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citerons, parmi les animaux, le jaguar, Tours noir, le couguar, le tapir, des oiseaux d’un plumage magnifique, une espèce d’autruche, le cassourary, le serpent h sonnettes, te boa constriotor, la vipère, le scorpion, la chauvesouris vampire et un nombre infini de moustiques et d’insectes ;

La population du Paraguay, comme celle de tous les autres pays de l’Amérique, se compose de trois races différentes et du produit de leur mélange. Ces trois races sont : les Indiens, d’origine américaine ; les blancs, d’origine européenne ; les nègres, d’origine africaine. Ces races, en se mêlant, ont formé deux espèces bien distinctes. Les Espagnols, dès l’époque de la découverte, s’allièrent aux Indiennes ; aussi la plus grande partie de la population blanche actufeïje descend-elle des Espagnols et des Guaranis, qui ont formé-une très-belle race, certainement égale, sinon supérieure, à celle des premiers conquérants. Les nègres importés d’Afrique, en s’alliunt aux Européens et aux Indjens, donnèrent naissance aux mulâtres. Le nombre des Africains et de leurs descendants est aujourd’hui inférieur k ce qu’il était à la fin du xvm« siècle. L’esclavage s’éteint chaque jour au Paraguay ; la traite y est défendue, et depuis longtemps les enfants des anciens esclaves sont déclarés libres. Les Indiens, formant vingt et une peuplades ou villages, ont été déclarés citoyens de la république, par décret du 7 octobre 1848, et leurs villages ont été soumis au même système de juridiction, que les autres. Les Paraguayens sont, bien constitués et assez robustes, de taille moyenne, de teint clair, quelquefois un peu basané. Ils ne possèdent pas une force musculaire aussi" grande que les Européens, mais ils sont très-agiles et très-souples. Les femmes sont généralement jolies et gracieuses. Elles sont nubiles k l’âge de onze ou douze ans, quelquefois même avant, et très-fécondes.

Les branches principales de l’industrie sont : l’agriculture, qui comprend la cuUure du tabac, de la canne à sucre, du manioc, du riz, du maïs et de différentes légumineuses qui servent k l’alimentation, du cotonnier, du caféier, d’arbres fruitiers, etc. ; relève des chevaux, du bétail et des moutons ; l’exploitation des forêts de la république ; la tannerie ; la fabrication de la chaux, de briques, carreaux et tuiles ; l’extraction du sel ; le tissage d’étoffes de laine et de coton pour la consommation intérieure. Le tabac est le produit agricole le plus important du, Paraguay et fait l’objet de spéculations commerciales assez considérables. Non-seulement le tabac du Paraguay est le plus estimé de ceux qui se récoltent dans la Plata, mais encore les étrangers, après quelques années de résidence au Paraguay, le préfèrent à celui de la Havane, La canne à sucre produit admirablement au Paraguay, sans qu’il soit nécessaire d’irriguer les plantations, qui durent de dix k douze ans. Le manioc se cultive en grande abondance ; il est pour les habitants du Paraguay ce que sont les pommes de terre pour ceux de la plupart des contrées de l’Europe. Le cotonnier, qui, au Paraguay, croit four ainsi dire spontanément, deviendrait, si où en faisait de vastes plantations, l’objet d’un commerce important, car il donne du coton de la meilleure qualité sous tous les rapports. Le caféier n’est cultivé au Para» guay que par quelques personnes ; cependant il croit et produit aussi bien qu’au Brésil et à la Havane, et son fruit donne un café d’un aromeet d’un goût plus délicats que le café de ces pays ; il est en tout comparable au café de Moka et à celui de Yungos, en Bolivie, qui sont les meilleurs cafés connus. Quoiquo le climat du Paraguay, à cause de sa chaleur intense, puisse paraître peu favorable a l’élève des bestiaux et des chevaux, cette industrie donne cependant de très-beaux résultats, surtout pour ce qui concerne l’élève des bêles à cornes. La coupe des bois, dans les forêts qui appartiennent au gouvernement, forme une branche importante de l’industrie paraguayenne, car le Paraguay est, de tous les pays de la Plata, celui qui possède les plus beaux et les meilleurs bois, et il est en même temps favorisé, pour leur exploitation et leur exportation, par les grands canaux qui le baignent. La fabrication de la yerba maté, ou thé du Paraguay, est une des industries les plus importantes de la république. Le maté, qui est l’objet d’un commerce considérable, représente plus de la moitié de la valeur de l’exportation. Il constitue un revenu fort important pour l’État, qui, depuis 1846, en a monopolisé la vente et frappé l’exportation d’un droit élevé. Sa production annuelle s’élève à plus de -40,500,000 livres, représentant une valeur supérieure à 5 millions de francs. Les autres principaux articles d’exportation sont : le tabac et les cigares, les bois, l’écorce k tanner, les cuirs verts et tannés et les oranges. La facilité des transports par eau pourrait aussi permettre l’exportation avec avantage des beaux marbres, de couleurs très-variées, que la république possède sur les rives mêmes du fleuve Paraguay. Jusqu’à présent, le Paraguay n’exporte en Europe que des cuirs : mais il y a tout lieu de croire que bientôt différents produits naturels de son sol et quelques-uns de son industrie agricole seront l’objet d’un commerce , d’exportation important pour l’Europe. ’ Le Paraguay est divisé en vingt-cinq départements, dont les vingt-trois premiers sont

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situés entre les fleuves Paraguay et Parana, le vingt-quatrième dans le Chaco et le vingt-cinquième k la rive gauche du Parana. Chacun de ces départements comprend uné ou plusieurs villes, villages ou chapelles, qui ont un chef militaire, un juge de paix et un curé. Les principales villes sont l’Assomption, qui est la capitale, Caraguntey, Luque, Oliva, Santa-Rosa, San-José-de-losjArroyos, Vïlla-de-Coneepcion, Villa-de-San-Pedro, "Villa-de-Salvador, etc. Le gouvernement dé la république se compose des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Le pouvoir exécutif est exercé par un président élu pour dix ans, assisté de quatre ministres secrétaires d’État : des affaires étrangères, de l’intérieur, de la guerre et de la marine et des finances. Le congrès se réunit légalement tous les cinq ans. Les revenus de l’État consistent principalement dans les droits de douane et dans le produit de ses établissements ruraux. L’administration des deniers de l’État est soumise à un contrôle vigilant. La force militaire se compose de l’armée de terre et de la marine. La première se divise en armée permanente et en réserve. L’armée permanente est de 12,000 hommes des trois armes, disciplinés et bien instruits : La réserve, dont le chiffre atteint -46,000 hommes, se compose des mijices des différents départements. La marine de guerre compte une douzaine de bâtiments à vapeur de bonne construction, et, en cas de guerre, le gouvernement peut armer une quarantaine de navires à voiles de 100 k 200 tonneaux, très-convenables à la navigation du fleuve et à la défense des passages et des côtes. Un chemin de fer relie le centre du pays avec la capitale, qui en est le principal port. Sur le vaste territoire de la république, cinq cents écoles primaires distribuent l’instruction aux enfants. Malgré ces garanties constitutionnelles, la république du Paraguay n’a pas, à vrai dire, de vie politique ; sous ce rapport, elle est, à quelque chose près, ’ ce qu’elle était sous la dictature du mystérieux docteur Francia ; le gouvernement est l’unique moteur de tout..-■’g

Histoire. La mer du Sud ayant été découverte par Balboa en 1513, Ferdinand le Catholique, jaloux des Portugais et animé de l’espoir de trouver un passage pour aller aux Moluques, se décida à faire continuer la découverte du Brésil. Il confia, à cet effet, le commandement d’une expédition à Juan Dias de Solis. Le 8 octobre 1515, cet habile navigateur quittait l’Espagne. Après avoir longé la côte de l’Amérique méridionale, il entra, le 1er janvier 1516, dans la rivière a laquelle il donna, le nom de Janeiro. U se trouva ensuite dans une eau spacieuse et non salée, qu’il nomma Mar-Dulce ; c’était le rio de la Plata. U le remonta jusqu’à une lie située vers 34° 40’ de latit. Les Indiens Charruas, rassemblés sur ses bords, ne montraient que des dispositions pacifiques. Il résolut de débarquer ; mais, s étant écarté du rivage, il tomba dans une embuscade où-il périt percé de flèches, avec 50 de ses compagnons. Les indigènes coupèrent leurs corps en morceaux et en tirent un horrible repas. Les Espagnols restés à bord des navires se hâtèrent de retourner en Europe. Dix ans plus tard, une seconde expédition, sous la direction de Sébastien Cabot, après avoir remonté le Parana, entra dans la rivière Paraguay (152G). Il obtenait, quelques années après, de l’Espagne, le gouvernement du Rio-de-la-Plata, nom que l’on donna aux régions nouvelles, à cause do l’or et de l’argent qu’on y recueillit. Mais la cour retira peu après son titre k Cabot, pour le conférer k Pedro de Mendoîa, gentilhomme andalou. Celui-ci partit de Séville le 24 août 1534, avec 14 bâtiments portant 2,500 Espagnols de tout sexe et de tout tige, 150 Allemands et Flamands et 76 chevaux. Il arriva en 1535 au Rio-de-la-Plata, fonda la ville de Santa-Maria-de-Buenos-Ayres et, l’année suivante, son lieutenant, Juan de Ayolas, éleva, dans le pays des Guaranis, la fort de l’Assomption qui, plus tard, fit place à la ville du même nom, aujourd’hui la capitale du Paraguay. Mendoza fut remplacé dans le commandement du Rio-de-la* Plata par Ayolas. Celui-ci, après avoir parcouru les, contrées de Samococis et de Sibocosis dans les Cordillères du’Pérou, fut assassiné à son retour, avec toute sa troupe, par les Indiens Payaquas. Ce fut Alvaro Mimez Cabeza de Vaca qui lui succéda. La protection que le nouveau gouverneur’ accordait aux Indiens contre les mauvais traitements de quelques-uns de ses’ officiers lui avait attiré la haine de ces derniers. Ils le déposèrent de sa charge et le renvoyèrent en Espagne. Domingo Martinez de Irala s’empara alors du pouvoir, et la métropole confirma son autorité. De 1542 k 1557, il soumit ou détruisit une foule de « tribus indiennes et pénétra jusqu’à la Cordillère des Andes, donnant ainsi la main aux Espagnols du Pérou, commandés par don Pedro de la Gasca. Les historiens espagnols le considèrent, k bon droit, comme le véritable conquérant du Rio-de-la-Plata. Vers 1608, furent établies les célèbres- Missions, sorto d’État thêoeratique et communiste, fondé sur la rive droite du Parana, au S.-O. de l’Assomption, par les jésuites espagnols, qui convertirent les Guaranis, les enrégimentèrent en quelque sorte, les amenèrent s s’occuper d’agriculture et fermèrent le pays à tous les étrangers. Cet État comptait 38 villes, habitées par plus de 40,000 familles. Les je PARA

suites, qui, en exploitant habilement les populations et en établissant à leur profit un monopole commercial -, avaient gagné d’énormes richesses, furent expulsés des possessions espagnoles et du Paraguay en 1707. Après plus de cinquante années de guerres contre les indigènes, de luttes entre les chefs espagnols, la Plata fut confiée à la direction, de Hernando de Saavedra. Comprenant que le territoire qu’embrassait la conquête était trop vaste pour qu’un seul chef pût exercer avec efficacité son commandement, il appela l’attention de la métropole sur la nécessité de créer une nouvelle province dont la capitale serait Buenos-Ayres ; la province du Paraguay fut donc, en 1620, divisée, par le roi d’Espagne, en deux f ; ouvernements, celui du Paraguay et celui du Rio-.de-la-Plata, assignant à celui-ci Buenos-Ayres, Entre-’Rios, Corrientes, Santa-Fé, ce qui forme aujourd’hui la république orientale de l’Uruguay, et dix-sept peuples des trente qui formaient les Missions. Le Paraguay conservait, tous les territoires qui n’étaient pas spécialement attribués au. Rio-de-la-Plata. Les deux gouvernements, indépendants l’un de l’autre et administrés par des gouverneurs nommés par

la cour d’Espagne, firent partie do la viceroyauté du Pérou et de.l’audience royale. Plus tard, cette même cour, reconnaissant que la vice-royauté du Pérou occupait un espace trop immense pour être convenablement gouvernée, en décréta Indivision le8 août 1776, et créa la vice-royauté de la Plata, qui comprit, entre autres provinces, le, Paraguay et eut pour capitale Buenos-Ayres. Pedro Zeballos, premier vice-roi de.la Plata, et Pedro Melo de Portugal, gouverneur dû Paraguay, se concertèrent pour améliorer la situation de cette province., et prirent dans ce but diverses mesures administratives. En 1806, le lieutenant-colonel Bernardo de Velazeo fut nommé gouverneur du Paraguay, charge qu’il conserva jusqu’en 1811. L’envahissement de l’Espagne par Napoléon et la chute de cette vieille monarchie, en relâchant les liens qui unissaient les Hispano-Américains k la métropole, leur offraient enfin l’otcaston de secouer le joug qui, depuis si longtemps, pesait sur.eux. Buenos-Ayres, en mai 1810, commença le mouvement révolutionnaire par l’installation d’une junte gouvernementale. Le 27 du même mois, la junte s’adressa à Bernardo de Velazeo, alors igouvernemr du Paraguay, pour lui demander son adhésion, la reconnaissance de son autorité et l’envoi de députés du Paraguay pour prendre part aux délibérations. Convoqué par Velazeo, le conseil du Paraguay opina pour la convocation d’une assemblée générale du clergé, des officiers de l’armée, des magistrats civils, des corporations et des plus riches propriétaires. Le 24 juillet, cette assemblée décréta que l’on conserverait des rapports amicaux avec Buenos’Ayres, sans lui reconnaître aucune supériorité, et qu’en attendant la décision de l’Espagne on prendrait toutes les mesures nécessaires pour la sûreté et la défense du pays. La junte de Buenos-Ayres orgaïiisa aussitôt, contre la province du Paraguay, une expédition militaire commandée par l’un de ses membres, le général Manuel Belgrano ; mais elle fut victorieusement repoussée au combat de Paraguay, Cependant le -sentiment de la liberté avait fuit de grands progrès au Paraguay ; les partisans de l’indépendance comprirent que pour lu conquérir il suffirait de la proclamer. Cette révolution’, dirigée par le docteur José Gaspar de Francia (v. ce nom), s’accomplit, en effet, sans effusion de sang, les 14 et 15 mai 1811, Une assemblée, réunie du 17 au 20 juin, approuva les actes du gouvernement provisoire et créa une junte gouvernementale composée d’un président et de

cinq conseillers, dont les fonctions devaient durer cinq ans. Elle décréta ensuite que.le Paraguay se gouvernerait par lui-même, sans l’intervention de Buenos-Ayres, proclamant ainsi l’indépendance du Paraguay. Le 12 octobre 1811, un traité par lequel l’indépendance de ce pays était explicitement reconnue par Buenos-Ayres fut signé k l’Assomption, et, deux ans plus tard, se réunit le second congrès de (a république, composé de mille députés. Après avoir confirmé l’indépendance du Paraguay, ce congrès déclara rompu le traité de 1811, dont l’une des stipulations avait été violée par Buenos-Ayres, qui avait refusé de secourir les Paraguayens, menacés par le Portugal-, et remplaça la junte gouvernementale par. l’autorité de deux consuls, qui furent Fulgencio l’égros et José Gaspar de Francia. Ce dernier, dévoré d’ambition, ne tarda pas à s’emparer du pouvoir absolu. Le 5 octobre 1814, un nouveau congrès, dont il avait choisi le3 membres, l’investit seul de la dictature pour cinq ans, se fondant sur la nécessité de donner au gouvernement plus de force et d’unité pendant la crise que traversaient les anciennes colonies hispano-américaines. Mais ce pouvoir temporaire ne suffisait pas à Francia ; il convoqua une seconde fois.le congrès et, le l" mai 1816, il était proclamé dictateur perpétuel de la républir que. Revêtu d’une autorité absolue, il décréta 1 interdiction complète de toute relation entre le Paraguay et les autres pays du monde. Il ne fut plus permis à personne d’en sortir, et ceux qui parvenaient à s’y, introduire étaient obligés d’y rester. Cet homme étrange mourut le 20 septembre 1840, d’une.attaque d’apoplexie. À sa mort, Juan José Médina, asso PARA

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cié k d’autres citoyens, s’empara du gouvernement ; mais cette autorité usurpée ne fut pas reconnue par les troupes delà capitale. Un congrès, convoqué le 12 mai 1841, créa un gouvernement consulaire ; don Carlos Antonio Lopez (v, ce nom), neveu ’de, Francia, et don Mariano Roque Àlonzo fnrpn, t proclamés, consuls pour trois ans. Le nouveau gouvernement s’empressa de conclure "tin, traité de commerce et d’amitié avec la province de Corrientes, qui était en guerre avec Buenos-Ayres, Réuni, l’année suivante, au mois de novembre, en session extraordinaire, le congrès ratifia l’indépendance du Paraguay et approuva les actes de l’administration consulaire. En. mars, 1844, il confia le pouvoir exécutif nu consul don Carlos Antonio Lopez, qui reçut alors le titre de président’dé la république. Celui-ci ouvrit immédiatement lé pays au commerce étranger et contribua, quatre ans plus tard, k faire porter’le décret qui fit entrer les Indiens dans le droit commun" et leur reconnut le titre dé citoyens. Cependant Rosas, président de la république Argentine, persistant k ne voir dans le, Paraguay qu’une dépendance du pays qu’il administrait, somma le nouvel État de faire sa soumission et de reconnaître le droit de Buenos-Ayres k la navigation exclusive du Parana. Le gouvernement du Paraguay s’y étant refusé, Rosas interdit toute relation àvjèe ce pays ; il s’ensuivit une guerre qui, n’eut pas de résultat. En mars 1855, le Paraguay, conclut, avec les plénipotentiaires de France, d’Angleterre, de Sardaigne et des Étatj5 :’Ums, qui s étaient rendus k l’Assomption, dés traités d’amitié, de commercé et de nayig’atipn. Le gouvernement poursuivit àctivemèut l’organisation du pays ; "une bonne ligne de dé-^ fense fut élevée contre les incursions des Indiens Mboyas, une fonderie de fer fut ; établie à Ibicuy, et un arsenal.de constructions militaires et maritimes k l’Assomption. Au commencement de l’année 1854, le congrès national, après avoir examiné et approuvé les actes de l’administration, réélût, pour dix ans, don Carlos Antonio Lopez. Avaria do mourir (10 septembre 1862), il usa d’un’drqit que lui donnait un, article de la constitution, en appelant k la vice-présidence de la rôpu ;blique son fils, le brigadier don Francisco Solano Lopez. Le nouveau président, plusS dégagé encore quesôn’père des funestes traditions de Francia et qui était très-sympathique à la. civilisation de l’Occident, qu’il avait été à même d’apprécier, en. faisant ses études en Europe et en visitant Paris, .s’attacha avec ardeur k développer la prospérité de sa patrie. 11. conclut avec la France, l’An.f gleterre, les États-Unis, le Brésil, etc., des traités de commerce, donna une grande extension k la culture du coton, exempta de tout droit d’importation les machines destinées k l’agriculture et k l’industrie, et.fit, avec le trésor public, des prêts à des nationaux et k des étrangers pour des entreprises d’utilité générale. C est au moment !où le Paraguay voyait s’ouvrir devant lui une ère de prospérité jusqu’alors inconnue qu’éclata, en 1865, entre ce pays et trois pays voisins coalisés, le Brésil, Montevideo et la république Argentine, une guerre désastreuse qui devait durer cinq ans. À la biographie de Solano Lopez (v. Lopez), nous avons indiqué les phases de cette lutte terrible, pendant laquelle le président de la république paraguayenne fit preuve d’une indomptable énergie. Nous y renvoyons le lecteur. Lorsque Lopez périt tes armes k la main en 1870, le Paraguay, ravagé, ruiné, dépeuplé ; était tombé tout entier au pouvoir des vainqueurs. Au mois do juillet 1870, un traité préliminaire de paix fut signé entre les coalisés victorieux et le gouvernement provisoire de la république, et, au cominençement ; du mois d’août suivant, M. Rivapola fut élu président du Paraguay. En 1872, il eut pour supr cesseur le vice-président de la république, don Salvador Jovelianos. Ce pays^ qui a perdu les trois quarts de sa population, n’est pas près de se relever de ses terablè#désastres. Par le traité définitif de paix conclu entre le Brésil et le Paraguay en janvier 1872, la frontière entre les pays limitrophes se trouve formée par le cours du Parana, de l’embouchure de l’Ignassu k la cataracte des Sept-Chutes, puis elle suit la ligne de partage des eaux, le long des sierras de Màracaju’et d’Amambahy, et descend vers le fleuve Paraguay par le cours de la rivière Apa". ’Le Paraguay a reconnu, vis-â-vis.du Brésil, la dette de guerre, dont le chiffre s’élève à 360 millions de piastres. Quant au Brésil, il s’est engagé a garantir le gouvernement du Paraguay contr» toute agression soit nationale, soit étrangère, et, pour, ce, motif, les troupes de l’empire brésilien continueront à. occuper pendant dix ans le territoire de la république.

PARAGUAYEN, ENNB s. et adj. (pa-Taghé-iain, è-ne).Géogr. Habitautdufiaçaguay ; qui-appartient à ce pays ou k ses habitants : Les Paraguayens. Les /j, o«pesip^RAGu.A ;ïENi NES. Il On dit aussi pasag.uébn, éknnb, et quelquefois Paraguay pour les deux genres»

PABAGOAY-KOOX s. m. (pa-ra-ghé-roude Paraguay, et delieux, l’inveiiteur.).-Pharm. Médicament, composé de baume du Paraguay, que l’on emploie contre le mal de dents.

PARAGUE s. ml’ (pa-ra-gh’é ^’ du g ; r.pa-

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