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manifeste dans lequel elle déclarait n’accepter la paix qu’en échange de lu reconnaissance, pur Gènes, de lu liberté de la Corse, offrant, d’ailleurs, des dédommagements pécuniaires. La consulte décréta ensuite l’établissement d’une monnaie nationale et porta semence de mort contre le marquis de Grimakli et ses partisans. Le vote était un peu forcé par l’appareil guerrier dont avait été entourée la salle ; mais Paoli avait voulu par là empêcher Gènes de tenter d’agir sur les membres de ta consulte et il y réussit pleinement. Après lu consulte, Paoli alla mettre le siège devant Macriiinjo, petit port dont l’occupation était indispensable à sa nouvelle marine et commandait les communications entre Gènes et Basiia. Il perdit huit mois devant cette place et dut en lever le siège pour faire face à Antoine et François Matra, frère et cousin d’Emmanuel, soutenus par les Génois, Il les battit complètement et du même coup anéantit les espéiMiiees de Gènes. Il y eut alors un intervalle de repos, pendant lequel paoli put à son aise continuer Son œuvre d’organisation. Le 25 novembre 17B4, laaoli lit décréter l’établissement d’une université ; c’était là un grand pas vers la régénération de l’Ile et l’affirmation" de son existence comme État libre. Les soins qu’il donna à l’agriculture et au commerce vinrent réparer les maux Bans nombre de l’anarchie.

Calenzana avait secoué le joug de Gênes, mais sans reconnaître le gouvernement national. Paoli s’en empare ; mais son frère Clémeul échoue devant Basiia et Barbaggio, son neveu, dean. Saint-Floriiit. Les Génois eurent alors recours à lu Kraiice ; celle-ci devait k la république des sommes prêtée- lors de la guerre de Ha>l ans, et il fut convenu que, pour s’acquitter, elle garderait pendant quatre ans les places fortes que Gènes possédait encore en Corse. Pnoli euiupi it-il aussitôt les complications que devait amener ce traité ? Il est permis de le supposer d’après le résultat de lu consulte qu’il convoqua en octobre 1784. Il régla dans cette assemblée les rapports qui devaient exister entre les Corses et les garnirons françaises. Défense était faite aux officiers français de pénétrer dans l’intérieur de l’Ile sans un sauf-conduit de Pauli, ijui Ini-niêiue serait tenu de rendra compte a l’assemblée des motifs qui pourraient dicter ses faveurs. Il adressa eu même temps au roi de France une supplique où il lut exposait tout ce que cette nouvelle tuesure portait de préjuuioe aux Corses, qui se voyaient sur le point de se débarrasser k jamais de leurs ennemis. Ici vient si : placer la dernière révolte que Paoli vit se lever contre son pouvoir, cède d’Abltutucci, contre lequel il marcha ; tuais AbbaUiceî vint lui-méiiie se livrer suns combat, el le général lut pardonna.

Sous M. de Miiibeuf, le premier chef lies troupt-s françaises en Corse, la meilleure intelligence régna entre les Corses et les Français, les premiers se tenant sur la défensive, les seconds, qui ne connaissaient pas encore les projets ou ministre de Chotseul, ne faisant aucune tentative d’occupation. Paoli put mettre le siège devant Buiiitaeiu, dont il ne réussit pas a s’emparer ; il fut plus heureux à Macciuujo, qui tomba entre ses mains. De ce petit poil, que les Français n’avaient pus voulu occuper, partit aussitôt un corps de troupes corses qui s’emparèrent de llle de Cupraya, en présence de deux vaisseaux génois ; c’était intercepter les communications de Bastia avec Gènes. N’ayant pas reçu une réponse satisfaisante à sa supplique, Paoli envoya, eu 17G0, à la cour de France, un projet de conciliation avec Gènes, basé sur la décision de la consulte de 1*61. La réponse qu’il reçut était des plus évasives ; niais Paoli comprit que ces réticences cachaient un danger pour la Corse, et, en 1767, il convoqua une consulte k laquelle il fit part de la réponse du gouxernement français et des projets de défense qu’il croyait prudent de mettre à exécution en vue de complications ultérieures. Un moment l’espoir lui revint : Gènes avait donné dans ses villes de Corse un asile aux jésuites ; le cabinet de Versailles s’en plaignit hautement et envoya l’ordre aux troupes françaises d’évacuer l’île. La république plia, les jésuites durent quitter la Corse, et Paoli, qui, dès le premier mouvement de reirai.e, s’était emparé d’Algajola avant, que les Génois y eussent remplacé la garnison française, dut abandonner cette jdaee. En 1768, les craintes de Paoli s’étaient réalisées ; le bruit courut que Gènes, désespérant de maintenir sa conquête, l’avait cédée à la France. Paoli avait été joué par ChoUeul, et lu Frauce, ayant a cœur ses honteux revers de la guerre lie Sept uns, voulait Se relever par une conquête, quelque peu honorable et difficile qu’elle fût. Les quatre années pendant lesquelles les troupes françaises devaient occuper des places fortes au nom des Génois expiraient le 4 août. Dès le Î5 juillet, M. de Murbeuf commença les hostilités en intimant un générai corse de laisser libres les communications entre Basiia et Sattil-Floreni, et l’attaqua sans attendre sa tepoiist-.. Paoli onionim alors une levée en musse et Murbeuf, Vaincu, fut remplace peu après par Al. de Chauve.in, qui publia, le 28 avril 1709, l’édit ils cession et 1 ordonnance du roi qui enjoignait aux Corses de le reconnaître Comme seul souverain. Cet écrit provoqua un cri d’indignation dans toute nie,

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et tous les Corses en état de porter les armes se rangèrent sous les drapeaux de Paoli.

Nous ne ferons point ici le récit de cette campagne, qui, commencée à Barbaggio, vint se terminer a la sanglante affaire de Ponte-Novo, le tombeau de l’indépendance corse. Vaincu par le comte de Vaux, qui commun» dait 22,000 hommes aguerris, Paoli dut quitter la Corse et s’embarqua à Porto-Yeechio, avec son frère et quelques fidèles, sur deux navires anglais qui le conduisirent h Livourne. Il truuva sur la route de l’exil de nobles sympathies. Joseph II et le graml-due de Toscane Léopohl, qui avait pris sa constitution pour modèle, lui tirent le plus brillant accueil. Allieri, à Florence, lui dédia sa tragédie de l’iiuoleane. En France, des voix courageuses s’élevèrent contre ce que l’on appelant infamie du ministre. Rousseau et Voltaire avuieui exaiiè à l’envi le général corse, et Freuéric de Pru-se lui avait envoyé une épée ount la laine portait ces mois : Puymi pro patria. Paoli, réfugié en Angleterre, y attendu vingt uns qu’un changement lui permit île rentrer dans son pays. La Révolution française, qui affranchit lu Corse eu même temps que le continent, l’associa aux libertés conquises et lui donna l’égalité départemeutale, vint rouvrir à l’exilé les portes de sa patrie. Paoli se rendit alors à Paris, où il fut reça avec distinction par le ministère. Admis le 22 avril 1790 devant l’Assemblée natiouule, il prêta avec émotion le serment civique h la France et prononça un discours dans lequel, sans répudier ses antécédents, il faisait sentir que sa conduite auCuelle était, la plus éclatante justitlcation de son passé. Ce n’était pas lui qui avait changé, disait-il, c’était iu France, mieux représentée et plus juste, qui changeait de sentiment-, et de politique. Paoli se vil acclamé, embrassé, exalté par le grand peuple de Paris et admis d’acclamation aux Jacobins. I.e général La

Fayette, qui s’était constitué son hôte et son guide, le présenta à Louis XVI et le lit nommer lieutenant générai. Paoli partit alors pour la Corse. À Marseille, il trouva une dépiualion envoyée de l’Ile à sa rencontre et dont faisait partie Nupoléon Bonaparte, C’était la première fois que ces deux hommes se trouvaient en présence. Eutiii, le 17 juillet, Paoli débarqua à Bastia, au milieu des ucclauuitious de toute la ville, et sou voyage à travers ia Corse fut une véritable marche triomphale. Elu commandant général des gardes uaiiouales de l’île ei président de 1 administration départementale, Paoli refusa le double honneur que lui voulaient uccorder les étais ourses, une statue et une pension annuelle de 5o,000 francs. « Qui vous assure, dit-il, que les dernières périodes de ma vie n’exciteront pas eu vous des sentiments bien différents de ceux que vous me témoignez aujourd’hui ! » Ces paroles ne devaient que trop se réaliser. Malgré le langage qu’il avait tenu devant l’Assemblée nationale, Paoli était toujours au fond très-attaché à l’idée île l’indépendance corse, parce qu’il était resté très-ambtlieux. Pendant la période la plus éclatante de sa carrière, il avait été une sorte de dyaasle national et il aspirait à reprendre ce rôle. > Tout-puissant dans son ite par les diverses fonctions électives ou autres qu’il remplissait, dit AL I.. Combes, il parut d’abord sincèrement attaché au régime nouveau qui t’avait comble. Mais il est probable qu’il dissimulait, qu’il attendait sou heure et qu’il n’avait pas abdique ses prétentions à la souveraineté sous un titre ou sous un autre. Peu à peu il se détacha des démocrates corses qui l’avaient accueilli avec un enthousiasme un peu trop naïf et il se fit le centre du parti soi-disant patriote et national, par rapport à la Corse, c’est-à-dire en réalité contre-révolutionnaire et qui se composait des aristocrates, des prêtres et des sauvages de la montagne et des maquis. L’égalité républicaine ne pouvait convenir à qui rêvait la domination. » En 1"92, Paoli ouvrit des négociations avec l’Angleterre et se livra ù des intrigues qui excitèrent tes plus justes défiances. Areua et Pozzo di Borgo le dénoncèrent à l’Assemblée législative. L’insuccès de l’expédition tentée contre lu Sardaigne, insuccès qu’on attribua aux ordres donnés par Pauli au général Césari, vint grossir l’orage. Les Provençaux de l’expédition, de retour en France, le dénoncèrent au club de Toulon. Lucien Bonaparte en fit de même au club de Marseille ; enfin, Areua l’accusa hautement devant le comité de Salut publie. La Convention s’émut de toutes ces protestations. Le 2 avril 17U3, elle décréta que Faoli serait appelé à sa barre pour se justifier, et envoya eu thème temps trois commissaires, Salicetti, Lacoiube-S int-Michel et Deleher en Curse, pour examiner la conduite du général. En apprenant l’arrivée des commissaires, Paoli se mil en révolte ouverte. Les supplications de son ami Saliceui ne purent le retenir. Il convoqua à Corte une consulte composée de ses partisans et se fit numtner

feueralisstuie. La Convention, sur le rapport e ses commissaires, déclara alors Paoli traître à la patrie, le mit hors la loi et chargea de l’exécution de ce décret les trois commissaires de la Corse. Paoli adressa aussitôt un appel aux anus de l’indépendance corse ; mais sou attente fut trompée. L’influence française avait pénétré trop profondément dans la population pour que son appel fût entendu. Paoli se jeta complètement alors

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dans les bras de l’Angleterre. Il mit le siège simultanément devant Bastia, Calvi et Saint-Florent, en attendant la flotte de l’amiral Hood, qui bloquait Toulon. Hood envoya en Corse le lieutenant-colonel Moora et le major Kischler pour combiner l’attaque avec l’aoli, tandis que Nelson croisait sur les côtes et empêchait l’arrivée des secours de France. En 1794, cinq régiments anglais, commandés

f’ ar Dundas, débarquent à Saint-Florent et assiègent..Après une vive résistance, la garnison se replie Sur Calvi ; Bastia, assiégée par l’amiral Hood, se détend jusqu’à la dernière heure et obtient en se rendant les honneurs de lu guerre ; Calvi, après une résistance héroïque, succombe et obtient aussi une capitulation honorable. Maître de ces trois places, Paoli réunit nue consulte à Corte et là rédige un projet de constitution que sir Gilbert Elliot, à titre de ministre plénipotentiaire, accepte au nom de George III d’Angleterre. C était un calque fidèle de ia Constitution donnée à ta Frauce par l’Assamblée nationale. Quatre députés furent envoyés au roi d’Angleterre pour lui porter, avec la couronne de la Corse, le décret qui reconnaissait son autorité. Pour prix de sa trahison envers la France, Paoli comptait sur la vice-royauté de la Corse ; mais il se vit tromper dans ses espérances. On lui préféra sir Gilbert Elliot, et il ne put pas même obtenir la présidence du parlement qu’on établit à Bastia. Déçu, joué, écarté brutalement de la scène, regardé comme dangereux en Corse par les Anglais, il dut, sur une lettre du roi George tll, quitter l’Ile et se rendre à. Londres. Comme il espérait pouvoir reprendre le pouvoir sous la tutelle anglaise, Paoli, en quittant la Corse, publia nu manifeste dans lequel il exhorta ses compatriotes à rester fidèles au roi d’Angleterre (octobre 1795). À Londres, le gouvernement anglais lui fit une pension de 2,000 livres sterling, puis l’oublia complètement. Le général se lia alors avec Sheridan et le parti qui travaillait à. renverser le ministre Pitt. Les succès de Bonaparte, son avènement au consulat lui causèrent une grande joie.et il illumina son hôtel eii apprenant le coup d’Elut du 13 brumaire, qui plaçait la France sous le joug de son compatriote. Paoli s’éteignit obscurément en 1807. Comme il n’avait point d’enfants, il laissa Ce qu’il possédait à la Corse, pour être employé en institutions utiles,

PAOL1-CUAUNY (comte de), littérateur français, ne eu Bourgogne vers 1750, mort à Hambourg en 1830. Au début de la Révolution, il émigra, passa en Angleterre, puis eu Allemagne, et alla habiter Hambourg. Là, il attaqua avec une grande violence, dans des pamphlets, le gouvernement de la République, puis l’Empire, et reçut du ministère anglais une pension de 6,000 fr. Par un revirement difficile à comprendre, dès que les Bourbons, auxquels il s’était muntré fort attaché, furent rétablis sur le trône de France, Puoli-Chagny écrivit contre eux et fut alors oblige de cesser la publication des Annules politiques du xix* sièrtc, journal auquel il travaillait depuis longtemps. On a de lui : Histoire île ta politique des puissances depuis la Hêeolmiott jusqu’au eoityrêt de Vienne {Hambourg, 1S17) ; Projet d’une organisation politique pour ’CEurope { Hambourg, 1818, iu-Su) ; le Faux ami ne cour, comédie (Paris, 1818, in-8») ; la Nnpùlêiuuide ou ta Providence et les hommes (Fans, 1825, in-so), poBuie en vingt-quatre ohunts et eu vers libres.

PAOLI NI (Fabio), philosophe et médecin, no k Lidiiie vers le milieu du xvie siècle. Il fut, eu 1593, un des fondateurs de la nouvelle académie de Venise et y professa la langue grecque, Nous citerons, parmi ses ouvrages : De oiperis ia truchiscoruvt itpparaiu pro iherutea adkibendis disputaliu (Venise, 1604) ; Prxlectiones Alurcix sive commeuturiu in ThuCydidis JJisturiam, etc. (Venise, 1603) ; Fabule ex amiquis scriptoribus excerpls (Venise, 1587).

PAO UNI (Pietro), peintre italien, né à Lucques un commencement du xvtie siècle, mort dans la même ville en 1682. Étant allé se perfectionner à Rome, il y prit les leçons d’Angelo Caroselo, sous la direction duquel il acquit ce bon goût de dessin, cette fermeté de style et cette vigueur de coloris qui l’ont fait comparer tanlôl au Titien, tantôt au Pordenoue. De retour dans sa ville natale, il y ouvrit une école, où il forma, entre autres élèves, Pietro Testa. Parmi les œuvres de cet artiste éiniueiil, on cile : le Martyre de Saint André, qu’on voit dans 1 église âniilV-Michel ; le Pape saint Grégoire le Grand a’pprètnnt un repas à des iièterins, dans la btb tothèque de Sau-Frediaito, tableau inaguilique qui renferme une multitude de personnages a’une variété, d’une harmunie, d’une beauté frappantes ; l’Assassinat de WaUtein ; des Conversations, des Fêles villageoises, dont on voit un grand nombre à Lacques et qui offrent également de brillantes qualités,

PAOLINO (Pio), peintre italien, né à Udine. Il vivait dans la secouite moitié du xviie siècle, eut pour niullre Pietro de L’orloue, devint membre de l’Académie de Rome (1078J et fut chaigé de peindre dans cette ville San Carlo al Corso, tableau fort remarquable. De retour dans su ville natale, il exécuta des tableaux religieux et de genre qui attestent un talent véritable.

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PAOtrISTE s. m, (pa-o-li-ste^. Nom donné dans les colonies portugaises, a des individus nés de.l’union d’un Portugais avec une femme du pays.

PAOLO s. m. (pa-o-lp. —.mot Uni, fait du lut, puulus, Paul). Motrdl. Monnaie d’argent

2ni était en usage dans los États de rEglis’e : e vieux p&olo.'valait 0 fr. 61, et le nouveau Ù fr. 54.. "

PAOLO-nCLSITO (SAN-), bourg d’Italie, province de la Terre de Labour, district de Nolu, mandement de Saviano : 2,293 hab.

PAOLOD1-C1VITATB (SAN-), bourg d’Italie, province de lu Capiluiiuie, district et ’à 12 Uilom, N.-O. de Saii-Seveio, mandement de Torre-Mas’giore ; 2,753 hab. Près du bourg, on voit les ruines de 1 ancien Teanum Apulum.

PAOLO (Fra), historien italien. V. Sarpi.

PAOLUCCl on PAOLOCCIO (Sigismond), surnommé il Fin.’gi-iii.i, pue te italien, né à Spelto (Unibrie) vers 15 su, mort dans lu même ville en 159e. Il fut d’abord secrétaire du duc de Ctuneriuo, puis exerçu les fonctions de notaire à Spello. Comme poète, il commença & se faire conuattru par des poésies lyriques, par des ennzoni, qui partirent dans divers recueils et dans lesquels il s’attacha à’imiter la manière de Pétrarque. Par la suite, il composa deux poèmes : le Nutti d’Africa (Alesstne, 1535-1586, in-4<>), dans lequel il. célébra l’expédition en Afrique de Charles-Quint, qui lui donna le titre de comte palatin  ; la Cufttinuuzione di Qrlauda furiuso (Venise, 1643, iu-4°), en soixaute-U’ois’ chants. Puolùoet avait de l’esprit et de l’imagination, mais ; il manque d’élégance et d’harmouio dans le style, ’ '■*

PAOLUCCI (Joseph), littérateur italien, de ’ la famille du précédent, né à-Spello (Ombrie) en 1671, mort à Rome en 1730. S’étaiit rendu à Rome, il s’y liaavecCrescimbeni, Zappi, etc., prit part k la fondation de l’Académie ues Arcadiens, suivit, comme secrétaire, le cardinal Spiuola dans sa légation de Bologne et, de retour à Rome, devint chanoine de Saint-Ange. On a de lui des Poésie* insérées dans divers recueils ;. Uiscorso cite forse non meriUwa il litulo di Savio, dans les Prose deyli Arcudi, eto,

PAON s. m. (pan — lat. pava, mot que Delâtre propose de rattacher au ’sunscrit pavan, qui siguiiie proprement pur, nei.briilaut, de la racine pu, puntier). Oriiilh. Geilre de gallinacés, comprenant un petit nombre d’espèces, dont une est depuis longtemps deletire par la beauté de son plumage : Si l’empire appartenait à la beauté, et non à la force, le PaoN serait, Sans contredit, le j’Oî des oiseauH. (Buif.)

Un juion muait, un ge& prit ton plumage, fuis après se l’accommoda.

La Fontaine..

Dleo ce plut a créer des animaux Jivers : Le paon pour étaler l’iris de ton pluniape,

VotTAïaK, ....

Il Paon céleste. Nom vulgaire d’une espèce de vanneau, il Paon de la Chine, Paon faisan, Petit pituu de Malace.a, Noms vulgaires de l’eperonuier. Il Puun des roses ou des palétuviers. Nom vuguire du cuurulf, à-lu Guyane.

Il Paon du Jupua. Nom vulgaire du. paon spicifoie. u Paon du T/tibel, Nom vulgai’ro un chinquis. 11 Paon sttuvttye, Nom vulgaire du vanneau. Il Paon aauvage des Pyrénées, Un dos noms du coq de bruyère. Il Paûn marin. Grue couronnée. Il Paon des marais ou Puon de mer, Nom donne au combattant par les Picards. Il Paon d’Afrique ou de Guinée, Demoiselle de Numidie. u Paon des lit' des, Nom que les Espagnols ont donné au dindon, parce qu’il étale sa queue à la manière des paous.

— s, ni. pi. Famille de gallinacés, comprenant les genres paon, éperomiier, argus, iiu* pey, lophophore et dindon.

— Fig. Personne qui fait valoir avec fierté ses avantages physiques : La plupart des femmes sont des paons à la promenade, des pies-grièckes à ta maison, des colombes dans le tête-à-téte. (Dufresny.)

C’est le yeai paré des plumes du paon, Se dit de quelqu’un qui se far, honneur de ce qui ne lui appartient pas, pur ullusion k une fable de La Fontaine.

Il est comme le paon, qui crie eu voyant ses pieds, Se du d’un glorieux qui a de vilains pieds, parce qu’on prétend, sans raison, que le paon, par vuuite, se met à crier à la vue de ses pieds. ;

— Hist. Vœu du paon, Vœu solennel, par lequel ou s’engageait à prendre les armes ou à faire une grande entreprise, et qu’on prononçait à table, en tenant la main étendue au-dessus d’un plat sur lequel était placé Un {»son rôti, orné de ses pi.nues.

— Astron. Nom d’une constellation de l’hémisphère uiériatoual, invisible dans nos contrées septentrionales ei comprenant une étoile de deuxième et plusieurs de troisième grandeur.

— Ichthyol. Paon marin, Nom vulgaire de deux poissons, appartenant l’un au genre labre, i autre au genre spure. Il Paon bleu, Espèce du genre labre.

— Anuél. Nom vulgaire d’un annélide d«3 mers de l’Inde.