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tublit par une alliance résultant d’une adoption,

— Dr. canon. Parenté spirituelle, Sorte d’alliance qui s’établit entre le parrain, la marraine, l’enfant qu’ils ont tenu sur les fonts de baptême et les parents de cet enfant.

— Encycl. Autrefois on ne donnait le nom de parent qu’aux père, mère et ascendants ; mais, depuis, l’acception de ce mot s’est étendue a tous ceux qui descendent d’une souche commune et h ceux qui sont unis à la famille. On distingue plusieurs sortes de parenté : la parenté naturelle, qui n’a pas bosoin d’être définie ; !a parenté légale, qui provient de l’adoption j Xuparenté civile ou d’affinité, ou d’alliance, résultant d’un mariage ; la parenté spirituelle, provenant du parrainage. On appelle ascendants le père, la mère, le grand-père, la grand’mère et autres parents plus éloignés ; descendants, les enfants, les petitsenfants, etc. ; collatéraux, les frères et sœurs, oncles et tantes, neveux et nièces, cousins et cousines. Les collatéraux sont dits agnats lorsqu’ils sont parents du côté paterne !, et cognats lorsqu’ils sont parents du côté maternel.

Pour établir les liens qui unissent les parents entre eux et constituent la parenté, il faut distinguer trois choses : la tige on souche commune, laquelle est formée du père et de la mère ou de l’un des deux seulement ; la ligne, c’est-à-dire la suite des personnes qui descendent de la même tige, et le degré, c’est-à-dire le nombre des générations. Chaque génération forme un degré, et la suite des degrés forme la ligne. I, a ligne peut être directe ou collatérale. Elle est directe entre feux qui, descendant de la même tige, sont nés les uns des autres : tels sont te père, le fils, le petit-fils. Bile est collatérale entre ceux qui, tout en ayant une souche commune, ne sont pas nés les uns des autres, comme les frères, les sœurs, les oncles, les tantes, les neveux, les nièces, etc. La ligne directe est dite ascendante lorsqu’elle remonte à la. souche, et descendante lorsqu’elle descend da l’auteur commun à ceux qui en sont issus.

Pour déterminer la parenté en ligne directe, on compte autant de degrés qu’il y a de générations entre les personnes. Ainsi, à l’égard du père, le fils est au premier degré, le petit-fils au second, l’arrière-petit-fils au troisième, etc., et réciproquement. En ligne collatérale, on compte également les degrés par le nombre des générations, mais en remontant d’un des parents jusque et non compris l’auteur commun, puis en descendant de celui-ci jusqu’à l’autre parent. Ainsi, deux frères sont parents au second degré ; l’oncle et le neveu sont parents au troisième degré ; les cousins germains, au quatrième, etc. En ligue collatérale, il n’y a point de premier degré de parenté,

En droit canonique, on compte, dans la ligne collatérale, les degrés de parenté d’un seul côté, comme pour la ligne directe. Ainsi, d’après ce système, deux frères sont au premier degré, parce qu’il n’y a qu’une génération de l’un des frères jusqu’au père ; deux cousins germains sont au second degré, parce qu’il y a deux générations depuis l’un d’eux jusqu à l’aïeul qui est la souche.commune, etc. L’Église, au moyen âge, avait étendu les défenses de mariage pour cause de parenté jusqu’au septième degré, comprenant des personnes qui descendaient d’un sixièmo aïeul commun. Ces dispositions avaient pour unique but de forcer à acheter chèrement des dispenses. Sous Innocent III, le concile de Latran (1215) prohiba jusqu’au quatrième degré la défense de mariage entre parents, et cette règle a été suivie depuis par l’Église.

Dans notre droit civil, la parenté estla base des successions (v. ce mot). On hérite jusqu’au douzième degré de parenté collatérale. Des parents ou alliés ne peuvent, à des degrés rapprochés et déterminés par la loi, se marier entre eux, siéger dans le même tribunal, témoigner l’un pour l’autre, être intéressés dans un acte fait par un notaire de leur famille, être témoins dans un testament authentique jusqu’au quatrième degré, etc. Par exception, les parents sont admis comme témoins dans les actes de l’état civil.

La parenté en ligne directe confère des devoirs et des droits particuliers. Ainsi, le père et la mère doivent nourrir et élever leurs enfants, qui, de leur côté, leur doivent des aliments (v. aliment). Les enfants, jusqu’il un âge déterminé, doivent, pour se marier, obtenir le consentement de leur père et de leur mère, qui peuvent, dans certains cas, former opposition à leur mariage et en demander la nullité (v. mariage). Les parents répondent, en outre, des délits commis par leurs enfants mineurs et peuvent, en certains cas, obtenir l’autorisation de les faire enfermer.

PARENTÈLE s. f. (pa-ran-tè-le — rad. parent). Ensemble de tous les parents, parenté : Il faut que je sois tien disgracié de la Providence pour m’élre engagé à corps perdu dans une parentèlb aristocratique, (Ch. Nod.) h Qualité de parent :

11 épousa, malgré la partntèle.

Sa sœur Junon par maximes d’État.

J.-B. Rousseau.

PARENTHÈSE s. f. (pa-ran-tè-ze — gr. parenthesis ; de para, à côté, en, en, et thesis, action de mettre, de tithêmi, placer). Phrase

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formant un sens distinct et séparé de celui de la période où elle est insérée : Une longue parenthèse. Abuser des parkntiieses. Les longues Parenthèses obscurcissent le discours. (Vaugel.f fl Chacun des crochets () entre lesquels on enferme les mots d’une parenthèse. Il Ouvrir la parenthèse, Faire le premier des deux crochets entre lesquels ou va placer la. phrase incidente, n Fermer la parenthèse, Tracer le second de ces deux signes.

— Fam. Digression, paroles qui interrompent le discours commencé : Je ferme la parenthèse et reviens à mes moutons. Le ton de l’intimité parfaite tolère des parenthèses à l’infini, gui plaisent’ parce qu’elles prouvent une confiance sans bornes, mais peuvent fort bien ennuyer un tiers, (H. Beyle.)

Par parenthèse, Incidemment, sans aucun rapport avec ce qui précède ou ce qui suit : A/, le duc de Villars s’/iabille pour jouer à /uns clos Gengis-Kan ;, la Denis se requinque : deux grands acteurs, par parenthèse. (Volt.)

— Pop. Auoir les jambes en parenthèses, Avoir lus jambes arquées, les genoux en dehors, imitant les crochets d’une parenthèse.

PARENTIS-EN-BOuN, ch.-1. de cant. (Landes), arroud. et à 74 kilom. N.-O. de Montde-Marsan, près de l’étang de Biscarosse ; pop. aggi., 369 hab. — pop. tôt., 1,368 hab. Fabrication d’essence de térébenthine, pêche, moulins, élève de brebis. Commerce de laines, charbons et goudrons. Beau Christ en bois dans l’église paroissiale.

PARENTUCELLIE s. f. (pa-ran-tu-sèl-lî). Bot. Syn. O’euphraise, genre de personnées.

PARE.NZO, autrefois Parentium, ville de l’empire d’Autriche, gouvernemenideTriesLe, cercle et à 29 kilom. 0. do Pisino, avec un petit port sur l’Adriatique ; 2,100 hab. Evèché ^chantiers de construction ; pêche, cabotage. Curieuses mosaïques dans la cathédrale (xe siècle).

PARÉPIGRAPHE s. f. (pa-ré-pï-gra-fedu préf. para, et de épigraphe). RJiétor. Figure par. laquelle on tait à dessein les choses qui ont dû précéder celle dont ou parle.

PAREPOU s. m. (pa-re-pou). Bot. V. palifou.

PARER v. a. ou tr. (pa-ré — lat. parare, mot qui réunit nu sens général de faire, préparer, celui d’acquérir et d’achever. Le premier seul est resté au kyinrique péri, faire, effectuer, causer, d’où par, parad, péri, perlant, cause, efficacité, etc. Le latin parare répond à une forme causative de la racine sauserite par, s’occuper de négoce, qui prend avec les préfixes a et vi-â l’acception de être occupé. Le sens primitif semble être celui de la racine alliée par, achever, livrer. En zend, nous trouvons père, faire, achever, livrer, d’où para, pratique, action, perela, négoce, achat, ûpereti, rachat d’une faute, expiation, anâpereta, qui ne peut pas être racheté ou expié. Comparez le grec peraô, livrer. Selon Delàtre, le latin parare signifie proprement mettre de pair, ajouter l’un à l’autre, de par, paris, égal). Orner, embellir ; Parer une maiton, un appartement. Parer une église, un autel. La table est une espèce d’autel qu’il faut parer les jours de fête et les jours de festin. (J. Joubert.) il Pairs l’ornement do : Quand on ne pare plus les bals et les assemblées, il faut les abandonner. {W'ae de Lambert.) Il Être disposé comme ornement sur : Des flews paraient son front.

Je veux que mon collier pare son cou d’albâtre.

A. Soumet.

— Présenter, disposer sous un jour avantageux : Les marchands n’ignorent pas le grand' art de parer leurs marchandises.

— Fig. Décorer, rendre plus beau, plus élégant, plus riche : Parer ses discours des plus brillantes couleurs. Il est un art de parer ta vertu, de parer la raison. (Acad.) Nous considérons les passions comme la poésie les pare, et non pas comme la morale les déshabille. (Balz.) il Illustrer ; rendre glorieux ou attrayant : L’espérance pare l’avenir de mille beautés. (Goldsmith.) J’attache trop peu d’importance à la vie pour m’ennvyer à la parer d’un mensonge. (Chateaub.) L’amour tire de son cœur les trésors dont il pare l’objet aimé. (J. Simon.)

.. Les difficultés dont on est combattu Sont les dames d’atour qui parent la vertu.

Molière. Du nom de citoyen, que leurs vertus parèrent, Les Caton, les Brutus à l’envi s’honorèrent.

Lebrun.

— Mar, Préparer ; rendre prêt it être lancé ou employé : Parer un câble, une ancre, une barrique, n Parer la carène, Rendre sa surface bien régulière, en enlevant les aspérités. Il Parer un navire, Donner à la courbure d»es membres une régularité parfaite. Il Parer à virer, Se tenir prêt à exécuter toutes les manœuvres nécessaires pour virer de bord.

— Navig. Parer les cordes, Dans les opérations de halage, Suivre les cordes auxquelles les bateaux sont attachés, et les relever toutes les fois qu’elles courent le risque de s’accrocher.

— Pêche. Parer la senne, La maintenir au fond de l’eau.

— Art culin. Parer les viandes, En ôler les peaux, les nerfs et les graisses superflues, n

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Parer des légumes, des fruits, En ôter les parties qui ne sont pas bonnes à manger. ■ — Techn. Soumettre à l’opération appelée paraison : Il pare-so/i verre en tournant sur une plaque de fer la canne qui en est garnie, puis il ta plonge de nouveau dans le creuset, de manière à avoir la quantité de verre nécessaire pour la confection de la pièce. (Péligot.) Il Parer le fer, Le chauffer au rouge après l’étirage, puis le martiner pour en détacher la couche d’oxyde et lui donner des arêtes vives. Il Parer la peau, En termes de relieur, En diminuer l’épaisseur du côté de la chair, ce qu’on fait au moyen d’un outil à lame plate, appelé couteau à parkr ou paroir. il Parer une peau. En termes de gantier, Couper sur les bords d’une peau les parties trop épaisses. Il Parer te pied d’un cheval, En ôter la corne, pour le ferrer. Il Parer du cidre, du poiré, Les faire fermenter, pour leur ôter le goût douceâtre qui laur est naturel. Il Parer un mouton, un agneau, Lever la graisse qui est sur la panse, et l’étendre sur le quartier de derrière, il Parer une pièce de bois, La rendre unie, la polir.

— Hortic. Rogner les racines des végétaux qu’on veut transplanter.

— v. n. ou intr. Arboric. Prendre de la couleur, mûrir : Ces poires commencent à parer.

Se parer v. nr ; Être, devenir paré : Les hauts monts de l Atlas se parentloin d’un manteau où la couleur de l’améthyste se mêle aux teintes de l’opale. (Feydeau.) // en est des sots comme des femmes laides : plus ils veulent SE parer, plus ils déplaisent. (Rivarol.)

— Faire sa toilette : Un jeune homme qui aime à se parer comme une femme est indigne de la sagesse et de la gloire. (Fén.) Quand on devient vieux, il faut SE parer. (Vauven.) On regarde comme une conquête de la civilisation que la villageoise puisse se parer des objets que les duchesses seules portaient autrefois, (Renan.) Oh aime, on rèae, on se pare pour plaire, sous le ddmedesarbresvillageoiscomme sous les lambris dorés. (Méry.)

— Fig. Se faire honneur par orgueil, faire parade, se glorifier, se vanter : Ils se parent d’une antiquité douteuse. (Mass.) Il y a de la lâcheté à se parer, aux yeux du monde, d’un titre dérobé. (Mol.)

Il est assez de geais à deux pieds comme lui,

Qui te parent souvent des dépouilles d’autrui

Et que l’on nomme plagiaires.

La Fontaine.

Se parer d’une personne, La conduire avec soi pour s’en fairo honneur.

Se parer des plumes du paon, Par allusion à uno fable de La Fontaine, S’approprier ce qui appartient à autrui, pour en tirer vanité.

— Mar. Se préparer, se débarrasser, s’alestir.

— Syn. Parer, décorer, embellir. V. DÉCORER.

PARER v. a. ou tr. (pa-ré. — Dans le sens de détourner, écarter, parer découle do la signification d’orner, apprêter, par l’intermédiaire de l’acception soigner, mettre à couvert, protéger, acception propre au bas latin parare, et qui perce encore dans les expressions italiennes para-petto, para-sole, d’où le français parapet, parasol. On peut comparer, pour le rapport logique, le latin défendere, qui signifie à la fois détourner et protéger. Toutefois, dans le mot latin, la filiation des idées se fuit en sens inverse. Selon Scheler, pour bien apprécier cette manière de voir, il ne faut pas perdre de vuo que la construction naturelle est se parer de ou contre quelque chose. Les constructions parer quelque chose ou à quelque chose sont venues après. Scheler avait pensé d’abord que la construction parer à quelque chose répondait au latin parem esse alicui rei, se mesurer avec, résister, tenir tète), Empêcher, éviter, détourner, arrêter l’effet de : Parer une botte. Parer un coup de bâton. J’atlaque en quarte haute ;

Monsieur tient quarte basse au lieu de se couvrir : Est-ce ainsi que l’on pare ?...

E. AUGIER.

Parer de Parer contre, Mettre à couvert, défendre, préserver de protéger contre : Le bois que vous plantez parera quelque jour votre maison coktre le vent du nord. (Acad.)

Rien ne m’a pu parer contre ses derniers coups.

Racine.

Parer un coup, une botte, Détourner un accident fâcheux dont on était menacé : Je vis dans une crainte continuelle, sans savoir comment je peux parer les coups qu’on me porte tous les jours. (Voit.) Je vais parer ce dernier coup, car je connais son côté faible. (Scribe.) Je me tiens trop heureux

D’auoir paré le coup qui nous perdait tous deux.

L. Racine.

— Jeux. Parer la balle, La renvoyer avec la raquette.

— Mar. Parer un abordage, L’éviter, n Parer un cap, Le doubler, passer au delà en le laissant à côté.

— v. n. ou intr. Parer à, Remédier à, se préserver de : // faut parer A ce danger. Qui peut se vanter de parer à tout ? On ne peut

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pas parer à des énénemenls qui naissent continuellement de la nature des choses. (Montesq.)

— Manège. S’arrêter. Il Parer sur les hanches, Se soutenir sur le derrière en galopant.

— Escrime. Parer du corps, Détourner le corps de la liaiie par où le coup doit passer,

Il Parer de la pointe, Ecarter la pointe de la ligne du corps. Il Parer en quarte, Détourner lé fer de son adversaire, sur un coup qu’il porte dedans et sous les armes.

— v. n. ou intr. Parer au grain, Se tenir prêt a carguer ou amener les voiles, à l’approche du grain.

— s. m. Manège. Action du cheval qui parc, qui s’arrête : Ce cheval a un beau paeur.

Se parer v. pr. Sa garantir, se mettre à l’abri de : De ce coup imprévu songeons a nous parer.

Racine. Mais certes, c’est en vain qu’on a recours aux charmes Pour éteindre les feux et se. parer des armes De ce dieu si petit et si grand en tous lieux.

Racak.

PARÈRE s. m. (pa-rè-re — du lat. pawe, paraître). Jurispr, Acte de notoriété délivré par des autorités étrangères, par des jurisconsultes ou par des commerçants notables, soit sur un point de droit étranger, soit sur un usnge commercial : Le livre des parères de Savary.

— Encycl. Sous l’empire de l’ancienne jurisprudence, les actes de notoriété portaient soit sur des points de droit, soit sur des points de fait. Il arrivait très-souvent qu’il était nécessaire aux magistrats d’être instruits sur quelques points de coutume, sur quelque usage qui ne se trouvait régi par aucune loi. On introduisit alors différentes procédures pour arriver à la constatation de cette coutume ou de cet usage. Ordinairement les actes de notoriété appelés parères étaient faits en exécution de l’arrêt d’une cour souveraine, par des officiers appartenant au ressort de cette cour. L’arrêt qui en prescrivait la production en réglait aussi la forme. Dans tes cas ordinaires, on suivait la procédure des enquêtes par turbes ; l’attestation était donnée à ia diligence des parties, devant la lieutenant général ou particulier du siège, par douze jurisconsultes anciens, et l’on admettait les parties à produire des pièces justificatives de l’usage dont elles se prévalaient. Dans la suite, on se borna à ordonner que l’acte de notoriété relatif à l’usage contesté serait rapporté par la partie la plus diligente devant les officiers de telle juridiction. Ces actes servaient de base à la décision solennelle qui devait fixer la jurisprudence sur quelque question susceptible de difficulté. }

Il arrivait aussi qu’on accordait des parères aux parties intéressées sur simple requête, sans qu’il fût besoin d’en justifier la nécessité. On leur donnait parfois le nom de certificats d’usage, pour les distinguer des actes de notoriété proprement dits, c’est-à-dire des actes de la première espèce.

Sous l’empire de notre droit actuel, ni les juges, ni un tribunal, ni une cour ne peuvent délivrer des actes de notoriété ; car ces actes constituent -une sorte d’enquête oue la loi n’autorise point, et qui, à raison même de ce silence, sont prohibés. Toutefois, comme il peut toujours être utile aux parties et même aux magistrats de se faire délivrer ou de produire, du moins à titre de renseignements, des attestations sur des points réglés par les usages locaux, surtout en matière de législation étrangère, les certificats d’usage ne sont point interdits ; mais, lorsqu’ils sont délivrés en France, ils ne doivent jamais émaner des autorités judiciaires. Les actes de notoriété relatifs à des points de fait doivent être rédigés dans la forme authentique ; ils ont pour but de constater l’existence, l’état, les différentes qualités d’individus ou de choses, et de tenir ainsi lieu de preuves judiciaires.

L’usage des parères, en matière commerciale, nous est venu d’Italie ; il s’est longtemps conservé dans presque toutes les villes commerciales, notamment à Lyon. Ces actes suppléaiont-aux actes de notoriété, quand ils avaient été délivrés dans une consultation particulière sur un différend entre les parties au sujet d’une opération de négoce. Comme, de nos jours, les consultations sur les affaires commerciales sont presque toutes données par les avocats, familiers à la connaissance des lois, l’usage des parères est à peu près tombé en désuétude. Remarquons d’ailleurs que les consultations ou avis des avocats n’ont point la même autorité que les anciens parères, et que leur influence dépend uniquement de leur mérite intrinsèque.

PARERGON s. m. (pa-rèr-gon — du préf. para, et du gr. ergoit, ouvrage). B.-arts. Horsd’oeuvre ; addition à l’ouvrage principal. Il On dit au pi, parkrga : Les bas-reliefs qui ornent le piédestal d’une statue sont des paref.oa. (CompSém. de l’Acad.) Il Mot à peu près inusité.

PARERMÉNEUTE s. m. (pa-rèr-mé-nau-le — du" préf. para, et du gr. ermeneutés, interprète). Hist. relig. Nom donné à des sectaires du vue siècle, qui interprétaient les Écritures sans avoir égard un sens reconnu par l’Église. ■

PARESCAUME s. m. (pa-rè-skô-rae). Pêche.-Bateau portant mâts et voiles, dont on