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OPHT

OPHTHALMOLITE ou OPHTHALMOL1 THE s. m. (o-ftal-mo-li-te — du gr. ophthalmos, œil ; lithos, pierre). Méd. Concrétion ocufaire.

OPHTHALMOLOGIE S. f. (o-ftal-mo-lo-jî

— du gr. ophthalmos, œil ; logos, discours). Science relative à l’anatomie et aux fonctions de l’œil ; science des maladies do l’œil.

OPHTHALMOLOGIQUE adj. (o-ftalmo-loji-ke — rad. opltthalmologie). Qui a rapport à l’ophthalmologie : Études ophthalmologiques.

OPHÇTHALMOLOGISTE s. m. (o-ftal-molo-ji-ste — rad. opht/ialmologie). Celui qui s’occupe d’ophthalmologie, qui est versé dans cette science : Un savant opiithalmolocistk. il On dit aussi Ophtiialmologuk.

OPHTHALMOIHÈTRE s. m. (o-ftal-mo-mètre — du gr. opht/ialmos, œil ; métro», mesure). Instrument au moyen duquel on peut mesurer les diverses parties de l’œil : Petit avait imaginé et fait construire un ophthaï.momètkb. (Mairan.)

OPHTHALMOMÉTRIE S. f. (o-ftal-mo-métrl — rad. ophlhalmomètre). Art ou action de mesurer les ditierenl.es parties de l’œil.

OPHTHALMOMÉTRIQUE adj. (o-ftal-momé-tri-ke — rad. ophihalmomélrie). Qui a rapport à l’ophtlialmométrie : Méthode ophtual-

NO.MÉTRIQUE.

OPHTHALMONCIE s. f. (o-ftal-mon-st — du gr. ophthalmos, œil ; ogkos, enflure). Pathol. Tuméfaction de l’œil.

OPHTHALMONOSOLOGIE S. f. (û-ftal-mono-zo-lo-jl — du gr. ophthatmos, œil ; nosos, maladie ; logos, discours). Science des maladies de l’œil.

OPHTHALMONOSOLOGIQUE adj. (o-ftalmo-no-zo-lo-ji-ke— nul. ophthalmonosologie). Qui a rapport à l’ophlh.-ilmonosologie : Études

OPIITHAI.MONOSOLOGIQUKS.

OFHTHALMONOSOLOGISTE s. m. (o-ftalmo-no-zu-lo-ji-ste— rvu. ophthalmonosologie). Celui qui se livre d’une manière spéciale à l’étude des maladies de l’œil.

OPHTHALMOPHYME s. m. (o-ftal-mo-fime — du gr. ophthalmos, œil ; phuma, enflure). Pathol. Gonflement du globe de l’œil.

OPHTHALMOPLANE S. m. (o-ftal-mo-plane — du gr. ophthalmns, œil ; pianos, errant). Itifus. Genre d’infusoires à corps transparent, qui parait devoir être réuni aux monades.

OPHTHALMOPONIE s. f. (o-ftnl-mo-po-nl

— du gr. aphtltalmos, œil ; ponos, douleur). Pathol. Inflammation de l’œil.

OPHTHALMOPONIQUE adj. (o-ftal-mo-poni-ke —rad. ophtltuimuponie). Pathol. Qui se rapporte à l’ophlhalmopoiiie : Douleur oph-

. THALMOPON1QUIÎ.

OPHTHALMOPTOSEs. f. (o-ftal-mo-plÔ-ze

— du gr. ophthatmos, œil ; ptôsis, chute). Pathol. Saillie de l’œil hors de l’orbite.

OPHTHALMORRHAGIE s. f. (o-ftal-mor-rajî — du gr. ophthalmos, œil" ; r/iêgnumi, je fais irruption). Pathol. Ecoulement de sang par la conjonctive de l’œil.

OPHTHALMORRHAGIQUE adj. (o-ftal-morra-ji-ke — viul.ophthalmorrhagie). Pathol, Qui a rapport k l’ùphtlialiiiorrhagie : Ecoulement

OPHTHALMORRHAGIQUE.

OPHTHALMORRHÉE s. f. (o-fta !-mor-rédu gr. ophthatmos, œil ; rheô, je*oule). Pathol. Ecoulement de mucosités provenant de l’œil.

OPHTHALMORRHOÏQUE adj. (o-ftal-morro-i-ke — rad. ophthaliuorrhée). Pathol. Qui tient de l’ophthalinorrhée : Ecoulement oph-

THALMORKHOÏQUK.

OPHTHALMOSCOPE s. m. (o-ftal-mo-skope — du gr. ophtttalmos, œil ; skopeô, j’examine). Méd. Instrument dont on se sert pour examiner l’intérieur de l’œil.

— Encycl. ■ Si l’œil, dit llelinholtz, regarde un point lumineux situé k une courte distance, les rayons projetas dans sou intérieur iront se rencontrer au niveau de la rétine, dans un endroit donné ; réfléchis à leur tour par cette membrane, ils sortiront de l’œil en traversant les mêmes milieux qu’à leur entrée, en subissant, dans ce trajet, les mêmes réfractions, et iront se rencontrer au niveau du point lumineux pour y former l’image rétinienne.«C’est sur cette observation que repose la construction de Vophthatmoscope. L’observateur, en effet, ne peut apercevoir la rétine de l’individu placé devant lui qu’autant que ce dernier regarde fixement l’œil de cet observateur, supposé le point lumineux. Mais l’œil du médecin ne peut jamais envoyer sur la rétine du sujet assez de rayons lumineux pour l’éclairer, et c’est pour cette raison que Helmholtz chercha un instrument eapabte d’envoyer dans le fond de l’œil assez de lumière pour éclairer la rétine. C’est en 1851 qu’il obtint ce résultat, à l’aide d’un appareil qui constitua le premier oplithatmoscope. C’était un tube métallique de 0’a,03 de diamètre sur om, ol environ de longueur et dont la surface interne est noircie. L’une des extrémités du tube était ouverte et l’autre, terminée en bec de flûte, fermée par trois lames de verre transparent superposées. Ces lames étaient destinées à réfléchir dans l’œil du sujet la lumière d’une lampe placée k côté do sa tète et à la hauteur de l’œil. L’observateur, regardant par l’ex OPHT

trémitê libre du tube, lisait sur la rétine du patient parfaitement^éclairée par les rayons réfléchis. Cet appareil très-compliqué a été remplacé depuis par une multitude d’autres plus simples ou mieux confectionnés, mais fondés toujours sur le même principe. Les oplithalmoscopes les plus employés sont ceux de Coccius, fle Desmarres, de Galezowski et de Giraud-Teulon.

L’op/tthalmoscope de Coccius se compose d’un miroir plan en verre ou en métal, de forme circulaire, et percé au centre d’une ouverture de 0’n,003 à 0™,004 de diamètre. Le miroir est vissé sur un manche court et s’articule avec un verre convexe dont on peut faire varier la distance entre le miroir et la flamme et qu’on peut, au besoin, mettre de côté ; il faut faire une obscurité aussi profonde que possible dans la pièce où l’on opère. Le malade et l’observateur sont placés vis-à-vis l’un de l’autre, de„ façon que le dernier soit sur un plan un peu plus élevé que le premier. À la gauche du sujet, on dispose une table assez haute sur laquelle on place une lampe dont le bec se trouve à la hauteur de l’œil qu’on se propose d’examiner. La flamme doit être rapprochée le plus possible de la face du patient et sur un plan un peu postérieur, de manière que l’œil ne soit absolument éclairé que par l’optithalmosr.ope. La lampe peut être remplacée par une bougie que le malade tient sur son épaule. L’observateur, appliquant Yopht/talmascope Sur son œil, -le miroir tourné vers la lumière et le rayon visuel passant par l’ouverture centrale, dirige les rayons réfléchis sur l’œil du patient jusqu’à ce qu’il rencontre la pupille. En ce moment, il peut apercevoir la rétine et les vaisseaux qui la parcourent. Si l’image n’est pas assez nette, on place un verre concave en arrière du miroir et l’on renouvelle les tentatives. On essaye différents verres concaves jusqu’à ce qu’on ait obtenu une image précise de la flamme. Si les verres concaves ne donnaient pas les résultats qu’on cherche, on devrait faire varier la distance de l’œil au miroir jusqu’à la distance à laquelle l’image de la flamme se montrerait avec des contours nets. Les détails du fond de l’œil apparaissent avec d’autant plus d’exactitude que les contours de la flamme sont moins diffus. On se sert de la lentille convexe articulée pour augmenter l’étendue de la surface éclairée, et l’on dispose cette lentille entre le miroir et la flamme, de telle sorte que son axe vienne se rencontrer avec l’un et l’autre.

L’ophihalmoscope de Desmarres a été décrit par l’inventeur lui-même. « Il se compose, dit-il ; d’un miroir rond taillé dans une plaque d acier, légèrement concave sur une de ses faces, parfaitement polie, circulaire, munie d’un manche de. Om,04 ou 001,05 de longueur, taillé dans le même morceau d’acier. Le centre du miroir est percé d’un petit trou. ■ L’instrument est muni, en outre, pour l’imnge renversée, d’une lentille biconvexe, numéro 1 3/4, que l’observateur peut parfaitement tenir entre deux doigts, sans aucun manche, devant l’œil à observer. Pour grossir l’image renversée ou l’image droite, il y a, en outre, une petite fourche mobile destinée à porter devant l’ouverture centrale de Yophtltalmosùope un verre convexe ou concave. Le-s deux pièces composant l’instrument sont renfermées dans un petit portefeuille du volume et de l’épaisseur d’un lancettier ordinaire, contenant les verres nécessaires. •

L’ophihalmoscope de Galezowski se compose de tubes rentrant l’un dans l’autre comme ceux d’une lunette. L’extrémité objective, laquelle est d’un diamètre plus grand que l’extrémité oculaire, est garnie d’un bourrelet élastique et disposée de manière à s’appuyer sur l’orbite, pour former une chambre noire autour de l’œil soumis k l’examen. Une lentille biconvexe se trouve dans l’intérieur du tube k une distance do deux pouces environ de cette extrémité. Cet ophthalmoscope présente des avantages réels : le premier, c’est de faciliter l’examen de l’œil en maintenant toujours à égale distance^ le verre biconvexe, ce qui dispense des tâtonnements de l’adaptation. Un autre avantage, c’est qu’on a constamment une chambre noire flxée à l’instrument lui-même, et qu’on peut, par conséquent, opérer dans une chambre éclairée ou dans une salle d’hôpital.

L’ophihalmoscope binoculaire de M. Giraud-Teulon permet d’observer avec les deux yeux et de profiter ainsi de tous les avantages de la vision stétéoscopique. Il se compose d’un miroir d’ophthalmoscope ordinaire, tout près et en arrière duquel se trouvent deux prismes rhomboïdaux d’un angle de 45". Ces prismes sont disposés de manière que leurs angles aigus se touchent au milieu du trou du miroir. De cette façon, les rayons lumineux partis de l’œil qu’on observe sont divisés en faisceaux par les deux prismes et réfléchis" deux fois par les faces opposées de ces derniers, d’où il résulte que chaque faisceau émerge dans une direction parallèle, k celle qu’il avait en sortant de l’œil. Les rhomboèdres ayant chacun pour longueur la moitié de l’écartement des yeux de l’observateur, chaque point de l’image ophihalmoscopique unique est ainsi dédoublé. Deux autres prismes convergents, placés entre les rhomboèdres et les yeux de l’observateur, produisent la fusion en une seule image sur la ligne mô OPIA

diane. Au moyen d’une vis, l’écartement des rhomboèdres peut être réglé sur celui dea yeux, et l’observateur, pour l’accommodation de sa vue, peut mettre des prismes plus ou moins convexes. Quel que soit l’instrument employé, l’opérateur qui a su s’en rendre maître peut, avec son aide, après avoir dilaté la pupille avec du sulfate d’atropine, constater toutes les lésions possibles du nerf optique, taches, élevures, tumeurs, amincissements, vascularisation ou atrophie. Il voit aussi s’il y a des opacités, des troubles ou des corps étrangers dans les divers milieux de l’œil. Pour faire de bonnes observations ophthalmoscopiqueS sur le malade, il faut s’être exercé longtemps à voir des yeux sains.

OPHTHALMOSCOPIE s. f. (o-ftal-mo-sko-pî

— rad. ophthalmoscope). Art ou manière d’examiner l’intérieur de l’œil.

— Art de connaître le tempérament d’une . personne par l’examen de ses yeux.

OPHTHALMOSCOPIQUE adj. (o-ftal-mosko-pi-ke — rad. ophthaimoscopie). Qui a rapport à Pophthnlmoscopte : Méthode ophthalmoscopiquk.

OPHTHALMOSTAT s. m. (o-ftal-mo-stadu gr. oplithnlmos, œil ; statos, arrêté). Chir. Instrument k l’aide duquel on tient les paupières écartées et le globe de l’œil immobile. Il On dit aussi ophtiialmostate.

OPHTHALMOTHÈQUE S. f. (o-ftnl-mo-tè-ke

— du gr. ophlhalmos, œil ; tliêkê, boîte). Entom. Partie du corps de la chrysalide qui protège les yeux de l’insecte.

OPHTHALMOTHÉRAPEUTIQUE S. f. (oftal-mo-té-ra-peu-ti-ke — du gr. ophthatmos, œil, et de thérapeutique). Pathol. Thérapeutique des yeux.

OPHTHALMOTOMIE s. f. (o-ftal-mo-to-mî

— dugr. ophlhalmos, œil ; tome, section).Chir. Extirpation de l’œil.

— Anat. Partie de l’anatomie qui concerne la dissection de l’œil.

OPHTHALMOTOMIQUE adj. (o-fta !-mo-tomi-ke — rad. ophtluilmatomiè). Qui a rapport à l’ophthalmolomie : Procédés ophthai.motomiqui : s.

OPHTHALMOXYSE s. f. (o-ftal-mo-ksi-ze

— du gr. ophlhalmos, œil ; xuà, je racle). Ane. chir. Searineation de la conjonctive, de l’œil.

OPHTHALMOXYSTRE s. m. (o-ftal-mo-ksistre — du gr. ophtlialmos, œil ; xvô, je racle). Chir. Instrument dont on se servait autrefois pour scarilier la conjonctive.de l’œil.

OPHYRE s. f. (o-fi-re — du gr. ophis, serpent ; oura, queue), Entom. Genre d’insectes diptères brachocères, de la famille des athéricères, tribu» des muscides, comprenant, six espèces, dont la plupart habitent la France et l’Allemagne.

OPI, bourg du royaume d’Italie, province do l’Abruzze Ultérieure, dans l’ex-royaume de Naples, sur la rive droite du Sangro ; 1,794 hab.

OPIACÉ, • ÉE (o-pi-a-sé) part, passé du v. Opiacer, Qui contient de l’opium : Médicament OPIACÉ.

— Par ext. Soporifique : Vous croyez que de tels faits se renouvelleront chaque jour, monsieur le ministre, et que vous en serez quitte pour quelques lignes opiAciiiiS dans le Moniteur ? (E. de Gir.)

— s. m. Médicament contenant de l’opium : Faire usage des opiacés.

OPIACER v. a. ou tr. (o-pi-a-sé — rad. opium. Prend une cédille sous le c devant un a ou un 0 : J’opiaçai, nous opiaçons). Pharm. Mettre de l’opium dans : Opiacer un médicament.

OPIAMMON s. m. (o-pi-nmm-mon — abréviation A’opiate et ammoniaque). Chir. Matière organique qui est une transformation de l’opianate d’ammoniaque.

— Encycl. L’acide opianique se combine instantanément à l’ammoniaque ; la solution évaporée ne cristallise pas, mais donne une substance amorphe que l’eau rend laiteuse et ne dissout que partiellement. Il reste un résidu pulvérulent blanc : c’est l’opiammon. On peut d’ailleurs, à l’aide d’une température un peu supérieure à 100°, transformer complètement l’opianate d’ammoniaque en opiammon.

L’opiammon est jaune pale, pulvérulent, qristallin, insoluble dans l’eau froide, attaquable lentement par l’eau bouillante. Chauffé à 150° avec de l’eau, dans des tubes scellés, il se transforme en acide opianique et en opianaté d’ammoniaque. Sa composition peut être représentée par la formule C4U1119Az0’6. La potasse caustique l’altère peu à peu ; il se dégage de l’ammoniaque et il se forme de l’opianate de potasse en même temps qu’un autre sel d’un acide nouveau, l’acide xanthopénique, que les acides minéraux précipitent de sa combinaison.

L’opiammon n’est autre chose qu’une sorte d’amide de l’acide opianique. On a, en effet, entre ce Corps et lucide opianique la relation

C«0H !9AzO16 = 2C201110O10 4. AzH3 — 4IIO Opiammon. Acide opianique.

La réaction indiquée par cette formule est précisément celle que nous avons citée comme se produisant lorsqu’on fait réagir la potasse sur l’opiammon.

OPIE

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OPIANINE s. f. {o-pi-a-ni-ne — rad. epium). Chim. Alcaloïde organique extrait do l’opium d’Égypte.

— Encycl. L’opianine a été découverte par M. Hinterberger. L’ammoniaque la précipite, en même temps que la morphine, de l’extrait uqueux de l’opium d’Égypte. Elle est moins soluble que la morphine et cristallise la première dans les solutions où elle se trouve mélangée avec elle. Les cristaux sont des prismes rhomboïdaux droits. D’après M. Hinterberger, leur composition serait représentée par la formule C661189Az20M. D’ailleurs, l’opianine a été assez peu étudiée, et comme ses propriétés ainsi que les chiffres des analyses qu’on en a faites sont assez voisins de ceux de la narcotine, beaucoup fie chimistes pensent qu’on ne peut considérer YapianUu comme un alcali différent de la narcotine.

OPIANIQUEadj.(o-pi-a-ni-ke —rad. opium). Chim. Se dit d’un acide organique produit par l’oxydation de la narcotin’e : Acide opianique.

— Encycl. On obtient l’acide opianique en dissolvant la narcotine dans l’acide sulfiirique dilué, ajoutant du peroxyde de manganèse pulvérisé etchauffant. La liqueur filtrée laisse déposer par le refroidissement de l’acide opianique, que l’on purifie par des cristallisations et des décolorations au moyen de l’hypochlorite de soude. Il cristallise en prismes minces, groupés en rayons et enchevêtrés ; il est incolore, amer et légèrement acide. Il est peu soluble dans l’eau froide, mais très-soluble dans l’eau bouillante, l’alcool et l’éther. Sa composiiion peut être représentée par la formule CK>H’OOio. il fond à 140». Ses vapeurs possèdent une odeur de vanille assez prononcée. Il subit, sous l’influence de la chaleur, une modification moléen luire et devient mou et insoluble. L’acide sulfureux le dissout en donnant de l’acide opiano-sulfnreux. L’acide sulfhydrique le transforme en ucide sulfopianique

C201110O10 -(- sus = C201110O8S2 + 2IIO Acide opianique. Acide sulfopianique.

L’acide opianique déplace l’acide carbonique des carbonates. Il donne des sels bien définis, dont quelques-uns ont été étudiés : les opianates de plomb, d’ammoniaque, de baryte, de chaux et d’argent. Il forme avec les alcools des éthers : l’éther èlhyl-opianique est un corps cristallisé assez remarquable.

OPIANO-SULFUREUX adj. m. (o-pi-a-nosul-fu-reu — de opium, et. de sulfureux). Chim. Se dit d’un acide organique qui se produit par la réaction de l’acide sulfureux sur l’acide opianique" : Acide opiano-sulfureux.

— Encycl. L’acide opittno-sulfureux est soluble dans la solution d’acide sulfureux en excès et se dépose, sous forme cristalline, par évaporation de cette solution. Ses cristaux s’altèrent au contact de l’eau pure. On représente leur composition par la formule

■ CW11808, SWet leur formation par la relation C201110OW + S20» = C201ISQ8, S20’« +.2IIO Acide opianique. Acide opiano-sulfureux.

Cet acide attaque les carbonates et dégage leur acide carbonique. Il forme des sols cristallisés et bien définis. Il a été étudié par M. Woehler.

OPIANYLE s. m. (o-pi-a-ni-le — de opium, et du gr. ulê, matière). Chim. Dérivé de la narcotine, substance cristalline assez soluble dans l’eau, l’alcool et l’ciher, qui entre en fusion vers 110", a pour formule C2011K>O8 et se prépare en traitant la narcotine par l’acide azotique étendu.

OPIAT s. m. (o-pi-a. L’Académie veut qu’on prononce le t, ce qui est contraire k l’usage.-Diminutif du gr. opos, suc. Le grec opos répond au sanscrit java, suc de fleurs, latin sapa, séve). Electuaire opiacé. Il Electuaire quelconque, médicament en pâte molie, composé de poudres délayées dans un sirop simple et additionné de sucre ou de miel : Opiat balsamique. J’ai connu un homme sans nom qui avait amassé des richesses imtnenses par ie débit d’un nouvel opiat pour les dents. (Vauven.)

— Encycl. V. electuaire.

OPIATE s. f. (o-pi-a-te). Forme ancienne du mot opiat.

OPiATIQUEadj. (o-pi-a-ti-ke — rad. opiat). Pharm. Qui se fait par l’opium : Médication, traitement OPiATiquii. Il Peu usité.

OPICONSIVES s. f. pi. (o-pi-kon-si-ve). Antiq. roui. Fêtes en l’honneur d’Ops Consivia.

OPIE s. m. (o-pl). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, rie la famille des iehneumoniens, tribu des braconides, type du groupe des opiites, renfermant un assez grand nombre d espèces, dont plusieurs habitent l’Europe.

OPIE (John), peintre anglais, né dans le comté de Cornouailles en 1761, mort k Londres en 1807. Fils d’un charpentier, il reçut quelque instruction, puis s’adonna k la peinture. Après avoir passé quelque temps à Exeter, il se rendit k Londres où ses portraits et ses scènes de genre obtinrent un très-grand succès. Wolcoit le produisit dans le monde ; mais la rudesse de ses manières ot son manque d’éducation firent bientôt cesser