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ÔLOR

11 partit pour les Antilles en 1650, y fut pendant trois ans domestique, puis passa à Saint-Domingue, où il vécut avec les boucaniers. Les Espagnols ayant massacré la plus grande partie de ses compagnons, il gagna l’Ile delà Tortue, au pouvoir de la Francs, s’enrôla parmi les flibustiers, jura de faire une guerre sans merci aux Espagnols, se signala comme commandant d’un petit navire par des actes d’une audace inouïe, fit un grand nombre de prises et acquit une grande réputation par ses exploits. Pendant une descente près de Campèche, il se vit attaqué par une troupe nombreuse d’Espagnols. Tous ses compagnons furent pris ou tués.’ Blessé et sur le point d’être pris, il se barbouilla de sang et se jeta parmi les morts. La nuit venue, il prit les habits d’un Espagnol qui avait été tué, entra dans Campèche, où l’on célébrait la nouvelle de sa mort par des feux de joie, monta sur un canot avec quelques esclaves qu’il délivra et gagna Vile de la Tortue. À la grande stupéfaction des Espagnols, l’Olonnais reparut peu après devant la Havane avec deux barques portant 21 hommes, s’empara par un héroïque coup de main d’une corvette de 10 canons et de 90 hommes d’équipage et trancha lui-même la tête a tous les prisonniers, sauf au dernier, qu’il chargea d’aller annoncer au gouverneur de Cuba que, désormais, il ne ferait grâce à, aucun Espagnol. De retour a la Tortue (iggg), il réunit ses forces à celles du fameux Michel le Basque, et bientôt les deux chefs eurent sous leurs ordres 400 hommes et 6 vaisseaux. Peu après, ils prirent et pillèrent Maracaïbo, puis San-Antonio de Gibraltar, et en rapportèrent un butin immense. L’Olonnais, toujours insatiable de vengeance, s’empara ensuite d’un navire espagnol de 24 canons, dont il lit périr l’équipage dans les plus cruels supplices, incendia Puerto-Cavallo, San-Pedro, voulut marcher sur Guatemala, mais se vit abandonné par la plus grande partie de ses compagnons, opposés k une expédition qui n offrait aucune chance de succès, fit naufrage près de la petite lie de Las Perlas, gagna la presqu’île du Yueatan sur un radeau, puis la rivière Saint-Jean et enfin les îles Barou. Là, il fut assailli par les Indiens qui, après l’avoir fait prisonnier, le hachèrent par quartiers, le rôtirent et le mangèrent.

Ainsi finit l’Olonnais, qui avait déshonoré sa valeur par sa cruauté.

— OLONNE s. f. (o-lo-ne — du nom à’Olonne, bourg de la Vendée). Comm. Nom donné autrefois à une variété do toile qui se fabriquait dans plusieurs localités de la Bretagne, et dont la chaîne était en fil de chanvre et la trame en fil d’étoupe.

OLONNE, bourg de France (Vendée), canton, arrond., et à 5 kilom. des Sables-d’Olonne, à 38 kilom. de La Roche-sur-Yon ; pop. aggl., 1,222 hab.—pop. tôt., 2,270 hab. ; commerce de chevaux et de mulets.

OLONNE (Jean-Marie »’), carme déchaussé et hébi aïsant français, né à Toulon. Il vivait au xviii<* siècle et il est connu par un Lexicon liebraico-chaldaico-laiino-biblicum (Avignon, 1705, 2 vol. in-fol.), qu’il publia sans nom d’auteur,

OLONZAC, bourg de France (Hérault), ch.-l. de canton., arrond. et à 25 kilom. de Saint-Pons, à 102 kilom. de Montpellier ; pop. aggl., 1,676 hab.— pop. tôt., 1,747 hab. ; commerce de bestiaux. Jadis place forte.

O-LO-PEN, nom soua lequel est désigné, sur le monument découvert à Si-Van-Fou, celui qui aurait apporté le premier l’Évangile en Chine (635). M. Abel Rémusat conjecture qu’il était Syrien. L’empereur Thaï-Tsoung, fondateur.de la dynastie des Thang, l’accueillit honorablement, donna l’ordre de traduire les livres saints qu’il avait apportés et, après avoir reconnu que la doctrine en était bonne, les lit publier. L’empereur permit, en outre, qu’on élevât une église dans le faubourg do l’-ning.

OLOR s. m. (o-lor — lat. olor, pour volor, que l’ictet compare au sanscrit varalâ, oie, probablement de la racine sanscrite var, protéger, défendre, couvrir, d’où aussi le sanscrit varata, qui a la même signification que varala, et qui paraît se retrouver dans l’armoricain garz, pour gwarz, d’où le français jars, Varalâ et varata auraient ainsi désigné le jars comme le défenseur du troupeau d’oies. 11 est possible aussi que la racine var ait ici la signiiication d’arroser, répandre la semence, engendrer, et que les noms sanscrits désignent simplement le mâle. Pictet rapproche aussi de varalâ le kymrique alarch, cornique elercli, cygne, avec un suffixe additionnel, tel que l’offrirait en sanscrit un dérivé valaraka). Ornith. Genre d’oiseaux palmipèdes, formé aux dépens des cygnes, et ayant pour type le cygne sauvage.

— Astron. Ancien nom île la constellation du Cygne.

OLOHON-SA1NTE-MAIUE, ville do France (Basses-Pyrénées), cli.-l. d’arrond. et de 2 cant., à 32 kilom. de Pau, par 43° il’31" de latit. N. et 20 5C’4o" de longit. O., sur le penchant d’une colline, au confluent des gaves û’Aspo et d’Ossau ; pop. aggl, 7,175 hab.pop. tôt., 8,783 hab. ; tribuual de lrc instance et de commerce, collège, bibliothèque. L’arrond. comprend 8 cantons, 79 communes et 97,299 hab. Tiéûleries, filatures de laine ; fa 0L02

briques de chocolat, de couvertures de laine, de ceintures, de bérets, de métiers à bas, de couteaux et de peignes ; important commerce avec l’Espagne. Cette ville se compose de deux parties : Oloron et Sainte-Marie, réunies par le gave d’Aspe.

On sait peu de chose de l’histoire d’Oloron avant sa destruction par les Sarrasins et les Normands au vme siècle. En 1080, Catulle IV, vicomte du Béarn, releva ses ruines et accorda à ses habitants la charte d’affranchissement la plus libérale peut-être du moyen âge. Le siège épiscopal d’Oloron, maintenu par la Révolution, a été supprimé depuis.

Cette ville renferme quelques édifices intéressants, que nous allons décrire.

L’ancienne cathédrale, classée parmi les monuments historiques, « offre, dit M. Joanne, un mélange un peu disparate de constructions des xib sue, xtne, Xive et xve siècles, car, depuis sa fondation (1080), elle a été souvent mutilée par les divers peuples ou partis qui se sont disputé la possession du Béarn. On remarque a l’extérieur, outre le porche formé de trois grandes arcades ogivales et de colonnes moitié engagées dont lés chapiteaux sont décorés de figures de singes accroupis et de quadrupèdes mutilés, le portail roman qui s’ouvre dans l’intérieur de ce porche et qui se compose de trois arcades en plein cintre. Les sculptures du tympan de l’arcade principale présentent, en basreliefs, Jésus-Christ sur la croix ; celles de l’archivolte supérieure, vingt-quatre rois assis, couronnés, jouant de divers instruments ; celles de l’archivolte inférieure, une tête d’animal monstrueux et les travaux des saisons. La porte est divisée par une colonne de marbre, que couronne une jolie corbeille de palmes et qui appuie sa base sur un groupe de quatre cariatides. Enfin, au-dessus de ce curieux portail, on voit encore des statues d’hommes d’armes, »

L’église de Sainte-Croix, classée parmi les monuments historiques, couronne le sommet de la colline escarpée qu’occupe la vieille ville et au pied de laquelle se réunissent les gaves d’Aspe et d’Ossau ; elle fut bâtie vers 1080. Le portail a perdu ses sculptures. La grosse tour carrée date du xmc siècle. L’attention est attirée, à l’intérieur du monument, par les sculptures des chapiteaux.

Signalons, en outre, des débris des anciens remparts ; les promenades, d’où l’on découvre de magnifiques points de vue sur les Pyrénées et sur les vallées des gaves d’Ossau, d’Aspe et d’Oloron, et le pont jeté sur le gave d’Aspe.

OLORON (gave d’), rivière de France (Basses-Pyrénées), qui se forme, près d’Oloron,

par la jonction du gave d’Ossau et du gave d’Aspe, qui descendent des Pyrénées, baigne Navurrcna, Araujuzon, Sauveterre, Saint-Martin, Escos, l’abbaye de Sourdes et se perd dans le gave de Pau, après un cours d’environ 67 kilom. Ses principaux affluents sont : le Lausset, le gave de Mauléon ou Saison et le Saleix.

OLOT, ville d’Espagne, prov. et à 60 kilom. N.-O. de Giroux.au pied des Pyrénées et près de la frontière de France ; 10,000 hab, ; cotonnades, bonneteries, soieries, cuirs, chapeaux.

OLOTE s. m. (o-lo-te). Linguist. Dialecte mongol. V. kalmouk. il On dit aussi éleuth.

OLOUGH-BEYG, roi de Perse et astronome.

V. OULOUK-BliYG.

OLOZAGA (don Salluste), homme d’État espagnol, né à LogroÛo en 1803, mort à Knghien en 1873. Il était avocat dans sa ville natale, lorsqu’il se fit affilier k une société secrète. Impliqué, en 1831, dans une conspiration ourdie contre Ferdinand VII et mis en prison, il s’évada, par vint à gagner la France et ne revint en Espagne que deux ans après, h la mort du roi. Olozaga, élu député aux cortès, y déploya une remarquable activité et une intelligence peu commune, et, lors du ministère de M. Isturiz, il fut choisi comme orateur par l’opposition (1835). Il se rallia, l’année suivante, au ministère Mendizabal, et lorsque ce cabinet eut été renversé, k la suite des troubles de la Granja, il fut mis à la tête de l’opposition monarchique. Nommé en 1837 rapporteur de la commission de la constitution, il insista pour que le. sénat fût conservé, tout en demandant qu’on restreignit l’étendue du pouvoirroyal.il pritalorsl’initiativede lois importantes qui furent votées par les cortès et qui eurent pour objet la suppression des couvents, la réforme des élections, l’abolition de la dlme et une amnistie générale. À cette époque, il entra en rivalité avec Espartero et il refusa, pour ce motif, de voter la mise en accusation de Cordova et de Narvaez, qui gênaient son rival. Espartero, parvenu au pouvoir, s’empressa d’éloigner Olozaga en l’envoyant comme ambassadeur à Paris (1840). Lorsqu’Isabelle eut été déclarée majeure, Olozaga fut rappelé de son ambassade pour former un cabinet destiné à remplacer celui do M. Lopez (1843). Pris entre l’opposition parlementaire et les intrigues de cour conduites par Narvaez, battu en brèche par Serrano, Olozaga essaya de tenir tète à l’orage. Une nuit, il se rendit auprès de la jeune reine et lui fit signer le décret de dissolution des cortès ; mais le lendemain, sur les instances de Serrano et de ^^r OLSË

vaez, Isabelle déclarait qu’elle n’avait cédé qu’à la violence ; le décret fut rapporté. M. Gonzalès Bravo se chargea de renverser le cabinet dans la Chambre, ce qui eut lieu au bout de peu de jours, et Olozaga dut s’enfuir en Portugal, instruit qu’il était question d’intenter contre lui une accusation de haute trahison. N’ayant pas trouvé en Portugal l’accueil qu’il espérait, il passa en Angleterre et y resta quatre ans. Enfin, l’opposition sentant qu’elle iv était pas assez forte pour lutter contre Narvaez le rappela en Espagne et le fit élire aux cortès en 1847. Olozaga, comptant sur l’amnistie, revint en Espagne ; mais, à son arrivée, il fut arrêté sur un ordre du ministère et enfermé dans la forteresse de Pampelune. Rendu k la liberté, il se vit obligé néanmoins de s’exiler une seconde fois. Enfin, l’opposition fit tant, que la reine dut signer son rappel et Olozaga revint prendre sa place aux cortès, au premier rang do l’opposition. Lors des troubles du mois de mais 1848, alors que la capitale de l’Espagne fut miséen état de siège, on l’arrêta de nouveau ; mais, reconnu innocent, il fut relâché presque aussitôt et, pendant deux ans, il vécut dans la retraite. Le parti libéral ayant échoué aux élections de 1849, Olozaga ne put rentrer aux cortès, mais il conserva une position politique importante à Madrid, comme membre de la junte électorale progressiste del Circo.

Olozaga se rallia à Espartero lors de la révolution de juillet 1854, et celui-ci le nomma à l’ambassade de Paris. Elu député, tout en votant pour le maintien de la monarchie, il se maintint parmi les progressistes et fit partie de la commission de la constitution et de celle des finances. Il participa beaucoup à la rédaction de la constitution de 1855, qui institua un sénat électif, et vota toutes les lois libérales avec le parti progressiste. Lors de la discussion de l’amendement Figueras, relatif aux titres de noblesse, il vota même avec l’extrême gauche, ainsi que dans la motion de censure contre le général O’Dounel, après les troubles de Saragosse. Lorsque ce dernier revint au pouvoir, en 1856, Olozaga fut de nouveau éloigné des affaires et, peu après, il retourna habiter Paris, où il se trouvait lorsqu’Isabelle fut renversée du trône, en septembre 1868. Il revint peu après à Madrid, où, tout en refusant d’entrer dans le nouveau gouvernement, il consentit à prendre part aux délibérations des ministres. En novembre de la même année, il reprit le poste d’ambassadeur à Paris, ’puis retourna en Espagne pour siéger aux cortès constituantes. Après avoir été président de la commission de constitution et avoir pris part aux débats relatifs au vote de la nouvelle constitution, il retourna k son ambassade et adhéra au gouvernement d’Amédée, qui le maintint dans ses fonctions. Lors de la proclamation de la république, en janvier 1872, Olozaga donna sa démission ; mais, sur les instances de M. Castelar, il continua à représenter l’Espagne à Paris. A cette époque, un certain nombre d’hommes politiques espagnols songèrent à donner au vieil homme d’État progressiste un rôle prépondérant, analogue à celui que remplissait alors M. Thiers. Mais, affaibli par l’âge et très-souffrant, Olozaga refusa d entrer dans cette combinaison et insista bientôt pour être remplacé comme ambassadeur. Depuis quelques semaines, il était rentré dans la vie privée lorsqu’il s’éteignit k Enghien, près de Paris.

OLPAH, ville de l’Iudoustan anglais, présid. de Bombay, dans le Goudjérate, à 18 kil. N.-N.-O. de Surate. Les Anglais s’en rendirent maîtres en 1817.

OLPE, ville de Prusse, province de Westphalie, à 40 kilom. S.-S.-O d’Arensberg, sur la rive droite de la Bigge ; 1,800 hab. Fonderie et laminerie de fer, martinet à cuivre.

OLRUPPE s. f. (ol-ru-pe). Ichlhyol. Espèce d’anguille.

OLSA, rivière d’Autriche (Moravie). Elle prend sa source sur la frontière de la Gallicio et se jette dans l’Oder, après un cours d’environ 80 kilom.

OLSEN y ?eder-Blicher), poète danois, né en 17591 mort en 1832. Il entra au ministère des affaires étrangères, devint consul de Maroc, puis fut ministre résident aux États-Unis, de 1800 à 1803, et enfin conseiller de conférence à Copenhague. Olsen fit paraître des recueils de poésie sous le titre de Lectures d’un jour (Copenhague, 1785), Lectures de deux jours (Copenhague, 1815) ; un poème satirique, intitulé les Querelles des Juifs (Copenhague, 1813), et une traduction de la Réformation de Luther et son influence sur la civilisation de l’Europe, de Charles Villiers (Copenhague, 1813).

OLSEN (Gottsche Hans), poète et écrivain danois, frère du précédent, né k Ulricsdal, île do Laaland, en 1760, mort à Copenhague en 1820. Il fut successivementsecrétaireduconsul danois à Alger (1781), professeur de morale à l’université de Soroe (1787-1794), consul à Tunis (1734), notaire à Copenhague (1798), conseiller de légation (1808) et enfin directeur du théâtre de (Ehlenschlseger (1811). Outre des traductions, on lui doit : Réjouissauces de société (Soroe, 1791) ; Poésies (Soroe, 1791) ; le Système de l’instruction publique en Danemark (Soroe, 1794) ; Discours tenus dans les écoles libres mosaïques (Soroe,

OLSH

l8io), etc. Olsen rédigea, de 1803 a 1805, Y A mi du peuple, et publia plusieurs mémoires et de3 poésies dans divers recueils.

OLSEN (Olaf-Nicolay), topographe danois, né k Kjœge en 1794. Élève de l’école des cadets d’artillerie, il en sortit lieutenant en second en 1812 et fut attaché, en 1S19, à cet établissement, en qualité de professeur de dessin et d’arpentu’ge. Une carte orographique de l’Europe, qu’il envoya en 1825 à la Société géographique de Paris, lui valut une médaille d’or. Cette même année, il fut chargé d’enseigner la topographie au prince royal (Frédéric VII), puis entra dans l’état-major (1830), surveilla, en 1845, l’exécution d’unt carte d’Islande en quatre feuilles, obtint un& chaire de topographie à l’École royale militaire et reçut la direction de la section topographique à l’état-major. Ce savant distingué est membre de l’Académie suédoise des sciences militaires et de la Société littéraire islandaise. Indépendamment de nombreux articles insérés dans le Répertoire militaire, on lui duit : Guide pour l’enseignement de la topographie (1830-1831, in-4o) ; l’Art de dessiner 'les cartes topographiques (Copenhague, 1831-1834) ; Commentaire à l’esquisse orographique de l’Europe (Copenhague, IS37), etc. Ce dernier ouvrage a été publié en français.

OLSHAUSIÎN (Hermann), théologien protestant allemand, né k Oldesloe (Holstein) en 1796, mort en 1839. Il futsuccessivement répétiteur de théologie k Berlin (1818), professeur adjoint (1821), puis professeur titulaire (1827) de la même science à l’université de Kœnigsberg, enfin professeur titulaire et conseiller privé ecclésiastique à Erlangen (1834). On cite, parmi ses écrits : l’Authenticité des quatre Évangiles prouvée par l’histoire des deux premiers siècles (Kœnigsberg, 1823), tiad. en français par Réville (1851, in-12) ; Un moi sur le sots caché de l’Écriture sainte (Kœnigsberg, 1324) ; l’Interprétation de la lettre de la Bible, encore un mot sur te sens caché de l’Écriture sainte (Kœnigsberg, 1824) ; Commentaire biblique sur tous les écrits du Nouveau Testament (Kœnigsberg, 1830-1840, tomes I k IV ; 1850-1S53, tomes V à VII, par Ebrard de Wiesinger ; 4e édition des tomes I et II, 1853-1861), le principal ouvrage de l’auteur. Olshausen s’est catégoriquement prononcé contre les partisans du luthéranisme primitif, dans ses brochures intitulées : Récents événements religieux dans la Silésie (Leipzig, 1835) etRéponse à Scheidel (Leipzig, 1836).

OLSHAUSEN (Juste), orientaliste allemand, né à Hohenfelden (Holstein) en 1800. Lorsqu’il eut terminé son éducation à Kiel et à Berlin, il alla à Paris, en 1820, étudier aux frais de l’État tes langues orientales sous la direction de Sylvestre de Sacy. De retour dans son pays, il entra, en 1823, dans l’enseignement avec le titre d’agrégé, et obtint une chaireà l’université de Kiel en 1830. Olshausen fut nommé, en 1845, membre de l’Académie des sciences de Copenhague et conseiller aulique. Directeur de la Faculté de médecine et curateur à l’université en 1848, il fut alors élu député de Kiel à l’assemblée des duchés, devint un des membres les plus actifs du parti allemand et remplit, jusqu’à la fin de 1849, les fonctions de vice-président. Lorsque les duchés eurent été soumis, il fut révoqué, par le gouvernement danois, de ses fonctions de curateuret destitué de sa chaire. En compensation, le gouvernement prussien le nomma professeur de langues orientales et premier bibliothécaire k Kœnigsberg. On lui doit : Vendidad Zend-Avests pars vicesima adhuc superstes (Hambourg, 1829) ; Corrections à l’Ancien Testament (Kiel, IS2G) ; Topographie de l’ancienne Jérusalem (Kiel, 1833) ; Explication des psaumes (Leipzig, 1833) ; De la langue sémitique dans les inscriptions cunéiformes (Berlin, 1866) ; enfin de nombreux travaux pour la rédaction du Catalogue des manuscrits arabes et persans de la bibliothèque de Copenhague, en 1851.

OLSHAUSEN (Théodore), homme politique allemand, frère du précédent, né k Gluckstadt (Holstein) en 1802. Il litses étudesà Kiel et à Iéna, devint membre des sociétés secrètes formées par la jeunesse allemande et, pour ce motif, dut s’exiler. Après avoir habité la France et la Suisse pendant quatre ans, il revint en 1828 dans sa patrie, où il exerça la profession d’avocat, puis il obtint une place dans l’administration municipale de Kiel. Il créa, en 1830, la Correspondance de Kiel, destinée à être l’organe du parti libéral, et demanda alors qu’on séparât le Holstein du Danemark et qu on donnât à ce duché un gouvernement particulier et une constitution. Selon lui, la population holsteinoise étant exclusivement allemande, on ne devait pas la confondre avec celle du Slesvig, où l’élément danois et l’élément allemand se disputent sans cesse la majorité.

Lors du mouvement slesvig - holsteinois de 1846, M. Olshausen y prit une part active et s’associa k plusieurs séditions populaires contre le gouvernement danois. Peu après, il devint directeur du chemin de fer de Kiel à Altona, Olshausen, qui étaitalors un des chefs de la bourgeoisie libérale, fut bientôt dénoncé comme un dangereux agitateur, et emprisonné ; mais on le relâcha peu de temps après de la citadelle de Rendsbourg, où il était incarcéré, et il fut presque aussitôt élu à la diète du Holstein. Le 20 janvier 1848, Fïédé-