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Note : il reste à vérifier et corriger les prononciations et l’italique des citations.


res et les espèces sont des abstractions de l’esprit. Quant à la substance d’une idée, saint Thomas et Duns Scot pensent l’un et l’autre qu’elle constitue une entité dont l’âme est le lieu et que cette entité, permanente de sa nature, est distincte de la pensée. En définitive, le réalisme de Duns Scot consiste à dire que les idées sont des êtres distincts, que les idées générales sont également des êtres substantiels ; saint Thomas admet l’entité pour les idées individuelles, mais non pour les idées générales.

Occam combat à la fois la théorie de Duns Scot et celle de saint Thomas. « Il existe, disait Duns Scot, des natures universelles intrinsèques à chaque singulier, qui dans leur manière d’être absolue constituent d’une façon indivise l’essence de tous les singuliers numérables. » Il y a donc une substance universelle et logique dans laquelle subsistent des substances individuelles appelées idées. Guillaume d’Occam accuse cette théorie d’être absurde. Suivant lui, les essences universelles n’ont été imaginées que comme moyen de résistance au scepticisme. Ce point acquis, il détruit en détail les arguments du réalisme. Son argumentation est semblable à celle d’Abailard, d’Albert le Grand et de saint Thomas contre Guillaume de Champeaux, Gilbert de La Porrée et les philosophes arabes. Seulement, Occam est bien plus fort que ses devanciers en dialectique.

La question des idées résolue, il s’agissait de savoir si l’âme est une substance. Occam l’admet ; l’entendement, dit-il, a deux qualités actives qui lui appartiennent en propre ; il est d’ailleurs le sujet de phénomènes auxquels le corps ne participe en aucune manière. C’est donc une substance, mais il n’y a pas de motifs pour assimiler cette substance aux concepts intellectuels. Duns Scot et saint Thomas soutenaient que les idées étaient des substances distinctes et de la même nature que l’âme. Ce ne sont, dit Occam, que des modes de l’âme.

Suivant saint Thomas, toute sensation se produit à l’occasion d’une impression venue du dehors ; suivant les scotistes, cette sensation était l’œuvre d’une image ou corps détaché de l’objet extérieur. Les thomistes refusent d’admettre que ce corps étranger pénètre dans l’âme, mais ils concèdent qu’il vient se présenter aux sens et détermine la sensation. C’est vrai, dit Occam, mais ce corps-image accompagne la sensation et ne la détermine pas. Il y a deux choses à considérer dans la sensation : le sujet sentant et l’objet senti.

Pour les idées qui sont l’objet de la mémoire ou espèce expresse, les thomistes disaient que c’était l’image de l’objet extérieur, restée empreinte sur l’organe sensible, par exemple sur la rétine. Cela peut y rester un instant, dit Guillaume d’Occam, mais cette empreinte ne tarde pas à s’effacer. Il ajoute que la perception qu’il nomme intuition préalable dispose le sens externe (la sensibilité physique) ou le sens interne (l’imagination) a voir, percevoir les objets plus facilement quand ils reviennent ; en un mot, il suppose que l’habitude en matière de perception augmente la puissance de cette faculté. Mais il refuse d’admettre qu’il y ait dans l’âme, pour signifier les objets du dehors, des entités distinctes de ces objets.

Quant à l’entendement, il n’y a en lui que deux choses au moment de la connaissance : lui-même et la chose connue. Il rejette les espèces intelligibles, sorte d’intermédiaires adoptés par les thomistes entre l’entendement et son objet.

Les idées divines formaient dans la science psychologique de la philosophie scolastique un domaine à part. Les réalistes avaient fuit des idées de Dieu des personnes distinctes, qui formaient pour ainsi dire la cour du Très-Haut. Dieu en était tout à fait distinct, mais il ne pouvait prendre une résolution sans les consulter. Ses attributs ont conservé ce caractère dans la théologie catholique, qui les étudie isolément et comme des êtres distincts de l’essence divine. Occam se moque de cette manière de considérer Dieu. Les idées humaines, dit-il, se composent de la notion de la chose qui est ; au lieu de constater ce qui est, la pensée de Dieu a pour effet direct de créer ce qu’elle pense ; l’idée divine est donc la notion de ce qui doit être. Cette notion est-elle éternelle ? Non. Dieu est éternel, mais ses idées ne le sont pas. En d’autres termes, elles sont objectives et contingentes. En dernière analyse, le nominalisme d’Occam est une négation systématique, tandis que le réalisme de ses adversaires est une affirmation continue. Occam est pour le mouvement continu, qui est l’essence de la pensée, les autres pour la permanence des idées. Il n’y a pas d’assimilation à faire entre les doctrines scolastiques et les systèmes modernes. Le terrain des combattants n’était pas le même. Aujourd’hui, la question est posée entre la nature physique et la nature spirituelle. Alors, le monde spirituel était le seul terrain sur lequel les philosophes combattaient.

Le système d’Occam, après avoir fait un bruit qui ressemble à un scandale, est tombé avec les systèmes qu’il avait la prétention de détruire et de remplacer. Mais, malgré l’indifférence universelle qui a succédé à la passion qui animait autrefois les querelles des réalistes et des nominaux, il faut rendre à Occam cette justice, que sa philosophie fut à la fois hardie et ingénieuse. La liberté de la pensée, quelque forme qu’elle ait pu revêtir, est toujours digne d’exciter les sympathies de la postérité, surtout lorsqu’elle a suscité la persécution des contemporains.

A consulter sur Occam : Hauréau, à l’article Occam du Dictionnaire des sciences philosophiques ; G. Biel, abrégé des Questions sur les sentences, où il a résumé à peu près toutes les doctrines d’Occam.

OCCASE adj. f. (o-ka-ze-du lat. occasus, coucher du soleil). Astron. Amplitude occase, Arc de l’horizon compris entre le point où se couche un astre et l’occident vrai, qui est l’intersection de l’horizon et de l’équateur.

— s. f. Amplitude occase dans le langage des marins.

— Argot. Occasion : Profiter de l’occase.

OCCASION s. f. (o-ka-zi-on — lat. occasio, mot qui vient de occasum, supin de occidere, advenir, proprement tomber ; de ob, qui est devenu oc, par assimilation, et cadere, tomber). Rencontre, conjoncture de temps, (le lieux, d’affaires, convenable pour quelque chose : Occasion favorable, propice. Chercher, saisir une occasion. Profiter de l’occasion. L’occasion, qui décide de tout, donne la puissance à qui sait la saisir. (Sophocle.) La science des occasions et des temps est la principale partie des affaires. (Boss.) L’occasion de faire du mal se trouve toujours. (Volt). L’occasion de faire des heureux est plus rare qu’on ne pense ; la punition de l’avoir manquée est de ne plus la retrouver. (J.-.J. Rouss.) Les hommes manquent plus à l’occasion que l’occasion ne leur manque. (Grimin.) À la guerre, si vous ne saisissez pas l’occasion à la volée, elle disparaît et ne revient plus. (Berthier.) L’occasion ne fait point le méchant, elle le manifeste. (J. de Maistre.)

Prenons l’occasion, tandis qu’elle est propice.

Corneille.

Qui perd l’occasion ne la retrouve pas.

Arnault.

∥ Circonstance, occurrence de temps en général : Il se distingua dans cette occasion. En toute occasion, il faut bien faire et ne s’en vanter jamais. (Mme de Motteville.) Dans les occasions d’éclat, l’homme est comme sur le théâtre. (Mass.) En toute occasion, le sage tient le juste milieu. (Grimin.)

. . . . Mon âme, en toute occasion,
Développe le vrai caché sous l’apparence.

La Fontaine.

— Ensemble de circonstances qui portent a quelque action blâmable : Fuir les occasions. Chercher les occasions. Si chercher des occasions c’est mériter d’y succomber, les fuir avec trop de soin c’est souvent nous refuser à de grands devoirs. (J.-J. Rouss.) Tout ce que les femmes peuvent raisonnablement promettre, c’est de ne pas chercher les occasions. (Lévis.) Les militaires ont trop d’occasions de débauche, (Maquel.)

— Sujet, motif, ce qui donue lieu à quelque chose : Être l’occasion innocente de la perte de quelqu’un. Cette discussion fut l’occasion d’une violente querelle.

— Combat, rencontre de guerre : Une chaude occasion. Il s’était distingué dans cent occasions par sa prudence et par sa valeur. (Raynal.)

D’occasion, Qui se présente par occasion, par un fait exceptionnel, par une rencontre de hasard ; se dit particulièrement des choses qui se vendent à bon marché, parce qu’elles ont déjà servi, ou parce que le marchand est pressé de s’en défaire : Acheter des marchandises d’occasion, des meubles d’occasion. J’ai eu cela d’occasion. ∥ Fig. De bas aloi, de mauvaise qualité : Elles n’eurent pour toute distraction, pendant les entr’actes, que des impertinences de mauvais goût, des fadeurs de perruquiers et des compliments d’occasion. (L. Enault.)

À l’occasion, Si l’occasion se présente : Les Français, qu’on dit légers, sont stoïques À l’occasion. (H. Taine.)

— A l’occasion de, Par la rencontre de, grâce à l’occurrence de : La séparation de Amérique anglaise de sa métropole est venue à l’occasion d’un impôt sur le thé. (B. de St-P.)

Par occasion, Accidentellement : Ce n’est que par occasion que les rois ont des ennemis à vaincre ; c’est par institution qu’ils ont des sujets à aimer. (Fléch.) Le gamin de Paris est vagabond d’habitude et voleur par occasion. (L. Faucher.)

Saisir l’occasion aux cheveux, au toupet, à la nuque, En profiter avec empressement, ne pas la laisser échapper.

— Prov. L’occasion est chauve, L’occasion est difficile à saisir :

L’occasion est chauve et prompte à s’éloigner ;
Aussitôt qu’elle s’offre, il la faut empoigner.

Tristan.

L’occasion fait le larron, Les circonstances poussent à faire des choses auxquelles on n’avait pas songé :

L’occasion, je sais, souvent fait le larron.

Fabre d’Eglantine.

— Théol. Occasions prochaines, Circonstances qui portent directement au péché.

— Mythol. rom. Déesse que l’on représentait sous la figure d’une femme nue, chauve par derrière, armée d’un rasoir, et tenant un pied sur une roue.

— Syn. Occasion, cas, circonstance, conjoncture, occurrence. V. cas.

— Encycl. Iconogr. Quand ils personnifiaient l’Occasion, les anciens voyaient en elle une divinité qui présidait au succès. On la représentait généralement sous la figure d’une femme nue, ayant des ailes aux pieds et appuyée sur une roue ; mais l’emblème le plus caractéristique, c’est qu’elle portait une touffe de cheveux sur le devant de la tête et qu’elle était chauve par derrière, pour indiquer qu’il n’y avait qu’un point par où on pût la saisir au passage. De là est venue sans doute cette locution populaire qu’il faut saisir l’occasion aux cheveux.

— Allus. littér. La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Vers de la fable les Animaux malades de la peste. V. animal.

OCCASIONNAIRE s. m. (o-ka-zi-o-nè-re rad. occasion). Aventurier, celui qui cherche des occasions. II Mot de Mézeray.

OCCASIONNALISME s. m. (o-ka-zi-o-nali-sme — rad. occasionnel). Philos. Système des causes occasionnelles.

— Encycl, C’est le nom donné en philosophie aux divers systèmes qui, niant la causalité réelle des êtres finis, rapportent à une cause première unique tous les phénomènes du monde physique et moral. Le monothéisme rigide des Arabes et des Hébreux est la forme la plus ancienne de l’occasionnalisme : tous les faits et toutes les lois de la nature ne sont pour cette religion que les occasions de l’intervention ou plus exactement de l’action de Dieu, qui seul possède l’être et l’activité. Le théisme de Descartes, et en général tous les systèmes qui définissent Dieu la substance absolue ou l’Être proprement dit, sont aussi nécessairement des systèmes occasionnalistes à quelque degré. L’occasionnalisme absolu serait, comme la doctrine des éléates, la négation de toute réalité et de toute puissance propre inhérente aux êtres finis. L’occasionnalisme mitigé, comme celui de Descartes et de Fénelon, ne repose que sur un certain nombre de compromis et de ménagements équivoques : on ne s’explique pas en effet comment, Dieu étant la substance et la cause unique, il peut rester quelque substantialité ou quelque causalité réelle à des êtres qui ne sont pas des parcelles de Dieu. De là l’embarras de Descartes à expliquer le monde autrement que par le système de la création continuée, c’est-à-dire en supposant que Dieu agit lui-même, toujours et directement, dans les évolutions de l’univers qu’il dirige. Ce système a été développé avec une logique lumineuse par Malebranche, qui est ordinairement cité comme le père de la théorie des causes occasionnelles, quoiqu’il n’ait fait que la perfectionner. Genlinx, autre cartésien, a développé le système dans toutes ses conséquences. Sous cette forme cartésienne, la doctrine de l’occasionnalisme s’applique principalement aux rapports de l’âme et du corps. Comment l’âme agit-elle sur le corps ? On ne peut admettre dans le cartésianisme l’action directe d’une des deux substances sur l’autre, pas plus qu’on ne le pourra dans le système leibnizien : c’est le trait commun de ces deux grandes écoles spiritualistes de ne donner à l’âme (monade) qu’un pouvoir d’action intérieure s’exerçant exclusivement sur elle-même. Pour produire un acte physique en dehors de l’âme, il faut plus que l’âme, il faut une puissance divine. Seulement, suivant Leibniz, cette puissance a une fois pour toutes prédéterminé le corps et l’âme à se correspondre comme deux horloges (harmonie préétablie) ; suivant Clauberg, Genlinx, Régis, de Laforge et Malebranche, c’est à l’occasion de chaque volonté de l’âme que Dieu intervient pour mouvoir le corps dans le sens où l’âme l’a voulu. Laforge restreignit un peu cette théorie, physiquement insoutenable, en ne gardant l’occasionnalisme que pour le cas des mouvements involontaires et des mouvements réflexes. Mais si l’occasionnalisme peut s’appliquer là, il doit être valable aussi pour tous les autres cas possibles, non-seulement de l’action de l’âme sur le corps, mais de toute action d’une substance créée sur une autre substance créée. Kant a démontré qu’ainsi étendu à toutes ses conséquences logiques le principe des causes occasionnelles, outre qu’il heurte le bon sens et l’expérience, rend toute science physique absolument impossible et substitue à l’ordre universel (kosmos) une série d’actes divins ou de coups d’État qui ne se concilient pas avec l’idée de la justice, de la sagesse et de la véritable omnipotence de Dieu.

OCCASIONNÉ, ÉE (o-ka-zi-o-né) part. passé du v. Occasionner. Causé, déterminé : Mort occasionnée par une imprudence.

— A signifié Accoutumé, sujet à quelque chose.

OCCASIONNEL, ELLE adj. (o-ka-zi-o-nèl, è-le — rad. occasion). Qui occasionne, qui sert d’occasion : Circonstance occasionnelle.

— Philos. Cause occasionnelle, Celle qui ne produit pas réellement l’effet, mais qui donne à une cause immédiate l’occasion de le produire : Les corps ne sont que les causes occasionnelles de nos sensations ; leur cause réelle et immédiate est Dieu lui-même. (Malebr.) Les sens ne sont que la cause occasionnelle des impressions que les objets font sur nous. (Condill.) Le besoin est la cause occasionnelle de l’exercice de toute faculté. (Renan.)

— Pathol. Cause occasionnelle, Celle qui, joignant son effet accidentel aux causes essentielles des maladies, détermine l’état morbifique : La transition du chaud au froid, chez un individu dont le poumon y est disposé, est la cause occasionnelle d’une péripneumonie. (Mérat.)

OCCASIONNELLEMENT adv. {o-ka-zi-o-nèle-man — rad. occasionnel). Par occasion : Le sol était occasionnellement occupé par des tribus nomades. (Rossi.)

OCCASIONNER v. a. ou tr. (o-ka-zi-o-nérad. occasion). Donner occasion à, être cause de : Le premier effet de l’attention, c’est de faire subsister dans les esprits, en l’absence des objets, les perceptions qu’ils ont occasionnées. (Condill.) L’étude de la nature est un travail qui n’occasionne aucune fatigue. (L. Figuier.)

OCCÉMYDE adj. (ok-sé-mi-de — du gr. ogkos, recourbé ; muia, mouche). Entom. Se dit des mouches dont la trompe est recourbée.

— s. f. pi. Famille de mouches à trompe recourbée.

OCCHIALI (Kilig-Ali, appelé communément), capitan-pacha sous Sélim II, né, dit-on, en Calabre, mort en 1577. Il était moine lorsque, ayant été enlevé par des corsaires turcs, il embrassa leur religion et leur métier, se signala par son intrépidité, reçut, en 1572, un commandement dans la flotte turque à la bataille de Lépante, se couvrit de gloire et ramena les débris de la flotte à Constantinople, où Sélim II le récompensa de son intrépidité et de sa valeur en lui conférant le grade de capitan-pacha. Ce fut alors qu’il prit le nom de Kilig (épée). Par la suite, en 1573, il enleva aux Espagnols le fort de la Goulette, à Tunis. Occhiali fit élever une belle mosquée à Tophana et y adjoignit un collège pouvant entretenir cent élèves.

OCCIDENT s. m. (o-ksi-dan — lat. occidens ; de occidere, se coucher, tomber ; du préf. ob, et de cadere, choir). Côté de l’horizon où le soleil se couche : Tandis que vous admirez ce soleil qui se plonge sous les voûtes de l’occident, un autre observateur le regarde sortir des régions de l’aurore. (Chateaub.) ∥ Partie de notre hémisphère qui se trouve du côté où le soleil se couche ; peuples qui habitent ces contrées : L’Occident s’arma contre l’Orient. Ces misérables disputes qui ont avili l’Occident ont été inconnues chez les Russes. (Volt.) C’est vers l’Occident que gravitent la puissance et l’empire. (Berkeley.) Les mœurs de l’Orient sont la contre-partie de celles de l’Occident. (E. Feydeau.)

— Poétiq. Vieillesse, décadence :

Plaintives ombres de vous-mêmes,
Rendez grâce, d’un cœur ardent,
Au Dieu dont les bontés suprêmes
Ont si loin du matin marqué notre occident.

Godeau.

— Astron. Occident d’été, Point de l’horizon où le soleil paraît se coucher quand il est dans le tropique du Cancer. ∥ Occident d’hiver, Point où le soleil paraît se coucher quand il est dans le tropique du Capricorne.

— Hist. Empire d’Occident, Partie de l’empire qui, après la division, eut Rome pour capitale. ∥ Deuxième empire d’Occident, Empire romain d’Occident, Empire fondé par Charlemagne. ∥ Église d’Occident, Église romaine, par opposition à l’Église grecque ou d’Orient.

— Anc. fin. Domaine d’Occident, Droit de trois pour cent qui se percevait sur toutes les marchandises venant d’Amérique.

— Alchim. Esprit du mercure des philosophes. ∥ Noirceur, qui est la première teinte de l’œuvre.

— Géogr. bot. Ciel d’Occident, Un des huit climats, ou régions, établis par Linné dans la répartition géographique des espèces végétales, région qui comprend les États-Unis, le Canada et le Jupon : La température du ciel d’Occident est analogue à celle de l’Europe centrale ; les plantes de ce climat, transportées dans le nôtre, y fleurissent en automne.

— Encycl. Hist. Empire d’Occident. Théodose le Grand, dernier souverain qui régna sur tout l’empire romain, partagea, en mourant, ses vastes États entre ses deux fils Arcadius et Honorius (305). Ce partage avait été préparé par celui qu’avaient déjà fait Valentinien 1er et Valens en 364. Honorius eut l’Occident, qui embrassait l’Italie, l’Afrique, la Gaule, l’Espagne, la Grande-Bretagne ; on y ajouta, plus tard, la moitié de l’Illyrie. L’empire d’Occident périt sous les coups des barbares après moins d’un siècle d’existence (476), sous le règne de l’empereur Romulus Augustule. Il compta dans cet espace de temps onze empereurs ; Honorius, Valentinien III, Pétrône-Maxime, Avitus, Majorien, Sévère III, Authémius, Olybrius, Glycérius, Julius Nepos, Augustule. En réalité, cette période ne fut qu’une longue agonie de l’empire romain d’Occident. Le flot des barbares envahit successivement toutes les provinces, jusqu’à ce que l’Italie elle-même, après avoir été dévastée par Alaric (403 et 408) et par Attila