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OKHO

balustrade et, tout en causant, on prend le café. Les bijoutiers mêmes n’ont pas d’autre boutique et, ci le marchand s’absente dans la journée, un simple filet étendu devant sa porte suffit à faire respecter sa propriété.

OKE-LOCK-ONNE, rivière des États-Unis d’Amérique. Elle prend sa source dans l’État de Géorgie, coule au S., entre dans le territoire de Floride et se jette dans la baie d’Apalache, après un cours d’environ 200 kilom.

OKEI.Y (Francis), théologien anglais, né en 1718, mort à Bedford en 1794. Il fut pendant toute sa vie attaché aux doctrines des frères moraves, ce qui l’empêcha d’être admis comme prêtre dans l’Église anglicane. On lui doit plusieurs ouvrages empreints de mysticisme, entre autres : The divine visions of John Englebrecht (1781, 2 vol. in-8°) ; A faithful narrative of God’s gracious dealings with Hiel (1781, m-8°).

OKEPf (Laurent), naturaliste allemand, né à Ortemberg (Souabe) en 1779, mort en 1851. Il professa successivement à Gœttingue, k Iéna (1808), à Munich (1828) et enfin à Zurich, en Suisse (1832). Disciple deShelling, il fonda l’école des philosophes de la nature, qui avait pour but de ramener la création entière à une unité conçue tout à fait à priori. D’après Oken, tous les êtres sont des manifestations de l’absolu ; la nature entière est la représentation des différentes activités de Dieu. Chacun des systèmes organiques de l’homme prédomine dans une classe d’animaux et la caractérise ; ainsi, les poissons, chez lesquels il y a prédominance des os doivent se nommer ossiers ; les mammifères, qui ont les organes des sens plus développés que les autres classes s’appelleront sensiers, eic. Non-seulement nos divers organes sont représentés par divers animaux, mais ils se représentent les uns les autres. Oken a, le premier, formulé et fait entrer dans le domaine de la science (1807) !a composition vertébrale dès os crâniens, dont Gœthe paraît avoir eu l’idée dès 1790. « C’est Oken, dit M. Carus, qui a fondé l’ostéologie philosophique en établissant cette proposition que le système osseux tout entier n’est qu’une vertèbre répétée. « Les principaux ouvrages d’Oken sont : Esquisse d’un système de biologie (1805) ; Manuel de la philosophie naturelle ïléna, 1809-1811) ; Sur ta lumière et la chaleur (Iéna, 1809) ; Sur l’importance des sciences naturelles (Iéna, 1809) ; Manuel d’histoire naturelle (Leipzig, 1812-1816, 5 vol. in-S°) ; Esquisse du système d’anatomie et de physiologie (Paris, 1821) ; Mélanges de zoologie, d’anatomie et de physiologie comparée (Bamberg, 1827) ; Histoire naturelle générale (Stuttgard, 1833-1841, 13 vol. in-8"), avec atlas, ouvrage fort remarquable.

OKÉnje s. f. (o-ké-nt — de Oken, natur. allem.). Bot. Genre de plantes.de la famille des uyetaginées, qui croit au Mexique.

OKÉNITE s. f. (o-ké-ni-te — de Oken, natur. allem.). Miner. Silicate de chaux hydraté naturel. Il On l’appelle aussi bysclasite et

ZÉOL1THE TENACE.

— Encycl. Cette espèce minérale a été nommée par Kobell, qui l’a analysée et y a trouvé ;

Silice.... 57

Chaux.... 2G

. Eau 17

100 Ces chiffres d’analyse correspondent, d’après leur auteur, à la formule

(3CaO+ 6HO)4Si03.

Chauffée dans un matras, Vokénite donne de la vapeur d’eau ; au chalumeau, elle fond en un émail, et donne, avec les alcalis, une matière soluble dans l’acide chlorhydrique, ainsi que de la silice gélatineuse.

Vokénite se trouve en Islande, aux lies Féroe et au Groenland, dans l’île Disco ; elle fait parue de roches amygdalaires. C’est une substance d’un blanc jaunâtre ou bleuâtre, en masses fibreuses formées par l’agrégation de petits cristaux oui paraissent dériver d’un prisme droit rhomboïdal de 1220 19’. Elle est très-tenace ; sa dureté est égale à 5 et sa densité à 2,3.

OSER Ali, ville de l’Indoustan anglais, province du Bengale, à 72 kilom. N.-O. de Berdouan. %

OKHOTA, rivière de la Russie d’Asie. Elle descend du versant S.-E. des monts Stanovoï, dans la province et le district d’Iakoutsk, et se jette dans la baie de Koukhtouï, après un cours de 320 kilom. Vers son embouchure, elle est navigable pour les petits bateaux vides.

OKHOTSK, ville de la Sibérie, ch.-l. de district, par 59° 20’ 10" de latit. N. et 140» 53’ 30" de longit. E., à l’embouchure de lOkhota, à 1,100 kilom. de Soliisk, qui est la ville principale du gouvernement. École de manne ; 3,000 hab. Cette ville fut le port principal de la mer d’Okhotsk jusqu’en 1850, année où la factorerie russo-américaine et le siège du gouvernement de la province furent transportés à Aïan. || La province d’Okhotsk, située entre 57» et 66" de latit. N. et entre 161° et 1630 de longit. E., est bornée au N. et à l’O. par la province d’Iakoutsk, au S. par la mer d Okhotsk, à l’E. par le Kamtchatka et la terre des Chouktsi ; 25,000 hab., coni OKLA

posés de Russes, de Toungouses, d’Yakou. tes, etc. L’air est très-malsain à Okhotsk. A 15 kilom. de la côte, la chaîne des monts Stanovoï protège la contrée contre les vents du nord et y fait régner une température moins rigoureuse. Commerce de peaux ; mines de houille, d’argent, de cuivre, de fer, d’alun, de cristai de roche, de jaspe et de porphyre. Les exportations se font en automne et les importations au printemps, à cause de la direction des vents qui soufflent dans la mer d’Okhotsk.

OKHOTSK (mer d’), golfe du grand Océan, enclavé entre le Kamtchatka au N., les îles Kouriles à l’E., la Chine et le Japon au S., la Sibérie à l’O. Elle renferme plusieurs lies, dont la principale est celle de Sakhatine, qu’on appelle aussi Tarrakai et Tchoka, et qui appartient en partie à la Chine, en partie au Japon. La mer d’Okhotsk est peu fréquentée et très-orageuse.

OK1IH1DA (lac d’), lac de là Turquie d’Europe, en Albanie, sous 4 iode latit. N. et 18° 30’ de longit. E. ; 24.kilom. du N. au S. et 12 de largeur. De hautes montagnes le ferment de tous côtés, excepté vers le N., où s’ouvre un vallon par lequel s’écoule le Drin Noir ; il est très-poissonneux, La ville de son nom s’élève sur la.rive septentrionale. Il Ville de la Turquie d’Europe, en Albanie, ch.-l. du district de son nom, à 172 kilom. O.-N.-O. de Salonique et k 124 kilom. S.-E. de Scutari, sur la rive septentrionale du lac d’Okhrida. Elle est située au pied d’un promontoire que couronne un château fort, résidence lu gouverneur. « Ce château, dit le Dictionnaire géographique universel, construit des ruines de l’ancienne Lychnidus par les premiers rois bulgares, qui y établirent le siège de leur empire dans le vnr° siècle, est d’un accès assez difficile et a deux enceintes très-fortes ; la première ne renferme que quelques maisons en ruine ; dans la seconde, il y a une mosquée, divers bâtiments dépendant du sérail et des citernes que l’on remplit des eaux du lac. « On exploite des mines d’argent et de soufre aux environs, il Sangiac de la Turquie d’Europe, en Albanie, formé d’une partie de l’ancienne Illyrie, entre 40° 40’ et 410 45’ de latit. N. et 170 45’ et 18» 55’ de longit. E. ; il est limité par ceux de Scutari au N., de Monastir à l’E., d’Avlone au S. et au S.-O., et d’El-Bassan a l’O. Il a près de 120 kilom. de longueur duN. au S., sur 88 kilom. dans sa plus grande largeur. La chaîne des monts Helléniques le traverse et étend ses ramifications au centre et dans les parties occidentales. Le pays est boisé, fertile en mais, riz, tabac, coton, chanvre, fruits, etc., et arrosé par plusieurs cours d’eau, dont les plus importants sont le Drin Noir, le Beratiuo, le Scombi, qui se rendent dans l’Adriatique. Les montagnes recèlent de l’argent et du soufre.

OKHTA, bourg de la Russie d’Europe, district et près de Saint-Eétersbourg, dont il peut être considéré comme un des faubourgs, au confluent de la petite rivière de son nom et de la Neva. On y remarque de jolies maisons en bois, des églises, des raffineries de salpêtre, un grand moulin k poudre à canon, etc. « Ce bourg, dit le Dictionnaire géographique universel, occupe l’emplacement de la forteresse de Nieschantz, bâtie en 1300 par les Suédois sur un terrain appartenant à la république de Novgorod ; elle a été souvent prise et reprise par les Suédois. Pierre le Grand s’en empara en 1703 et y établit une colonie de charpentiers et d’autres ouvriers pour la marine. Cette forteresse est maintenant ruinée. >

OKHVAT-JADÉM1É, lac de la Russie d’Europe, gouvernement de Tver, district et à 50 kilom. S.-O. d’Ostachkov ; 1S kilom. de longueur du N.-E. au S.-O. et 2 kilom. de largeur ; il est traversé par la Dvina du Sud.

OKI, lie du Japon, dans la mer de ce nom, k32kilom. delacoteN.-O.del’lle deNifon, par 36» 10’ de latit. N. et 130° 40’ de longit. E. ; environ 16 kiloin.de longueur sur 8 de largeur.

OKIA s. m. (o-ki-a), Titro de plusieurs grands dignitaires du roj’aume do Siam. n Okia-japi, Trésorier, il Okia-jambara, Juge des affaires criminelles. Il Okiu-pollated, Administrateur des revenus de la couronne. 1] Okia-procland, Ministre des affaires étrangères. 11 Okia-vang, Grand intendant du palais.

OKIBEN ou KING’S-ISLAND, île de la mer

de Behring, au S.-E. du détroit de ce nom, par 64« 55r de latit. N. et 170° de longit. O.

OKIEH s. m. (o-ki-é). Métrol. Poids usité en Égypte et valant 376r,1215. Il On dit aussi

OUKIEll.

OKINO-KA.MMÎO, petite île du Japon, près de la côte S. de Niphoii, province d’Akri ; excellent ancrage.

OKISIKs. m. (o-ki-zik). Mythol. amer. Nom de génies qui^ suivant les Hurons, sont attachés à la destinée des hommes.

OKITZ, bourg du Japon, dans l’île de Ni phon, province de Sourougu ; environ 200 maisons.

OKtv. VK, île sur la côte orientale du Labrador, au N. de Nain, par 57" 50’ de latit. N.

OïiLADMKOVO, lac de la Russie d’Europe, gouvernement d’Arkhangel, près et à l’E. de Mezeu ; 44 kilom. de l’E. À l’O., sur 12 kilom. de largeur LaLokhtoura sert, vers le S., d’écoulement à ses eaux.

OKSZ

ORNA, bourg de la Turquie d’Europe, en Moldavie, district et à 36 kilom. S.-S.-O. de Bakou, sur la rive gauche du Tatros. Il est bien bâti, bien peuplé et exploite une abondante mine de sel.

OKNA-MARE, bourg de la Turquie d’Europe, dans la Petite Valachie, district et à 12 kilom. S.-O. de Voultcha ; 3,000 hab. environ. Exploitation d’abondantes mines de sel.

OKNIA s. m. (o-kni-a). Nom générique des principaux officiers du royaume de Camboge : Les oknias portent leur bétel dans une boite d’or. (Complém. de l’Acad.) Il On’dit aussi OK1NA.

OKOLA-VAEM, rivière de la Russie d’Asie. Elle naît dans le Kamtchatka et débouche sur la côte occidentale de la presqu’île, par 57° 40’ de latit. N., après un cours de 100 kilom.

OKOLNE, dans la mythologie Scandinave, l’endroit du ciel ou gimle destiné à recevoir les hommes bons et honnêtes.

OKOLSK1 (Simon), historien polonais.mort en 1654. Il entra dans l’ordre des dominicains, s’adonna à l’enseignement et devint prieur des couvents de Kaminiek et de Tysmieniek, puis provincial de son ordre en Pologne. On lui doit : Orbis Polonus (Cracovie, 1641-1645, 3 vol. in-fol.), ouvrage plein de détails sur l’origine des Sarmates et des plus anciennes familles polonaises, lequel renferme de curieuses recherches, mais aussi des hypothèses peu solides ; hussia florida (Léopol, 1646), etc.

OKOPiEE, rivière des États-Unis d’Amérique, dans la Géorgie. Elle prend sa source dans le N. de l’État, passe à Milledgeville et se jette dans l’Oakmulgee, après un cours de 240 kilom. Les barques la remontent jusqu’à Milledgeville.

OKONNEW (Nicolas-Alexandrowitch), écrivain militaire russe, né à Saint-Pétersbourg en 1792, mort en 1850. Il prit part, comme officier d’état-major, aux campagnes de 1812, 1813 et 1814, fit, après la paix, une étude toute spéciale de l’art de la guerre, sur lequel il publia divers ouvrages, puis combattit en Turquie sous les ordres de Diebitch (1829), en Pologne sous Paskewitch (1831), fut nommé aide de camp de l’empereur, général-major et attaché au quartier général du maréchal prince de Varsovie. À partir de ce moment, Okonnew remplit des fonctions administratives. Il devint successivement membre du conseil de l’instruction-publique (1S32), premiermembre du ministère de l’intérieur (1837), membre du conseil d’État pour le royaume de Pologne (1839) et lieutenant général (1840). Ses principaux ouvrages sont : Réflexions sur le système de guerre moderne (Saint-Pétersbourg, 1823) ; Histoire de la campagne de 1811 en Italie (Saint-Pétersbourg, 1825) ; jE^amen raisonné des propriétés des trois armes, l’infanterie, la cavalerie et l’artillerie (Paris, 1827) ; Considérations sur les grandes opérations des batailles et sur les combats de la campagne de 1812 en Uussie (Paris, 1829) ; Mémoires sur les principes de la stratégie et sur ses rapports intimes avec le terrain (Saint-Pétersbourg, 1830) ; Histoire de la seconde époque de la campagne de 1831 en Pologne (Saint-Pétersbourg, 1834) ; Sur les changements qu’une artillerie bien instruite et bien employée peut produire dans la tactique moderne (1835, in-8°).

OKOSIR, île du Japon, à l’O. et non loin de celle d’Yeso, par 42» ior de latit. N. et 13"o 5’ de longit. E. ; 20 kilom. de longueur sur s de largeur. Elle est entourée de rochers et couverte do forêts.

OKOTA, royaume de la Guinée supérieure, à l’E. de-la côte du Gabon.

OKOUNÉVO, lac de la Russie d’Asie, gouvernementetdistrict d’Iénisséisk, à 120 kilom. N.-E. de Touroukhansk ; 12 kilom. de longueur ; il s’écoule au N. dans la Koursika.

OKPRA s. m. (o-kpra). Grand officier de l’année du roi de Siam.

OK.RANE s. f. (o-kra-ne — de l’ail, okran, même sens). Miner. Substance minérale, en masses amorphes, fendillées, jaunes, d’un éclat vitreux un peu gras, happant fortement à la langue et décrépitant dans l’eau ou au chalumeau :’ La densité de 2’okranb est d’environ,2,5 ; c’est un silicate d’alumine, qui se rapproche beaucoup des argiles, et qu’on a frouvé à Oravitz, dans le Banal, il On l’appelle encore vulgairement terre holairb d’O-

RAV1TZ.

OKSZ1 (Stanislas), en latin Orichoviné,

théologien polonais, né dans le diocèse dePremislaw. Il vivait au xvie siècle. Après avoir étudié la théologie k Wiitemberg sous Luther et à Venise sous Egnazio, il revint en Pologne, entra dans les ordres, fut nommé chanoine de Premislaw, se vit réprimander par le chapitre pour ses opinions qui se rapprochaient de celles de Luther, donna sa démission et se maria. À l’excommunication qui fut lancée contre lui, Okszi répondit par de nombreux écrits, dans lesquels il attaqua vivement les doctrines catholiques, et se lit remarquer par son éloquence, qui lui valut le surnom de Dôuio»Uièuo poluuui». Okszi finit toutefois par changer d’idées et fit sa soumission à l’Église catholique, .au synode de Varsovie, eu 1501. Parmi ses écrits, dont plu OLAP

sieurs sont dirigés contre le célibat ecclésiastique, nous citerons : De cœlibatus lege (Bàle, 1551) ; Oraiioprodiç/nitaiesacerdotali (1563) ; De belto adversus l’urcas suscipiendô (Cracovie, 1583) ; Annales Polonis ab excessu Sigismundi (Dabromil, 1611).

OKTAI-KHAN, troisième fils de Gengis-Khan, et son successeur au trône de la Grande Tartarie. Il régna de 1226 à 1241, conquit le nord de la Chine, Moscou, la Hongrie, la Pologne et s’avança jusqu’en Silésie. Toute la chrétienté trembla et craignit un moment d’être submergée par cette marée d’Asiatiques. On ordonna partout des prières et des jeûnes, et le pape Innocent IV envoya deux ambassades de moines aux Tartares pour les engager à embrasser le christianisme. En même temps, Oktaï envahissait la Mésopotamie, l’Arménie, l’Asie Mineure, l’Asie orientale, menaçait la Syrie et l’Egypte, et était à la veille, peut-être, de subjuguer tout l’ancien inonde, lorsqu’il mourut d’un excès de vin (1241). Sa mort arrêta les effrayants progrès des Mongols.

OKYGRAPHE s. (o-ki-gra-fe — du gr. àkus, prompt ; graphô, j’écris). Personne qui pratique l’okygraphie.

OKYClRAPHIE 3. f. (o-ki-gra-fî — rad. okygraphe). Méthode d’écriture très-rapide.

OKYGRAPHIQUE adj. (o-ki-gra-fi-kerad. okygraphie). Qui a rapport a l’okygraphie : Procédé okygraphique.

OLACE s. m. (o-la-se — lat. olax, même sens). Bot. Genre type de la famille des olacinées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans les régions tropicales de l’Afrique, de l’Asie et de l’Australie : Les olaces sont des arbres ou des arbrisseaux glabres. (A/de Jussieu.) il On dit aussi olax.

— Encycl. Les olaces ou olax sont des arbres glanduleux, à rameaux alternes, ainsi

âue les feuilles qui sont très-entières ; les eurs, portées sur des pédoncules axillaires très-courts et presque raineux, présentent un calice entier, en forme de coupe ; une corolle tubuleuse, en entonnoir, k gorge munie de quatre appendices onguiculés, à limbe divisé en trois segments presque égaux ; trois étamines insérées sur le tube et alternant avec les appendices de la corolle ; un nectaire à quatre lobes ; un style et un stigmate simples ; le fruit présente les caractères généraux de la famille. L’espèce type du genre est Yolace de Ceylan, ainsi nommée du pays où elle croît ; on dit que ses feuilles se mangent en salade. On ne voit que rarement cet arbre en Europe, dans les serres chaudes de quelques grands jardins botaniques.

OLACINÉ, ÉE adj. (o-la-si-né — rad. olace). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre olace. Il On dit quelquefois olacacé.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre olace : Quelques genres imparfaitement connus étaient réunis aup Olacinées. (A. de Jussieu.)

— Encycl. La famille des olacinées renferme des arbres ou des arbrisseaux, à feuilles alternes, simples, entières, dépourvues de stipules. Les fleurs, solitaires ou réunies en grappe k l’aisselle des feuilles, présentent un calice libre ou adhérent, tronqué ou denté, quelquefois accrescent ; une corolle de quatre à six pétales libres, ou réunis deux à deux, ou même soudés tous ensemble en tube à leur base ; des étamines en nombre double de celui des pétales, presque toujours alternativement stériles et fertiles ; un ovaire à une seule loge renfermant un à quatre ovules, surmonté d’un style simple, terminé par un stigmate tronqué ou lobé. Le fruit indéhiscent, à péricarpe mince, peu ou point charnu, renferme une à quatre1 graines, à embryon entouré d’un albumen churnu.

Cette famille, qui a des affinités avec les aurantiacées, les santalacées et les lorauthacées, comprend les çenres olax, heistérie, ximénie, opilie, cansjère, schœpfie ; quelques auteurs y ajoutent les genres icacine, gotnphandre, apodyte, lerétie et pogopétale ; d’autres encore y t’ont entrer les genres pseudaléie, plotée, stéinonure et quillésie. On voit que la circonscription de cette famille est loin d’être nettement déterminée. Les olacinées sont répandues dans toutes les régions tropicales du globe ; en Australie, elles s’avancent aussi dans la zone tempérée. On sait peu de chose sur leurs propriétés. On assure que les feuilles de certaines espèces se mangent en salade. Les olacinées se rencontrent rarement dans nos cultures, où elles exigent la serre chaude.


OLAF, nom de plusieurs rois de Suède et de Norvège. V. Olaus.


OLAFSEN (Magnus), érudit irlandais, né en 1573, mort en 1636. Il fut recteur à Nole (1621), puis pasteur à Laufaas en 1622. On a de lui : Specimen lexici runici (Copenhague, 1650, in-fol.) ; De poesi islandica, publie à la suite de la Litteratura runica de Wormius, et une traduction latine manuscrite de l’Edda, dont Resen s’est beaucoup servi.


OLAFSEN (Étienne), savant islandais, né à Mule-Syss>el, mort en 1688. Il devint pasteur à Valtenaès, prévôt à Mule-Syssel et publia, outre une traduction islandaise, des Psaumes de Kingoé (1646), Voluspse, philosophia antiquissima norvago-daivca, item Havamal{Co-