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NORV

vahir le pays et obligea les Norvégiens à traiter avec lui. Une suspension d’armes eut lieu le 14 août "814, et un traité, conclu le 20 octobre suivant, portait que la Norvège serait unie à la Suède comme rovaume indépendant, et que l’ancienne constitution serait maintenue, après avoir subi, toutefois, quelques changements reconnus nécessaires d’un commun accord. Charles XIII, roi de Suède, devait être élu roi constitutionnel de Norvège. Les négociations furent rapidement terminées, et, Im novembre 1814, CharlesXIIl et le prince royal acceptèrent solennellement la constitution. Depuis cette date jusqu’à nos jours, l’histoire de la Norvège se confond avec celle de la Suède ; aussi croyons-nous devoir dous contenter de renvoyer a ce mot. V. Svkdu.

■ Bois de Norvège.

FAMILLE D’TNOLIMD.

Harald I« Haarfogre 863-032

Eric 1er Biodœxe 930-934

Haakon ouHaquin I°r, le Bon. 934-9G0

Harald II Graafeld 900-975

Haakon Jarl, 98S-99.">

Olaf 1er Tryggvesœn 995-1000

Eric et Svend Jarls 1000-1015

Olaf II Haraldsœn, le Saint. 1015-1030

Svend linutssœn 1030-103C

Magnus 1er oiafssœn, le Bon. 1036-1047 Harald III Sigurdssœn, Haardraade.. 1040-1066

Magnus Haraldssœn 1067-1009

Olaf III Haraldssœn, Kyrie. 10G7-1093 Haakon Magnussœn, Thoresfostre 1093-1095

Magnus II Oiafssœn, Barfod. ’ 1095-1103

Olaf Magnussœn 1103-1115

ÛEystein 1er Jiagnussœn., . 1103-1121 Sigurd 1er Magnussœn Jorsalafarer 1103-1130

Magnus Sigurdssœn, l’Aveugle.... ’. 1130-1135

Harald IV Magnussœn, Gille. 1130-1136

Sigurd II Haraldssœn, iMuml. 1136-1155 luge Ier Haraldssœn, Krokbak U36-U61

Œystein II Haraldssœn.... 1142-1157 Haakon Sigurdssœn, Herdebred 1157-1icï

Magnus III Erlingssœn, ... liûl-1184

Sverrer Sigurdssœn 1177-1202

Haakon 111 Sverressœn... 1202-1504 Guttorm Sigurdssœn. janvier-août 1204

Inge II Baardssoen 1204-1217

Philippe Simonssœo 1207-1217

Haakon IV Haakonssœn... 1217-1263 Magnus IV Haakonssœn, Lagabœter 1263-12S0

Erik II Magnussœn 1280-1299

Haakon V Magnussœn.... 1299-1319

FAMILLE DES FOLKUNOS..

Magnus V Erikssœn, Smek. 1319-1374

Haakon VI Magnussœn... 1355-1380

Marguerite 1380-13SI

Olaf VI Haakonssœn 1381-1387

PRINCES DE DIVERSES FAMILLES.

Marguerite.. 1388-1412

Eric III de Poméranie.... 1389-1442 Christophe de Bavière.... 1442-144S Charles Ier Knutssœn.... 1449-1450 Depuis lors, la Norvège a eu les mêmes rois que le Danemark jusqu’en 1814 et, après cette dernière date, les mêmes que la Suède.

Norvège (VOYAGE EN) et en Loponlo, par

L. de Buch (Berlin, 1810, 2 vol. in-8o). Ce célèbre géologue, qui a parcouru l’ouest et le nord de la péninsule Scandinave en savant et en observateur, visita d’abord Christiania, puis se rendit à Drontheira, où l’on constate depuis un siècle environ une diminution de la chaleur dans l’atmosphère, un refroidissement dans le climat. Le voyageur allemand n’explique pas ce phénomène physique, l’i réduit à sa juste valeur un prétendu prodige, Is Maelslrom, le Charybde gigantesque de certaines traditions. Il reconnaît les limites successives de la végétation, la décroissance progressive des arbres et des plantes. À mesure qu’il s’avance vers le nord, le voyageur fait des découvertes sur la constitution géologique, sur la géographie des plantes et sur la climatologie du pays. D’Alten, le géologue s’avance jusqu’à i’île Qualoé, un degré plus au nord : là, -il se trouve en présence d’une nature désolée, stérile, couverte de brumes épaisses. Pénétrant jusqu’au cap Nord, il établit un centre d’observations dans l’Ile déserte de Mageroe. Dans ces déserts affreux, où la nature semble expirer, le mois d’août ramène 150 de chaleur, et les fleurs couvrent les rochers pendant quelques jours. L. de Buch opère son retour par l’intérieur des terres, à travers la Laponie norvégienne et la Laponie suédoise (1808). Constatant ia diminution des eaux dans le golfe de Bothnie, le voyageur signale, le premier, l’élévation lente et graduelle de la Suède au-dessus du niveau de la mer, depuis Fiédérikshall jusqu’à Al/O. Il est à regretter que de Buch n’ait pas disposé d’une manière plus méthodique les matériaux de son ouvrage, très-riche en observations judicieuses et en réflexions profondes ou agréables. Sa relation, précédée d’une introduction de Humboldt, pleine d’intérêt, a été assez mal traduite par Eyriès (1816, 2 vol. in-8»).

NORVÉGIEN, IENNE adj. (nor-vé-jiain, ip-ne). Géogr. Qui habite la Norvège ; qui ap NORW

I pnrtient à la Norvège ou à ses habitants : La population morvégienne.

— Substantiv. : Habitant de la Norvège : Les Norvégiens. Une Norvégienne.

— s. m. Dialecte voisin du norseou norske et de l’islandais.

— Icbthyol. Espèce d’holocentre.

— s. f. Embarcation de plaisance et de service, très-usitée dans la basse Seine,

Norvégien et Celtique, par Holmboe (Christiania, 1854, in-4o). Dans ce mémoire comparatif, M. Holmboe recherche les ressemblances de la langue norvégienne ancienne ou islandaise avec le celtique, et le rapport de ces deux idiomes avec les langues aryennes ou indo-européennes, et spécialement avec le sanscrit. A 1 aide de mots celtes, norskes et sanscrits, et de certaines formes grammaticales, il établit de curieux rapprochements entre ces trois langues. Il trouve beaucoup de mots sanscrits communs aux langues celtiques et norskes, inconnus ou altérés dans les langues germaniques ; quelques formes grammaticales identiques en norske et en celtique ont disparu de même dans les langues germaniques. M. Holmboe arrive à cette conclusion, qu’un commerce suivi avait lieu, dans les temps anciens, entre les Celtes et les Norvégiens.

NOHV1NS (Jacques Marquët, baron de Montbrbton de), historien, né à. Paris en 1769, mort en 1854. Conseiller au Châteleten 1789, il émigra peu après et servit dans un corps d’émigrés pendant la Révolution. Revenu en France peu avant les journées de Fructidor, il fut arrêté et traduit devant un conseil de guerre. Grâce à Mme de Staël, il obtint un sursis et le coup d’État du 18 brumaire le rendit à la liberté, À partir de ce moment, Norvins se dévoua entièrement à la cause de Napoléon Bonaparte. Après avoir accompagné le général Leclerc à Saint-Domingue en qualité de secrétaire, Norvins fit la campagne de Prusse dans les gendarmes d’ordonnance, devint secrétaire général du ministère de la guerre du royaume de Westphalief chambellan de la reine et chargé d’affaires à Bade. Il obtint ensuite un emploi dans l’administration des États romains. Sous la Restauration, il fut écarté des affaires publique et travailla à la publication de livres propres à réveiller les souvenirs de l’ère impériale. Après la révolution de juillet 1S30, il fut préfet de la Dordogne et de la Loire et rentra, en 1832, dans la vie privée. Son Histoire de Napoléon (1827-1828, 4 vol. in-S°) eut un grand succès à une époque où, par haine des Bourbons, on se plaisait à l’aire de Bonaparte le représentant de la Révolution. Parmi ses autres ouvrages, on remarque : Tableau de la Révolution française jusgu’en 1814 (Paris, 1819) ; Portefeuilléde 1813, renfermant un choix de la correspondance inédite de l’empereur Napoléon (1825, 2 vol. in-8o) ; Extrait des mémoires relatifs à l’histoire de France depuis 1757 jusqu’à la Révolution (1825, 2 vol. in-8o) ; Histoire de la campagne de 1813 (1830, 2 vol. in-8<>) ; Essai sur la Révolution française depuis 1789 jusqu’à l’avénement de Louis-Phi lippe (1832, 2 vol. in-8») ; Histoire de France pendant la République, le Consulat, l’Empire et la Restauration (1839, in-8«), faisant suite à l’Histoire d’Auquetil ; Poèmes (1839), etc. Norvins a collaboré au Nain jaune, à la Biographie nouvelle des contemporains, au Dictionnaire de la conversation, etc.

NORWALK, bourg des États-Unis, État de Connecticut, comté de Fairfield, sur les deux rives du Norwalk, à 50 kilom. O.-S.-O. de New-Haven. Industrie très-active ; 4,000 hab.

NORWÉGE, NORWÉG1EN. V. Norvège, Norvégien.

NORWICH, ville d’Angleterre, capitale du comté de Norfolk, sur les bords de la rivière Weiisum ; 74,891 hab. La fabrication des tissus de laine et de soie, introduite à Norwich dans le cours du xiie siècle, est encore aujourd’hui une des principales branches d’industrie de la ville.

Norwich, qui occupe le sommet et le versant d’une colline, était déjà une cité florissante sous le règne d’Édouard le Confesseur, Vue de loin, elle oifre un aspect pittoresque et imposant avec les murailles de son ancien château, le clocher élancé de sa cathédrale, les tours et les flèches hardies de ses autres églises.

Le plus beau de tous les édifices de Norwich, qui en compte plusieurs, est la cathédrale, commencée a la fin du xie siècle et terminée seulement dans les premières années du xvte ; aussi présente-t-elle une succession de styles différents, inévitable conséquence des nombreux changements qui eurent lieu dans l’art de bâtir pendant un aussi long espace de temps. Le sommet de la tour atteint 105 mètres. Le style normand brille dans tout son éclat sur une partie de la façade occidentale. L’attention est surtout attirée à l’intérieur de l’édifice par les piliers cannelés et massifs sur lesquels s’appuie la voûte en pierre de la nef ; une belle fenêtre à vitraux peints, construite en souvenir du dernier évéque Stanley ; un curieux baptistère ; des chapelles et des monuments commémOratifs, parmi lesquels celui de Roger de Bigod, grand-père d’Anne Boulen, et la statue de l’évêque Bathurst, par Chantrey.

NORZ

Norwich possède, en outre, trente-six églises, parmi lesquelles nous signalerons : Saint-Peter-Muneroft, renfermant la tombe et le portrait de sir Thomas Browne, médecin et auteur de la Beligio medici ; Saint-Julien, antérieure à la conquête normande ; Saint-Gilles, surmontée d’une tour de 37 mètres, etc.

Le palais épiscopal, qui s’élève au N. de la cathédrale, fut fondé au commencement du xive siècle. Divers prélats ont contribué a son achèvement. Les puritains le détruisirent en partie et livrèrent au pillago ses richesses artistiques.

Le cnâteau, bâti lors de la conquête normande sur une colline qui commande la ville au S., couvrait, dans 1 origine, une surface de 23 arpents. Les anciens fossés ont été comblés et plantés d’arbres. « Le vieux pont du château, dit M. Esquiros, a 50 mètres do longueur. Une de ses arches, de 7 mètres environ d’ouverture, est regardée comme le spécimen le plus parfait qui existe d’une arche normande. "À l’une des extrémités de ce pont sont les restes de deux tours rondes, qui faisaient autrefois partie de la porte d’entrée, Le donjon, quadrangulaire et haut de 23 mètres, est orué de sculptures à son sommet. Une partie de ce château a été restaurée, et dans ses magnifiques débris plus ou moins retouchés est comprise aujourd’hui la prison du comté, érigée en 1818. »

Nous mentionnerons aussi ; le palais de sir John Falstalff de Caistor, en face de l’église Saint-James ; la porte d’Eipingham, près de la cathédrale ; l’école de grammaire, fondée en 1325, par l’évêque Salmon, et quia compté Nelson parmi ses élèves ; l’hospice des garçons, l’hospice des filles et l’hospice des vieillards ; l’hôpital pour les aliénés pauvres ; le marché aux bestiaux, un des plus grands qui existent en Angleterre ; enfin les ponts qui traversent dans la ville les petites rivières Y are et Wensum, et dont le plus ancien est le Bishop’s Bridge, construit en 1295. La Nordwich Gazette, qui paraît à Norwich, est un des plus anciens journaux de province publiés en Angleterre.

NORWICH, ville des États-Unis (Connecticut), sur la Thames, à 61 kilom. S.-E. d’Hartford, 22 kilom. N. de New-London ; 5,000 hab. Plusieurs manufactures ; commerce très-actif. Fonderie de boulets. Les cours de justice du comté se tiennent alternativement dans cette ville et à New-London,

NORWICH, ville des États-Unis, État de New-York, sur la Chenango, à 160 kilom. O. d’Albany et à 275 kilom. N.-O. de New-York ; 4,200 hab.

NORWICH, ville des États-Unis, État de Vermont, comté de Windsor, àl’E. du fleuve Connecticut, vis-à-vis du Hanover ; 2,300 hab. Commerce actif. Université fondée en 1834.

NORW1D (Cyprien-Camille), poète et artiste polonais, né en 1824. Après avoir parcouru la Pologne et l’Allemagne et collaboré, dès 1843, à plusieurs journaux politiques polonais, il se rendit en Italie en 1S44, entra, comme élève, à l’Académie de Florence et y étudia la sculpture, la peinture et la gravure. De retour en Allemagne à l’époque du soulèvement de 1846, il fut arrêté près de la frontière de Pologne et emprisonné à Berlin. Le gouvernement prussien ne le livra pas à la Russie ; mais en lui rendant la liberté, il enjoignit à Norwid de se rendre en France. Il se rendit alors à Paris, partit, en 1849, pour l’Amérique du Nord, où il occupa un emploi à l’Exposition universelle de New-York, puis revint à Paris, où il a vécu depuis cette époque. Les poésies et les autres écrits de Norwid ont été publiés séparément à Varsovie, à Saint-Pétersbourg, à Cracovie et à Posen ; un choix, des premières a paru dans la Bibliothèque des écrivains polonais, dont il forme le 21« volume (Leipzig, 1863). Norwid s’est également fait connaître comme artiste, et c est d’après ses dessins qu’ont été exécutés depuis quelques années les tombeaux des Polonais à Paris. Il a aussi dessiné et gravé une belle médaille du poète Krasinski, et beaucoup de ses dessins ont été reproduits par la gravure.

NORWOOD (Richard), astronome anglais, contemporain de Snellius, qui vivait au xviio siècle. Il se proposa de déterminer ia grandeur de la terre et y réussit mieux que I le géomètre hollandais, quoiqu’il eût employé j une méthode moins savante. Il eut le courage ■ de mesurer, la chaîne à la main, la distance ’ de Londres à York, c’est-à-dire plus de, 60 lieues. Il mesurait la longueur des chemins en conservant le plus possible la même direc- ’ tion, et d’ailleurs déterminait avec soin, au ■ moyen d’une boussole, l’angle de la route qu’il ; était obligé de suivre avec le méridien, ainsi [ que la pente de cette route, et réduisait en- ’ Suite les longueurs trouvées au plan horizon- [ tal et au méridien. Ayant trouvé, d’un autre : côté, que lu différence en latitude entre Lon- ! dres et York est de 2° 28’, il en conclut pour la longueur du degré 367,176 pieds anglais ou 57,300 de nos toises, ce qui approche sensiblement de la vérité. On lui doit plusieurs ouvrages estimés : Trigonométrie (Londres, 1731) ; Fortification (Londres, 1739) ; la Pratique du marin (Londres, 1737), etc.

NORZ1 (Salomon), rabbin italien, mort à Mantoue vers 1626. Il consacra son existence entière à l’étude et à la correction du texte de la Bible et consigna le résultat du ses re NOSC

cherches dans l’ouvrage intitulé : Minchad Scai, 1 Oblation généreuse » (Mantoue, 1742. 2 vol. in-4o), On lui doit aussi Consultations légales (Londres, 1588).

NOS adj. (nô). Pluriel du mot nôtre.

NOSAÏRIEN s. m. (no-z«-i-ri-ain). Relig. mahom. Membre d’une secte asiatique fondée par Hakem. il On dit aussi kozaïrite et mosaïbis.

— Encycl. La secte mahométane des nosaïriens, comme celle des drnses, tirait son origine des ismaéliens et des kannates. C’est ce que nous apprenons par un écrit de Hamza contre les nosaïriens.’ Cette pièce extrêmement curieuse est intitulée : la Lettre ou le Traité qui extermine le scélérat, réfutation du nosaïrien, que te Seigneur maudisse dans tous les âges et toutes les périodes. L’auteur, après les formules d’usage dans les livres des druses, commence ainsi : • 11 m’est tombé entre les mains un livre composé par un des nosaïriens, de ces gens qui renient Notre-Seigneur, qui lui associent d’autres que lui, qui profèrent des mensonges contre lui ; par un homme qui séduit les croyants de l’un et de l’autre sexe, qui court après les voluptés brutales et les plus honteux appétits de la nature, qui fait profession de la croyance des vils nosaïriens. Que la malédiction du Seigneur soit sur lui et sur eux, la malédiction due aux pourceaux, adorateurs d’iblis, et ses partisans ! Il a intitulé cet écrit ; le Livre des vérités et la découverte de ce qui est caché derrière des voiles. Quiconque reçoit ce livre est adorateur d’iblis, croit à la métempsycose, permet toutes sortes de commerces charnels, approuve le mensonge et l’erreur. L’auteur a attribué ce traité aux unitaires véritables ; mais loin de la religion de Noire-Seigneur les choses défendues I loin des unitaires les actions abominables ! Notre-Seigneur connaît jusqu’au plus léger coup d’œil et ce que renferme le secret des cœurs ; il récompensera chacun selon son mérite, et il ne sera fait aucun tort à, personne. •

Les erreurs que Hamza reproche à l’unitaire nosaïrien sont de deux sortes : les unes concernent le dogme ; les autres ont pour objet la morale. Mais laissons parler Hamza lui-même : « La première chose que dit ce scélérat nosaïrien, c’est que toutes les choses qui ont été défendues aux hommes, le meurtre, le vol, le mensonge, la calomnie, la fornication et la pédérastie sont permises à celui ou à celle qui connaît Notre-Seigneur. Il dit que c’est un devoir pour une femme iidèlede ne point refuser ses faveurs à son frère et de s’abandonner a lui toutes les fois qu’Jl le désire, et que l’union spirituelle ne s’accomplit parfaitement que par la cohabitation charnelle. >

Hamza s’écrie dans un autre passage : « Lorsque cet impie nosaïrien dit que les âmes des ennemis d’Ali reviendront au monde dans des chiens, des singes et des pourceaux, jusqu’à ce qu’elles entrent dans le feu où elles seront brûlées et frappées sous le marteau, que d’autres habiteront le corps de crapauds ou d’oiseaux, et d’autres, enfin, le corps d’une femme qui perd tous ses enfants’, il ment contre Notre-Seigneur et il dit une insigne fausseté... Quiconque croit à la métempsycose comme les nosaïriens, qui placent le Maana ou la divinité réelle et substantielle dans Ali, fils d’Aboutaleb, et lui rend un culte, n’éprouvera que dommage en ce monde et en l’autre : c’est là la perte manifeste. »

Hamza reproche aux nosuïriens une fouie d’autres hérésies dont il serait fastidieux de faire ici l’énumération.

Nos i>ou»TiiinScni«, comédie de M. V. Sardou, représentée eu 1866, où l’on remarque de grandes qualités et de grands défauts. V.

BONS VILLAOHOIS (nos).

NOSCETE IpSUM.engrec GNÔT1U SEAU-TON (Connais-toi toi-même). Ces mots fameux étaient gravés sur le fronton du temple de Delphes. C’était la maxime favorite de Socrate ; il l’adopta, l’expliqua et la rendit à jamais célèbre. Toute la loi morale réside dans ces deux mots, comme toute ta loi religieuse est renfermée dans ces admirables paroles de Jésus-Christ : • Aime ton prochain comme toi-même. » Sénèque le tragique a développé cette belle maxime en deux vers sentencieux que Nicole a traduits ainsi ;

Qu’un homme est malheureux à l’heure du trépas, Lorsqu’ayant oublié le seul point nécessaire. Il meurt connu de tous et ne se connatt pas !

« De tout temps sans doute, dit M. Bautain dans sa Philosophie morale, l’hommé a été porté à s’observer pour se connaître, et, chez les anciens comme chez les modernes, le principe : Connais-toi toi-même, a été la première condition de la science philosophique. Cependant, c’est seulement dans les derniers siècles, et depuis Bacon et Descartes, que !a connaissance de soi-même, au moyen d’une observation méthodique, a été réduite peu à peu en une doctrine positive sous le nom de psychologie expérimentale. •

Voici un autre commentaire de M. Tousseue] :

« Le peuple grec, qui n’a dû sa supériorité artistique et intellectuelle sur les autres qu’à sa force en analogie, avait pressenti le rapport des passions de l’homme aveu l’ordre des choses créées, quand il avait inscrit au fronton du temple de Delphes la formule : Con-