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procession ;»leurs fronts s’inclinent avec recueillement, leurs beaux bras nus pendent

avec un abandon charmant sur les plis de leurs longues tuniques. » (De Ronchaud.) Elles sont précédées par les flUes des métèques, portant les sièges, les ombrelles, les aiguières. Puis, en tête de la marche, quatre magistrats s’uppuient sur de longs bâtons. À la place que nous avons déjà indiquée se tenaient les dieux. Assis, ils égalent en hauteur les hommes figurés debout auprès d’eux. Ce sont les dieux de l’Attique ; mais comme ils ont peu d’attributs, il est difficile d’assigner un nom certain à chacun. Enfin, au-dessus de la porte même du temple, on voyait les erréphores portant sur leurs têtes les corbeilles voilées qu’elles vont remettre à une prêtresse, et le prêtre de Neptune, Erechthée, pliant, uidé d’un éphèbe, le nouveau péplos tissé pur des mains virginales. Ce merveilleux poème, écrit au ciseau sur les murs du Paithenon, après avoir échappé en grande partie au marteau des barbares, des chrétiens, des Turcs et à une épouvantable explosion, ce marbre vénérable et sacré fut scié par morceaux et emporté en Angleterre par lord Elgin. La frise du Parthéuon est maintenant conservée, presque tout entière, au musée Britannique ; un beau fragment a été donné au musée du Louvre ; le reste est encore sur place. Un moulage en plâtre, à peu près complet, est exposé dans le palais des Beaux-Arts.

PANATHÉNIEN, IENNE adj. (pa-na-téniain, iè-ne — rad. panathënée). Qui a rapport aux panathénées : Fêtes panathénikn-

NES. JeUX PANATUKNIKNS.

PANAULON s. m. (pa-nô-lon — du préf, pan, et du gr. autos, flûte). Mus. Sorte de flûte traversière, à dix-sept clefs et à tube recourbé, qui fut inventée à Vienne en 1SÎQ.

PÀN-AUR, rivière de l’Indoustan anglais. Elle prend sa sourcetdatis la partie orientale de la province de Maîssour, près de Bellapour, traverse la province de Karnatic, et se jette dans le golfe du Bengale par deux bouches, près de Ouddalore, après un cours d’environ 400 kilom. Parmi ses affluents, nous signalerons : le Harkadahar, le Torindjarou et le Kedolom.

PANAVA s. m, (pa-na-va). Bot. Syn. de

CROTQN T1GUON.

PANAXs. m. (pa-naks — gr. panax, panais). Bot. Genre de végétaux, de la famille des nraiiacées, comprenant une trentaine d’espèces qui habitent l’Asie, l’Océanie et l’Amérique, et dont lu plus célèbre est connue sous le nom de ginseng.

— Ëncycl. Les panax ont des fleurs polygames, caractérisées par un calice à tube soudé à l’ovaire et à limbe supérieur très-court et à cinq dents ; une corolle à cinq pétales insérés sur le bord du disque ; cinq étamiues à filets courts et à anthères bilooulaires ; un ovaire à deux loges et surmonté de deux styles divergents ; enfin, une baio comprimée à deux loges monospermes.

Les panax, également connus sous le nom de ginseng, sont des végétaux herbacés ou arborescents, à feuilles composées, qui croissent dans l’Asie et L’Amérique tropicale. Ce genre comprend une trentaine d’espèces, parmi lesquelles la plus connue et autrefois la plus célèbre eu médecine est le panax à cinq feuilles (panax guinquefolium), qui croît principalement sur les montagnes boisées de l’Amérique boréale, eu Asie et en Chine, où on la regardait comme un puissant spécifique contre toutes sortes de maladies, tant celles de l’esprit que celles du corps ; elle retardait même, assurait-on, la décrépitude de la vieillesse. La seule chose qui soit restée de toutes ces fables, c’est que le ginseng est aromatique, ainer, par conséquent stimulant et tonique, propriétés dont sont douées, à un degré égal ou supérieur, une infinité de plantes plus communes. Le panax à cinq feuilles, que l’on cultive non sans peine dans nos jardins, est un arbrisseau dont la tige simple, haute de om,30 à om,4û, se partage à son sommet en trois pétioles portant chacun une feuille composée de cinq folioles inégales, ovales, aiguës et dentelées. Du milieu de ces trois feuilles s’élève un pédoncule chargé d’une petite ombelle de fleurs d’un jaune verdâtre.

PANAY, une des lies Philippines, au S.-E. de Mindoro et au N.-O. de 111e de Negros, par il» 15’ de latit. N. et 120» 10’ de longit. E. ; 160 kilom. sur 130 ; 300,000 hab. Elle est de forme triangulaire et terminée au nord par la pointe Potol, au sud par la pointe Naso et à 1 est par la pointe Bulucabi. La côte septentrionale offre le port de Batan, et la côte méridionale le port d’Iloïlo. Montagneuse et boisée, elle est d’une grande fertilité et produit en abondance du riz, du sucre, du coton, du café, du cacao, du poivre, des patates et d’excellents fruits. Élève de buffles et de chevaux très-estimés. Fabriques de beaux tissus de coton et de chanvre. Cette possession espagnole est divisée en trois provinces et renferme 46 villes ou villages avec une population de 240,000 hab. ; ch.-l., Capis. Les côtes sont peuplées de Bissayos. L’intérieur est habité par des nègres Papouas.

PANAZOL, village de la Haute-Vienne, cant. et arrond. de Limoges ; 1,363 hab. L’église est décorée de beaux vitraux représentant la Vie de saint Jean-Baptiste.

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PANCAL1BR1, bourg du royaume d’Italie, province de Turin, district et à 12 kilom. de Pîgnerol, près du Pô, chef-lieu de mandement ; 2,625 hab.

PANCAL1ERS s. m. (pan-ka-lié — de Pancatieri, nom d’une ville du Piémont). Hortic. Variété de chou.

— Adjectiv. : Chou pancaueks.

PANCARPE s. m. (pan-knr-pe — du préf. pan, et du gr. karpos, fruit). Antiq. gr. Saerilice dans lequel on offrait des fruits de toute espèce.

— Antiq. rom. Jeu du cirque dans lequel les bestiaires combattaient des animaux de tout espèce.

— Archit. Guirlande de fruits et de fleurs. PANCARTE s. f. (pan-kar-te — du préf.

pan, et du gr. chartes, papier). Grand placard que l’on affiche pour donner au public quelque avis ou renseignement : Une pancarte affichée à la porte du théâtre nous a prévenus à temps du changement du, programme.

— Grand papier écrit ou imprimé, quelle qu’en soit la nature : Le muitre d’hôtel se présente à son lever avec une belle pancarte à vignettes. (Brill.-Sav.)

— Chemise, feuille de papier ou de carton mince plièe en deux, pour serrer des papiers.

■— Registre dans lequel les portiers inscrivent les noms des personnes qui sont venues pour visiter leurs maîtres,

— Hist. Nom populaire de l’impôt du sou par livre.

'PANCHÆA, île du monde connu des anciens, dans la mer Érythrée, près de la côte de l’Arabie Heureuse. L’existence ou tout au moins la situation exacte de cette île, habitée par des Indiens, des Scythes et des Crétois, appelés collectivement Panchéens, est très-contestée. Polybe, Strabon et Plutarque contestèrent la véracité du récit d’Evhémère, qui avait découvert cette île dans l’antiquité. D’après Pomponius Méla, les Panchéens habitaient, non pas une île, mais une contrée située sur la côte de la mer Érythrée, au delà du golfe Arabique. Dans les temps modernes, quelques géographes croient retrouver Panchæa dans l’île Massera, sur la côte orientale de l’Arabie, au sud du cap Rasalgat.

PANCHLOBE s. m. (pan-klo-re — du préf. pan, et du gr. chloros, vert). Entom. Genre d’insectes orthoptères, formé aux dépens des blattes, et comprenant plusieurs espèces qui habitent l’Asie, l’Afrique et l’Amérique.

PANCHRE s. f. (pan-kre — lat. panchrus, gr. panchrous, de pas, tout, et de chroa, couleur). Ancien nom d une pierre précieuse de couleur irisée.

PANCHBESTE adj, (pan-krè-ste — gr. panchrêstos ; de pas, tout, et de cltrêstos, utile). Qui passe pour guérir tous les maux : Sel

PANCBRKSTB.

— s. f. Panacée, remède à tous les maux.

PAMCHYMAGOGUE adj. (pan-chi-ma-goghe

— du préf. pan, ’et du gr. chumos, humeur ; agôgos, qui chasse). Mat. méd. Se dit des purgatifs qu’on regardait autrefois comme propres k faire évacuer toutes les humeurs.

PANCIATLCI, puissante famille patricienne de Pistoia, qui joua un grand rôle à la tête des gibelins de cette république. Elle chassa les Tedici, qui avaient livré la ville à Castruccio Casiracani, et la placèrent sous la domination des Florentins. Longtemps ennemis des Médicis, les Pauciatici s’allièrent, dans la suite, à eux et soutinrent dans Pistoia leur parti coutre les Strozzi (1437).

PANCIATJQUE s. f. (pan-si-a-ti-ke — du préf. pan, et du gr. skiatikos, ombreux). Bot. Syn. de cadik, genre de végétaux.

PANCIÈRE s. f. Orthographe ancienne du

mot PANSIÉRB.

PANCIROL1 (Gui), jurisconsulte italien, né à Reggio en 1523, more à Padoue en 1599. Disciple du célèbre Aleiat, il chercha, à l’exemple de son maître, à éclairer la jurisprudence par l’histoire. Il professa le droit à Padoue (1547J, k Turin (1571), et de nouveau à Padoue a partir de 1562. Les plus remarquables de ses ouvrages sont : Notifia utraque dignitatum cum Orientis, tum Occidentis, et in eam commentarius (Venise, 1593, in-fol.) ; c’est une explication du tableau des charges publiques du Bas-Empire ; lïerum mémorabilium aeperditarum libri II (Amberg, 1599, in-S°), ouvrage traduit en français (Lyon, 1608, in-8<>), sur les arts et les inventions que coiwaissaientlesanciensetdont le secret est perdu ; Thésaurus variarum lectionum utriusgue juris (Venise, 1610, in-fol.) ; De Claris tegum interprètibus (Venise, 1637, in-4o), livre très-estimé sur les jurisconsultes du moyen âge.

PANCKOUCKE (André-Joseph), libraire et littérateur français, né à Lille en 1700, mort en 1753, Après avoir fait de solides études, il se livra, dans sa ville natale, au commerce des livres et composa un certain nombre d’ouvrages, qui, pour la plupart, sont des compilations. Fort attaché aux doctrines jansénistes, il refusa au lit de mort de signer le formulaire, et il fallut l’intervention de l’autorité pour qu’il reçût la sépulture ecclésiastique. On lui doit les ouvrages suivants : Dictionnaire historique et géographique de la châtellenie de Lille (1733, in-12) ; Éléments

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d’astronomie (1739, in-12) ; Essai sur les philosophes ou les Egarements de la raison sans la foi (1743, in-12), reproduit en 1753 sous le titre d’Usage de la raison ; la Bataille de Fontenoy, poëine héroïque en vers burlesques (1745, in-S» avec 2 vignettes), critique et parodie du poBme de Voltaire sur le même sujet ; Manuel philosophique ou Précis universel des sciences (1748, 2’vol. in-12) ; Dictionnaire des proverbes français (1749, in-12} ; les Études convenables aux demoiselles {1749, 2 vol. in-lî), livre longtemps employé dans les maisons d’éducation ; Amusements mathématiques (1749, in-12) ; Art de désopiter la rate (1754, in-12), plusieurs fois réédité ; Abrégé, chronologique de l’histoire de Flandre (1762, in-8o).

PANCKOUCKE (Charles-Joseph), libraire et écrivain français, fils du précédent, né à Lille en 1736, mort à Paris en 1798. Lorsque, à l’âge de vingt-huit ans, il se rendit à Paris pour y exercer la profession de libraire, il était déjà un peu connu pour quelques travaux de mathématiques. Sa maison devint un centre de réunion pour les savants et les lettrés, qui trouvèrent en lui un éditeur aussi intelligent que généreux. Panckoucke acheta le Mercure de France, dont son beau-frère Suard devint un des principaux rédacteurs, et, grâce à son intelligente.direction, ce journal tira à un nombre considérable d’exemplaires pour l’époque. Il édita un grand nombre d’œuvres, dont les plus considérables sont : les Œuvres de Bujfon (in-4° et in-12), avec qui il était en correspondance ; le Répertoire de jurisprudence {27 vol. in-4o) ; le Voyageur français deLa Porte (30 vol. in-12) ; le Grand vocabulaire français (30 vol. in-4») ; les Mémoires de l’Académie des sciences et ceux de l’Académie des inscriptions ; VEncyclopédie méthodique, etc. Ayant résolu d’éditer les Œuvres de Voltaire, il se rendit à Fernay, et l’illustre philosophe consentit, sur sa demande, à revoir toutes ses productions en les corrigeant et en les accompagnant de notes pour une édition définitive. Après la mort de Voltaire, Panckoucke céda à Beaumarchais le travail de révision qu’il avait entre les mains, mais néanmoins il surveilla la publication de l’édition de Kehl. Au début de la Révolution, le 26 novembre 1789, il fonda le Moniteur, à la rédaction duquel il appela des écrivains qui pour la plupart devinrent célèbres, et qui devint bientôt l’organe officiel du gouvernement. Quelques années plus tard, il fit paraître la Clef du cabinet des souverains, feuille que le gouvernement consufaire supprima. Panckoucke ne se borna point au rôle d’éditeur ; il fut lui-même écrivain et composa divers écrits qui ne sont pas dépourvus de mérite. Nous citerons de lui : Traité historique et pratique des changes (1760, in-12) ; De l’homme et de la reproduction des différents individus (1761, in-lî), ouvrage qui peut servir d’introduction à l’Histoire naturelle de Buffon ; Traduction libre de Lucrèce (1768, 2 vol, in-12) ; Discours philosophique sur le beau (1779, in-S<>) ; Plan d’une encyclopédie méthodique, et par ordre de matières (1781, in-8o) ; la traduction de la Jérusalem délivrée (n*5,5 vol. in-16) ; At»w d’un membre du tiers état sur la réunion des ordres (1789) ; Observations sur l’article important de la votation par ordre ou par tête (nss, in-8<>) ; Discours sur le plaisir et la douleur (1790, in-8o) ; Nouvelle grammaire raisonnée, à l’usage d’une jeune personne (1795, in-8o) ; Mémoire sur les assignats et sur ta manière de les considérer dans la baisse actuelle (1795, in-S°) ; Nouveaux mémoires sur les assignats ou Moyens de liquider sur-le-champ ta dette nationale (1795, in-8<>) ; Grammaire élémentaire et mécanique, à t usage des enfants de dix à quatorze ans et des écoles primaires (1795, in-12) ; le Roland furieux de l’Arioste, traduit en français (1798, 10 vol. in-12).

PANCKOUCKE (Henri), littérateur français, cousin du précédent. Il vivait dans la seconde moitié du xvnie siècle, et fit paraître : la Mort de Caton, tragédie en trois actes et en vers (1768, in-8o), dont une contrefaçon porte le nom de Voltaire. On le regarde aussi comme l’auteur d’une héroïde intitulée : Don Carlos à Elisabeth, avec des imitations de Gessner (1769, in-8<>) j cette pièce est ordinairement attribuée, mais par erreur, à Charles-Joseph Panckoucke.

PANCKOUCKE (Charles-Louis-Eleury), littérateur et imprimeur-libraire, fils de Charles-Joseph, né à Paris en 1780, mort à Fieurysous-Meudon en 1S44. Il fit d’excellentes études et montra un goût prononcé pour les langues anciennes, que lui enseignèrent Lemaire et Gail. Il étudia ensuite la jurisprudence, obtint une place de secrétaire à la présidence du Sénat et publia, en 1807, une brochure intitulée De l’exposition, de la prison et de la peine de mort, qui lui valut, de la part de Neufchàteau, des éloges flatteurs. Peu après, il résolut de suivre la profession de son père et de son grand-père et devint imprimeur-libraire éditeur. À ce titre, il a fait paraître : Dictionnaire des sciences médicales (1812 et suiv., 60 vol. in-8o), ouvrage composé avec l’aide d’un grand nombre de collaborateurs anonymes ; Victoires et conquêtes des Français (1814 et suiv.), publication qui eut un grand succès  ; Flore médicale, enrichie de dessins dus àMme Panckoucke ; Biographie médicale ; Journal complémentaire des sciences médicales ; Tacite (Vie d’Agricola, les Mœurs des

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Germains), avec un commentaire extrait de Montesquieu ; Lettres de Voltaire et de J.-J. Rousseau à C.-J. Panckoucke (son père) ; Expédition des Français en Égypte (1820-1830, 26 vol. texte avec 12 vol. de pi. in-fol.) ; Nova scriplorum tatinorum collectio (44 vol. in-8o) ; Traduction des classiques étrangers (16 vol, in-32) ; les Barreaux français et anglais (1821, 19 vol.) ; les Annales de l’éloquence judiciaire ; les Causes célèbres ; le Répertoire du ThéâtreFrançais, avec un nouveau commentaire ; enfin’, une publication fort remarquable et d’une grande utilité, la Bibliothèque latinefrançaise ou Collection des auteurs latins, avec la traduction française (1828 et suiv., 174 vol. in-S»), à laquelle il a fourni, comme auteur, une bonne traduction de Tacite (1830-1838, 7 vol. in-8o). Une magnifique édition latine de Tacite, qu’il publia en 1826 et 1827, lui valut une médaille d’or, tant pour la pureté du texte que pour la beauté de l’exécution typographique. Comme écrivain, Panckoucke a

donné en outre : l’Jle de Staffa et sa grotte basaltique (Paris, 1831, in-fol. avec 12 pi.) ; Budget statistique d’un éditeur (Paris, 1837, in-4o) ; Un mois à Chamounix, en vers (Paris, 1840) ; Collection d’antiquités grecques et romaines, d’objets d’art, etc. (Paris, 1841). Panckoucke était fort instruit, actif, laborieux, entreprenant. Il dut à ses entreprises "heureuses une grande fortune, fut nommé officier de la Légion d’honneur et devint membre de plusieurs sociétés savantes.-Sa femme, Mme Panckoucke, morte en 1860, dessinait avec talent et avait des connaissances variées. Elle a traduit eu prose des Poésies de Gosthe (1825, in-24).

PANCKOUCKE (Ernest), libraire et littérateur, fils du précédent, né à Paris en 1806. Après la mort de son père (1844), il a pris la direction de son imprimerie et il a été pendant longtemps directeur gérant du Moniteur. Outre des Notices ou des Commentaires, publiés dans divers ouvrages édités par lui, notamment dans les Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français (1834-1835, 24 vol.), on a de lui : Œuvres complètes d’Horace, traduites en vers français (1834) ; Fables de Phèdre (1839), traduites en prose et faisant partie de la Bibliothèque latine-française.

PANCKOW (Thomas), médecin allemand, né dans la marche de Brandebourg en 1622, mort en "1665. Il prit le grade de aocteur à Leyde, puis alla s’établir à Berlin, où il remplit pendant dix ans les fonctions de médecin de la cour. On a de lui, sous le titre à’Éerbarium, un ouvrage important, publié pour la première fois à Ulm (1634, in-4o), avec 1,200 planches gravées sur bois.

PANCORBO, bourg d’Espagne, province et à 70 kilom. N.-E. de Burgos, sur le chemin de fer d’Irun à Madrid ; 2,000 hab. Les deux châteaux qui défendaient Pancorbo sont en ruine. L’un avait été bâti par les Maures ; l’autre, qui s’élevait, au sommet de la montagne du N. et qu’on apercevait de fort loin, fut rasé en 1823 par la division française du prince de Hohenlohe. Les caves, qui existent encore, ont été pratiquées dans le rocher par la mine.

PANCRACE S. ni. (pan-kra-se — gr. pagkration ; de pas, tout ; kratos, force). Antiq. gr. Exercice des gymnases qui comprenait la lutte et le pugilat.

— Fam. Docteur Pancrace, Grand disputeur, homme qui se prétend habile sur tous les sujets de discussion.

— Encycl. Bien qu’il y ait quelque incertitude sur la nature de ce genre de combat, les écrivains les plus autorisés s’accordent à dire qu’il réunissait la lutte et le pugilat. Dans la lutte, il n’était pas permis de jouer des poings, ni dans le pugilat de se colleter ; tandis que, dans le pancrace, on avait le droit d’employer toutes les ressources et toutes les ruses de la lutte et d’y ajouter le secours des poings et des pieds. On pouvait même continuer le combat à terre, jusqu’à ce que mort s’ensuivit pour l’un des lutteurs. Arrichion, pancratiaste aux jeux Olympiques, se sentant près d’être suffoqué par son adversaire qui l’avait saisi à la gorge, mais dont il tenait le pied, lui cassa un orteil, et, par l’extrême douleur qu’il lui causa, l’obligea à demander quartier ; au moment même, Arrichion expira, Les agonothètes couronnèrent son cadavre, et cette scène a, fait le sujet d’un tableau dont Philostrate donne la description. Quand le pancratiaste descendait dans l’arène, il tenait les bras hauts et dirigés en avant, pour garantir sa tête et son visage. Il était interdit à ces lutteurs de porter aucune arme ou d’avoir les mains recouvertes de gantelets. Tant qu’ils pouvaient se maintenir debout, leur grande affaire était de frapper.des coups terribles et, quand ils s’étaient culbutés, le combat, changeant de caractère, devenait une lutte corps à corps, où, roulés sur le sable, les deux adversaires se saisissaient et s’entrelaçaient sans cesser de se porter des coups violents, chacun d’eux s’évertuant à réduire l’autre à l’impuissance et à lui arracher l’aveu de sa défaite. Dans ce furieux duel, les antagonistes devaient se conformer à certaines règles ; il y avait, par exemple, tel coup qu’ils ne pouvaient porter sans en- ’ courir le blâme des juges et même sans être passibles d’amendes. Ils combattaient nus, la corps saupoudré de sable très-lin, les che-