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soins du jeuno artiste, l’initia à tous les secrets de sa puissante manière, en même temps que Murillo, poussé par ses propres instincts, copiait avec ardeur, dans les galeries, les chefs-d’œuvre italiens et flamands, en s’attachunt de préférence au Titien, à Paul Véronèse et à Rubans. Ces fructueuses études durèrent trois années, au bout desquelles il revint k Séville. Murillo habita, dès lors, constamment sa ville natale, sauf un voyage qu’il fit à Madrid, pour le mariage d’une de ses sœurs, et un séjour à Cadix, à.la fin de sa vie. Kxtrêmement laborieux, il ne cessa’ de produire ces innombrables chefs-d’œuvre répandus dans toutes les grandes collections européennes, et dont il reste encore une quantité considérable à Séville, à Cadix et à Madrid.

Ce furent les franciscains de Séville qui, les premiers, confisquèrent a leur profit, pour la plus modique rétribution, le talent du grand coloriste espagnol ; ils lui confièrent la décoration d’un petit cloître, et l’apparition de ces œuvres nouvelles, décelant la main d’un maître, sans rappeler précisément aucun des maîtres connus, auxquels elles empruntaient leurs meilleures qualités, produisit la plus grande surprise. Bien peu des tableaux de• Murillo sont signés et, comme il a employé alternativement, selon les sujets, ce que l’on est convenu d’appeler ses trois manières, il est difficile, sinon impossible, d’établir la succession logique de ses travaux. Cependant on sait que c’est à cette première période de sa vie qu’appartiennent le Saint François en extase, peint pour les franciscains et dont les ombres rappellent le faire violent de Ribera ; Sainte Claire mourante (galerie Aguado), où l’on trouve des réminiscences de Van Dyck ; le Saint Thomas de Villeneuve faisant l’aumône (à Séville), accusant l’influence de Velazquez ; le Miracle de San Diego °, a ia Cuisine des' anges (au Louvre) ; la Scène de brigands et la Fuite en Égypte, delà galerie Soult, k laquelle a aussi appartenu le tableau précédent. « C’est, dit M. Charles Blanc, un mélange imprévu de toutes les manières que Murillo avait si profondément étudiées à Madrid, a l’Escurial, au Cierzo. Aucune originalité n’était encore saisissable dans cette fusion singulière où la gravité du Titien tempérait le fougueux éclat de Rubens, où 1 élégante souplesse de Van Dyck mitigeait la sauvage accentuation de l’Espagnolet. Ça et là, malgré le mélange, le pinceau de l’imitateur trahissait cependant chacun des maîtres qu’il avait tour à tour admirés, i

Murillo s’était déjà acquis, deux ans après son retour à Séville, une assez grande notoriété pour épouser une femme de qualité, una personu de conveniencias, dit un de ses biographes espagnols, et pour marier sa sœur a un grand d’Espagne, don Vettia, ministre des affaires étrangères (1648). À cette occasion, il fit un court séjour k Madrid et fut reçu à la cour. Les tableaux qui appartiennent k la seconde période de sa vie sont ceux où il a répandu le coloris le plus brillant ; désormais en possession d’un talent et d une science immenses, d’une imagination souple et d’une main sûre, aussi habile k s’inspirer des mystères de la foi catholique que de l’observation la plus réaliste de la vie vulgaire, à donner une suavité inconnue à ses madones ou à noyer dans une chaude lumière les guenilles de ses mendiants, son style se fixa, se dégagea des imitations et devint celui d’un maître. De 1650 à 1665, il peignit tous ses chefs-d’œuvre, le Piojoso (pouilleux), catalogué dans la galerie du Louvre sous le titre adouci de Jeune mendiant, et les admirables Muchachos de la pinacothèque de Munich. Pour ces jolis échantillons du genre picaresque, jeunes drôles mangeant au soleil des tranches de melon ou des grappes de raisin, jouant aux cartes ou se débarrassant d insectes incommodes ; pour la Grand’mère époutllant son pelit-enfant, un chef-d’œuvre réaliste (pinacothèque de Munich), Murillo emploie celle de ses trois manières qu’on appelle la manière froide. Ses Conceptions, dont il a fait un grand nombre d’exemplaires toujours variés ; les Saint Léandre et Saint Isidore, de la cathédrale de Séville ; le célèbre Saint Antoine de Padoue, qu’on admire encore dans la même église ; Sainte Elisabeth de Hongrie, de Sainte-Marie-la-Blunehe, à SevJile, sont dans sa manière chaude, Enfin, in Cuisine des anges, au Louvre, quoique ce tableau ait été maladroitement retouché, est le meilleur spécimen de sa manière vaporeuse.

En 1667, il commença la décoration de la salle capitulaire de la cathédrale de Séville ; de 1670 à 1674, il peignit pour l’hospice de la Charité et pour celui des Vénérables de grandes compositions religieuses dont nous parlons ci-après ; de 1674 à 1680, il peignit pour le couvent des capucins vingt-trois tableaux qui ont disparu ; emportés pur les moines en Amérique, ils n’ont laissé aucune trace. D’autres couvents, ceux des augustins de Séville, des capucius de Cadix, furent aussi couverts de précieuses toiles du maître. Appelé à Cadix par les capucins, il y termina une Suinte Famille, un Ecce Homo, et il allait achever les Fiançailles de sainte Catherine, pour le maitre-autel de la chapelle, lorsqu’une chute qu’il lit du haut d’un échafaudage lui coûta la vie ; rapporté mou-T^fti à Séville, il y expira peu de jours après.

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Murillo est un de ces maîtres complets, dont la vie est entièrement d’accord avec l’œuvre ; il avait une foi sincère et croyait réellement être inspiré par les symboliques personnages qu’il représentait dans ses tableaux. ■ Pourquoi n’achèves-tu pas ce

Christ ?» lui disait un jour un de ses amis. « J’attends qu’il vienne me parler, » répondit-il simplement. Il priait et même communiait avant de se mettre au travail. Mais cet ascétisme mystique était, suivant nous, plus propre à étouffer qu’à développer son immense talent et, pour échapper à la froide étreinte monacale, il a fallu qu’il fût doublement bien doué. Absolument chaste, il ne peignit jamais une femme nue. On a remarqué pourtant que ses madones, si suaves etsi gracieuses, à la bouche humide, aux yeux noyés de langueur, aux mains potelées, n’ont rien de divin ; ce sont déjeunes mères d’une gravité douce et poétique ; en revanche, ses Christ ont un caractère extra-humain. On en a conclu que, s’il voyait un Dieu dans le Christ, il ne voyait qu’une femme dans la Vierge ; peut-être ne croyait-il pas k l’immaculée conception.

■ Tous ses ouvrages, dit la Quarterly lieview, portent le cachet de l’Andalousie, joyeuse comme son soleil, et de Séville, la patrie do la Vénus andalouse et de Figaro. On dirait que les habitants de son paradis sont tous ses compatriotes ; le type de la Vierge, type charmant, que, selon l’expression de Pope, ■ les

« juifs peuvent acheter et les infidèles ado « rer, ■ y vit encore sous les traits de la jeune fille de Triana ; ses apôtres et ses saints sont les parents de cette jeune fille ; dans les chefsd’œuvre dont il a décoré le couvent dés Capucins, vous reconnaissez le moine qui vous sert de cicérone. Ses groupes de mendiants, pleins de vie, d’une vie farouche, ardente, toute méridionale, assiègent encore aujourd’hui les portes de toutes les églises des bords du Gruadalquivir, où le voyageur les évite avec autant de soin qu’il en met à rechercher leurs portraits ; le pinceau flatteur de l’artiste les a rendus, comme Cervantes a fait de l’honnête Sancho, dignes de figurer dans les salons des duchesses.... Tous ses sujets, si dramatiques, si pleins d’intérêt, Murillo les traita avec une habileté consommée dans l’emploi de ses matériaux et une puissance de coloris sans laquelle il n’y a pas, à proprement parler, de peinture. Son coloris fascine, tant il est harmonieux, et rend délicatement la beauté féminine et la grâce de l’enfance. Plein d’une douce gravité et s’inspirant de toutes les sympathies humaines, Murillo avait plus de la morbidezza du Corrêge que la plupart des Espagnols ; cependant il n’a jamais vu le Corrége que par l’intermédiaire de Roclas.... Les ombres sont

plutôt une lumière affaiblie, une couleur dont l’éclat est éteint, que des incorporations noires ; jetées par lui, elles paraissent réelles, mobiles, accidentelles, aériennes ; on croirait qu’elles passent entre l’œil et l’objet. L’agencement de ses draperies est purement espagnol. Murillo excella dans le portrait toutes les fois qu’il s’essaya dans ce genre ; mais il vivait loin des^ours, et c’étaient surtout des sujets religieux qu’on lui demandait. >

Son œuvre est considérable ; en voici les morceaux principaux. " Les plus importants ont un article spécial dans le Grand Dictionnaire. A Séville, au couvent de la Merci : VEnfant Jésus devant saint Augustin agenouillé. Saint Augustin écrivant ; ces deux tableaux, dont le premier surtout est admirable, sont placés derrière le maître-autel ; dans une chapelle est une Conception, sujet maintes fois traité par l’artiste ; dans celui-ci, la Viertre y est plus grande que nature ; dans une salle spéciale, le salon de Murillo, ont été réunis dix-huit de ses tableaux : la Vierge à la serviette, ainsi nommée parce que Murillo, en souvenir sans doute de ses premiers essais, en fit l’esquisse sur une serviette ; cette esquisse appartient aujourd’hui au duc de Montpensier ; une Piété ; deux Madones ; un Saint François soulevant lecorps du Christ ; une Conception, qui ressemble beaucoup à celle du Louvre : Saint Antoine de Padoue ; Saint Thomas de Villeneuve faisant l’aumône, un de ses grands chefs-d’œuvre ; une Adoration des bergers, etc. À la cathédrale : huit compositions décorant la salle capitulaire et deux tableaux, Saint Léandre et Saint Isidore ; dans la chapelle Saint-Antoine, le célèbre Saint Antoine de Padoue et le Baptême, du Christ ; à l’hôpital de la Cbaritéf Moïse frappant le rocher, grande composition de l’aspect le plus pittoresque et popularisée par la gravure ; le Miracle des pains et des poissons, qui lui fait pendant et dont l’effet est aussi prodigieux ; une Annonciation ; Saint Jean de Dieu portant un pauvre. Un Ecce Homo, en buste, d’un relief et d’un coloris éclatant, si précieux qu’on ne le montre que sous verre, est conservé dans une collection particulière appartenant à un doyen de la cathédrale, avec un Enfant Jésus endormi, un Portrait de Murillo et quinze autres tableaux ou esquisses d’un moindre intérêt. À Cadix, dans 1 église des Capucins : les Fiançailles de sainte Catherine, une Conception, Sainte Madeleine dans le désert. Au musée de Madrid, quarante-cinq tableaux qui sont presque tous d’une valeur exceptionnelle : une Annonctation, une Sainte Famille, VEnfant Jésus pasteur, Saint Jean-Baptiste, la Conversion de saint Paul, la Portionçule, le Martyre de

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saint André, Bébecca et Eliézer, quatre tableaux retraçant VHistoire de l’enfant prodigue et appartenant autrefois à l’hôpital de la Charité de Séville, quatre Conceptions dont une est classée parmi les meilleures, NotreDame apparaissant à saint Ildefonse, la Vierge au rosaire. Au musée du Louvre : la plus célèbre des Conceptions de Murillo, moins par sa valeur réelle, car elle ne dépasse pas celles de Madrid et de Séville, que par le prix énorme qu’elle a coûté ; une autre Conception ; la Madone et l’Enfant ; Jésus sur la montagne des Oliviers ; le Christ à la colonne ; le Jeune mendiant ; la Nativité de ta Vierge ; le Miracle de Don Diego. Au musée de Munich : Saint François guérissant un paralytique, et quatre petits mendiants dans le genre de celui du Louvre ; plus, la Grand’-mère épouillant un petit garçon, composition d’une expression et d’une réalité surprenantes. À Vienne, galerie Esterhazy : une Vierge glorieuse et une Fuite en Égypte. Au musée de Dresde : une Madone assise. À Londres (National Gallery) : un Saint Jean-Baptiste, une Sainte Famille, un Jeune mendiant. Les galeries particulières, notamment celles d’Anderson, du collège de Dulwïck, près de Londres (Jeune paysanne espagnole, deux tableaux de Muchachos se faisant pendant), de lord Elcho, du marquis de Hertford possèdent également d’excellentes toiles du maître, mais non des œuvres capitales.

Murillo avait eu un fils, Gaspard-Esteban, qui peignait avec un certain talent et qui fit quelques copies, regardées parfois comme des originaux, des tableaux de son père. Il voyagea par toute l’Europe, s’embarqua pour l’Amérique, puis pour les Indes, et y mourut en 1709.

MURILLO (don Juan Bravo-), homme politique espagnol. V. Bravo-Murillo.

MURIN, INE adj. (mu-rain, i-ne — du lat. mus, souris). Maimn. Syn. de muride.

— s. m. pi. Famille fossile de rongeurs.

MURIOSULFATE s. m. (mu-ri-o-sul-fa-te

— de 7nuriatigue, et de sulfate). Chim. Sel produit par la dissolution de l’étain dans l’acide sulfurique et l’acide muriatique. Il On dit aujourd’hui chlorosulfate.

MURIOSULFURIQUE adj. (mu-ri-o-sul-furi-ke

— de muriate, et de sulfurique). Teint. Se dit d’une solution d’étain dans l’acide sulfurique et l’acide muriatique, qui sert pour la teinture écarlate. il On dit aujourd’hui chlo-

ROSULFURIQUB.

MURIQUÉ, ÉE adj. (mu-ri-ké — du lat. murex, pointe). Bot. Qui est garni de pointes courtes à base large.

— Moll. Se dit d’une espèce du genre fuseau.

MÛRIR v. n. ou intr. (mû-rir — rad. mûr). Devenir mûr, arriver à maturité : Ces fruits MûRissENT-i’is ? Apprenez à devenir vieux et évitez de ressembler à ces fruits que le temps pourrit sans les mûrir. (A. Karr.) Pour vous mûn’l le blé, pour vous la sève errante Vient gonfler d’un doux suc la grappe transparente.

DE1.1LI.E.

Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ; Pour vivre et pour sentir l’homme a besoin des pleurs. A. de Musset.

— En parlant du vin. Perdre sa verdeur : L’amour est comme le vm, gui gagne à mûrir, et gui a besoin de quelques années de bouteille. (A. Karr.)

— Fig. Acquérir de l’expérience, se former, atteindre son complet développement : Sa raison ne mûrit guère. Il faut du temps pour que les réputations mûrissent. (Volt.) C’est par le cœur que les femmes mûrissent eu se gâtent. (Latena.) Les idées mûrissent comme le fruit. (A. Martin.) Il y a des connaissances qui mûrissent vite. (Balz.)

Tout mûrit par le temps et s’accroît par l’usage.

Voltaire.

Les hommes, presque tous, ne savent pas vieillir. Et, comme certains fruits, pourrissent sans mûrir.

À. Kakr.

Ma harpe fut souvent de larmes arrosée ; Mais les pleurs sont pour nous la céleste rosée ; Sous un ciel toujours pur le cœur ne mûrit pas.

Lamartine.

Laisser mûrir une a/faire, Lui laisser le temps de prendre une tournure qui puisse amener une solution favorable.

— Prov. Avec le temps et la paille les nèfles mûrissent, Le temps et les soins mènent toutes choses à bien.

— v : a. ou tr. Rendre mûr : Le soleil mûrit les moissons. On ne doit jamais permettre qu’une plante nuisible vienne à mûrir ses semences dans les récoltes sarclées. (M. de Dombasle.) Notre soleil MÛRIT les vins de tous les climats. (Chateaub.) Le soleil est bon quand il mûrit nos fruits, mauvais quand il brûle la récolte. (L. Pinei.)

— Fig. Former, amener à son entier développement : La réflexion mûrit la raison. L’infortune mûrit les hommes. (Pythagore.) Une faut pas que les enfants s’appliquent sérieusement, que le temps «’ait un peu mûri leur esprit. (Le Sage.) Il faut beaucoup de siècles pour mûrir les choses. (Chateaub.) Le malheur mûrit l’homme avant la saison. (Alex. Dum.) Les raisons les plus saines sont celtes qu’our mûries l’observation et la modération dans le travail. (E. ds Gir.)

MURM

Attends, bel étourdi, que les rides de l’âge Mûrissent ta raison, sillonnent ton visage.

VOLTA1RS.

Ah ! ne vous hâtez pas de mûrir vos pensées ; Jouissez du matin, jouissez du printemps.

V. Hcoo.

— Méd. Mûrir un abcès, Le faire percer ; l’amener au point où il convient de le percer : Cet emplâtre MÛB1RA l’abcès, (Acad.) û Mûrir un rhume, En amener la résolution : La chaleur MÛRIT LliS RUUMES.

— Agric. ^filrir la terre, La retourner, la labourer, pour exposer à l’action de l’air les parties profondes.

Se mûrir v. pr. Devenir mûr : Les fruits se mûrissent au soleil. Notre atmosphère, rembrunie par les brouillards et les premiers froids, n’est plus éclairée que de pâles et obliques rayons de lumière ; tes derniers fruits SB mûrissent. (Virey.)

— Fig. Acquérir de l’expérience, un entier développement :

La raison se mûrit sous les rides de l’âge.

SAoam.

MURIS (Jean de), musicographe et mathématicien français, désigné parfois sous le nom de Jean do Meurs OU de Murs, qui vivait au xive siècle. Tout ce qu’on sait de sa vie, c’est qu’il était d.icteur de Sorbonne et chanoine de l’Église de Paris. Mûris a été longtemps regardé à tort comme l’inventeur des signes qui servent, dans la musique, à déterminer la valeur des notes au point de vue de la mesure ; mais ce qu’il y a de certain, c’est qu’il réunit et développa dans un ordre méthodique les procédés employés par les musiciens de son temps. Il vivait encore en 1345. L’ouvrage capital de Mûris, intitulé Spéculum musicx, est divisé en sept parties qui traitent : 1° de la musique en général, de l’invention de ses diverses parties ; 2° des intervalles ; 3» des proportions et du rapport numérique des intervalles ; 40 des consonnances et des dissonances ; 5° des têtracordes de la musique des anciens, de la division du monocorde et de la doctrine de BoSoe ; 6° des modes, de la tonalité antique, du système des hexacordes ; 7<> de la musique figurée, du déchant et du système de mesure. Un abrégé de cet important ouvrage, qui se termine par une comparaison de la musique ancienne et de celle du xivo siècle, remarquable Îiar la précision et la clarté., a été publié dans e tome III des Scriptores ecclesiastici de musica de Gerbert. On doit, en outre, à Jean de Mûris : Arithmelics spéculative libri duo (Mayence, 1538, in-8») ; Arithtnetica communis, ex Boelii arithmelica excerpta (Vienne, 1515, in-4o), et plusieurs ouvrages restés manuscrits, entre autres : Tractalus canonum minutiarum philasophicorum et vulgarium ; De musica practica ; Ars discanlus ; Tractât us de musica, etc.

MUH1SENGO, bourg et comm. du royaume d’Italie, province d’Alexandrie, district de Casale, mandement de Montiglio ; 2,222 hab

MÛRISSANT, ANTE adj. (mû-ri-san, an-te

— rad. mûrir). Qui mûrit, qui est en voie de mûrir : 77 y en a qui aiment les fruits verts ; il y en a qui aiment les fruits mûrissants ; il y en a qui aiment les fruits tombés de l’espalier. (A. Houssaye.)

On voit sur vos coteaux la grappe 'mûrissante.

Dblillb.

— Qui mûrit, qui produit la maturité : Chaleur mûrissante.

MUH1TH, religieux de Saint-Bernard, né à Saint-Branchier (Valais) en 1742, mort en 1818. Porté par goût vers l’étude des sciences naturelles et des antiquités, il fonda un cabinet de minéralogie àl hospice Saint-Bernard et accrut beaucoup son cabinet d’antiquités. Après avoir été pendant quelque temps curé àLyddes, il devint prévôt à Martigny.où il termina sa vie. Murith était membre correspondant de l’Académie celtique de Paris. On a de lui des Lettres insérées dans les Mémoires de cette Société savante et la Guide du botaniste qui voyage dans le Ya^ais (Lausanne, 1810, in-4o).

MURITY s. m. (mu-ri-ti). Bot. Plante textile du Brésil.

MUK1TZ (lac), lac de l’Allemagne du Nord, dans le Mecklembourg-Schwenn, au S.-E., près de la frontière du Mecklerabourg-Strelitz ; il a 23 kilom. du N. au S., Sur 13 kilom. de l’E. À l’O. ; 12,110 kilom. de superficie. Peu profond, bords marécageux.

MURIUM s. m. (rau-ri-omin). Chim. Nom donné au radical présumé de l’acide muriatique, avant qu’on eût reconnu la véritable nature de ce corps.

MURLEAU s. m. (raur-lo). Vitic. Raisin noir velouté.

MURLO, bourg et commune du royaume d’Italie, province et district de Sienne, mandement de Montalcino ; 2,572 hab.

MURMELLIUS (Jean), poète et humaniste flamand, né à Ruremonde, mort à Deventer en 1517. Après avoir suivi pendant quelque temps la carrière des armes, il revint à l’étude, prit le diplôme de maître es arts à Cologne et s’adonna à l’enseignement ; fut, de 1500 à 1511, corecteur d’une école fondée à Munster par Timann, puis devint directeur de.l’école de Saint-Léger ; fonda un établissement d’éducation à Alkinaer (1514), et ail ;