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(jenhague, 1005, in-4»), en islandais et en latin.


OLAFSEN (Eggert), naturaliste et voyageur islandais, né en 1721, mort en 1768. L’Académie des scieDces de- Copenhague le chargea, en 1752, d’un voyage scientifique en Islande ; il en écrivit la relation sous le titre de : Enarraliones historien de Islandis naturel et constitutions (Copenhague, 1749) et de Voyage en Islande, en danois (1772), traduit en fiançais par Gauthier de La Peyronie (Paris, 1805), ouvrage aussi intéressant qu’exact. À partir de 1756, il fut bailli d’une partie de son lie natale et se noya par accident. Outre les ouvrages précités, on a de lui : Lachanologia islandica ( Copenhague, 1774, — in-8°) ; Bunadarbalkr (1783), poème islandais sur l’agriculture, et divers poèmes en danois et en islandais.


OLAFSEN (Jean), littérateur islandais, frère du précédent, né en 1731, mort à Copenhague en 1811. Il passa la plus grande partie de sa vie à Copenhague, où il cultiva les lettres. Ses principaux ouvrages sont : Disputatio metaphysica de nihilo (Copenhague, 1758) ; De baptismo sociisque sacris ritibus in boreali quondam Ecclesia usitatis (Copenhague, 1770) ; l’Ancienne poésie des peuples du Nord, ses règles fondamentales, les genres de vers et la langue qu’elle employait et la manière dont on tes déclamait (Copenhague, 1786, in-4°), ouvrage fort estimé et couronné par l’Académie des sciences de Copenhague.


OLAH (Nicolas), en latin Olahus, savant et prélat hongrois, né à Hermanstadt en 1493, mort à Tyrnau en 1568. Après la mort du roi Louis II, dont il était secrétaire depuis six ans, sa veuve, Marie, l’emmena comme conseiller dans les Pays-Bas, dont elle venait d’être nommée gouvernante (1530). Olah devint successivement évêque d’Agram O543), chancelier du royaume, archevêque de Grau, primat de Hongrie, couronna Maximilien II à Presbourg et s’attacha a améliorer la discipline et les études ecclésiastiques. Nous citerons de lui : Catholicx ac christianm religionis prœcipua capita (Vienne, 1560), excellent résumé de la doctrine chrétienne ; Bungaria seu de originibus gentis, regionis situ, etc., publié dans YAdparatus de Bel ; Ephemerides asironomicx ab anno 1552 ad 1559 ; Attila, sive de rébus, bello paeeque ab eo gestis (1538), réédité avec l’ouvrage de Boufinius. Cet ouvrage est plein d’intérêt ainsi que son livre sur la Hongrie.

OLAH-FELAÏR (Agha-Mohammed-Cassem, plus connu sous le nom de), célèbre poète persan, né vers 1730, mort à Ispahan en 1825. Au milieu de la longue anarchie qui désolait la Perse à l’époque où il vivait, il put cultiver paisiblement les lettres, les sciences et les arts, tant était grandela considération qui s’attachait à son caractère et a son talent. ftluh-Felaïr est regardé comme le Voltaire de la Perse. Il avait des connaissances extrêmement étendues et composa un grand nombre d’ouvrages sur l’astronomie, les mathématiques, la politiquo et la littérature ; mais ceux de ses écrits qui contribuèrent le plus à sa réputation sont un Divan ou recueil de poésies et un Commentaire sur les poésies de Nizumi, célèbre poste de la Perse. Ses compositions.sont il la fois remarquables par le goût, par la pureté du style, par la richesse des images et par la finesse des pensées. À ses talents d’écrivain, il joignait ceux d’un excellent peintre à l’aquarelle. Le schuh de Perse Feth-Ali lui avait fait une pension considérable.

OLAll US (Nicolas), prélat et savant hongrois. V. Olah.

OLAHY (DJEBEL-), montagnes de Nubie, vers le golfe Arabique, par 210 de latit. N. et 34» de longit. E. Elles recèlent, dit-on, des mines d’or.

OLAHY (OUADY-), vallée du grand désert de Nubie, entre le Nil et le golfe Arabique, par 210 50’ de latit. N. et 32<> de longit. E. On y trouve de bons pâturages et plusieurs cours d’eau.

OLAMPI s. m, (o-lam-pi). Pharm. Résine d’un végétal inconnu d’Amérique, à laquelle on donne quelquefois le nom impropre de

ClOMMB OLAMFI.

OLAN, montagne de France, entre le département dus Hautes-Alpes et celui (je l’Isère ; il atteint 3,578 mètres d’altitude.

OLAND, petite lie de la mer du Nord, près de la côte du Danemark, à l’E.-S.-E. de l’île de Fœhr.

, OLA^ETA (don Antonio-Pedro), général espagnol, mort en 18’25. À dix-sept ans, il se rendit dans l’Amérique du Sud, obtint un emploi dans les mines de Tupitza, se signala comme un adversaire déclaré de l’indépendance américaine et fut nommé adjudantmajor, puis lieutenant-colonel des milices de Chicas. La part brillante qu’il prit à la bataille d’Ayouma lui valut le grade d’adjudant généra ! et le commandement de l’avantgarde de l’armée du Pérou. Ayant battu à plusieurs reprises le chef des insurgés Santa-Cruz en 1823, il prit, dans l’enivrement de ses succès, le titre do vice-roi du Pérou, ne voulut reconnaître l’autorité ni du vice-roi Laserna, ni d’aucun autre général, se prononça contre le régime constitutionnel qui avait été établi en Espagne aprè9 l’insurrection de

OLAU

Madrid, destitua les autorités nommées par Laserna et n’hésita point à marcher contre lui. Sur ces entrefaites, les indépendants résolurent de mettre à profit les dissensions des royalistes, réunirent une armée considérable et remportèrent sur les Espagnols une victoire complète à Ayacucho (1824). Olaneta, sans se laisser décourager par la capitulation de Laserna et des autres généraux espagnols, réunit les débris de l’armée royale et résolut de continuer la campagne. Après avoir battu pendant quelque temps en retraite, il attendit l’ennemi près de Tumulsa, Urdimenea vint l’y attaquer avec des forces de beaucoup supérieures, et le général espagnol trouva la mort sur le champ de bataille.

OLANGO, une dés lies Philippines, près de la côte orientale de Zébu, par io<> 15’ de latit. N. et 120»30’de longit. E. ; 8kilom.de longueur du N.-E. au S.-O.

OLANINE s. t. (o-la-ni-ne — du lai. oleum, huile). Chim. Base salifiable, trouvée dans l’huile empyreumatiquo animale.

OLANIQUE adj. m. (o-la-ni-ke — rad. olanine). Chim. Se dit des sels ayant l’olanine pour base : Sels olaniques.

OLAN-MOUEEN, rivière du pays de Khoukhounoor et de la province chinoise de Kanson. Elle se jette dans le Hoang-ho.


OLARGUES, bourg et commune de France (Hérault), chef-lieu de canton, arrond. et à 15 kilom. de Saint-Pons, à 80 kilom. de Montpellier ; pop. aggl., 849 hab.— pop. tôt., 1,078 hab. Mines de houille, carrières de marbre, sources minérales.


OLAUS ou OLAF Ier, roi de Danemark. Il ne régna que sur le Jutland, et périt en 814 dans un combat contre les Francs.


OLAUS II, surnommé Hunger (l’Affamé), à cause d’une famine qui dépeupla son royaume. Il régna sur le Danemark de 1086 à 1095. Sous le règne de son frère Canut IV, il fut gouverneur du Jutland méridional. Ayant manifesté à ce prince le mécontentement des Danois de ce qu’il tardait à prendre le commandement de la flotte destinée à envahir l’Angleterre, Canut le fit jeter en prison. Rendu à la liberté après la mort de son frère, Olaùs fut appelé a. lui succéder en 1086. Pendant presque tout son règne, la famine désola le Danemark. Il gouverna mal et ne fut regretté de personne.


OLAÜS ou OLAF Ier« Texte », roi d’Upsal, en Suède. Il vivait au ixe siècle. Tout ce qu’on sait de son règne c’est que, en 853, Anschaire, archevêque de Brème, se rendit auprès de lui et obtint qu’il soumît à une assemblée de la nation la question de savoir si la prédication de l’Évangile y serait tolérée. L’assemblée, pour se prononcer, en appela au sort, qui fut favorable à la propagation du christianisme. Anschaire retourna alors à Brème, d’où il envoya en Suède des missionnaires qui firent de nombreux prosélytes.


OLAUS II, roi d’Upsal, en Suède, de 935 a 967. Il gouverna ce pays conjointement avec son frère Eric le Victorieux.


OLAÜS III, roi de Suède, surnommé Skoikonung(le Roi au berceau), né vers 980, mort en 1026. Tout enfant et du vivant de son père Eric le Victorieux, il reçut les hommages du peuple (d’où son surnom) et parvint au trône en 994, Olaùs est le premier souverain de Suède qui ait embrassé le christianisme. Il fut baptisé avec toute sa famille et plusieurs grands du royaume en 1008, par saint Sigfrid, oui était venu d’Angleterre, et fut le premier des chefs suédois qui ait pris le titre de roi de Suède. Ayant voulu faire la guerre au roi de Norvège sans entendre les propositions d’arrangement faites par les ambassadeurs de ce dernier devant l’assemblée populaire, lin des membres de cette assemblée se leva et dit : « Nous, paysans, nous voulons que vous, roi Olaf, fassiez la paix avec le roi des Norvégiens et lui donniez en mariage votre fille Ingegerd, Si vous voulez recouvrer les provinces iv l’est qu’ont possédées vos ancêtres, nous sommes prêts à vous suivre ; mais si vous ne voulez pas écouter nos paroles, nous tomberons sur vous pour vous massacrer, car nous ne sommes pas disposés à soulfrir vosoutrnges. C’est ainsi qu’en agissaient nos ancêtres lorsqu’ils jetèrent à. l’eau cinq rois orgueilleux comme vous. » En présence de cette attitude hostile appuyée par les paysans, Olaùs dut céder et faire la paix. En 1024, il se réconcilia complètement avec Olaf le Gros, roi de Norvège, avec qui il eut une entrevue.


OLAÜS ou OLAF Ier, roi de Norvège, né vers 955, ’ mort en 1000. Son père ayant été assassiné en 974, il se réfugia auprès de Vladimir le Grand et courut la Baltique comme roi de mer, c’est-à-dire pirate. Une révolution en Norvège lui restitua le trône (994). Il introduisit le christianisme dans sa patrie, et même en Islande et dans le Groenland, qu’on venait de découvrir. Il n’épargna ni les supplices ni les persécutions pour accomplir cette entreprise. Vaincu dans un combat naval par les Danois et les Suédois, il se précipita dans la mer (1000). Les vainqueurs se partagèrent la Norvège.

    1. OLAUS II, dit le Gros, puis le Saint, roi de

Norvège ## OLAUS II, dit le Gros, puis le Saint, roi de Norvège, né vers 992. Pendant que son pays était occupé par les Danois et les Suédois, il se livra à. la piraterie ; c’était là une sorte de noviciat de ces rois du Nord. Ayant recouvré

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le trône en 1017, il soumit le Groenland, l’Islande et les îles Féroe, puis travailla à la propagation du christianisme dans ses États ; mais il le fit avec une tello violence, qu’il s’aliéna tous les esprits et. ne trouva plus d’appui contre les attaques de Canut le Grand, qui le détrôna en 1030. Deux, ans plus tard, il fit une tentative à main armée pour remonter sur le trône ; mais il fut tué par les habitants de Drontheim, qui, peu après, firent de ce pirate un saint et le patron du royaume. Ses reliques furent placées dans la cathédrale, les rois furent dès lors couronnés sous ses auspices, et il eut ses hagiographes qui composèrent des poèmes sur les miracles qu’il avait accomplis.


Olaüs (ordre de Saint-), ordre suédois de chevalerie, institué le 21 août 1847, par le roi Oscar Ier ; pour récompenser tous les genres de services. Il porte le nom du prince auquel on attribue l’introduction du christianisme en Norvège. Les membres forment trois classes : grands-croix, commandeurs, chevaliers. Le ruban est rouge avec une raie bleue entre deux raies blanches sur chaque bord.


OLAÜS III, surnommé Kyrro (le Pacifique), petit-fils du précédent. Il régna sur la Norvège, d’abord conjointement avec son frère Magnus II, de 1067 à 1069, puis seul jusqu’en 1093. Il s’attacha à vivre en paix avec ses voisins, bâtit des villes- et s’appliqua à développer le commerce, les arts et la civilisation. La servitude de la glèbe était inconnue an Norvège, mais il y avait un grand nombre d’esclaves faits par la guerre. Olaùs créa une législation pour leur affranchissement : tous les ans, on devait en racheter un certain nombre aux dépens du Trésor et les mettre en liberté. Ce noble prince mourut en 1093, béni de ses sujets, qu’il avait mis dans la voie du progrès et de la civilisation.


OLAÜS IV, roi de Norvège, fils de Magnus III. Il régna avec ses deux frères (1103) et se joignit aux croisés pour aller conquérir la terre sainte. Ii mourut en 1116.


OLAÜS V, né en 1370. Il régna sur le Danemark en 1376 et sur la Norvège en 1380. Après sa mort (1387), sa mère, la célèbre Marguerite de Waldemar, réunit les trois royaumes du Nord sous sa domination.


OLAVEAGA, port d’Espagne, province et à 8 kilom. N. de Bilbao, sur la rive droite de l’Ansa, à sou embouchure dans le golfe de Gascogne ; il reçoit surtout des bâtiments de commerce.

OLAV IDE (Paul-Antoine-Joseph), comte de Pilos), homme d’État espagnol, né, ’ à Lima (Pérou) en 1725, mort en 1803. Il était auditeur dans sa province natale, lorsqu’il releva, de ses c|eniers, plusieurs édifices publics après le désastreux tremblement de terre qui désola sa ville natale en 1749, et s’attira la haine des moines pour avoir mis plus de magnificence dans la réédification d’un théâtre que dans celle d’un couvent. Accusé par eux d’avoir dissipé des fonds destinés au soulagement des victimes, Olavide se rendit à Madrid, où il se justifia facilement. Peu après, il devint le secrétaire du comte d’Aranda, qu’il accompagna dans son ambassade en France, se lia avec Voltaire et devint un chaud partisan des idées philosophiques. Après son retour en Espagne, il s’attacha à faire connaître les chefs-d’œuvre du théâtre français, en faisant jouer des traductions sur un théâtre construit à ses frais, et se livra à des spéculations commerciales qui accrurent encore son énorme fortune. Les Péruviens, se souvenant du dévouement au bien public dont il avait fait preuve à Lima, le nommèrent ieur représentant auprès du roi Charles III. Olavide acquit alors une grande influence h la cour, reçut du roi le titre de comte de Pilos et contribua peu après à faire chasser les jésuites d’Espagne (1767). Ayant été nommé assistant de Séviile et intendant d’Andalousie, il signala son administration en dotant cette ville de plusieurs établissements d’utilité publique et de divers embellissements. C’est alors qu’il créa la colonie de la Sierra-Morena, dont la prospérité n’a cessé de faire depuis l’étonnement du voyageur. En peu de temps, un désert de près de trente lieues, coupé de montagnes arides et de vallées marécageuses, fut couvert de moissons, de villages et de manufactures. Pour faire prospérer sa fondation, il avait appelé d’Allemagne et de France des colons, des ouvriers habiles, des fabricants, et, pour empêcher le célibat et la fainéantise d’arrêter le développement de la colonie, il en avait exclu toute communauté religieuse et déclaré nulles toutes donations faites à des établissements religieux. Dans un pays où régnait le plus sombre fanatisme, ces sages mesures devaient exciter contre Olavide des ennemis tout-puissants et le conduire à sa perte. Dénoncé par un capucin, le P. ïiemuald, il fut arrêté par ordre de l’inquisition (1776) et jeté dans les cachots du saint office. L’instruction de son procès dura un an. Traduit, le 21 novembre 1778, devant le tribunal de l’inquisition, Olavide dut y paraître vêtu de jaune et tenant un cierge vert à la main. Les bienfaits dont laSierra-Moretialui étaient redevables n’existaient point aux yeux de ses juges fanatiques, qui le déclarèrent hérétique, confisquèrent ses biens, le condamnèrent à huit ans de réclusion dans un monastère, le déclarèrent indigne d’occuper désormais aucun

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emploi et le forcèrent h faire une abjuration solennelle suivie d’une amende honorable. Deux ans après cet odieux jugement, Olavide, complètement ruiné, parvint it s’échapper et gagna la France (1780), et habita quelque temps Toulouse. À son arrivée à Paris, il fut accueilli de la façon la plus chaleureuse par le parti philosophique, et Marmontel flétrit ses juges en pleine séance de l’Académie. L’imbécile roi d’Espagne, excité par son confesseur, demanda son extradition ; mais le cabinet de Versailles, cédant à la pression de l’opinion publique, refusa de le livrer. Pendant la Révolution, Olavide fut proclamé, par la Convention, citoyen de la République française. Une détention de quelques mois qu’il subit à Orléans, pendant la l’erreur, changea tout à fait le cours de ses idées. Il composa alors, sous l’influence des idées cléricales et des personnes avec qui il vivait, le Triomphe de l’Évangile ou Alémoires d’un philosophe converti (4 vol. in-8»), livre qui, répandu en Espagne, l’y fit rappeler en 1798. Il revint alors en Andalousie, où il passa paisiblement ses dernières années. Par son testament, Olavide laissa une rente de 1,800 fr. à l’Hôtel-Dieu d’Orléans. Le Triomphe de l’Évangile, traduit en français par Buynard des Echelles (Lyon, 1805, 4 vol. in-8°), est un ouvrage diffus et fatigant, qui n’a eu dans notre pays aucun succès.

OLAVIOS (Olaf), économiste islandais, néen 1741, mort en 1788. Le gouvernement le chargea d’explorer son île natale pour y recueillir des renseignements économiques et statistiques, puis le nomma percepteur itSkagen et à Mariager. Indépendamment d’opuscules et de mémoires, on a de lui ; Horticulture islandaise (Copenhague, 1770, in-4<>) et Voyage économique à travers les contrées de l’Islande (Copenhague, 1780, in-4<>). Olavius a publié, avecKelitson, les Annales de Ujorno de S/sardsa (1774, 2 vol. in-4o).

OLBA, port de Nubie, sur le golfo Arabique, dans le pays des Bicharryn, au N. de Suakem, près de la montagne du même nom.

OLBERS s. m. (ol-ber). Astron. Nom primitif de la planète Pullas, qui fut découverte, en 1802, par l’astronome allemand Ulbers.

OLBERS (Henri-Guillaume-Mathias), astronome allemand, né à Arbergen, près de Brème, en 1758, mort à Brème en 1840. Son père était pasteur protestant. Tout jeune encore, il s’adonna avec passion à. l’étude de l’astronomie, puis il fit ses études médicales à Gcettingue, où il passa son doctorat en 1780, avec une thèse : De ocuti mutationibus inter- ’ m’i. La médecine, toutefois, l’occupa fort peu. Il se borna à publier quelques notices sur le traitement magnétique (1787-1788)", sur l’usage de l’opium et des substances alcalines (1803), sur l’hydrophobie (1815), et s’adonna presque entièrement à la science astronomique, qui lui a valu sa célébrité. Olbers se fit connaître, dès 1797, -par la proposition d’une nouvelle méthode pour le calcul des orbites des comètes, plus simple ot plus rapide que celles qu’on suivait auparavant. Piazzi avait découvert, lo 1er janvier 1801, la première planète téiescopique, Gérés ; une maladie l’avait empêché de suivre dans son mouvement l’astre qui ainsi se trouva perdu, ses éléments n’ayant pas encore pu être calculés. Olbers et de Zach le retrouvèrent à" peu près en même temps, un an après. L’observation journalière de la région du ciel dans laquelle so trouvait Cérès rit découvrir à Obiers la seconde petite planète, Palius, également eu 1802. Les deux petits astres avaient à très-peu près les mêmes éléments ; cette circonstance lit penser à Oibers qu’ils pouvaient n’être que les fragments d’une grosse planète brisée par un accident quelconque. Cette idée est probablement fausse ; en tout cas, l’hypothèse de Laplace l’a remplacée avantageusement. Cependant elle rendit service en suggérant l’espoir, si complètement réalisé depuis, de retrouver les autres fragments de la planète, et en excitant tous les astronomes à cette recherche. Olbers, complétant son idée, avait observé que les orbites des différants fragments pourraient bien être diversement inclinées par rapport à l’écliptique, eu qui serait un eïfet du choc ou de l’explosion, mais qu’elles devaient se couper toutes à peu près au point où.avait eu lieu la séparation et nu point symétrique par rapport au soleil. Les orbites de. Cérès et de Pallas plaçaient ces deux points l’un dans la Vierge, l’autre dans la Baleine ; Olbers conseilla donc d’observer plus particulièrement ces deux constellations, et il eut la satisfaction de voir bientôt après M. Harding découvrir dans la Baleine la troisième petite planète, Junon, dont l’orbite s’accordait d’une façon étonnante avec toutes « es prévisions ; enfin, il aperçut lui-même dans la Vierge, en 1807, la quatrième planète, Vesta, qui passe à quelques degrés seulement du point d’intersection commun des orbites des trois premières. Les astéroïdes que l’on connaît aujourd’hui, et dont le nombre dépasse quatre-vingts, ne sont vraisemblablement pas, comme le pensait Olbers, des fragments d une planète déjà formée, mais plutôt, suivant l’hypothèse de Laplace, les parties d’un anneau séparé du soleil et qui, pendant qu’il était encore à l’état gazeux, se serait divisé en petites parties, au lieu de former une seule grosse planète accompagnée de quelques satellites. L’inégalitô des actions exercées