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1866. Lara ; T. Sauvage, Maillart.

18G7. Mignon ; Carré et Barbier, A.Thomas.

1868. Le Premier jour de bonheur ; Carré et Barbier, Auber.

1869. Vei-l- Vert ; H. Créimeux, Offenbach.

1870. L’Ours et le pacha ; Scribe et Saiiitine, Bazin.

1870. L’Ombre ;, de Saint-Georges, de Flotow.

1872. Fanlasio ; d’après Musset, musique d’Offenbach.

1872. Don César de Dazan ; Dumanoir, Massenet.

1S73. Le Roi l’a dit ; Gondinet, Léo DeHbes.

1874. Le Florentin ; de Saint-Georges, Lenepvcu.

1874. Marie-Madeleine, drame sacré en trois actes ; Gallet, Massenet.

Nous n’avons compris dans cette nomenclature que les ouvrages qui ont obtenu un vif succès et dont la renommée est aujourd’hui bien établie, négligeant un grand nombre de pièces fort oubliées et dont la liste et l’énumération n’eussent été que d’un très-médiocre intérêt. Voici maintenant les noms des principaux chanteurs et chanteuses qui ont illustré le théâtre de l’Opéra-Comique : Elleviou, Martin, Chenard, Paul Moreau, Lesage, Paul Michu, Gavaudan, Solié, Saint-Aubin, Juillet, Ponchard, Féréol, Vizentini, Henri, Choltet, Leclère, Revial, Couderc, Ricquier, Mocker, Masset, Marié, Audran, Hermann-Léon, Bataille, Roger, Boulo, Barbot, Delaunay - Riquier, Meillet, Faure, Prilleux, Troy, Nicolas, Barrielle, Gourdin, Montaubry, Léon Achard, Capoul ; Mmes Saint-Aubin, Durée, Boulanger, Lemonnier, Gavaudan, Pradher, Rigault, Prévost, Casimir, Belmont, Massy, Damoreau, Jenny Colon, Olivier, Rossi, Potier, Mlle Borgbèse, Darcier, AnnaThillon, Charton, Louise Lavoye, Ugalde, Decroix, Cabel, Lefebvre, Miolan-Carvalho, Caroline Duprez, Boulart, Cico, etc. Nous donnerons également les noms des directeurs qui se sont succédé a l’Opéra-Comique. Dé1807 k 1826, les artistes étaientorganisésen société et se partageaient Je produit du théâtre ; en 1826, M. Guilbert de Pixérécourt, le dramaturge bien connu, prit la direction du théâtre ; il fut remplacé en 1829 par M. Bernard, auquel succédèrent ensuite : MM. Ducis et de Saint-Georges, Boursault, Singier, Lubbert, Paul Dutreich, Crosnier, Basset, Perrin, Beaumont, Perrin, Leuven et Du Locle. Telle est en résumé l’histoire du théâtre de l’Opéra-Comique, reçoit de l’État une subvention de 200,000 fr.

Le prix de location de la salle, qui était de 70,000 fr. en 1840, fut porté k 115,000 fr. en 1862 et à 135,000 en 1870. Sur la plainte des directeurs, qui trouvaient cette location trop élevée, le ministre des beaux-arts a nommé, en 1873, une commission arbitrale qui a lixé le loyer k 105,000 francs. En 1841, les artistes dramatiques inaugurèrent dans la salle de l’Opéra-Comique une série de bals annuels, dont le trente-troisième a eu lieu le 7 mars 1874. Les versements faits par les dames patronnesses, pour le placement des billets qui leur ont été confiés, se sont élevés depuis l’origine de la société jusqu’au 31 décembre 1872 k la somme de 822,744 fr. Au 1er janvier 1873, la fortune de l’association des artistes dramatiques était de 77,500 fr. de rente.

Opéru-Itnlien, de Paris. On désigne sous ce nom le théâtre situé entre la rue Méhul et la rue Monsigny, et où l’on chante des opéras italiens. On l’appelle aussi ThéâtreItalien, maïs il ne faut pas le confondre avec l’ancienne Comédie - 1talienne (voy. ce mot) ? genre de spectacle qui fut, au siècle dernier, pendant fort longtemps donné a l’Opéra-Comique. Ce théâtre, qu’on appelle fréquemment le théâtre Ventadour, fut construit en 1829 pour l’Opéra-Comique, qui y resta peu de temps. La façade, située sur la place Ventadour, présente une rangée de neuf arcades surmontées d’un attiquu. Le péristyle donne entrée dans un vestibule d’où l’on monte à la salle, qui contient 1,290 places et est richement décorée. Avant d’indiquer les pièces qui ont été représentées a ce théâtre, disons quelques mots de l’opéra italien depuis son introduction k Paris.

Les tentatives faites pour introduire en France le goût des opéras italiens remontent très-haut dans notre histoire. Mazarin surtout l’essaya sérieusement et à diverses reprises. Ku 1645, il fit représenter la Feula, teatrale délia Finta Pazza, joyeuseté de Giulo Strozzi, sorte d’opéra-boutfon, dont la musique est de Socrati et qui eut peu de succès. Deux ans plus tard, en 1647, il fit veiiir encore de son pays une troupe de chanteurs pour jouer l’obéra à’Orfeo e Euridici, de L. Rossi ; il l’installa au Palais-Royal, dans la salle bâtie par Richelieu pour la représentation de ses tragédies. Un autre opéra italien, le Nozze di Teti e di Peleo, fut encore joue en 1Sj4 et fut accueilli avec faveur. Enfin, dans plusieurs occasions, célèbres, soit pour le mariage de Louis XIV, soit pour la célébration d’une victoire ou la consécration d’un traité, on vit des’sociétés italiennes se former pour représenter une œuvre destinée k l’amusement de la cour, puis se disperser au bout de peu de temps. Au milieu du siècle suivant, en 1752, quelques chanteurs italiens vinrent à Paris et eurent sur la scène de l’Opéra, où il leur fut permis de se faire euten OPER

dre, un très-grand succès. Ils jouèrent successivement : la Serva padrona, de Pergolèse (2 août 1752) ; II Giocatore, ossia serpilla e Bajocco, de Ristorini (22 août) ; Il Maestro di musica (19 septembre) ; la Finta Cameriera (30 novembre) ; la Scallra Gouernatrice, de Cocchi (23 mars 1753) ; Il Cinese rimpatriato, de Selletti (19 juin) ; la Zingara, de Rinaldo di Capua (19 juin) ; Il Cacciator deluso, de Jomelli (23 septembre) ; Bertoldo alla corte, de Ciampi (9 novembre), etc. Mais cette fois encore les chanteurs italiens furent forcés d’interrompre leurs représentations et retournèrent dans leur pays.

Ce ne fut véritablement qu’en 1789 que l’Opéra-Italien fut organisé d’une manière régulière. Léonard Autiê, coiffeur de Marie-Antoinette, ayant obtenu le privilège d’un théâtre d’opéra italien, il en confia la direction au célèbre violoniste Viotti. Celui-ci se hâta de rassembler les meilleurs chanteurs d’Italie ; on dut k l’excellence de son choix et à son goût exquis une réunion incomparable d’artistes, dont les principaux étaient Mandiui, Viganoni, Mengozzi, Raffanelli, la fameuse Bandi, Mme Morichelli, etc. Mestrino fut choisi comme chef d’orchestre etCherubini se chargea d’intercaler des morceaux nouveaux de sa composition dans les opéras italiens. En outre, il dirigea les chanteurs et s’occupa’ de tout ce qui concernait la distribution des rôles. Cette compagnie d’élite débuta avec un succès extraordinaire, le 26 janvier 17S9, dans la salle des Tuileries, avec l’opéra de Tritto, le Vicende amorose. Comme elle avait obtenu le patronage du frère du roi, on lui donna le nom de Troupe de Monsieur et l’orchestre italien devint bientôt le premier de la capitale. Jalouse des applaudissements qui étaient prodigués aux chanteurs italiens, l’Académie royale de musique s’alarma et chercha à se débarrasser de ses heureux et redoutables rivaux ; mais ses efforts furent inutiles, et la troupe italienne, affermissant de plus en plus sa situation, fit entendre avec une faveur croissante les opéras de Paisiello, de Sarti, de Cimarosa, de Guglielmi, etc. Mestrino, le chef d’orchestre, étant mort en 1790, Viotti le remplaça par Bruni, qui n’y resta pas, puis par Lahoussaye et Puppo. Ce dernier était un artiste de talent, d’un caractère capricieux et fantasque, dont l’existence avait été des plus accidentées. Puppo ne resta que peu de temps à l’Opéra italien, où Rode, quoique à peine âgé de vingt ans, tenait déjà la place de premier des premiers violons ; Navoigille, celle de premier des seconds. Sohmmerezka figurait en tète des violoncellistes, et Henri Plantade parmi les violonaristes.

Les événements du mois d’octobre 1789 forcèrent la troupe italienne à quitter les Tuileries et k chercher une scène ailleurs. Elle se réfugia dans une espèce de bouge, qu’on appelait ! e théâtre de la foire Saint-Germain, et y débuta le 10 octobre 1790. C’est là qu’elle nt entendre, avec une perfection jusqu’alors inconnue, les chefs-d’œuvre des maîtres italiens ; elle y resta jusqu’au 6 janvier 1791. A cette époque, Viotti transporta son théâtre à la salle Feydeau nouvellement construite par Legrand et Molinos, salle très-spacieuse et bien disposée, où acteurs et spectateurs se trouvaient commodément. Le canon du 10 août dispersa la troupe de Viotti ; elle repassa les Alpes, et, pendant quelques années, Paris dut se priver des opéras italiens. Le bruit des armes et le chant de la Marseillaise étaient alors lu seule musique qui pût remuer le cœur des Français assaillis par toute l’Europe royaliste.

Lorsque les victoires des armées républicaines eurent donné un peu de calme à la France, on chercha k organiser à Paris quelques divertissements. Le séjour de nos armées en Italie avait fait renaître chez nous le goût de la musique italienne. Une femme entreprenante et résolue, MUe Montansier, qui, après avoir été actrice et s’être fait une réputation assez bruyante, avait dirigé plusieurs entreprises théâtrales, imagina de rassembler une troupe de chanteurs italiens. Elle parvint k recruter le célèbre Raffanelli, Parlamagni, Lazzarini, Mmes Strinasachi, Parlamagni, Menghini, etc., et les fit débuter, le 1er mai 1801, par Furberia e puntiglio au Théâtre-Olympique, situé rue Chantereine (appelée depuis rue de la Victoire). Le zèle ardent que les amateurs montrèrent d’abord se ralentit bientôt, la salle de M’1" Montansier étant située dans un quartier éloigné, et le premier consul ayant déclaré qu’il n’y mettrait jamais les pieds. La directrice vint alors s’établir avec sa troupe, le 17 janvier 1802, dans la salle Feydeau ; mais le succès ne l’y suivit pas : elle dut abandonner la partie et les représentations furent interrompues. Après plusieurs tentatives restées infructueuses pour s’organiser eux-mêmes, les artistes italiens allaient une fois encore se disperser quand le gouvernement vint à leur aide. Il leur accorda une subvention et les mit sous la direction de Picard, qui les fit débuter, le 20 juillet 1804, au théâtre de l’Impératrice, salle Louvois, alternant leur répertoire avec celui des comédiens français. Lorsque Picard alla s’établir, le 16 juin 1808, k rOÎIéon, les chanteurs italiens I y suivirent et obtinrent dans cette salle de brillants succès. C’était l’époque où Mme Barilli interprétait avec son talent supérieur et sa voix enchanteresse les opéras de Mozart, de Cimarosa, de Paisiello,

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et de Rossini, qui commençait à se faire connaître en France. En 1810, l’éclat des succès obtenus par Spontini fit confier la direction de l’Opéra-Italien k ce maître, qui se donna tout entier à cette tâche. Il réunit les deux excellents ténors Crivelli et Tacehinardi, Mmes Barilli et Festa, les basses Porio et Angrisani. Ce fut avec cette troupe remarquable qu’il fit entendre, pour la première fois à Paris, le Don Juan de Mozart, tel que l’a écrit l’illustre compositeur. En même temps, il donnait la Semiramide et mettait tout son soin à varier le répertoire et k donner des concerts qui obtenaient de grands succès. Malheureusement, le sort de l’Opéra-Italien était lié à celui du second Théâtre-Français, que l’administrateur d’alors, Alexandre Duval, ne faisait pas prospérer. Les recettes obtenues par les chanteurs servaient à combler les vides de la caisse de la Comédie ; de lk des récriminations incessantes de part et d’autre. Spontini ne dissimulait pas son mécontentement ; il en résulta entre les deux directeurs des scènes désagréables qui se terminèrent en 1812 par une injuste décision du surintendant des théâtres, M. de Rémusat, qui enleva k Spontini la direction de l’Opéra-Italien pour la donner à Pa5r ; celui-ci la garda jusqu’en 1814. Paër était maître de chapelle des Tuileries-, Napoléon l’avait enlevé par droit de conquête au roi de Saxe pendant sa campagne de 1806. Pa8r, sa femme et le ténor Brizzi suivirent Napoléon, qui leur lit donner de magnifiques appointements. Pour se reposer, le soir d’une bataille, après avoir couru toute une journée à cheval, il se faisait chanter les airs italiens qu’il affectionnait. Souvent aussi il s’endormait au milieu du concert et laissait les artistes fort embarrassés et ne sachant s’ils devaient s’arrêter ou continuer.

Pa6r ne put diriger que pendant deux ans le Théâtre-Itulien ; en 1814, les événements politiques le forcèrent a abandonner cette place, et pendant quelque temps les représentations furent interrompues. Louis XVIII confia alors la direction de l’Opéra-Italien k la célèbre Mme Catalani, qu’il avait entendue en Angleterre, et lui accorda une subvention de 160,000 francs. Pendant les Cent-Jours, Mm* Catalani quitta Paris, où elle revint en 1816. Remise, k cette époque, en possession de son privilège, elle partagea avec son mari, Valabrègue, les soins de l’entreprise et choisit PaSr pour directeur de la musique. « Alors commença pour le Théâtre-Italien, dit Fétis, une époque de décadence qui se termina par sa ruine et par sa clôture. Le public, engoué de Mme Catalani, n’allait k l’Opéra-Bouffe que pour l’entendre. Valabrègue profita de cette disposition pour en écarter les talents qui auraient pu briller de quelque éclat à côté de sa femme. L’orchestre et le chœur furent aussi soumis k des réformes économiques, au moyen de- quoi la subvention royale tout entière était devenue le bénéfice de l’entreprise. Ce n’est pas tout encore. La plupart des opéras qu’on représentait étaient des espèces de pastiches, où il y avait de la musique de tout le inonde. Les morceaux d’ensemble étaient coupés ou supprimés, et des variations de Rode, des concertos de voix ou le fameux son regina en prenaient la place. • Une administration aussi peu scrupuleuse amena bientôt un résultat inévitable : le public finit par se lasser et par devenir rare. Mme Catalani renonça k son privilège, à sa subvention de 160,000 francs et ferma son théâtre le 30 avril 1818, n’ayant ajouté que peu de chose au répertoire déjk magnifique de l’Opéra-Italien.

Un an plus tard, le 20 mars 1819, le Théàtre-Italien ; organisé par une administration nouvelle, fat sa réouverture. Il devint une annexe du grand Opéra et fut installé avec lui k la salle Louvois ; Paer était directeur de la partie musicale. C est k cette époque que parut Rossini, dont le génie fit une révolution. Il eut pour interprètes de ses chefs-d’œuvre Mines Marivielle-Fodor, Pnsta, Malibran, Mlle Sontag, Rubini, Tamburini, et plus tard Mlle Julia Grisi, Mme Persiani, Lablache, Mario, Ronconi, les sœurs Brambilla, Mme Viardotj etc., tous grands artistes, qui obtinrent k leur moment de prodigieux succès d’enthousiasme.

En 1827, M. Laurent, qui avait obtenu du gouvernement le privilège du Thâtre-Italien avec une subvention de 80,000 francs, alla s’établir k la salle Favart. Sa direction fut assez heureuse et se signala par diverses innovations ; c’est k lui, par exemple, qu’est due l’idée de faire jouer k Paris des chefs-d’œuvre étrangers dans leur langue naturelle, et ce fut sous son administration que l’on vit sur la scène italienne des troupes anglaises et allemandes. Robert et Severini, qui lui succédèrent, obtinrent du gouvernement de ne jouera Paris que durant l’hiver, du mois d’octobre au mois d’avril ; dans l’intervalle, ils eurent le droit d’aller donner des représentations dans les diverses capitales de l’Europe. Cet usage s’est perpétué.

La salle Favart ayant été dévorée par un incendie dans la nuit du 13 au 14 janvier 1838, à l’époque de la plus grande activité de Rossini, qui remplissait le rôle de directeur du théâtre et de la musique, les artistes italiens donnèrent des représentations k l’Odéon ; puis, après l’insuccès du théâtre de la Renaissance, ils s’installèrent, en 1841, k la salle Ventadour, qu’ils n’ont pas quittée depuis. A

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partir de ce moment, les directeurs se sont fréquemment succédé au Théâtre-Italien. Nous citerons M. Viardot (1838-1839), oui engagea le célèbre chanteur Mario ; M. Dormoy (1839-1843) ; M. Vatel, nommé en 1843 et qui se retira en 1848 pour céder l’entreprise k l’éminent artiste Ronconi. Celui-ci, malgré la bonne composition de sa troupe, où figuraient au premier rang M1"8 Persiani et l’incomparable Alboni, ne parvint pas k réussir au point de vue pécuniaire ; il en fut de même de M. Lumley, qui lui succéda de 1850 k 1852. M. Corti, qui vint après, obtint un résultat meilleur. L’aristocratie reprit, pendant sa direction, le chemin de l’Opéra-Italien, et il fut dès lors de bon goût de fréquenter ce théâtre et d’y avoir su loge. MM. Ragani, Calzado, Bagier furent, après lui, successivement directeurs du Théâtre-Italien. Sans représenter beaucoup de pièces nouvelles, en reprenant surtout le vieux répertoire, ils purent subvenir aux frais considérables que les théâtres a notre époque ont k supporter. Comme artistes, on y a vu briller M">es Grisi, Penco, Jenny Lind, M’les Cruvelli, Vera, Beltramelli, Mme Cambardi, Mlles Patli, Grossi, Krauss, MM. Tamberlick, Delle-Sedie, Calzolari, Arnaud, Montemerli, Mongini, Traschini, Nicolini, etc. il faut citer k part M106 Ristori, la célèbre comédienne, ainsi que l’illustre Rossi, qui k diverses reprises sont venus se faire entendre au public parisien dans des pièces italiennes, jouées pendant l’été. La guerre de 1870 lit fermer la salie Ventadour ; elle servit d’ambulance pendant le siège de la capitale. En 1872 on essaya, mais sans grand succès, de jouer sur ce théâtre des comédies ou des tragédies françaises. Une pièce nouvelle de Legouvé, les Deux reines, servit k cette tentative. Au mois de murs 1S72, le gouvernement ayant accordé une subvention de 100,000 francs k l’Opéra-Italien, il fit sa réouverture le 1er octobre de cette année avec la Trai>iata ;ùL>aes Penco, Alboni, Krauss, MM. Mangini. Capoul, etc., composaient la troupe des chanteurs, sous la direction du baryton Verger. Au mois de septembre 1873, ce dernier fut remplacé par M. Strakosch, qui s’empressa de former une troupe et ouvrit le Théâtre-Italien le 7 octobre suivant. Parmi les chanteurs qu’il a réunis, nous citerons Mlle3 Krauss et Belloca, MM. Delle-Sedie, Brignoli, de Padilla, Zucchini, Debassini, etc. Après l’incendie du Grand Opéru (28 oct. 1873), M. Halanzier, qui en était le directeur, se trouva sans théâtre. Il loua peu après k M. Strakosch la salle Ventadour pour trois jours par semaine, moyennant une somme de 240,000 francs par an ; et, le 19 janvier 1874, l’Opéra commença ses représentations dans cette salle par le Don Juan de Mozart. Les deux troupes y jouèrent alternativement : les Italiens, le mardi, le jeudi et le samedi, et l’Opéra, le lundi, le merert-’di et le vendredi.

Nous compléterons cet article en donnant la liste des pièces et autres œuvres musicales qui ont été jouées par les troupes de l’Opéra-Italien depuis 1789 jusqu’en 1874.

Premièrk époque. — Direction de Viotti,

de 1789 un mois d’août 1792.

Salle des Tuileries.

1789 (26 janvier). Le Vicende amorose, de Giacomo Tritto.

1789 (21 février). Il Ile Teodoro, de Paisiello.

17S9 (12 mars). La Sei-va padrona, de Paisiello.

1789 (24 mars). 1 Filosofi immaginari, de Paisiello.

1789 (6 mai). L’Imprésario in anguslie, de Cimarosa.

1789 (15 juin). La Villanella rapita, de Bianchi et Ferrari, avec quelques morceaux de Mozart.

1789 (12 juillet). Il Barbiere di Sivigtia, de Paisiello.

1789 (22 août). L’Isola disabitata, de Mengozzi.

1789 (14 septembre). Le Nozze di Dorina, de Sarti.

1789 (31 octobre). La Molinara, de Paisiello.

1789 (12 novembre). La Muta, de Raimondi.

1789 (20 novembre). Il Fanatico burluto, de Cimarosa.

1789 (12 décembre). La Pastorella nobile, de P. Guglielmi.

1790 (3 février). La Buona Figliuola, de Piccinni.

1790 (14 mars). Il Geloso in cimento, d’Anfossi.

1790 (14 avril). La Gratta di Trofonio, de Salie ri.

1790 (29 mai). Le Due Gemelle, de Guglielmi.

1790 (5 juin). La Frascalana, de Paisiello.

1790 (30juiii).i Viaggiatori felici, par divers auteurs.

1790 (2 août). Don Càiseiotto délia Manda, de Tarchi.

1790 (9 septembre). L’Italiana in Londra, de Cimarosa.

1790 (30 octobre). Il Dilettante, par divers auteurs.

1790 (10 décembre). La Bella pescatrice, de Guglielmi.

1791 (22 lévrier). Il Burbero di buon core, de Martini.

1701 (7 mars). Il Tamburro notturno, de Paisiello. 1791 (10 mai). La Scuolade Gelosi, deSalieri. 1791 (15 juin). Le Vendemie, de Cazzauiga.