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MYRSITE s. m. (mir-si-tc — du gr. murtinê, myrte). Pharm. Vin dans lequel on a fait macérer des feuilles de myrte.

MYRTACÉ, ÉE adj. (mir-la-sé-rad. myrte). Bot. Qui ressemble au genre myrte.

— s. f. pi. Famille de plantes, ayant pour type le genre myrte.

— Encycl. La famille des myrtacées renferme des arbres, des arbrisseaux et des arbustes, à feuilles simples, ordinairement opposées, généralement parsemées de points glanduleux transparents, qui renferment une huile essentielle. Les fleurs, diversement groupées et de couleurs très-variées, ont un calice plus ou moins adhérent, ordinairement a cinq divisions, et dont l’intérieur est occupé par un disque glanduleux ; des pétales en même nombre que les sépales et alternant avec eux ; des étamines ordinairement en nombre double ou multiple de celui des pétales, à tilets doubles ou diversement soudés ; un ovaire plus ou moins adhérent, recouvert par le disque, et surmonté d’un style et d’un stigmate simples. Le fruit est une baie ou une capsule couronnée par le calice ; les graines ont un test membraneux, -et l’embryon est sans albumen.

Cette famille a des affinités avec les rosacées, les mélastomacées, les combrétaoées, les lythrariées et les onagrariées. Elle renferme les genres suivants, groupés en cinq tribus, que plusieurs auteurs regardent comme autant de familles distinctes : I. Chamélauciées : calycothrix, lhotskya, thrytomène, piléanthe, verticordie, cbamélancier, homoranthe, darwiuie, polyzonej génétyllis, hédarome, franoisie, triphélie, barllingie. — il. Leptospermées : astauée, tristanie, synearpie, lophostémon, lamarchée, calothamne, beaufortie, schizopleure, conothamne, mélaleuque, eudesmie, eucalypte, angophora, callistémon, niêtrosidéros, érémée, billiottie, hypoealymne, péricalymne, salisie, leptosperme, fabricie, bœckéa. — III. Alyrlées : sonneratie, nélitris, oampomanésie, goyavier, myrte, myrcie, marliérée, calyptraiitlie, syzygie, giroflier, aemène, eugénia, jumbosier.— IV. Barringtoniëes : barringtonie, careya, gustavia, fétidie, eatinga, coupoui, mongésie. — V. Lécythidées : lécythis, couratari, eschweilèie, berthollétie, couroupita, etc.

Presque toutes les myrtacées sont originaires dus contrées tropicales ; un très-petit nombre d’entre elles s’avancent jusque-dans la région méditerranéenne. Presque toutes fournissent des médicaments toniques, stimulants et astringents, et sont riches en huile volatile. Plusieurs ont des fruits comestibles et très-estimés dans les pays chauds. D’autres sont de grands arbres, dont le bois sert aux usages économiques ou industriels. Plusieurs fournissent des sucs résineux. Enfin, la plupart se recommandent comme végétaux d’ornement.

MYRTE s. m. (mir-te — lat. myrtus, gr. murtos, de muron, parfum). Bot. Genre type de la famille des myrtacées : Le myrte était consacré à Vénus. Virgile ne place pas Phèdre aux enfers, mais dans ces bocages de MYRtks où vont errant ces amantes qui, même dans la mort, n’ont pas perdu leurs soucis passionnés. (Cliateaub.)

... Sous le simple lambris Des myrtes verts et des rosiers fleuris, Entrelacés par la main du inyslère, L’amour conduit les enfants de Cypris.

Malfilatre. Il Myrte épineux, myrte sauvage, Noms vulgaires du fragon épineux. Il Myrte d’Australie, Nom vulgaire du jambosier. Il Myrte des marais, myrte de Brabant, myrte bâtard, Noms vulgaires d’une espèce de myrioa.

— Pharm. Feuille de myrte, Instrument qui sert à étaler les onguents sur la charpie ou sur le linge avec lequel on panse les plaies.

— Encycl. Les myrtes sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilles opposées, entières, marquées de points translucides ; à fleurs blanches, rarement purpurines, portées suides pédoncules axillaires ; !e fruit est une baie noire ou rouge, ordinairement polysperme, couronnée par le limbe persistant du calice. Ce genre renferme environ soixante espèces, qui habitent surtout l’Amérique tropicale, mais dont quelques-unes sa trouvent en Asie ou dans le midi de l’Europe. La plus célèbre est le myrte commun. C’est un grand arbrisseau, k tige rameuse, à feuilles petites, nombreuses, rapprochées, aiguës, fermes, persistantes ; ses fleurs blanches sont assez petites. Le fruit, quelquefois blanc, assez gros et d’une saveur agréable, est le plus souvent noir et plus petit. Cet arbrisseau présente d’ailleurs de nombreuses variétés dans la direction des rameaux, la forme, la dimension ou la couleur des feuilles, des (leurs et des fruits. Le myrte est répandu dans tout le bassin méditerranéen, notamment sur les côtes et dans les Iles ; il croît dans les lieux pierreux ou rocailleux, exposés au midi ou bien abrités. La variété à fruit blanc habite l’Orient.

Le myrte a été connu et très-remarque de toute antiquité. Dans la fête des Tabernacles, les Hébreux mêlaient ses rameaux aux palmes et aux branches d’olivier qu’ils portaient à la main. C’est surtout chez les Grecs qu’il est devenu célèbre. Comme il croissait abondamment dans les Iles de Chypre, de Paphos

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et deCythère, on l’avait consacré à Vénus. Il figurait dans les fêtes de la déesse et était devenu l’emblème des amants heureux ; dans les festins, on faisait passer une branche de myrte de main en main avec la lyre, ce qui était, pour chaque convive, une invitation à chanter à son tour des vers erotiques. La muse Erato, qui présidait aux chants amoureux, était couronnée de myrte. Chez les Grecs, il était k la fois l’emblème de la gloire et des doux plaisirs ; on en ornait les statues des héros à l’anniversaire de leur mort. On en couronnait aussi les Grâces, les amants heureux, les vierges timides, les convives dans les festins, les archontes dans l’exercice de leurs fonctions, les vainqueurs des jeux Olympiques. D’après Ovide, les rameaux touffus du myrte servirent à cacher les charmes de Vénus k une bande de satyres qui se dirigeait vers le ruisseau limpide où elle prenait un bain. Des bosquets de myrte entouraient les temples qui lui étaient consacrés.

On racontait que Phèdre, voyant passer Hippolyte, piqua, dans sa rêverie, avec son aiguille, une branche de myrte qu’elle tenait à la main ; telle est l’origine poétique attribuée aux points glanduleux dont ses feuilles sont criblées. Dans tous les poëtes grecs et latins, le myrte est l’objet de mille fictions agréables. À Rome, deux myrtes étaient plantés devant le temple de Romulus Quirinus, pour représenter les deux ordres des patriciens et des pïéhéions. On était allé les chercher en pompe sur le sommet du mont Circé, et ce furent, d’après Pline, les premiers arbres que l’on planta sur les places, à Rome, où on les regardait comme sacrés. On en couronnait le front des triomphateurs auxquels on décernait une ovation. Cet arbrisseau était réservé aussi à des usages moins poétiques. L’arôme suave du myrte était généralement estimé ; ses rameaux et ses fruits servaient k parfumer les vins ; on mettait ses feuilles dans les bains ; son fruit était employé pour aromatiser les mets ; tout le végétal servait souvent en médecine.

Au moyen âge, on obtenait de ses feuilles et de ses fleurs une eau distillée qui était en grande réputation, comme l’atteste son nom vulgaire d’eau d’anye. On lui attribuait la vertu de nettoyer la peau, de la parfumer et de raffermir les chairs. Les dames en faisaient un grand usage. • Le myrte, dit un auteur déjà vieux, est aussi la base d’une pommade appelée pommade de la comtesse, connue par un trait d’histoire singulier. Un jeune élégant, papillon de toilette, se trouvait seul un jour dans l’arsenal des grâces ; sa main curieuse a bientôt parcouru les parfums, les sachets, la poudre odorante, les essences, les cosmétiques. Pour donner k ses lèvres plus de vermeil, plus de souplesse et dissiper des feux sauvages, il étend légèrement avec son doigt indiscret la pommade fatale, se regarde au miroir, se contemple, s’admire, s’adonise. La dame entre ; il veut parler, sa bouche se rétrécit, le contour de ses lèvres se resserre, il balbutie. La dame étonnée le regarde, .jette les yeux Sur sa toilette, reconnaît, au petit pot découvert, la cause de l’erreur, et se met à rire à gorge déployée aux dépens de l’indiscret confus. • Les baies de cet arbrisseau servaient d’aromate et de condiment, sous le nom de myrtille, avant l’introduction du poivre. On en retirait aussi une huile aromatique et, après les avoir fait sécher k l’ombre, on en faisait une liqueur agréable à boire. De nos jours encore, le myrte sert k couronner les nouvelles mariées ; de là le nom allégorique A’erba daou lagui (herbe du souci) qu’on lui donne dans le bas Languedoc.

Le myrte peut croître en pleine terre dans le midi et l’ouest de la France ; mais ailleurs il faut le rentrer, pendant l’hiver, en orangerie ou en serre tempérée. Toutefois, jusque sous le climat de Paris, on pourrait le conserver en plein air, en le palissant contre un mur exposé au midi et en le couvrant d’une couche épaisse de litière ou de feuilles sèches pendant la mauvaise saison ; encore même aurait-il k craindre les hivers rigoureux. Cet arbrisseau demande une terre substantielle et beaucoup d’arroseinents en été. On le multiplie rarement par graines, parce que ce moyen est trop lent. «On préfère partout, dit Bosc, les marcottes et les boutures qui s’enracinent et donnent quelquefois des fleurs dans l’année. C’est au milieu de l’été et avec les jets les plus vigoureux de la même année qu’on doit faire les unes et les autres. Les boutures réussissent bien plus certainement dans le climat de Paris, si on enterre le pot où elles ont été faites sur une couche k châssis. Il leur faut, dans les premiers temps surtout, de fréquents ai’rosements. Ce n’est qu’au printemps suivant qu’on doit les repiquer isolément dans de petits pots, qu’on mettra encore pendant quelques jours sur une couche pour assurer la reprise, et qu’ensuite on placera, le reste de 1 été, contre un mur exposé au midi. Dès la seconde ou troisième année, au plus tard, ces myrtes peuvent déjà servir à la décoration, et soit qu’on les tienne en buisson, soit qu’on les fasse monter en tige et qu’on les taille en boule, en pyramide, en girandole ou autrement, ils produiront d’agréables effets. "

Le myrte croit rapidement lorsqu’il a de la chaleur et de l’humidité. Sur les bords de la Méditerranée, on en fait des tonnelles et des palissades ; ses rameaux longs, flexibles et très-feuillus se prêtent bien à cet emploi. On

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doit les tondre tous les ans pour empêcher qu’ils ne deviennent trop épais ; maison diminue ainsi beaucoup la production des fleurs, qui ne naissent que sur le bois de deux ans. Dans le Nord, on tient presque tous les myrtes en boules ou en buissons, que l’on taille régulièrement chaque année. On les tient en pots ou en caisses, qu’on a soin de changer a mesure que l’arbrisseau grandit ; par. la même occasion, on renouvelle la terre.

Le myrte a une très-grande longévité et peut acquérir des dimensions assez considérables. Son bois est très-dur et susceptible d’être employé avec avantage pour l’ébénisterie, la marqueterie et le tour. L’écorce, les feuilles, les fleurs et les fruits se font remarquer par une odeur aromatique due k une huile essentielle tout à fait analogue à cello du giroflier et qu’on peut en retirer par la distillation. Ils renferment aussi un principo astringent dont la richesse égale au moins celle des parties correspondantes du chêne. Aussi les emploie-t-on, dans certains pays, pour le tannage des cuirs. Les feuilles, les fleurs et les fruits ont une saveur austère. On les emploie fréquemment en médecine, comme toniques, astringents et stimulants. On les a recommandés, à l’intérieur, contre la débilité des organes digestifs, la diarrhée, la leucorrhée, et, k l’extérieur, contre le relâchement des gencives, le scorbut, la chute du rectum. Pierre Garidel donne la formule d’une huile préparée avec les feuilles et les fruits du myrte, et dont il exagère les vertus. On en obtient une eau distillée et un extrait connu sous le nom de myrtille. Les fruits sont très-recherchés par les grives et les merles, a la chair desquels ils donnent une saveur très-délicate. Ces mêmes fruits desséchés servent d’aromate et de condiment. Olivier dit avoir vu cultiver en grand, comme arbres fruitiers, sur les côtes de Syrie, deux variétés, l’une à fruits rouges, l’autre à fruits blancs, tous deux de la grosseur des cerises et d’un excellent goût. Les feuilles entrent aussi dans la composition des sachets d’odeur et dans les pots-pourris. On fait avec les fruits, en Allemagne, une teinture ardoisée, assez solide, mais peu brillante.

Le myrte ugni est un arbrisseau k cime arrondie, à feuilles ovales-aiguBs, glabres, à pédoncules longs et un peu recourbés, portant une seule fleur ; son fruit est rouge, ovoïde ou arrondi et assez gros. Cet arbrisseau croit au Chili, où les Espagnols lui donnent le nom de murlilla, et les indigènes celui d’ugni. Il exhale une odeur de musc. Son fruit sert k fabriquer une liqueur très-estiraée au Chili et que l’on dit comparable aux meilleurs vins muscats. Le myrte tomenteiix est un joli arbrisseau, à feuilles ovales et cotonneuses en dessous ; ses fleurs, plus grandes que celles de notre myrte commun, sont d’un rose tendre, avec les tilets des étamines d’un rouge vif. Originaire de l’Inde, il est cultivé dans nos zones tempérées comme arbrisseau d’ornement. On peut citer encore les myrtes a bractées, de Ceylan, androsème, coriace, cauliflore (Brésil), etc.

MYRTE, ÉE adj. (mir-té — rad. myrte). Bot. Qui ressemble au myrte.

— s. f. pi. Tribu de la famille des myrtacées.

MYRTIDANE s. m. (mir-ti-da-ne — rad. myrte). Bot. Fruit du myrte.

— Vin fait avec le fruit du myrte.

MYRTIFÈRE adj. (mir-ti-fè-re — du lat. myrtus, myrte ; fero, je porte). Bot. Qui porte des bractées en forme de feuilles de myrte.

— Entom. Se-dit d’un annélide euphrosine, k cause de la forme de ses branchies, qu’on a comparées à des feuilles de myrte.

MYRTIFOLIÉ, ÉE adj. (mir-ti-fo-li-édu lat. myrtus, myrte ; folium, feuille). Bot. Dont les feuilles ressemblent k celles du myrte.

MYRTIFORME adj. (mir-ti-for-me — du lat. myrtus, myrte, et.de forme). Anat. Qui a la forme d’une feuille de myrte. Il Caroncules myrtiformes, Petits tubercules, au nombre de deux à cinq, situés k l’entrée du vagin, et que plusieurs anatomistes considèrent comme des restes de la membrane hymen, il Fosse myrtiforme, Petit enfoncement que présente l’os maxillaire supérieur en dedans de la fosse canine, et dans lequel s’insère le petit muscle du même nom. il Muscle myrtiforme ou substantîv. Myrtiforme, Putit muscle situé au-dessous du nez, que Cruveilhier désigne sous le nom de pinnal radié, et dont Chaussier faisait une portion du labial.

MYRT1L s. m. (mir-til). V. myrtille,

MYUTI LE ou MYRTI LUS, héros de la Fable, fils d« Mercuvojon n’est point lixésur le nom de sa mère. Les uns nomment Phaétuse, d’autres Cléobule, ou Clymène, ou l’Amazone Myrto. Il n’y a que l’embarras du choix ; mais si l’on pouvait suivre le caprice en pareille matière, je me déciderais pour Myrto k cause de l’analogie entre le nom du fils et celui de la mère. Myrtile était écuyer d’OËnomaiis, roi de Pise, et bon écuyer. Les chevaux d’OËnomaiis étaient devenus par ses soins les meilleurs de toute la Grèce. Mais son art lui fut fatal. On va le voir. CEnoinaùs ne voulait pas marier sa fille Hippodamie, parce qu’un oracle lui avait annoncé que son gendre serait cause de sa mort. Il déclara donc qu’il ne donnerait la main do sa tille qu’au héros qui

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le vaincrait à la course du char. Avec les chevaux dressés par Myrtile il était toujours sûr de la victoire. Le vaincu devait être mis k mort, ce qui débarrassait le malheureux père de tous ses futurs gendres. Un d’entre eux, plus habile que les autres, Pélops, comprit qu’il fallait gagner Myrtile, le cocher, pour réussir. Il lui fit les plus alléchantes promesses. Ce n’était pas de l’argent qu’il lui offrait. Un cocher de grande maison n’en accepterait pas. Il lui jura (étrange serment 1) de partager avec lui les faveurs d’Hippodamie, s’il l’épousait. Myrtile, qui lui-même aimait déjà la princesse, se luissa séduire par une si enivrante promesse. Il donna au roi (Enomaus un char en mauvais état, qui se brisa au milieu de la carrière. Le pauvre père se cassa le cou : il fallait bien que l’oracle s’accomplit. Et Pélops d’épouser la fille. Tout allait bien jusque-là, mais le cocher amoureux. vint réclamer la récompense promise. A quand son tourî Le nouveau marié était déjà un jaloux. Il oublia la foi jurée et précipita son rival dans la mer. Noire ingratitude III Les mânes du cocher s’indignèrent et exercèrent de terribles vengeances sur toute la race des Pélopides. Le corps du pauvre noyé avait été jeté par les flots sur le rivage du pays des Phénéates, qui instituèrent en l’honneur de Myrtile une fête annuelle qui se célébrait la nuit. Le héros fut mis au rang des astres.

MYRTILINEs. f.(mir-ti-li-ne). Infus. Genre d’animalcules infusoires.

MYRTILLE s. in. (mir-ti-Ie — de myrte. Celte dénomination de l’airelle est fondée, d’après les uns, sur ce que cette plante présente quelque ressemblance avec le myrte ; d’après d’autres, sur ce que les pharmaciens s’en servent k la place du myrte quand il leur manque). Bot. Nom vulgaire d’une espèce du genre airelle.

MYRTILLITE s. m. (mir-ti-li-te — r&d. myrtille). Zooph. Genre de polypiers de la grosseur d’une noisette, ayant ordinairement un trou k leur centre.

MYRTIN, INE adj. (mir-tain, i-ne — rad. myrte). Qui tient du myrte, qui appartient au myrte : Lit, morts de trop aimer, sous les branches myrtines.

Nous verrons tous les jours Les anciens héros, aupr&s des héroïnes, Ne parler que d’amours.

Ronsard.

MYRT1S, femme pofite grecque, née k Anthédon vers l’an 474 avant notre ère. Elle donna des leçons de poésie k Pindare, puis entra en lutte avec lui pour lui disputer la palme poétique. « Je blâme Myrtis à la voix douce, dit Corinne, de s’être présentée dans l’arène pour combattre Pindare. » Elle fut, en etlét, vaincue par son élève devenu son maître, ce qui n’a point empêché Jes anciens de la mettre au nombre des Muses lyriques. Il reste d’elle de cours fragments qu’on trouve dans diverses anthologies grecques et dans le Carmina nouempoetarum feminarum (Anvers, 1568, in-so).

MYRTITE s. m. (mir-ti-te — rad. myrte). Pharm. Médicament composé de miei et de baies de myrte.

MYRTO-BALANE s. m. (mir-to-ba-la-nedu gr. murtos, myrte ; batanos, gland). Bot. Un des noms de l’emblique ou myrobolan erablique.

MYRTOCHÉILIDE s. m. (mir-to-ké-i-li-de — de myrte, et du gr. cheilos, lèvre). Anat. Nom qu’on a donné aux petites lèvres de la vulve.

MYRTO-CISTE s. m. (mir-to-si-ste — de myrle, et de ciste). Bot. Nom d’un millepertuis.

MYRTO-GENÊT s. m. (mir-to-je-nè — de myrte, et de genêt). Bot. Espèce du genre podalyrie.

MYRTOÏDE adj. (mir-to-i-de — dugr. murtos, myrte ; eidos, aspect). Bot. Qui a le port du myrte.

— s. f. pi. Syn. de myrtacées.

MYRTOMÉLIDE s. m. (mir-to-mé-li-dedu gr. murtos, myrte ; meli, miel). Bot. Un des noms de l’amélanchier.

MVRTOS, Ile de la mer Egée, nu S.-E. de l’Eubée, près du cap Capharrée. Les abords de cette lie étaient très-dangereux k cause des écueils qui l’environnaient.

MYRUS-s. m. (mi-russ). Erpét. Espèce de serpent.

MYRZOMÉLINÉ s. m. (mir-zo-mé-li-iié). Ornith. Genre d’oiseaux-mouches.

— Encycl. Ces oiseaux forment une famille qui se subdivise en quatre genres. On les trouve habituellement sur les fleurs des eucalyptus et des banksias. Comme les souïmangas, ils se cramponnent aux fleurs pour en pomper le suc et y saisir les petits insectes qui servent k leur nourriture, ils voltigent sans cesse de l’une k l’autre et grimpent en contournant toutes les feuilles. On les voit souvent aussi parcourir les petits buissons, où ils semblent aimer k se cacher. Ils en sortent ensuite avec la vivacité de l’éclair pour aller se cacher dans d’autres buissons. Ils vont par paires et k peu de distance l’un de l’autre. Leur ramage est très-agréable ; mais, outre ce gazouillement, ils poussent fréquemment des cris aigus qui signalent leur présence