité et qualité des objets prêts à sortir sont bien celles qui figurent sur le passe-debout, et la somme cautionnée est remboursée dans le cas où aucun changement n’a été fait au chargement primitif. Toutefois, le conducteur est dispensé de consigner le montant des droits ou de se faire cautionner quand il est possible de faire escorter les chargements. Les boissons conduites à un marché dans un lieu sujet à ces droits sont soumises aussi aux formalités du passe-debout. Le conducteur doit, en cas de séjour des boissons au delà de vingt-quatre heures, faire dans ce délai et avant le déchargement une déclaration de transit, opération qui consiste à emprunter momentanément un territoire étranger pour le passage d’une marchandise expédiée à destination d’un pays non limitrophe. Cette déclaration doit être faite avec indication du lieu où les boissons doivent être déposées et obligation de les représenter aux employés de la régie à toute réquisition. Pendant toute la durée du séjour, la consignation ou le cautionnement subsistent (loi des finances du 28 avril 1816, art. 28, 29, 30). D’après d’Agar (Manuel alphabétique des contributions indirectes), l’employé supérieur de la régie peui, au besoin, dans les lieux assujettis uux droits d’entrée, éviter aux particuliers des déclarations de transit, en fixant un délai plus long que celui du passe-debout ordinaire pour la sortie des boissons transportées.à des foires dont la durée excède vingt-quatre heures.

D’après les instructions de la régie, le conducteur qui réclame le passe-daàout est tenu de représenter au bureau d’entrée les congés ou passavants dont il est porteur. Les déclarations de passe-debout doivent toujours être présentées à la signature des personnes qui les ont faites. Le conducteur est tenu, lorsque le chargement doit passer la nuit dans un lieu soumis aux formalités du passe-debout, d’indiquer l’auberge ou la maison dans laquelle il se rend, afin de faciliter là surveillance aux employés.

PASSE-DIX s. m. Jeu de dés, qui est ainsi appelé parce que son coup unique consiste à dépasser le nombre dix : Jouer au passe-dix. J’ai perdu cent francs au passe-dix. H PI. passe-dix.

— Encycl. Le passe-dix se joue avec trois dés, mais tantôt entre deux joueurs seulement, tantôt entre un banquier et un nombre illimité de pontes.

Celui qui tient les dés annonce avant de les agiter qu’il amènera plus de dix. S’il y parvient, il gagne ; dans le cas contraire, il perd. Tant qu iil passe, c’est-à-dire qu’il gagne, le joueur a le droit do conserver l*vt dés, mais ulors il est forcé de tenir tout ce-que son adversaire lui propose, jusqu’à épuisement complet de sa mise primitive et des bénéfices qu’il a réalisés.

PASSE-DROIT s. m. Grâee qu’on accorde