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être envisagé comme une récolte sarclée propre à débarrasser la terre de toutes les herbes parasites. Sa maturité, qui n’arrive jamais’en même temps que celle du blé, n’entrave pas les travaux de la moisson. Dans les assolements de la culture alterne, cette plante fournit le moyen d’éloigner, sans aucune perte, le retour des céréales. Elle supporte bien les plus fortes fumures et réussit sur les terres arides des landes à peine défrichées. Cette dernière circonstance est une des raisons quimilitent le plus en faveur du colza. Dans le Nord, un cultivateur qui entreprend un défrichement est assuré de trouver dans cette récolte un auxiliaire puissant, qui, loin de lui coûter quelque chose, payera du premier coup une bonne partie des dépenses qu’il a faites. Il est vrai que la médaille a un revers. Le colza, dans le Nord surtout, est sensible à la gelée et sa récolte exige une main-d’œuvre considérable, mais pendant un laps de temps très-restreint, car la graine se détache avec une grande facilité.

Parmi nos arbres à fruits oléagineux, l’olivier seul est l’objet d’une culture suivie ; le noyer, qui a aussi une grande importance, est planté en bordure le long des chemins, dans les haies et au milieu dos champs cultivés ; mais on ne lui accorde aucun soin ; tout au plus songe-t-on à le débarrasser des branches mortes et à l’élaguer quand on en a le temps. On évalue le produit brut annuel des plantes et des arbres oléagineux à, plus de 105 millions de francs pour l’étendue totale de notre pays. Cette production est ainsi répartie : oliviers cultivés sur une superficie de 120,000 hectares environ, produisant 160,000 hectolitres d’huile estimés 22 millions de francs ; colza produisant 2,280,000 hectolitres de graines estimés 40 millions ; chanvre produisant, sur 180,000 hectares, 1,800,000 hectolitres de graines dont la valeur est d’environ 20 millions de francs ; fin donnant une récolte de 800,000 hectolitres de graines, estimés 15 millions ; autres plantes et divers arbres oléagineux produisant l, 100,000 hectolitres de graines, qui valent plus de 8 millions de francs. Cette production est insuffisante ; nous importons encore chaque année pour 20 à 25 millions de francs d’huile d’olive, pour 10 millions de francs d’arachide et de touloucouma, enfin pour 30 à 35 millions d’autres graines oléagineuses, sans compter les huiles de schiste et de pétrole dont 1 importation a pris un énorme développement

dans ces dernières années.

Nous allons maintenant indiquer le rendement en huile de la plupart des plantes oléagineuses cultivées en Europe. La graine de lin donne 20 à 25 pour 100 d’huile siccative dont l’emploi est très-répandu dans les arts. Cette huila sert à préparer l’encre des imprimeurs et des lithographes, les vernis gras, les tarte tus gommes, les toiles cirées, les cuirs vernis. Le chènevis ou graine de chanvre donne une huile a brûler médiocre, qui est surtout utilisée pour les peintures grossières et pour la préparation de ce savon mou que l’on désigne en France et en Belgique sous les noms de savon noir et de savon vert. L’huile de colza n’est utilisée que dans l’industrie et pour l’éclairage. Le rendement diifère suivant qu’il s’agit du colza d’hiver ou du colza du printemps, 100 kilogrammes de graines du premier rendent 39 kilogrammes d’huile, tandis que 100 kilogrammes de graines de colza de printemps n’en donnent que 33 kilogrammes. L’huile de navette est mangeable, bien que d’une saveur peu agréable. La graine produit un dixième moins d’huile que celle de colza. Le navet et le rutabaga donnent, par leurs graines, une huile excellente suivant les uns, à peine préférable à celle du’colza suivant d’autres. Sous le rapport de la quantité, ce produit est à peu près dans les mêmes conditions que celui du colza, lûû kilogrammes de graines de caméline rendent de 27 à 30 kilogrammes d’une huile très-bonne pour l’éclairage. La moutarde blanche et la moutarde noire donnent une huile qui a beaucoup de rapport avec l’huile de navette. Cette huile, très-abondante, est impropre à la nourriture de l’homme, mais elle peut être utilisée pour tous les autres usages domestiques. 60 kilogrammes de graines de pavot donnent en moyenne 28 litres d’huile à manger. Cette huile, désignée vulgairement sous le nom d’huile d’oeillette, est bonne quand elle provient d’un pressurage à froid ; mais, quand on l’obtient d’un pressurage à chaud, elle conserve une saveur de vase fort désagréable. Le madia donne une grande quantité d’huile. Ce produit, malgré sa saveur un peu étrange, est employé pour la cuisine ; on s en sert aussi pour l’éclairage. Le sésame d’Orient ne peut pas être cultivé en France, mais il est très-employé en Amérique, en Égypte et en Italie. Son huile est excellente et comparable à celle de l’olive. Légaléopsistétrahit, qui croit spontanément un peu partout dans notre pays,

fournit une bonne huile à brûler. 20 litres de graines rendent 5 litres d’huile. La jusquiame noire donne, par ses graines, une huile qui n’est employée qu’en pharmacie et dont il faut user avec prudence. L’huile que l’on extrait du fruit de l’olivier est l’huile à manger par excellence. Dans le commerce, on en distingue trois sortes : l’huile vierge, provenant des olives non ferraentées et pressurées a froid ; l’huile commune, extraite du marc laissé par le premier pressurage et délayé dans de l’eau chaude ; enfin l’huile de recense ou d’enfer, tirée du mare qui a servi à faire

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l’huile commune et des olives tombées de l’arbre ou de celles qui ont subi une fermentation trop prolongée. Cette dernière sorte n’est bonne que pour l’éclairage et la fabrication des savons. On retire des amandes douces et des amandes amères une huile qui est douce dans tous les cas. La seule différence qui existe entre ces deux produits consiste en ce que l’huile d’amandes amères a une odeur très-marquée d’acide cyanhydrique. Les huiles d’amandes servent pour les préparations pharmaceutiques et pour la parfumerie. Le fruit

du noyer donne une grande quantité d’huile bonne à manger. L’huile de noix a malheureusement l’inconvénient de rancir assez vite et de contracter, en vieillissant, une saveur forte et acre. L’huile de faîne, pressée à froid, est une des meilleures pour la table ; pressée à chaud, elle sert dans les arts et l’industrie. On retire aussi de l’huile des pépins de raisin. Voici, d’après M. Huzard, comment on procède : " On extrait les pépins du marc par le lavage à l’eau. On les fait ensuite sécher et finalement on les envoie au moulin. » L’huile qu’on obtient de la sorte sert pour la table, en 1 talie surtout, où elle remplace l’huile de noix ; elle sert aussi pour l’éclairage et pour la tannerie. On a essayé d’en faire en France et on a réussi ; mais, jusqu’à présent du moins, le produit n’a pas paru assez considérable pour couvrir les frais de fabrication. Les Italiens assurent cependant que 13 kilogrammes de pépins donnent communément 2 kilogrammes d’huile.

OLÉA1RE s. f. (o-lé-è-re — du lat. oleum, huile). JIoll. Ancien nom d’une coquille qui servait à puiser l’huile, et qui désigne aujourd’hui une espèce du genre tonne et une autre espèce du genre sabot.

— Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des composées, tribu des astérées, comprenant des espèces qui habitent l’Australie.

OLÉANDRE s. f. (o-lé-an-dre— du bas lat, arodandrum, et dans Isidore lorandrum, par corruption pour rhododendron, du gr. rhodon, rose, et dendron, arbre, proprement l’arbre à rose). Bot. Nom donné par Linné au laurierrose.

OLEARIUS (Jean), théologien protestant allemand, dont le véritable nom était Kupfermnun, né k Wesel, comté de Clèves, en 1546, mort à Halle en 1623. Comme son père était fabricant d’huile, il changea son nom en celui de Olearlu», qui signifie en latin presseur d’huile. En 1573, il passa en Prusse avec Heshusius et devint successivement professeur d’hébreu à Kœnigsberg et àHelmstsedt, et surintendant k Halle (1601). Olearius a laissé un assez grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Disputationum theologicarum par les II ; Indication de deux cents erreurs calvinistes dans les tivres ecclésiastiques d’Ankalt.

OLEARIUS (Gottfried), théologien protestant allemand, fils du précédent, né à Halle eu 1601, mort dans la même ville en 1685. D’abord professeur de philosophie à Wittemberg, il devint ensuite pasteur, puis surintendant à. Halle. Nous citerons, parmi ses ouvrages. : Explication du livre de Job en cinquantecinq sermons.(Leipzig, 1633, in-4o) ; Biblica theoreiico-practica {Halle, 1676, in-4o) ; Homiliarum catecheticarum plusquam 700 delineatio (Halle, 1680, in-8o).

OLEARIUS (Jean), théologien protestant, frère du précédent, né à Halle en 1611, mort à "Weissenfels en 1684. Il remplit les fonctions de surintendant général à Weissenfels et publia, entre autres ouvrages : Oratoria ecclesiastica méthodice adornata (Halle, 1665) ; Theologia exegetica (Leipzig, 1674) ; Manuel spirituel des enfants de Dieu (Leipzig, 1674) ; Explication biblique (Leipzig, 1671 - lîSl, 5 vol. in-fol.).

OLEARIUS (Jean-Gottfried), théologien protestant, fils de Gottfried, né à Halle en 1635, mort en 1711. Il sut, comme surintendant à Arnstadt, se concilier l’affection générale et, pour rester dans cette ville, il refusa en 1689 le poste de premier prédicateur de la cour de Gotha, On lui doit, outre de nombreuses dissertations, plusieurs ouvrages, dont le principal a pour titre Abacus patrologicus (léna, 1673, in-8o).

OLEARIUS (Jean), théologien et philologue, frère du précédent, né à Halle en 1639, mort à Leipzig en 1713. Il professa le grec, puis la théologie à Leipzig et se fit remarquer par son esprit de conciliation dans les querelles théologiques auxquelles il se trouva mêlé. Ses principaux ouvrages sont • Elementa hermeneutics sacra (Leipzig, 1698, in-8o) ; De stylo Noui Testamenti (1668), écrit qui a eu plusieurs éditions ; Exercitationes philologicx grxcum epistolarum dominicalium textum concernentes (Leipzig, 1672) ; Doctrina théologies moralis (Leipzig, 1688) ; Jntioductip in theologiam casualem (Leipzig, 1703, infol.)

OLEARIUS (Jean-Christophe), numismate et historien allemand, fils de Jean-Uottfïied, né à Halle en 1668, mort, en 1747. Il alla habiter Arnstadt en 1693, classa la belle collection da médailles du prince de Schwartzbourg et fut nommé è"vèque protestant de cette ville en 1736. L’Académie des sciences de Berlin l’avait admis en 1714 au nombre de ses membres. C’était un homme de beaucoup de savoir, à qui l’ou doit un grand nombre d’où OLEC

vrages, notamment : Isagoge ad numopkylacium bracteatorum (léna, 1694, in-fol.), un des premiers écrits qui traitent de ce genre de monnaie ; Spécimen universœ rei numarix scientificie tradendz (léna, 1698, in-8o) ; Essai succinct sur toutes les monnaies et méduilles de Schwartzbourg (Gotha, 1699, in-8o) ; les Curiosités de la science des médailles (léna, 1701, in-8o) ; Histoire de la ville d’Arnstadt (léna, 1701, in-8o) ; Bibliothèque des cantiques, où l’on traite de leurs auteurs, etc. (Francfort, 1702) ; Iierum Thuringicarum syntagma (Krfurt, 1704-1706, 2 vol. in-4o) ; Trésor de cantiques pour le culte évangétique (léna, 1705-1706, in-8o), contenant des notices biographiques et littéraires ; Prodromus hagiologix numismaticx (Arnstadt, 1709, in-8o).

OLEARIUS (Jean-Gottlieb), jurisconsulte et biographe allemand, frère du précédent, né à Halle en 16S4, mort en 1734. Il professa le droit et fut assesseur du tribunal criminel à Kœnigsberg. Il a laissé, entre autres écrits : De variis atheos convincendi méthodis (léna, 1711) ; De utilitate rei litlerarim in jurisprudentia (Kœnigsberg, 1713) ; De biograpliis antiquorum jurisconsultorum (Kœnigsberg, 1714) ; De historiarum et anliquitatum scientia in jure summopere necessaria (Kœnigsberg, 1721).

OLEARIUS (Gottfried), philologue et théologien, fils de Jean Olearius, né à Leipzig en 1672, mort dans la même ville en 1715. Après avoir voyagé en Hollande et en Angleterre, il devint professeur de théologie h Leipzig. Ses principaux ouvrages sont : Obseroationes sacrs ad eoangelium Matlhœi (Leipzig, 1713, in-4o) ; Collegium pastorale (Leipzig, 1718). Il a donné une édition estimée de Philostrate (1709 ? in-fol.). — Son frère, Jean-Frédéric Olkarius, né à Leipzig en 1679, mort en 1726, professa le droit dans sa ville natale et publia un grand nombre de dissertations suides matières juridiques. — Son frère, Georges-Philippe Olearius, né à Leipzig en 1681, mort en 1741, professa le grec et le latin à Leipzig, et fit paraître, entre autres écrits : De scripturis profanis à Paullo apostolo allegatis (Leipzig, 1701, in-8o).

OLEARIUS, voyageur et orientaliste allemand. V. CELSCHL/EGER,

O’LEAHY (Arthur), théologien irlandais, né à Cork en 1729, mort à Londres en 1802’. Il se fit capucin et reçut l’ordre de la prêtrise en France, puis retourna dans sa ville natale, où il desservit une chapelle catholique. La modération dont il fit preuve dans divers écrits, ses efforts pour calmer les ressentiments des catholiques ulcérés par une longue oppression lui valurent du gouvernement anglais une pension de 200 livres sterling. Étant venu se fixer à Londres, il y érigea une chapelle catholique, dans laquelle il prononça, en 1799, l’oraison funèbre de Pie VI. O’Leary laissa la réputation d’un homme plein de modération et de tolérance. Quelques-uns de ses écrits, notamment : la Défense de sa conduite et de ses écrits, contre Woodward (1788) et Ses liemarques sur la défense des associations protestantes, de Wesley, sont des modèles d’esprit, d’ironie fine et de vigueur.

OLEASTER (Jérôme), théologien portugais, né à Lisbonne, mort en 1563. Il entra dans l’ordre de Saint-Dominique vers 1520, se fit remarquer par son savoir en théologie et en philosophie, assista au concile de Trente comme théologien de Jean III, roi de Portugal, et remplit diverses fonctions de son ordre, entre autres celles d’inquisiteur de la foi. On a de lui : Commentaria in Pentaieu•chum Moysi (Lisbonne, 1556, in-fol.) ; In Esaiam commentaria (Paris, 1623, in-fol.).

OLE ASTRE s. m. (o-lé-a-stre — lat. oleaster ; de olea, olivier, et de la désinence péjorative aster). Bot. Olivier sauvage.

OLÉATE s. m. (o-lé-a-to — du lat. oleum, huile). Chim. Sel formé par la combinaison de l’acide oléique avec une base.

— Encycl. V. oléique.

OLEB s. m. (o-lèb). Comm. Espèce de lin d’Égypte.

OLÉCRANARTHROCACE S. f. (o-lé-kranar-tro-ka-se

— du gr. olekranon, olécrane ; arthron, articulation ; kahia, vice). Pathol. Carie de l’articulation du coude.

OLÉCRANE S. m, (o-lé-kra-ne — du gr. olekranon ; de ôlenê, coude, et de kranon, crâne). Anal. Eminence très-saillante qui existe à l’extrémité supérieure du cubitus, et qui contribue à former le coude.

— Encycl. L’olécrane peut être le siège de fractures. Ces fractures reconnaissent pour causes les chutes faites sur le coude, l’avant-bras étant k demi fléchi ; des coups dirigés contre la partie postérieure de l’articulation humèro-cubitale, et quelquefois, enfin, les contractions trop violentes du muscle triceps brachial. On en distingue plusieurs variétés : elles peuvent siéger au sommet de Volécrane ; ce sont les fractures les plus rares et elles sont presque toujours produites par action musculaire. Les plus communes sont-celles de la partie moyenne, et sous ce nom les auteurs comprennent celles qui siègent à l’union de Volécrane avec la partie articulaire de l’apophyse coronoïde ; elles sont le plus souvent horizontales. C’est cette variété que Desault appelait fractures de la base. Cette dénomination est aujourd’hui réservée à celles qui,

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du côté de la surface articulaire, ont le même point de départ que les précédentes, et sont obliques de haut en bas, d’avant en arrière, et viennent se terminer k la face postérieure du cubitus. Toutes ces fractures peuvent être compliquées de plaies pénétrantes ou non pénétrantes de l’articulation : les premières sont beaucoup plus graves, h olécrane, par sa face postérieure, est tapissé d’un tissu fibreux, dense, qui peut être déchiré ou rester intact, et, dans ce cas, il peut jusqu’à un certain point s’opposer au déplacement du fragment supérieur. I ! est, en effet, assez ordinaire, à la suite de ces fractures, de voir le fragment supérieur entraîné en haut, d’où résulte un intervalle considérable entre les deux fragments. Il peut être de 6 centimètres quand l’avant-bras est fléchi ; mais, dans l’extension, Malgaigne ne l’a jamais vu dépasser l centimètre. La couche fibreuse qui double la face postérieure de Volécrane n est pas le seul obstacle à ce déplacement ; Cooper a signalé une bande fibreuse qui s’étend de l’apophyse coronoïde à Volécrane, à laquelle il faut encore ajouter la capsule articulaire. Dans les cas ordinaires, s’il ne survient pas autour de l’articulation un gonflement considérable, la fracture est facile à reconnaître ; en comparant les deux coudes, la différence est bien tranchée ; Volécrane, malgré l’état permanent et involontaire de flexion de l’avant-bras, est plus élevé que les condyles de l’humérus ; le doigt, appliqué sur cette apophyse détachée, sent au-dessous d’elle un vide, au fond duquel il peut reconnaître, a travers les téguments, la forme et le poli de la poulie articufaire de l’os du bras. On efface ou l’on reproduit à volonté l’intervalle des fragments, d une part en étendant l’avant-bras et en rabaissant en même temps Volécrane, ou, d’autre part, en abandonnant celui-ci à lui-même et en fléchissant l’avant-bras ; on peut, pendant

?ue les fragments sont en contact, les faire

rotter l’un contre l’autre et apprécier leur mobilité et la crépitation ; lorsqu’il n’y a pas de déplacement, ces deux derniers signes, c’est-à-dire la mobilité et la crépitation quand on imprime au fragment supérieur des mouvements latéraux, font facilement reconnaître la nature de la lésion. Quand elle est simple, la fracture de Volécrane ne demande que vingt à trente jours pour la réunion des fragments. Cette réunion est plus souvent fibreuse que par cal osseux. Quand elle est compliquée d’inflammation de l’articulation, la fracture est grave. Parfois il arrive que les mouvements de l’articulation sont gênés ou abolis ; c’est le résultat du défaut de souplesse et de l’adhérence des dssus articulaires qui ont été enflammés. Deux méthodes ont été conseillées pour le traitement des fractures de Volécrane : 1° La méthode ancienne, qui consiste à mettre le coude dans la demiflexion. Hippocrate appliquait un bandage simple et mettait l’avant-bras demi-fléefi. Camper faisait usage de l’écharpe. Devilliers appliqua au-dessus de Volécrane une coinpresse longue et épaisse, qu’il fixa par des tours de bande peu serrés. 2» La méthode moderne, qui consiste à mettre le coude dans l’extension, fut proposée pour la première fois par Duverney ; Elle se partage en deux méthodes secondaires, suivant que l’extension est plus ou moins complète. L’extension incomplète fut préférée par Duverney, Desault, Boyer, et l’extension complète fut adoptée par les Anglais Cooper et Haighton. Il est évident que la demi-flexion éloigne les fragments et rend impossible la réunion par un cal osseux. D’un autre côté, si l’avant-bras reste longtemps dans l’extension, il en résulte une rigidité très-grande de l’articulation du coude et une ankylose. En face de ces deux inconvénients, voici ce qu’il y a de mieux à faire. Si la fracture est comminutive, compliquée d’une-contusion violente de l’articulation, comme il y a tout lieu de croire que l’ankylose sera le résultat de l’inflammation articulaire, l’avant-bras sera placé dans la demi-flexion ; si la fracture est simple, le membre sera mis dans l’extension, mais non dans l’extension complète, qui est extrêmement douloureuse ; en outre, on aura soin de faire exécuter au membre des mouvements destinés à prévenir la rigidité articulaire.

OLÉCRANIEN, IENNE adj. (o-lé-kra-niatn, iè-ne — rad. olécrane). Anat. Qui appartient, qui a rapport à l’olécrane : Êosse olécranienne. Saillie olécranienne.

OLÉÉ, ÉE adj. (o-lé-é — du lat. olea, olivier). Qui ressemble ou se rapporte au genre olivier.

— s. f. pi. Tribu de la famille des cléinées, ayant pour type le genre olivier.

OLÉFIANT, ANTE adj. (o-lé-fî-an, an-te

— du lat. oleum, huile ; facere, faire). Chim. Qui produit de l’huile ; se dit du gaz hydrogène carboné, qui, avec le chlore, produit un liquide oléagineux : Gaz oléfiant.

OLEG, prince russe, parent de Ruric, deuxième souverain vnrègue de Novgorod, mort en 912. Arrivé au trône en 879, il étendit bientôt son pouvoir sur toute la Russie, conquit en 882 Kiev et Sinolensk, et fit de la première la capitale de son empire. Après avoir soumis, en 885, les Slaves des bords du Dnieper, il se mit à la tête des Varègues et de tous les peuples russes réunis sous son sceptre, et entreprit une expédition contre l’empire d’Orient. Avec une aimée de