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et les classes voisines aucune affinité qui puisse rendre incontestable leur classement dans la série. On divise les myriapodes généralement en deux ordres : les chilognathes et les chilopodes.

MYRIAPORE s. m. (mi-ri-a-po-re — du préf. myria, et de pore). Zooph. Genre de polypiers.

— Encycl. Les myriapores forment un genre de polypiers, ou mieux de bryozoaires, voisin des eschares. Les cellules ont, en effet, la même structure ; l’oritice de chacune d’elles est fermée par un opercule. D’après Dujardin, l’anima ! est semblaMe à celui des eschares ; néanmoins, quelques auteurs l’ont décrit comme ayant une sorte de trompe évasée, extensible au centre d’un entonnoir formé par un grand nombre de tentacules simples. Le polypier est calcaire ; mais, au lieu d’être étalé en lames foliacées, comme chez les eschares, il se divise en branches courtes, presque cylindriques, ou seulement élargies en lames à l’extrémité. L’espèce type est le myriapore tronqué ; il forme de petits buissons lâches de om,10 à 0>n, i2 de hauteur, de couleur rougeàtre pendant la vie des polypes. Cette espèce est assez commune dansia Méditerranée.

MYRIARE s. m. (mi-ri-a-re — du préf. myri, et déare). Métrol. Mesure de superficie de dix mille ares, il Peu usité.

MYRIARQUE s. m. (mi-ri-ar-ke — du préfmyri, et du gr. archos, chef). Antiq. Commandant d’un corps de dix mille hommes chez les Perses.

MYRIASTÈRE s. m. (mi-ri-a-stè-re — du préf. myria, et de slère). Métrol. Mesure de dix mille stères. Il Peu usité.

MYRICA s. m. (mi-ri-ka — gr. miirikê, tamaris). Bot. Genre de plantes, type de la famille des myrieées.

— Encycl. Les myricas sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilles alternes, entières ou dentées ; à fleurs dioïques, verdâtres, peu apparentes ; les mâles ayant quatre à huit étamines et une écaille hypogyne, nue intérieurement : les femelles présentant un ovaire surmonté d un style simple terminé par deux stigmates. Le fruit est une baie, ou plutôt un petit drupe monosperme. Les botanistes modernes ont appliqué à ce genre le nom de myrica, que Thèuphraste donnait au tamaris. Ce genre renferme un certain nombre d’espèces, répandues dans les diverses régions du globe. Les plus importantes ont été décrites aux mots cirier et gale. Nous dirons ici un mot de quelques autres.

Le myrica à fruits comestibles est un petit arbre connu en Chine sous le nom de yemgmae, et qui abonde surtout dans l’île de Chusan, sur les pentes des coteaux. Il forme des buissons touffus, arrondis, de 5 à 6 mètres de hauteur, chargés de fruits rouge foncé ou jaunes (suivant la variété), assez semblables à nos arbouses, mais beaucoup plus gros. Ces fruits sont comestibles ; les habitants de l’île en font une grande consommation, et on en exporte sur le continent ; les rues de Ning-Po en sont encombrées pendant la saison ; ils se vendent, du reste, très-bon marché, sont fort recherchés par les Chinois, et peuvent servir à la fabrication de certaines boissons. Les voyageurs qui en ont goûté les ont trouvés très-Dons. Nous citerons encore le myrica faya, arbre de 6 à 7 mètres, qu’on emploie aux îles Açores comme brise-vent ; le myrica serrulata, qui paraît susceptible de croître en pleine terre dans le midi de la France ; le myrica de Californie, peu connu jusqu’à ce jour, mais probablement très-délicat, car il succombe à Paris pendant les hivers rigoureux.

Les myricas, ceux surtout dont les feuilles sont persistantes, ont un port élégant, un beau feuillage, et sont cultivés comme végétaux d’ornement. Mais là ne se borne pas leur utilité. Ils donnent des produits alimentaires, économiques ou médicinaux. Ils ont d’ailleurs l’avantage de croître jusque dans les marais, et de rendre ainsi à la culture des terrains complètement improductifs. Il y aurait avantage à les naturaliser chez nous. La plupart pourraient croître en plein air dans le midi de la France ou en Algérie, et quelques-uns même jusque sous le climat de Paris. Leur culture est facile ; on les multiplie de graines, de boutures et de rejetons.

MYRI CE, ÉE adj. (mi-ri-sé — rad. myrica). Bot. Qui ressemble au genre myrica. jl On dit aussi MYR1CACÉ.

— s. f. pi. Famille de végétaux qui a pour type le genre myrica.

— Encycl. La famille des myrieées renferme des arbres ou des arbrisseaux résineux, à feuilles alternes, simples, entières ou divisées sur leurs bords plus ou moins profondément. Les fleurs sont monoïques ou dioïques, petites et verdâtres. Les fleurs mâles, groupées en chatons filiformes, sont solitaires à l’aisselle des bractées et munies, en outre, de deux bractéoles ; elles renferment de deux à huit étamines, a filets libres ou soudés par la base, à anthères biloculaires. Les fleurs femelles sont réunies en chatons cylindriques ou ovoïdes, solitaires et placées, comme les mâles, a l’aisselJe de longues bractées ; elles présentent un ovaire lenticulaire, sessile, à une seule loge uniovuléa, surmonté d’un style très-court, ter XI.

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miné par deux stigmates allongés, lancéolés ou subulés ; à la base de l’ovaire, on observe une ou plusieurs écailles persistantes, qui se soudent quelquefois avec le fruit. Ce dernier est indéhiscent, monosperme, parfois membraneux et ailé sur les bords. Il renferme une graine dressée, à tégument très-mince, à embryon muni de cotylédons charnus et dépourvu d’albumen.

Cette famille, qui forme le passage des bétulinées aux casuurinées, renferme les genres myrica, nageia et comptonie. Les myrieées sont répandues dans toutes les régions du

flobe, mais sans être nulle part très-abonantes ; la plupart habitent l’Amérique du Nord, le Cap de Bonne-Espérance et les montagnes de 1 Asie. Quelques-uns de ces végétaux offrent un certain intérêt par leurs fruits alimentaires, ou par leurs propriétés médicales, ou bien encore par la cire et autres produits analogues qu’ils fournissent à l’économie domestique. Plusieurs espèces servent à la décoration des jardins.

MYRICINE s. f. (mi-ri-si-ne — du gr. mitron, onguent). Chim. Substance particulière qu’on trouve dans le beurre de muscade.

— Encycl. V. myristique. MYRICYLE s. m. (mi-ri-si-le —de myrica,

et du gr. ulê, matière). Chim. Alcool qui existe a l’état d’éther palmitique dans la cire des abeilles.

— Encycl. En épuisaht la cire d’abeilles par l’alcool bouillant, on obtient un résidu insoluble, qui est la myricine ou palmitate de myricyle. C’est de cet éther que l’on extrait l’alcool mélinique. Pour cela, on fond la myricine avec de la potasse, on dissout le produit dans l’eau et l’on précipite le liquide laiteux par le chlorure de baryum. Le précipité est un mélange d’alcool mélinique et de palmitate de baryum, dont on extrait l’alcool mélinique au moyen de l’éther. On doit purifier ce corps par plusieurs cristallisations dans le même liquide. On peut aussi se servir de pétrole pour cette purification.

L’hydrate de myricyle est l’alcool le plus élevé que l’on connaisse ; il répond à la formule C801162O = C^o H«i.OH. Il fond à 85°. C’est une substance cristalline d’un éclat soyeux. Soumis à la distillation, il se sublime en partie inaltéré et se transforme en partie en eau (1120) et en hydrocarbure de la série de l’éthyline, le mélène C3°1160. Chauffé avec de la chaux sodée, il dégage de l’hydrogène et se convertit en mélinate potassique. V. mélinique (acide).

L’acide sulfurique concentré le transforme en sulfate de céryle. Le chlore le convertit en un corps résineux qui paraît être un mélange de plusieurs corps chlorés.

Les eaux mères d’où l’hydrate de myricyle s’est déposé renferment une autre substance fusible à 72°, qui donne à peu près les mêmes nombres à l’analyse. Brodie suppose que c’est un autre alcool de constitution semblable. Chauffé avec la chaux sodée, cet alcool donnerait un acide

C49H«OHC = 6, H = 1) ou CW11980*

dans notre notation. Cette formule est improbable.

MYRINE s. f. (mi-ri-ne). Entom. Genre de ■’ lépidoptères diurnes : Les myrines sont des papillons d’assez petite taille et ornés quelquefois de couleurs très-brillantes. (Muller.)

MYRINE, anc. Myrina, aujourd’hui Stalimène ou Lemno, ancienne ville de l’île de Lesbos, tirant son nom de Myrine, fille de Crethée et femme de Thoas. il Ville de l’Asie Mineure (Eolide), qui porta aussi le nom de

SÉBASTOPOLIS.

MYRINGE s. m. (mi-rain-je). Anat. Membrane du tympan.

MYRIO, préfixe. V. myri. Mji-ioiiiijion, extraits d’ouvrages recueillis par Photius. V. bibliothèque.

MYRIOCOQUE s. m. (mi-rio-ko-ke). Bot. Genre de champignons.

MYRlODACTYLE s. m. (mi-ri-o-da-kti-ledu préf. myrio, et du gr. daktulos, doigt). Bot. Genre de plantes, de la famille des algues.

. MYRIOGONE s. m. (mi-ri-o-go-ne — du préf. myrio, et du gr. gônia, angle). Géom. Polygone de dix mille côtés : Si je pensais à un mykiOGOne... (Desc.)

MYRIOLOGUE s. m. (mi-ri-o-lo-ghe — du préf. myrio, et du gr. logos, discours). Chant de deuil que les femmes des Grecs modernes font entendre sur les corps de leurs parents. Il On dit aussi myrioloqibs.

— Encycl. Lorsqu’un malade a rendu le dernier soupir, toutes les femmes de sa famille, après lui avoir fermé les yeux et la bouche, se retirent, s’habillent de blanc, comme pour la cérémonie nuptiale, avec cette différence qu’elles gardent la tête nue et les cheveux épars. Pendant ce temps, d’autres femmes habillent le mort de ses plus beaux vêtements et retendent sur un lit très-bas, le visage découvert, tourné vers l’orient, et le3 bras en croix su ? la poitrine.

Les apprêts terminés, les parentes reviennent et se rangent en cercle autour du mort. Les portes restent ouvertes pour que toutes les autres femmes du lieu puissent entrerdans la maison. La douleur des parentes s’exhale d’abord sans règle et sans contrainte. Mais

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aux plaintes désordonnées succèdent bientôt des lamentations poétiques qu’on appelle myriologues. Ordinairement, la plus proche parente chante le sien la première ; elle est ensuite imitée par les autres’ parentes, les amies, les simples voisines. Plusieurs de ces femmes chargent le mort de transmettre à d’autres morts qu’elles pleurent un témoignage de leurs souvenirs et de leurs regrets. Elles joignent quelquefois à leur chant des bouquets de fleurs ou divers menus objets qu’elles prient le défunt de remettre, dans 1 autre monde, à la personne à qui elles les destinent.

Les myriologues durent jusqu’au moment où les prêtres viennent chercher le corps pour le conduire k la sépulture. Ils recommencent au moment où le corps va être mis en terre et ne finissent pas avec les funérailles : ils se renouvellent dans un grand nombre d’occasions. Durant une année entière, à dater du jour de la mort de l’un des siens ; une femme ne se permet point de chanter autre chose que des myriologues.

Quand quelqu’un est mort à l’étranger, on place sur le lit funèbre un simulacre de sa personne, sur lequel on ajuste une partie de ses vêtements, et l’on adresse à ce simulacre les mêmes lamentations que l’on adresserait au vrai cadavre. Les myriologues prononcés en ces sortes d’occasions ont quelque chose de plus lugubre, car on tient pour un malheur irréparable de ne pouvoir recueillir les restes du défunt pour les déposer à côté de ceux de ses ancêtres.

Les myriologues sont toujours composés et chantés par les femmes. Les hommes font aussi leurs adieux aux morts au moment de les mettre en terre ; mais ces adieux sont simples et laconiques ; ils se réduisent à quelques paroles familières et à un baiser sur la bouche du défunt.

Les myriologues sont toujours en vers. Ils sont chantés sur un air qui diffère d’un lieu à un autre, mais qui, dans un lieu donné, reste invariablement consacré à ce genre de poésie. C’est un air plaintif, assez lent pour donner aux expressions le temps de s’offrir à l’improvisatrice. Cet air se termine par des notes très-aiguBs. Quant à l’étendue, elle n’a rien de fixe ; mais, en général, les myriologues sont fort courts, en dépit de la nature expansive du sexe qui les improvise.

Il y a des femmes, surtout dans la Grèce asiatique et dans les îles, qui font profession d’improviser des myriologues, moyennant un salaire déterminé par l’usage. M. Fauriel, dans ses Chants de la Grèce moderne, a cité quelques spécimens de ces improvisations.

MYRIONÈME s. m. (mi-rl-o-nè-me — du préf. myrio, et du gr. nêma, filament). Bot. Genre de petites algues filamenteuses.

— Encycl. Les myrionèmes sont de petites algues filamenteuses, très-voisines des batrachospermes, auxquels elles ressemblent beaucoup par leur aspect extérieur. Elles ont pour caractères essentiels : une fronde gélatineuse, étalée, formée de filaments très-courts, articulés, en massue, redressés et le plus souvent simples ; les capsules qui renferment les spores ou corps reproducteurs sont situées à la base de ces filaments. Ces plantes sont généralement de très-petite taille ; elles vivent dans les eaux salées et croissent ordinairement en parasites sur la fronde des algues marines plus élevées en organisation, où elles se montrent sous la forme de petites taches. Plusieurs espèces se trouvent sur nos côtes. La plus commune est le myrionème étrangleur, qui se développe sur les ulves et autres algues de la même famille.

MYRIONYME adj. (mi-ri-o-ni-me — du pref. myri, et du gr. onoma, nom). Mythol. Se disait des divinités adorées sous un grand nombre de noms différents.

MYRIOPHTHALME adj. (mi-ri-o-ftal-medu préf. myri, et du gr. ophthalmos, œil). Zool. Qui a un très-grand nombre d’yeux.

MYRIOPHYLLE adj. (mi-rio-fi-le — du préf. myrio, et du gr. pliullon, feuille). Bot. Qui a de très-nombreuses découpures à ses feuilles ou des feuilles très-nombreuses.

— s. m. Genre de plantes, de la famille des haloragées : Les myriOphYLLES aiment les eaux stagnantes ou dont le courant est très-peu prononcé. (Duchartre.)

— Zooph. Espèce de sertulaire.

— Encycl. Bot. Les myriophylles sont des plautes herbacées et submergées, dont les fleurs seules viennent s’élever au-dessus des eaux. Leurs feuilles sont divisées en lanières filiformes, et les fleurs, petites, solitaires, forment une sorte d’épi terminal ; à ces fleurs succède un fruit formé de deux ou quatre coques dures, surmontées chacune d’un style persistant. Les deux espèces les plus connues sont le myriophylle à épi et le myriopkylle verticillé, qui, l’un et 1 autre, abondent dans les eaux stagnantes.

MYRIOSTOME s. m. (mi-rio-sto-me — du préf. myrio, et du gr. stoma, bouche). Bot. Genre de champignons.

MYRIOSYDRE s. m. (mi-rio-si-dre). Bot. Genre de plantes, de la famille des algues.

MYRIOTHÈQUE s. f. (mi-ri-o-tè-ke — du préf. myrio, et du gr. thèkè, étui). Bot. Espèce de fougère à capsules très-nombreuses.

MYRIOTRÈME s. m. Cni-rio-trè-ine — du

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préf. myrio, et du gr, tréma, trou). Bot Genre de lichens.

myriozooS s. m. (mi-rio-zo-oss — du préf. myrio, et du gr. zàon, animal). Zooph. Genre de polypiers, plus connus sous le nom de millépores.

MYRIPRISTIS s. m. (mi-ri-pri-stiss — du préf myri, et du gr. pristis, scie). Ichlhyol. Genre de poissons qui ont un bord dentelé à toutes les pièces qui garnissent la joue, ainsi qu’à toutes celles de l’opercule et à toutes les écailles.

— Encycl. Les myripristis ressemblent beaucoup aux holocentres ; mais ils s’en distinguent pur leur préopercule à double rebord dentelé et dépourvu d’épine à son angle ; ils ont aussi la nageoire dorsale plus profondément échancrée ; le plus souvent même, la membrane de la partie antérieure finit au pied du premier rayon de la postérieure, mais sans y adhérer et sans qu’on puisse dire rigoureusement qu’ils n’ont qu’une dorsale. Leur vessie natatoire est divisée en deux : la partie antérieure est bilobée et s’attache au crâne par deux endroits où il n’est formé que d’une membrane, et qui répondent aux sacs des oreilles. Ce genre comprend plusieurs espèces, toutes exotiques et tellement semblables entre elles, qu’il faut beaucoup d’attention et une comparaison immédiate pour les distinguer. Elles habitent les régions les plus chaudes des deux océans. La plus connue et la plus curieuse est le myripristis jacobus, vulgairement nommé, à la Martinique, le frère Jacques. Ce poisson, dont la taille ne dépasse pas om,25, a le corps élevé, court, médiocrement comprimé, la tête obtuse, la queue courte et mince, et les deux mâchoires échancrées dans leur milieu. Tout son corps est couvert de grandes écailles finement striées et dentelées au bord, et sa ligne latérale est marquée par une tacho brune, un peu relevée sur chaque écaille ; elle est parallèle au dos. Ce poisson est d’une beauté remarquable et ne le cède pas, sous ce rapport, aux plus beaux individus du genre cyprin doré ou poisson rouge. Ses côtés sont d un rouge cerise glacé sur un fond argenté et qui, vers le dos, tire au vermillon ; les bords des écailles jettent un éclat doré, et cet or, un peu plus prononcé sur les angles de leur jonction, forme des lignes longitudinales entre leurs rangées. La tête tire aussi au vermillon, mais la teinte argentée se montre davantage sur les opercules. La dorsale est variée de jaune et de rose, les pectorales et les ventrales sont aurore ; l’iris est dore et teint également d’aurore, surtout à son ■ cercle extérieur. Ce poisson vit en famille le long des cayes, c’est-à-dire des maréciiges ou savanes des bords de la mer ; ses habitudes ne sont pas connues, mais elles doivent se rapprocher beaucoup de celles des holocentres. Sa chair est médiocre, et, comme d’ailleurs il ne dépasse pas le poids d’un quart de livre, on en fait peu de cas. MVRIS, roi d’Égypte. V. Mœris. MYRISTATES. m. (mi-ri-sta-te). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide myristique avec une base. Encycl. Les myristates, homologues inférieurs des palmitaies, sont des sels organiques qui résultent de l’union d’un métal monoatomique avec le résidu hologénique monoatomique C1W02, ou d’un métal polyatomique avec plusieurs molécules de ce résidu. Les vtyristates alcalins sont indécomposables par l’eau et ne se transforment pas en sels acides, comme les stéarates, sous cette influence. On a étudié les myristates de baryum, de magnésium, de plomb, de cuivre, de sodium, d’argent et d’hydrogène. Ce dernier ou acide myristique est le plus important et le seul que nous étudierons ici, avec les éthers myristiques ou myristates alcooliques. — I. Acide myristiqtje

CU11280* = C«HîTO, OH. L’acide myristique est monoatomique et monobasique. C’est le deuxième homologue inférieur de l’acide palmitique. On peut l’extraire du sperma ceti, du beurre ordinaire et du beurre de muscade.

Préparation. Pour obtenir l’acide myri"stique au moyen du sperma ceti, on saponifie celui-ci par la potasse en fusion, on reprena par l’eau et l’on précipite la liqueur laiteuse par du chlorure de baryum. On recueille le précipité, on le lave à l’éther pour le débarrasser de l’éthal et de ses homologues, enfin on le décompose par une solution bouillante d’acide chlorhydrique. Les acides gras viennent nager à la surface sous la forme d’une huile qui se solidifie par le refroidissement. Cette masse renferme des acides palmitique, stéarique, laurique et myristique. On la dissout dans l’alcool et on en sépare les portions qui cristallisent les premières et qui sont un mélange d’acide stéarique et d’acide palmitique. Ces acides restent encore, d’ailleurs, en partie dans la solution alcoolique. On précipite celle-ci par de l’acétate de magnésium ammoniacal en fractionnant la précipitation. Le premier précipité renferme le reste des acides stéarique et palmitique et une portion des acides myristique et laurique ; le second précipité ne renferme que ces deux derniers acides. On décompose ce dernier sel comme précédemment le sel de baryum, et l’on sou 94