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Lorsqu’on a conservé les anciens instrument ? propres an pays, on lès a améliorés 4e manière qu’ils soient complètement er| harmonie avec les progrès révisés au dehors. On a ainsi, en s’inspirant heureusement des. inventions nouvelles, transformé sans grands frais, des instruments qui rendent d’autant plus de services qu’on était plus habitué à leur usage. Parmi les instruments d’invention récente les plus répandus sont : l’extirpateur, la fo.uUleu.se, les herses en fer, la houe à cheval. le bjnot a trpis socs, le rouleau croskill, le senipir mécanique, la batteuse.

On compte dans le Pas-de-Calais envU çon 82, pao chevaux ou juments, 7,000 ânes, 2,00.0 mulets, 210,00.0 animaux de l’espèce dot vine, 310,000. moutons, H6,000 porcs et 20,000 chèvres. Les animaux de l’espèce chevaline, généralement importés, n’ont entre eux aucun lien de race qui permette de les rattacher à une souche quelconque. La race boulonaise, qui a eu pour foyer ce département, n’y forme aujourd’hui qu’une assez faioie minorité. Néanmoins, son élevage y est toujours pratiqué et donne de magnifiques produits. La, comme partout, on a tenté d’attirer les éleveurs par des primes et par les épreuves des courses : Boulogne et Saint-Omer possèdent des hippodromes pour les courses au galop. Celte dernière ville possède également, ainsi que Béthune, des courses au trot. L administration des haras et hs département se sont cotisés pour doter ces courses ; on a de plus accordé des étalons pour le service de la remonte.

L’espèce bovine se rapporte en majorité au typa flamand des environs de Bergues, mais un peu affaibli et dégénéré.

Dans les arrondissements de Boulogne et de Montreuii. on trouve (les animaux ayant moins do taille et de poids, des formes plus grêles et plus anguleuses, le ventre et les flancs plus développés. Cependant les facultés laitières persistent. La robe est toujours rouge ou rouge brun. Dans l’Artois, la race flamande est encore plus dégénérée. Elle est moins corpulente, plus élancée, plus mince moins lymphatique il est vrai, mais aussi moins propre aux divers services qu’elle est appelée à remplir. On voit beaucoup de bêtes chetives soumises k une alimentation insuffisante et épuisées par- une sécrétion laitière excessive.

Comme tous les travaux sont exécutés par les chevaux, on élève peu de mâles. Les veaux temelles ne tettent pas leur mère ; pendant quinze jours ou trois semaines, on leur fait boire du lait au baquet, puis on- les nourrit de son et de petit-lait. Les adultes sont généralement soumis au régime de la slaburation, excepté pendant quelques mois de la belle saison, où on les laisse aller dans les prairies. Les génisses sont livrées au mâle des 1 âge de quatorze mois. On accroît par là la précocité, mais c’est au détriment de la torce et do la santé. En résumé, l’élevage des bétes bovines est le côté faible de l’agriculture dans le Pus-de-Calais ; elles sont trop peu nombreuses et mal nourries.

L’espèce ovine est représentée par les races de la Picardie et de l’Artois, que l’on croise parfois avec les dishley et les southdown. « Les porcs indigènes ont été remplacés presque partout par les races anglaises. Mais on reconnaît aujourd’hui qu’on a fait fausse route, ou plmôt qu’on est allé beaucoup trop loin. Car les races anglaises, trop adipeuses et peu charnues, ne conviennent nullement au genre de vie habituel chea noâ paysans On recherche donc un moyen terme difficile a fixer, mais que l’on peut obtenir accidentellement avec quelques soins et sans grande dépense. °

Les produits de la basse-cour sont très-recherchés. La plus grande partie est expédiée en Angleterre par les ports de Calais et de Boulogne. L’établissement des voies ferrées a aussi contribué k hausser les prix. Cependant les races indigènes de choix font complètement défaut ; on y supplée par l’importation d espèces étrangères. La race galline cochinchinoise doit être particulièrement signalée. Unie aux races du pays, elle produit de bonnes couveuses, qui sont très-rechercnees.

On rencontre dans les forêts du Pas-de-Calais quelques cerfs, daims, chevreuils et sangliers ; les lièvres et les lapins y sont communs. Parmi les animaux, sauvages, on y trouve le loup, le blaireau, le renard, la Belette, le putois, l’écureuil, et la loutre sur le bord des marais. Les rivières sont très-poissonneuses, et les truites de la Canche sont très-estimées ; sur les côte3, on pêche le maquereau, le hareng, la sole, le cabillaud, etc. ; et près de Boulogne et de Calais, le homard et la langouste.

La fabrication du sucre de betterave et celle des alcools est la principale branche de 1 industrie du département ; ony compte 60 fabriques de sucre, 12 raffineries, 30 distilleries, 508 brasseries ; viennent ensuite les fabriques de draps, dentelles, velours, batistes, tissus de soie et de coton ; les ateliers de mécanique et de machines k vapeur ; les fabriques de pipes ; les huileries, fonderies, tanneries, papeteries, filatures de laine, poteries, tuileries, scieries mécaniques, bonneteries, passementeries, fabriques de chocolat, d’instruments aratoires, etc. On y compte il minières de fer, 12 usines à fer, 15 concessions houillères produisant ensemble plus de

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700,000 bectol. de houille. La commerce du département est alimenté par les produits du sol et par ceux de ses nombreuses manufactures. Le Pas-de-Calais possède de nombreux débouchés. Citpns en première ligne les ports de Boulogne et de Calais, dont lin* portance s’accroît chaque année. En fait de voies navigables, on trouve les rivières canalisées de la Scarpe, de la Lawe, de l’Aa, et les canaux d’Aire à La Bassée, de Neuf-Fossé, de Calais, de Guines et d’Ardres. Les principales voies ferrées sont celles de Pattsia Lille avec embranchement sur Calais, d Amiens à Boulogne et de Boulogne à Calais, le long du littoral. Des routes de toutes sortes sillonnent dans tous les sens le département, qui, sous ce rapport, est un des mieux dotas de France. Il n’y a pas d’enseignement agricole proprement dit organisé dans le Pas-de-Calais. C’est une lacune qu’il serait ul’Se.nt <ie combler. Une bergerie modèle a été établie à Tingry, dans l’arrondissement de Boulogne. On compte sept associations agricoles établies à Béthune, Boulogne, Montreuil, Saint-Omer, Saint-Pol, Fauquembergués et Arras. Cette dernière, fondée en 1831, compte environ 300 membres et se distingue par son activité. Celle de Boulogne, qui compte près de 500 membres, et celle de Saint-Omer, qui en a plus de 2,000, rivalisent de zèle avec la société centrale d’Arras. Six chambres consultatives d’agriculture complètent cette organisation.

PAS DE S USE. V. Sosu.

PAS, nom d’une famille d’artistes hollandais. V. Pass.

PAS DE FEuQUlÊRES, famille française. V. Feuquiéres.

PASAGINIEN s. m. (pa-za^ji-ni-ain — étymol. inconnue). Hist. relig. Membre d’une secte qui se forma en Lombardie au xue siècle.

— Encycî. Ces hérétiques, aussi appelés circoncis, parurent au xne siècle en Lomhardie. Comme tous les autres sectaires qui se séparèrent à cette époque de l’Église catholique, ils abhorraient la domination et la discipline de cette Église, mais ils différaient des diverses hérésies, telles que celles des vaudois, des henriciens, des pétrobrusiens, etc., par deux dogmes qui leur étaient particuliers. Ils prétendaient que la loi de Moïse, à l’exception des sacrifices, était obligatoire pour tous les chrétiens. En conséquence, ils circoncisaient leurs adhérents, s abstenaient de toutes les viandes défendues aux juifs et observaient le sabbat. Le second dogme qui distinguait cette secte était la négation de la Trinité. Les pasaginiem pensaient que le Christ n’est que la première et la plus pure des créatures de Dieu. On n’est pas étonné qu’ils aient adopté cette opinion, si l’on fait attention à la quantité prodigieuse d’ariens qui s’étaient répandus en Italie longtemps avant ce siècle.

PASAN s. m. (pa-zan — mot persan qui signif. chèvre sauvage). Mamm. Nom vulgaire d’une espèce d’antilope.

— Encycl. Mamm. V. antilope, condOxMa,

ORYX.

PASARGADE s. m. (pa-zar-ga-de). Hist. Membre de la plus noble des dix castes ou tribus qui composaient la nation des Perses.

PASARON Y LASTRA (Ubaldo), écrivain militaire espagnol, né dans la province de Lugo en 1&27. De 1855 jusqu’à l’époque de la chute d’Isabelle en 18S8, il a appartenu comme officier, k L’armée de l’île de Cuba ! M. Pasaron s’est fait connaître par différentes productions littéraires, parmi lesquelles nous citerons : Poésies et légendes traditionnelles ; Bibliographie militaire, le travail te je plus complet que l’on connaisse jusqu’à ce jour sur les écrivains militaires espagnolsUne page- d’amour, comédie ; plusieurs autres comédies, etc. Il a, de plus, fourni un grand nombre d’articles aux journaux la Iberia mililar, la Semana et la Hevista militar, et donné des articles militaires dans lEnciclopedia modema.

■ PASCA (Alix-Marie-Angèle Séon, dame pAsquiER, connue sous le nom de Mme), célèbre comédienne française, née k Lyon en 1835. Elle vint très-jeune k Paris où, après avoir reçu une excellente éducation, elle entra, en qualité d’élève de chant, dans la classe des professeurs Marmontel et Delsarte. Ses progrès furent rapides et de nature à promettre à l’Opéra une cantatrice hors ligne ; mais un jour MUo Séon abandonna ses études pour épouser un riche négociant, M. Alexis Pasquier. Au bout de quelques années d’union, Mme Pasquier, devenue veuve, résolut de se consacrerai] théâtre et se mit à étudier avec ardeur les rôles tragiques. Toutefois, elle renonça bientôt à la tragédie et, sous le nom de Mme Pasca, elle débuta au théâtre du Gymnase le 31 janvier 1864 par le rôle de la baronne d’Ange, dans lé Demi-monde, Malgré la pureté de sa diction et la distinction de sa personne, elle n’obtint qu’un succès médiocre et, pendant deux ans, elle parut dans diverses pièces sans attirer sur elle l’attention publique. Elle était k peu près inconnue de la masse du public lorsque, en janvier 1866, elle joua le rôle

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d’Alexandre Dumas fils (1S67), Mme Pasca obtint un succès plus grand encore ; mais ce fut surtout dans le rôle de Fanny Lear, de Meilhac etHalévy (1868), qu’elle donna toute la mesure de son rare talent. Comédienne de race, d’une beauté irrégulière, mais étrange, d une physionomie expressive, farouche et distinguée, d’une voix âpre et mordante, sachant, toujours rester femme du monde sur la scène, elle donna à ce rôle, qui fut son triomphe, un relief extraordinaire et conquit tous les suffrages du public. Son talent sobre, nerveux, ayant toujours la juste mesure, sachant remuer profondément, trouva de nouvelles occasions de s’affirmer dans le rôle de la dévote Sëraphine (1868) et dans Fernande (1870). Elle a joué aussi, non sans succès, quelques rôles dans des pièces légères, telles que la Voisine de M. Jules de Wailly (1865) et le Soutier de bal (1868). En 1870, Mme Pasca quitta le Gymnase et se rendit à Saint-Pétersbourg, où elle se produisit avec éclat non-seulement dans les œuvres qui avaient fuit sa réputation, mais encore dans des rôles tragiques. De retour en France an mai 1874, elle est partie presque aussitôt pour Londres pour y donner des représentations. En 1873, elle a demandé et obtenu l’autorisation de s’appeler M»e Pasca

PASCAGOULA, rivière des États-Unis d’Amérique, dans l’État do Mississipi, formée, vers 31» do latit. N. et 90» 55’ de longit. O., par la réunion du Leaf et du Chickassowhay. Elle coule au S. et se jette dans le golfe du Mexique, k la petite baie dont elle porte le nom. Cours de 100 kilom.

PASCAL, ALE adj. (pa-skal — lat. paschalis ; de pascha, pâque). Qui appartient à la pâque des Juifs ou à la fête de Pâques des chrétiens.

Agneau pascal. Agneau que la loi de Moïse prescrivait d immoler* et de manger pour célébrer la pàque.

Lune pascale, Lune de mars, pendanilaquelle on célèbre la fête de Pâques.

Communion pascale, Devoir pascal, Communion que, d’après les commandements de l’Église, on doit faire au temps de Pâques, c’est-à-dire du dimanche des Rameaux au dimanche de Quasimodo. n Temps pascal, Temps pendant lequel on célèbre la résurrection de Jésus-Christ, lequel commence le jour de Pâques et finit la veille de la fête de la Trinité, il Cierge pascal, Grand cierge que l’on bénit le samedi saint, et qui reste au milieu du choeur pendant tout le temps pascal.

— Hist. ecclés. Épître pascale, Lettre que le pape écrivait anciennement aux évêques pour leur indiquer l’époque où ils devaient célébrer la fête de Pâques.

— Vitic. Variété de raisin blanc précoce, cultivé en Provence.

— Rem. L’Académie condamne le pluriel masculin pascaux, mais néglige de dire si elle approuve le pluriel pascals ou si elle n’admet pas de pluriel masculin. Parmi les grammairiens, les uns disent pascaux et les autres pascals ; M. Littré se prononce pour pascaux sur un texte du xvio siècle, ce qui est de l’archéologie plutôt que de la grammaire. En somme, la question de la forme du pluriel n’est pas résolue, mais, la nécessité d’un pluriel étant évidente, les écrivains conservent leur liberté.

PASCAL ou PASCHAL, antipape, mort en 69-1. Il était archidiacre de l’Église romaine lorsqu’il fut élu par l’influence de l’exarque de Ravenne en 687, pendant que la majorité du clergé et du peuple reconnaissait Sergius. Peu après, il fut convaincu de magie et re à’Hëloïse Paranquet, qui la mit enfin en pleinelunnère. Dans les Idées de il/me Aubray,

PASCAL ou PASCHAL 1«, pape, né k Rome, mort en 824. D’abord abbé de Saint-Étienne, près de Rome, puis cardinal, il succéda en 817 k Étienne IV sur le trône pontifical, envoya avec des présents des légats à Louis le Débonnaire, qui confirma les donations faites à la papauté par Pépin et Charlemagne, couronna Lothaire comme empereur en 823 et établit à Rome une maison de refuge pour les Grecs qu’y faisait affluer la persécution des iconoclastes. Accusé d’être complice du meurtre de deux hauts fonctionnaires attachés à Lothaire, il protesta par serment de son innocence, mais refusa de livrer les assassins. L’Église, qui t’a placé au nombre de Ses saints, honore sa mémoire le 14 mai.

PASCAL ou PASCHAL II (Rainieri), pape, né à Bleda, près de Viterbe, mort en 1118. D’abord religieux de Cluny, il fut chargé des affaires de son ordre auprès de Grégoire VII, qui le nomma cardinal et abbé do Saint-Paul extra muras. Elu souverain pontife après la. mort d’Urbain II en 1099, il continua la lutte de Grégoire Vit contre l’empire au sujet des investitures ecclésiastiques, mais ne montra que faiblesse et irrésolution. L’empereur Henri V étant entré en Italie avec une armée considérable en 1110, Pascal, se trouvant dans l’impuissance de lui résister, lui proposa une transaction par laquellu les prélats rendraient k l’empire les fiefs et droits régaliens qu’ils en avaient reçus^ depuis Charlemagne, pendant que de son côlé l’empereur renoncerait au droit d’investiture. Celui-ci accepta ces conditions et se rendit à Rome pour s’y faire couronner. Mais dos que les prélats connurent le traité qui les privait de leurs riches possessions,

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ils refusèrent de le reconnaître et, h la suite d’une violente altercation, Henri V fit jeter en prison le souverain pontife. Rendu à la liberté, Pascal eut k combattre un antipape, Bourdin, et plusieurs rebelles, quitta Rome lorsque Henri V y revint de nouveau en 1116 pour s’emparer de l’héritage de la comtesse Mathilde, et mourut peu après son retour dans cette ville.

PASCAL ou PASCHAL (Gui de Crème), antipape, né k Crème, en Lombardie, mort à Rome en 1168. Cardinal en U55, il se rendit en mission en Allemagne auprès de Frédéric 1er, fut un des antipapes opposés par cet empereur à Alexandre III, prit le nom do Pascal lit (1164), présida une diète kWurtzcourg, puis retourna k Rome, où il mourut misérablement.

PASCAL ou PASCHAL (Pierre), littérateur français, né k Sauveterre, dans le Bazadois, en 1522, mort h Toulouse en 1565. Grâce k sa jactance, il parvint k se faire passer pour savant, accompagna k Rome le cardinal d’Armagnac et fut chargé, après l’assassinat de Jean de Mauléon, de dénoncer le meurtre au Sénat de Venise et de poursuivre les auteurs du crime. Do retour en France, il annonça qu’il écrivait une histoire de France, la continuation de l’Éloge des savants de Paul Jove, etc., s’acquit ainsi des protecteurs et reçut une pension du roi. Mais « c’était un pur abuseur de monde, qui repaissait les gens de fumée au lieu de rot • dit Du Verdier. H ne laissa que deux petits écrits : Adversus J. Manlii parricidas aetio (1548) et Henrici il elogium (1560>.

PASCAL ou PASCHAL (Françoise), auteur dramatique, née vers 1610. L’auteur de l’ouvrage intitulé Recherches pour servir à l’histoire de Lyon ou les Lyonnais dignes de mémoire (1757, 2 vol. in-18) écrit k propos d’elle : « Françoise Pascal est une Lyonnaise oubliée dans toutes les listes des auteurs de cette ville. Sa tragi-comédie i’Endymion, imprimée k Lyon en 1637, me la fait connaître. J’ai appris, dans la préface de cette pièce, qu’elle avait composa une autre tragicomédie appelée Agaihonphile, qu’on l’avait accusée de n’avoir pas faite toute seule. Cette accusation était peut-être k la mode alors. Celle d’aujourd’hui est d’attribuer des ouvrages à des gens qui ne les ont pas faits. » Outre Endymion, tragi-comédie (Lyon, 1637, in-8») et Agathonphile martyr, tragi-comédie, (Lyon, 1655, in-8"), on a de Françoise Pascal : Sésostris, tragi-comédie (Lyon, 1661, in ;12) ; le Vieillard amoureux ou l’heureuse feintty pièce comique en un acte et en vers (Lyon, 1664, in-13) ; l’Amoureux extravagant, pièce comique en un acte, en vers (Lyon, 1637, in-s<>) ; Cwitigues ou Noëls nouveaux (Paris, 1672, in-8°) ; Grande Bible renouvelée (Troyes et Paris, 1723, in-s«) ; Noêls nouveaux, français et bourguignons, sur la naissance de JV.-S. J.-C. (Paris, 1670, in-8« ; Dijon, 1723, in-12).

PASCAL (Biaise), géomètre, philosophe et écrivain français, né k Clermont (Puy-de-Dôme) le 19 juin 1623, mort k Paris le 19 août 1662. Dans la biographie d’un homme comme notre grand Pascal, le détail des événements de sa vie privée n’est presque rien, l’histoire de ses idées est tout. Nous allons donc résumer rapidement les faits anecdotiques, pieusement recueillis par sa sœur, Mme Périer, pour aborder ensuite ce qu’il importe d’étudier en Pascal, le géomètre, l’écrivain", le • philosophe, le chrétien. Mais avant d’entreprendre le récit de sa vie si courte, il convient de prévenir le lecteur que, sans formuleraucun doute sur la sincérité deMiae périer, on ne peut guère se dispenser de reconnaître dans son récit quelques exagérations toutes fraternelles. Cela dit, nous suivrons son récit presque sans commentaire, en prenant soin seulement de combler les nombreuses lacunes qui s’y trouve/it.

Le père de Biaise, Étienne Pascal, était président k la cour des aides de Clermont-Ferrand. C’était un homme distingué à tous égards. M"» Périer nous a cependant laissé le récit d’une aventure qui montre à queilo étrange superstition pouvait, au temps du savant magistrat, se laisser aller l’homme le plus grave et lo plus instruit. Pascal avait un an à peine, lorsqu’une sorcière jeta ua sort sur l’enfant. Menacée de la potence, elle consentit à lever le sort, en faisant mourir deux chats k la place de l’enfant et en lui appliquant ensuite un cataplasme d’herbes cueillies avec certaines cérémonies diaboliques.

Étienne Pascal perdit sa femme en 1626, vendit sa charge et vint s’établir k Paris (1631), où il voulut s’occuper seul de l’éducation du jeune Biaise. Étienne Pascal, qui, malgré ses fonctions dans la magistrature, avait beaucoup cultivé les sciences exactes, ne tarda pas à contracter une liaison étroite avec plusieurs savants de l’époque : le Père Mersenne, Le Pailleur, Roberval, Mydorge, Carcavi, etc., groupe qui fut le noyau de l’Académie des sciences. Il avait remarqué chez son fils encore enfant une disposition singulière pour les sciences mathématiques, disposition qu’il refusa d’encourager, dans la crainte que l’étude des mathématiques n’empêchât l’enfant de se livrer sérieusement k l’étude des langues, par laquelle il voulait la faire débuter. Toutefois, il ne commença à lui enseigner le latin qu’à l’âge de douze ans,