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dans un courant de chlore humide. Il cristallise en prismes rhombiques d’une couleur orangée, qui ont quelquefois jusqu’à om^de longueur. Il se dissout facilement dans l’eau et dans l’alcool,

Flexachlorure d’osmiumOsCl* ( ?). Ce chlorure n’est pas connu à l’état de liberté. Berzélius dit l’avoir obtenu en combinaison avec le chlorure d’ammonium, en traitant par l’acide chlorhydrique, en présence du mercure, une solution d’acide osmique préalablement saturée par l’ammoniaque. Au bout de quelques jours, le liquide perd la couleur de tétroxyde osmique et laisse en s’évaporant des cristaux, du sel double.

Oxydes d’osmium. On connaît jusqu’à ce jour cinq oxydes d’osmium, le protoxyde OsO, le sexquioxyde Os*03, le bioxyde OsO^, le trioxyde Os03 et le tétroxyde OsO’». Les trois derniers forment avec l’eau des hydrates doués de propriétés basiques. Le troisième agit aussi à la manière d’un acide faible qui forme un sel avec la potasse. Quant au quatrième, c’est aussi un acide faible qui forme avec les bases des sels appelés osmites. Enfin le tétroxyde OsO* est un véritable anhydride acide, l’anhydride osmique ; mais ses solutions alcalines sont très-instables et ses sels ne sont pas définis.

—. Protoxyde ou oxyde osmieux OsO. On 1 obtient à l’état anhydre en calcinant du sulfite osmieux ou du sulfite osmoso-potassique dans un courant d’anhydride carbonique. Il se ■ produit un hydrate bleu qui répond probablement à ta formule Os(OH)^, lorsqu’on chauffe, en vase clos, du sulfite osmieux avec une dissolution concentrée et aqueuse de potasse caustique. Récemment préparé, cet hydrate se dissout dans l’acide chlorhydrique en prenant une teinte bleue, qui devient violette ou rouge foncé et finalement jaune, par suite d’un phénomène d’oxydation qui estaumoins aussi rapide que celui qui se produit avec le chlorure ferreux. Berzélius, en précipitant le chlorure osmioso-potassique par la potasse, a obtenu un hydrate noir verdâtre, qui se dissout lentement dans les acides en formant des solutions vertes.

Le sulfite osmieux OsSO’ s’obtient lorsqu’on mélange des solutions aqueuses d’acide sulfureux et de tétroxyde osmique. Le liquide prend d’abord une teinte jaune et vire finalement au bleu indigo. Lorsqu’on l’évaporé ou qu’on le chauffe avec du carbonate ou du sulfate de sodium, cette solution laisse déposer le sel qu’elle renferme sous la forme d’une gelée bleue, qui s’oxyde facilement pendant qu’elle est encore humide, mais qui une fois sêchée forme une poudre très-stable d’une couleur bleu noir foncé. Le sel est insoluble dans l’eau ; il se dissout dans l’acide chlorhydrique, auquel il communique une nuance indigo, et cela sans que cette dissolution s’accompagne d’aucun dégagement d anhydride sulfureux. La potrftse le décompose à la température de l’ébullition. Sous I influence de la chaleur, il se résout en sulfure d’osmium, tétroxyde osmique et anhydride sulfureux. Mais si l’on opère dans un courant de gaz carbonique, on obtient de 1 oxyde osmieux.

Le sulfite osmioso-potassique

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prend naissance lorsqu’on chauffe du chlorure osmico-potassique avec une dissolution d acide sulfureux. La liqueur commence par se décolorer et laisse ensuite déposer le nouveau sel sous la forme d’un précipité pulvérulent blanc, qui, une fois desséché, forme une poudre cristalline légère, de couleur rosée. Il est peu soluble dans l’eau et possède un éclat à peine perceptible. A 180<>, il se décompose en prenant une couleur violette.

Le chlorosulfite acide d’osmium au minimum et de potassium (KCl)«osS03, Soa se forme lorsqu on traite le sel que nous venons de décrire par l’acide chlorhydrique. C’est un sel anhydre, cristallin, d’un rouge brun. I ! est fort soluble et présente une saveur âpre.

Sesquioxyde d’osmium Os^O’. On l’obtient en chauffant la combinaison double de tnchlorure et de carbonate de sodium, dans un courant d’anhydride carbonique. C’est une poudre noire insoluble dans les acides. f hydrate Os«03,31120 ( ?), obtenu par précipitation, a une couleur brun rouge foncé. Il se dissout dans les acides, mais ne donne pas de sels définis.

Bioxyde d’osmium ou oxyde osmique

OsO*. C’est une poudre noire imjoluble.’qui prend naissance lorsqu’on chauffe un mélange de chlorure osmico-potassique et de carbonate de sodium dans un courant d’anhydride carbonique. On peut obtenir le même corps en fragments d’un rouge de cuivre, doués de l’éclai métallique, par la calcination de l’hydrate correspondant. L’hydrate osmique

OsOS, z1120 se précipite a la température de l’ébullition lorsqu’on traite par la potasse une solution de chlorure ; osmico-potassique, ou par l’action do l’acide azotique dilué sur une solution d’osinite de potuaeiuin. Cette dernière méthode le fournirait plus pur.

2Ûs03 = OsO* + OsO* Trioxyde Dioxyde Téd’os-à’os- troxyde mium. mium. osmique.

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Il se précipite alors sous la forme d’une poudre noire quelque peu gommeuse, qui prend, par la dessiccation, la forme de fragments à cassure conchoïdale. Il est peu soluble dans les acides.. Lorsqu’on le chauffe, il se décompose, répand des étincelles, dégage de l’hydrogène et des vapeurs de tétroxyde osmique et laisse un résidu de bioxyde -d’osmium.

20s02,21120 = Os02 + Os04 +"h* + 21120 Hydrate osmi- Oxyda Té- Hy- Eau. que. osmi- troxyde droque. osmique. gène.

Claus suppose qu’il existe aussi un hydrate osmique os02.5H*0, qui serait insoluble dans la potasse, et qui aurait la propriété de se convertir par l’action de la chaleur en l’hydrate précédent.

L’oxyde et l’hydrate osmique sont l’un et

l’autre insolubles dans les acides. On dit obtenir un sulfate osmique en dissolvant à froid le bisulfure d’osmium dans l’acide azotique étendu. Mais les seuls sels osmiques qui soient bien définis sont les chlorures doubles que le chlorure osmique forme avec les chlorures alcalins. On connaît un composé d’oxyde osmique et de potasse K*0,30^02 que l’on peut appeler hypo-osmite de potasse. On l’obtient, d’après Eichler, en exposantune solution de tétroxyde osmique et d’un excès de potasse à l’action des rayons directs du soleil, et en soumettant à l’action de l’acide azotique dilué le précipité noir qui se dépose au bout de quelque temps.

Trioxyde d’osmium anhydride osmieux os03, On ne connaît pas cet anhydride à l’état de liberté ; mais suivant Mallet, lorsqu’on fond les résidus de la métallurgie du platine avec trois fois leur poids d’azotate de potassium, et qu’on distille avec de l’acide sulfurique concentré la masse ainsi obtenue, il passe k la distillation, au début de l’opération, un composé de trioxyde et de tétroxydo qui se condense en gouttes jaunes, lesquelles ne tardent pas à se prendre en une inasso qui ressemble à la cire d’abeilles non blanchie. Quand l’opération est plus avancée, il ne passe plus que du tétroxyde pur. On connaît d’autre part des osmites

OsM’02 = os03, M’20 qui résultent de l’action des agents réducteurs sur le tétroxyde osmique en présence des alcalis.

L’osmite de potassium OsK021120 s’obtient sous la forme d’une poudre cristalline rose, lorsqu’on ajoute quelques gouttes d’alcool à une solution d’osmiate de potassium. Si on mélange a. solution d’osmiate de potassium avec de l’azotate potassique et qu’on abandonne la liqueur k l’évaporation lente, le mémo sel se dépose en cristaux d’un nombre considérablo de faces. On peut encore lui donner naissance en dissolvant de l’oxyde osmique dans une dissolution alcaline d osmiate de potassium. Il est soluble dans l’eau, insoluble dans l’alcool et l’éther. À l’air sec, il ne s’altère pas, mais il se transforme en osmiate sous l’action combinée de l’humidité et de l’oxygène atmosphérique. Le chlore le convertit en un mélange d’oxyde osmique et d’osmiate potassique. Les acides même les plus faibles le décomposent avec précipitation d’oxyde osmique et dégagement de vapeurs de tétroxyde osmique. Lorsqu’on verse de l’acide sulfureux dans une solution très-alcaline d’osmite de potassium, il se précipite une poudre cristalline qui jaune, renferme un sel dont le résidu halogéniqui est formé d’osmium, de soufre et d’oxygène. Le chlorure d’ammonium décompose I osmite de potassium en formant un sel jaune presque insoluble, dont la formule est (AzlI*U !)*os0îAz2H*. Chauffé dans un courant d’hydrogène, ce sel perd de l’ammoniaque et du chlorure d’ammonium, et laisse un résidu d’osmium métallique.

On prépare l’osmite de sodium comme l’osmite de potassium. Mais ce sel ne cristallise pas aussi facilement. Ses solutions sont roses. L’osmite d’ammonium ne paraît pas exister. Les osmites de potassium et de sodium sont rapidement réduits par l’ammoniaque.

Tétroxyde d’osmium ou anhydride osmique OsO’*. Ce corps n’est autre que le produit volatil d’une odeur forte qui se forme lorsqu’on chauffe à l’air ou qu’on fait bouillir avec l’acide azotique ou l’eau régale l’osmium, le sulfure d’osmium ou les oxydes précédents. D’après Claus, le procédé suivant est celui qui le fournit le plus pur : On distille de l’osrairidium en poudre fine avec de l’eau régale et l’on rectifie le produit de la distillation, en ayant soin d’employer un récipient bien refroidi. On sature ensuite par la potasse le tiers du liquide obtenu dans cette deuxième opération et l’on distille une troisième fois. Le tétroxyde d’osmium pur se condense alors dans le récipient, en partie sous la forme de dissolution concentrée, en partie sous la forme do beaux et volumineux cristaux. Sa vapeur possède une odeur piquante intolérable ; elle attaque les yeux en causant de vives souffrances et elle est excessivement vénéneuse. Claus recommande -de respirer de l’acide sulfhydrique dans le cas où l’on est empoisonné par cette vapeur. Sa saveur est acre et brûlante, mais nullement acide. Il se ramollit comme la cire lorsqu’on le chauffe entre les doigts, fond bien au-dessous de looo en un liquide incolore, et bout à une température qui n’est pas très-supérieure à

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son point de fusion. L’eau le dissout avec lenteur, mais en dissout des quantités considérables sans que la solution manifeste la moindre réaction acide. L’alcool et l’éther lo dissolvent aussi, mais la dissolution se décompose spontanément en laissant déposer une partie d’osmium métallique. C’est un puissant agent d’oxydation, qui décolore les solutions d’indigo, qui met en liberté l’iode de l’iodure de potassium, qui convertit l’alcool en aldéhyde et en acide acétique, et qui transforme les hydrates de carbone (sucre, amidon, etc.) en acide oxalique et en acide carbonique. L’ammoniaque le décompose en eau, azote libre et bioxyde d’osmium. Lorsque l’ammoniaque est en excès, elle forme avec l’oxyde osmique ainsi produit une base copulée Az21160sOs. Quand la potasse est également présente, il se forme de l’osmiamate potassique R2AZ20s20i>. •

Lo tétroxyde osmique se dissout dans les alcalis en formant des solutions jaunes ou rouges. Ces solutions, inodores k froid, répandent lorsqu’on les chauffe des vapeurs do tétroxyde osmique. Evaporées à sac, elles laissent un résidu solide que Berzélius considérait comme un psmiate alcalin, bien qu’il n’en eût jamais fait l’analyse. D’après Claus, au contraire, les solutions alcalines du tétroxydo d’osmium perdent la plus grande partie de leur tétroxyde par l’action de la chaleur, et ce qui reste de ce dernier se convertit en oxygène libre et en osmite de potassium OsKÔ2. Lorsqu’on verse une solution aqueuse modérément concentrée d’acide osinique sur de l’hydrate de potasse solide, la liqueur s’échauffe, et il se forme une solution rouge qui renferme de l’osmite de potassium, sans que cependant il se dégage de l’oxygène. On ne conçoit guère ce que devient l’oxygène.

Sulfures d’osmium, h’osmium brûle dans la vapeur de soufre. On a décrit cinq sulfures d’osmium analogues aux cinq oxydes. Les quatre premiers résultent de la décomposition des chlorures correspondants par l’acide sulfhydrique. Quant au cinquième, on le prépare en dirigeant un courant d’acide sulfhydrique k travers une solution aqueuse d’acide osmique. C’est un sulfacide très-soluble dans l’eau. Les quatre autres, au contraire, sont des sulfo-bases, un peu solubles dans l’eau, qu’ils colorent en jaune foncé. D’après Claus, lorsqu’on traite par l’acide sulfhydrique une solution de tétroxydo osmique, on obtiendrait un précipité moins riche en soufre que le tctrnsutfure OsS*, mais on pourrait obtenir ce dernier corps pur en acidulant au préalable la liqueur par de l’acide chlorhydrique qui ne la réduit pas et s’oppose même à sa réduction spontanée.

— Bases ammoniaco-osmiques. a. Par l’action de l’ammoniaque en excès sur le chlorure ammoniaco ou potassico-osmique, ou mieux encore lorsqu’on chauffe une solution aqueuse de tétroxyde osmique avec de l’ammoniaque, il se produit une base qui répond à la formule brute Az^USOsO», qu’on écrit généralement Az21160s02+ 1120, et que nous serions tenté d’écrire AzîHK)sO + 21120 en la rapportant à la formule rationnelle

(Os)") • (OH) Azî. H»)

C’est une poudre insipide, d’un noir tirant sur le brun. Lorsqu’on la chauffe, elle se décompose en répandant des étincelles. Elle se dissout dans la potasse, plus difficilement dans l’ammoniaque et très-difficilement dans les acides. La solution dans la potasse dégage de l’ammoniaque lorsqu’on la chauffe et laisse déposer de l’hydrate osmique. Les solutions acides sont d’un rouge brun. Evaporées, elles laissent des sels basiques incristaltisables, qui ne sont que partiellement solubles dans l’eau, et dont les dissolutions donnent par la potasse et l’ammoniaque urkprécipité de la baso inaltérée. Le chlorure obtenu par l’évaporation de la solution chlorhydrique est une masse cassante d’un brun noir, que l’on ne dissout qu’en partie et dont la formule est probablement AzWOsCl2 x 2H ?0.

p. Frémy, en ajoutant une solution froide d’osmite de potasse à une solution de sel ammoniac, a obtenu un précipité cristallin jaune, qui renfermait d’après ses analyses Az^HiSOsOSCl2. Il considérait ce corps comme un composé de sel ammoniac et d’osmiamida 2AzH*Cl, Os02Az2H*. D’après Gibbsét Geuth, ce sel forme un sel double avec le chlorure platinique, et lorsqu’on le traite par divers sels d’argent, il fournit des oxysels correspondants, d’une couleur orangée, presque insolubles dans l’eau froide, plus solubles dans l’eau chaude, et formant alors des solutions aisément décomposées avec formation de tétroxyde osmique. D’après Claus, d’autre part, le composé de Frémy répondrait à la formule AzWOsCljHSO, parce qu’il a les plus étroites relations avec le composé de ruthénium qui présente une composition analogue. Le sulfate correspondant, traité par l’eau de baryte, donne une solution fort instable d’une base que Claus suppose contenir les éléments de l’oxyde osmieux.

OSMIURE s. m. (o-smi-u-re — rad. osmium). ChUn. Alliage d’osmium avec un métal : Osmiure d’iridium.

OSMIURS, £E adj. (o-smi-u-ré — rad. os-

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mi’ure). Miner. Qui contient de l’osmium : Minerai osmiuké,

OSMODERME s. f. (o-smo dèr-me — du gr. osmé, odeur ; derma, peau). Entom, Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées, comprenant quatre espèces, dont trois vivent aux États-Unis, une en Europe, et dont la dernière exhale une douce odeur de rose.

OSMODIE s. f. (o-smo-dl — du gr.osmodés, odorant). Bot. Syn. d’oNOSMODie, genre de borraginées.

OSMOLOGIE s. f. (o-smo-lo-jl — du gr. osmé, odeur ; logos, discours). Science des odeurs ; traité des odeurs.

OSMOLOGIQUE adj, (o-smo-lo-ji-ke — rad. osrnotogie). Qui appartient à l’osmologie : Essais OSMOLOfilQUËS.

OSMOND (saint), évêque de Salisbury, mort en 1099. Il était fils du comte de Séez en Normandie. Guillaume le Conquérant, qu’il aida par sa bravoure à conquérir l’Angleterre, le nomma comte de Dorset, conseiller d’État, puis grand chancelier. D’une grande austérité de mœurs, Osmond se signala par sa charité, par ses vertus évangéliques et fut appelé, vers 107S, à l’évêché de Salisbury. Le nouveau prélat justifia ce choix par ses vertus. Frappé des abus et du peu d’uniformité de la liturgie anglicane, Osmond la réforma et établit un nouveau rituel qui fut adopté et usité en Angleterre jusqu’au règne de Henri VIII. Son Traité des offices ecclésiastiques a été plusieurs fois imprimé sous divers titres. Osmond a été canonisé en 1458.

OSMOND, famille normande, dont l’origine remonte au XIIe siècle et qui a fourni un certain nombre d’hommes remarquables. Ses chefs avaient le titre de marquis. Les principaux membres de cette famille sont les suivants :

OSMOND (René-Eustache, marquis D’), diplomate français, né à Saint-Domingue en 1751, mort à Paris en 1838. Il suivit d’abord la carrière des armes, devint colonel en second en 1776, colonel du régiment de Barrois en 1784, fut chargé en 1787 de recevoir les réfugiés qui émigraient à la suite des troubles de Hollande, et fut, l’année suivante, nommé ministre plénipotentiaire à La Haye. Attaché au gouvernement monarchique, il vit avec peine les événements de 1789, qui l’affligèrent d’autant plus qu’il avait été loin de les prévoir. En 1791, Louis XVI le désigna pour aller occuper le poste d’ambassadeur à Saint-Pétersbourg ; mais l’impératrice Catherine ayant rompu à cette époque ses relations diplomatiques avec la France, il ne put aller remplir ces fonctions et il émigra après l’arrestation du roi à Varennes. De retour en France sous l’Empire, il repoussa toutes les propositions que Napoléon lui fit faire pour l’attacher à son gouvernement. Lorsqu’il eut pris possession du trône, Louis XVIII le récompensa de sa fidélité en le nommant successivement lieutenant général, ambassadeur à Turin (1814), pair de France (1815), ambassadeur en Angleterre (1815). Il occupa ce dernier poste jusqu’à l’époque de la retraite du duc de Richelieu du ministère (1819), et ne se trouva plus mêlé aux affaires publiques qu’en qualité de membre de la Chambre des pairs, où il siégea jusqu’à sa mort.

OSMOND (Antoine-Eustache, baron D’), prélat français, frère du précédent, né à Saint-Domingue en 1754, mort à Nancy en 1823. Après avoir été vicaire général à Toulouse, il devint évêque de Comminges (1785) et conseiller-évêque au parlement de Toulouse. Au commencement de la Révolution, le baron d’Osmond émigra, passa en Espagne, puis en Angleterre, donna sa démission lors du concordat et fut nommé évêque de Nancy en 1802. En faveur à la cour, il devint aumônier de Louis-Bonaparte et fut appelé en 1810, par Napoléon, à occuper le siège archiépiscopal de Florence ; mais le pape refusa de le reconnaître et il dut reprendre, en 1814, l’administration du diocèse de Nancy. Son frère, Marie-Joseph-Eustache, vicomte D'Osmond), né à Saint-Domingue en 1756, mort en 1839, était depuis 1781 colonel lorsqu’il émigra. Au retour des Bourbons, il fut nommé commissaire extraordinaire dans la 22e division militaire, à Tours, puis lieutenant général (1814), et prit sa retraite en 1819.

OSMONDAIRE s. f. {o-smon-dè-re — rad. osmonde). Bot. Syn. de polyphaqub, genre de cryptogames.

OSMONDE s. f. (osmon-de). Bot. Genre de fougères, type de la tribu des osmondées, comprenant plusieurs espèces, qui habitent les régions froides et tempérées des deux hémisphères : Thunberg a trouué au Japon deux espèces d’osjiONDK. (F. Foy.) //’osmonde royale justifie par sa beauté le nom qui tut a été imposé. (F. Hœfer.)

— Encycl. Ce genre est caractérisé par des sporanges pédicellés, ordinairement disposés en panicule à la partie supérieure des feuilles dont les divisions se sont déformées et contractées, subglobuleux, membraneux, dépourvus d’anneau élastique, s’ouvrant régulièrement en deux valves du sommet k la base. L’indusium est nul. Les feuilles, bipinnatisé-