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MULT1FLORE adj. (mul-ti-flo-re — du préf. multi, et du lat. flos, floris, fleur). Bot. Qui porte beaucoup de fleurs : Plante multiflore. Hameau multihlore.

MULTIFOLIOLÉ, ÉE adj. (mul-ti-fo-li-o-lé — du préf. multi, et de foliole). Bot. Se dit d’une feuille qui est divisée en nombreuses folioles.

MULTIFORÉ, ÉE adj. (mul-ti-fo-ré — du préf. multi, et de foré). Hist. nat. Qui est percé d’un grand nombre de trous.

MULTIFORME adj. (mul-ti-for-me — du préf. multi, et de forme). Qui affecte un grand nombre de formes différentes, d’états différents : La vie est un mouvement inégal, irrégulier et multiforme. (Montaigne.) Un des caractères de la vérité est d’être féconde et multiforme. (Mme Necker.) Le caractère du peuple est uniforme dans les pays de despotisme, et il est multiforme dans les pays de liberté. (X. Marinier.) L’homme, par sa nature et son instinct, est prédestiné à la société, et sa personnalité, toujours inconstante et multiforme, s’y oppose. (Proudh.) Le malheur est divers ; la misère sur terre est multiforme, (Baudelaire.)

La mort est multiforme, elle change de masque Et d’habit plus souvent qu’une actrice fantasque.

Tu. Gautier.

— Anat. Se dit des os du tarse, appelés

aussi OS CUNÉIFORMES.

MULTIFORMITÉ s. f. (mul-ti-for-mi-térad. multiforme). État, caractère de ce qui est multiforme : Le docteur Gall enseigne et soutient la multifobmité des organes du cerveau. (Brill.-Sav.)

MULTIGEMME adj. (mul-ti-jè-mo — du préf. multi, et du lat. gemma, bourgeon). Bot. Qui porte ou renferme plusieurs bourgeons.

MULTIGIBBEUX, EUSE adj. (mul-ti-ji-heu, eu-ze — du préf. multi, et dix lat. gibbosus, bossu). Hist. nat. Qui a de nombreuses bosses, de nombreuses proéminences.

— s. f. pi. Arachn. Race d’aranéides à abdomen triangulaire, entouré sur les cotés de tubercules anguleux.

MULTIJUGUÉ, ÉE adj. (mul-ti-ju-ghédu préf. multi, et du lat. jugum, paire). Bot. Se dit d’une feuille composée d’un grand nombre de paires de folioles.

MDLTILABRE adj. (mul-ti-la-bre — du préf. multi, et du lat. labrum, lèvre). Hist. nat. Qui a plusieurs lèvres ou des lèvres ttèsplissées.

MULTILAMELLÉ, ÉE adj. (mul-ti-la-mcllé — du préf. multi, et de lamelle). Hist, nat. Qui est garni d’un grand nombre de lamelles : Les calices de ce polypier, multilamellés, sont disposés en série et occupent la ligne centrale. (M, Edward.)

MULTILATÈRE adj. (mul-ti-la-tè-re — du préf. multi, et du lat. lalus, côté). Géom. Qui a beaucoup de côtés. Il Peu usité.

MULTILOBÉ, ÉE adj. (mul-ti-lo-bé —du préf. multi, et de lobé). Hist. nat. Qui a beaucoup de lobes.

— Bot. Syn.- de multifide.

MULTILOCAL, ALE adj. (mul-ti-lo-kal, a-lo — du préf. multi, et de local). Qui se manifeste sur un grand nombre de points à la fois.

MULTILOCULAIRE adj. (mul-ti-lo-ku-lère — du préf. multi} et de locataire). Bot. Se dit d’un ovaire divisé en un grand nombre de loges.

— Moll. Se dit des coquilles divisées par des cloisons en un grand nombre de loges.

MOLTIMAMME adj. (mul-ti-ma-me — du préf. multi, et du lat. mamma, mamelle). Tératol. Se dit des animaux qui ont plus de mamelles que n’en ont ordinairement les animaux de la même espèce : Une femme multi-

MAMME.

— Substantiv. : Une multimamme.

— Encycl. Dans tous les temps et dans toutes les contrées, on a observé des femmes à mamelles multiples. La célèbre Anne de Boulen et la mère d’Alexandre Sévère, Julia Mammea, présentaient cette conformation monstrueuse. La Grèce et l’ancienne Égypte paraissent être les pays où l’on a rencontré le plus souvent des femmes ayant plus de deux mamelles. On a dit souvent, d’une manière générale, que les femelles des mammifères portaient un nombre, de fœtus égal à celui des mamelles ; cette assertion, ’qui paraît juste pour certaines espèces animales, est complètement fausse relativement a la femme. L’expérience l’a démentie un grand nombre de fois. Un célèbre médecin de Bâle, le docteur Socin, fut un jour consulté par une des plus riches héritières de la Suisse.

„ Cette jeune personne avait quatre mamelles, et quelques matrones lui avaient persuadé que, si elle se mariait, elle ferait autant d’enfants à chaque accouchement. Le médecin lui répondit, et la Faculté de Tubingue confirma son opinion, qu’elle n’avait pas à craindre une pareille fécondité. L’événement justifia l’opinion du médecin ; la demoiselle se maria et n’eut pas môme une couche double. Dans la plupart des cas où l’on a rencontré trois mamelles chez une femme, on a observé que deux de ces organes occupaient leur place normale et recevaient leur développe MULT

ment habituel, tandis que la troisième mamelle, semblable à celle d’un homme, se trouvait au milieu et au-dessous des deux autres. Dans des cas plus rares, les trois glandes mammaires n’ont offert aucune différence et ont donné une égale quantité de lait. Chez certaines femmes, les trois mamelles étaient disposées sur une même ligne horizontale. Le docteur George Hannœus a observé sur une femme deux mamelles, dont l’une, celle du côté gauche, portait cinq mamelons, et l’autre deux. Tous ces mamelons, parfaitement distincts, donnaient également du lait. On a vu plusieurs fois des femmes ayant quatre mamelles qui donnaient également du lait. « Aglaé, dit Gardeur (Journal de médecine), fille mulâtre, âgée de dix-neuf ans, native du Cap, porte quatre mamelles, dont deux placées dans le lieu ordinaire et bien conformées, et les deux autres près de l’aisselle, à 1 pouce au-dessous et en avant, ayant 7 a 8 lignes d’élévation de la surface de la peau, et de 3 pouces 1/2 à 4 pouces de circonférence, laissant apercevoir au tact, sous les téguments, de petits corps granuleux, et chacune terminée par un petit mamelon proportionné à leur volume. Elles ressemblent parfaitement à celles d’une jeune fille qui entre dans l’âge do puberté. Cette femme a eu un enfant à quatorze ans, et les mamelles extranaturelles ont donné du lait en raison de leur capacité. » L’autour de l’observation précédente rapporte qu’il y a des hommes chez lesquels la conformation dont on vient de parler existe d’une manière très-prononcée.

D’après une observation rapportée par les docteurs Percy et Laurent, dans le Dictionnaire des sciences médicales, « en l’an VIII, parmi les innombrables prisonniers que fit l’aile droite de l’armée du Rhin à Cremsmunster, en Autriche, se trouva une femme valaque, vivandière, qui mourut peu de jours après, des fatigues de la campagne. Elle avait cinq mamelles, dont quatre très-saillantes, pleines de lait (elle était accouchée quelques jours avant), rangées sur deux lignes. La cinquième n’était pas plus grosse que celle d’une fille impubère ; elle était placée au-dessous et au milieu de la rangée inférieure, 5 pouces plus haut que l’ombilic qui, par son volume et sa proéminence, effets d’une exomphale, ressemblait lui-même il une sixième mamelle, et achevait de donner au torse un aspect qu’il est impossible de décrire, i

MULTIMAMMIE adj. (mul-ti-mamm-mîrad. multimamme). Mythol. lat. Epithète de Diane.

MULTINERVÉ, ÉE (mul-ti-nèr-vé — du préf. mulli, et de neroé). Bot. Se dit des feuilles et des folioles dont la surface est rayée de nombreuses nervures. Il On dit aussi

MULTINIUIVIÉ.

MULTINERVIE s. f. (mul-ti-nèr-vi — rad. muttinerué). Bot. Ancien nom du plantain.

MULTINERVULÊ, ÉE adj. (mul-ti-nèr-vulé — du préf. multi, et de nervulé). Bot. Qui porte un grand nombre de petites nervures.

MULTINÔME. s. m. (mul-ti-nô-mo — du préf. multi, etdugr. nomos, division). Mathém. Se dit rarement pour polynôme.

MULTINOUEUX, EUSE adj. (mul-ti-nou-eu, eu-ze — du préf. multi, et de noueux). Hist. nat. Qui est garni d’un grand nombre de nœuds.

MULTIOVULÉ adj. (mul-ti-o-vu-lé — du préf. mulli, et de ovulé). Bot. Se dit des loges qui renferment un grand nombre d’ovules.

MULTIPARE adj. (mul-ti-pa-re — du préf. mulli, et du lat. parère, enfanter). Zool. Se dit des animaux dont la femelle fait plusieurs petits à la fois.

MULTIPARITÉ s. f. (mul-ti-pa-ri-té — rad. multipare). Zool. Condition des espèces multipares : La multiparité est un fait presque universel dans la nature ; les plus grands animaux y font seuls exception.

MULTIPARTI, ITE adj. Cnul-ti-par-ti, i-te — du préf. multi, et de parti). Bot. Se dit des parties d’une plante qui sont divisées en un grand nombre de lanières étroites.

MULTIPÈDE adj. (mul-ti-pè-de — du préf. multi, et du lat. pes, pedis, pied). Zool, Qui a un grand nombre de pattes.

— s. m. pi. Crust. Division de crustacés maxillaires, comprenant des espèces qui ont un grand nombre de pieds.

MULTIPÉTALÉ adj. (mul-ti-pé-ta-lé — du préf. multi, et de pétale). Bot. Se dit d’une corolle composée d’un grand nombre de pétales.

MULTIPLE adj. (mul-ti-ple — lat. multiplex ; de mullum, beaucoup, etplicare, plier), Arithm. Se dit d’un nombre qui en contient un autre un certain nombre de fois exactement : 27 est multiple de 9.

— Dans le langage ordinaire, Nombreux ou varié : Donner des raisons multiples. Les saveurs se modifient par leur agrégation simple, double, multiple. (Brill.-Sav.) L’erreur est multiple et de nature éphémère. (F. Bastiat.) L’idée est l’effet d’un acte de l’esprit donnant à des impressions cérébrales multiples et diverses la valeur de l’unité. (Bûchez.) L’esprit de l’homme est un et multiple. (Plourens.) On ne s’oppose pas à la tyrannie,

MULT

unique ou multiple, seulement parce qu’on a la forcé, mais parce qu’on a droit contre elle. (Guizot.) La matière n’est qu’un agrégat multiple, séparable, sans unité. (Renan.) Le public est une respectable personne, mais il est bien multiple, il a bien des visages, et on ne le cannait pas. (Stc-Beuve.)

— Géom. Point multiple, Point commun par lequel passent plusieurs branches d’une même courbe.

— Mécan. Poulie multiple, Assemblage de plusieurs poulies en un seul système.

— Physiq. Echo multiple, Celui qui répète le môme son deux ou plusieurs fois de suite.

— Bot. Se dit des ovaires, quand il y en a plusieurs dans une même fleur, et de plusieurs autres par les de la plante qui sont dans le même cas.

— s. m. Mathém. Nombre qui en contient un autre un certain nombre de fois exactement : 9 est un multiple de 3.

— Encycl. Une quantité est multiple d’une autre lorsqu’elle est égale à cette autre multipliée par un nombre entier ; ainsi 21 est un multiple de 7, parce que 7x3 = 21. Réciproquement, quand une quantité est multiple d’une autre, celle-ci est sous-multiple de la première. La somme de plusieurs multiples d’une même quantité est un multiple de cette quantité ; ainsi

8X3+8X2+8X4 = 8(3+2+4) = 8X9.

La différence de deux multiples d’une même quantité est un multiple de cette quantité ; ainsi

9X8—9X5 = 9(8—5) = 9X3 = 27.

Le plus petit commun multiple de plusieurs nombres est le plus petit nombre qui soit un multiple de chacun d’eux. Le plus petit commun multiple de plusieurs nombres entiers •4, 9, 25, premiers entre eux deux à deux, est égal à. leur produit 4 x 9 x 25 = 900. Tout commun multiple, 192, de deux nombres 24 et 16, est un multiple du produit 8X3X2 qui a pour facteurs le plus grand commun diviseur 8 de ces nombres et les quotients 3 et 2 de leur division par ce plus grand commun diviseur ; réciproquement tout multiple de ce produit est un commun multiple des deux nombres proposés 24 et 16. Le plus petit commun multiple de deux nombres, 24 et 16, est égal au produit 8x3x2 = 48, qui a pour facteurs le plus grand commun diviseur 8 de ces nombres et les quotients 3 et 2 de leur division par ce plus grand commun divise-ir. De la le moyen de déterminer le plus petit commun multiple de deux nombres. Tout commun multiple de deux nombres, 24 et 10, est un multiple de leur plus petit commun multiple 48. Le plus petit commun multiple 48 de deux nombres, 24 et 16, est égal au produit de l’un de ces deux nombres par le quotient de la division de l’autre nombre par leur plus grand commun diviseur 8, Lorsqu’ on multiplie ou que l’on divise deux nombres, 24 et le par un même nombre, leur plus petit commun multiple 48 est multiplié ou divisé par ce nombre. Pour trouver le plus petit commun multiple de plusieurs nombres, G, 8, 9, 10, ..., on cherche le plus petit commun multiple 24 des deux premiers nombres 6 et 8 ; puis celui (72) do ce plus petit commun multiple 24 et du troisième nombre 9, et ainsi de suite ; le dernier plus petit commun multiple trouvé, 3G0, est celui des nombres proposés. Lorsque l’on divise le plus petit commun multiple 72 de plusieurs nombres, 8, 12 et 18, par chacun de ces nombres, les quotients 9, G et 4 sont premiers entre eux ; réciproquement, lorsqu’un nombre 72 est tel qu’en le divisant par plusieurs autres 8, 12 et 18, on obtient des quotients 9, 6, 4 premiers entre eux, ce nombre est le plus petit commun multiple do tous les autres. Le plus petit commun multiple de plusieurs nombres s’obtient encore en faisant le produit des facteurs premiers de ces nombres, chacun de ces facteurs étant affecté du plus grand de ses exposants dans les nombres proposés ; ainsi, le plus petit commun multiple des nombres 240, 180, 72 est

2X2X2X2X3X3X5 = 2*X32X5 = 720.

Mécanique. On donne le nom de multiple à un assemblage de plusieurs poulies ; tels sont les palans et les moufles ; dans ces appareils, la puissance est à la résistance comme l’unité est au nombre de cordons qui aboutissent à la moufle mobile.

MULTIPLEMENT adv. (mul-ti-pla-manrad. multiple). D’une façon multiple : Question multiplkment résolue. Il Peu usité.

MULTIPL1ABLE adj. (mul-ti-pli-a-blerad. multiplier). Qui peut être multiplié.

MULTIPLIANT, AKTE adj. (mul-ti-pli-an, an-te— rad. multiplier). Qui multiplie.

— Fig. Grossissant, qui exagère : Les sectes, les partis ont des yeux multipliants ; ils voient tous la majorité de leur côté. (Boiste.)

— Physiq. Verre multipliant, ou substantiv. Multipliant, Verre a facettes qui fait voir les objets répétés plusieurs fois.

— Bot. Figuier multipliant, ou substantiv. Multipliant, Figuier dès banians.

— s. m. Hist. relig. Membre d’une secte qui prétendait que Dieu a fait à tous les hommes une loi formelle delà multiplication de l’espèce.

MULTIPLICANDE s. m. (mul-ti-pli-kan-de

MULT

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— lat. multiplicandus, qui doit Être multiplié ; do multiplicare, multiplier). Mathém. Terme qui doit être multiplié, ajouté à lui-même un certain nombre de fois : Quand on opère sur des nombres concrets, le produit est toujours de même nature que le multiplicande.

MULTIPLICATEUR s. m. {mul-ti-p !i-kateur — lat. multiplicalor ; de multiplicare, multiplier). Mathém. Nombre par lequel on en multiplie un autre, qui indique combien cet autre doit être pris de fois pour former un produit : Le quotient du produit par le multiplicande est égal au multiplicateur.

— Physiq. Galvanomètre, ainsi dit parce que cet instrument est destiné à multiplier 1 action du rhéomètre simple.

MULTIPLICATIF, IVE adj. (mul-ti-pli-katiff, i-ve — rad, multiplier). Qui multiplie, qui concourt à multiplier : Cause multiplicative.

MULTIPLICATION s.f. (mul-ti-pli-ka-si-on — lat. mulliplicatio ; de multiplicare, multiplier). Augmentation en nombre : Multiplication des êtres, des espèces. La multiplication des heureux est rarement le résultat de la multiplicité des gouvernants. (Boiste.) L’effet inévitable de la multiplication des valeurs est de les avilir. (Proudh.) L’homme ne voit dans la femme qu’un instrument de multiplication. (E. About.)

— Mathém. Opération par laquelle on cherche une quantité qui soit composée d’une quantité donnée, comme celle-ci est composée de l’unité : Multiplication des entiers. Multiplication des fractions. Multiplication des monômes, des polynômes. Il Table de multiplication, Tableau des produits des neuf premiers nombres entre eux.

— Bot. Production d’organes surnuméraires qui s’ajoutent accidentellement aux organes normaux.

— Agric. Procédé quelconque ayant pour but de produire de nouveaux sujets de l’espèce d’un végétal donné : Multiplication par semis, par boutures.

— Hist. relig. Multiplication des pains, Miracle par lequel Jésus-Christ, d’après l’Evangile, aurait nourri cinq mille personnes avec quatre pains.

— Encycl. Mathém. La multiplication de deux nombres a pour objet de fournir un troisième nombre dont le rapport au premier soit celui du second à l’unité. Le premier nombre prend le nom de multiplicande, le second celui de ir’iltiplicateur ; le nombre cherché est le produit de la multiplication. Lorsque les nombres donnés sont entiers, l’idée se simplifie ; il ne s’agit plus que de répéter le multiplicande autant de fois qu’il y a d’unités dans le multiplicateur ; la multiplication est alors une addition abrégée.

Multiplication des nombres entiers. Soit à multiplier 2653 par 548. Pour arriver à la règle à suivre, imaginons que nous ayons effectivement écrit B48 fois le nombre 2C53 dans une mémo colonne verticale ; pour additionner tous ces nombres, nous pourrions séparer les huit premiers nombres et en faire la somme, ensuite les quarante suivants et les ajouter ; enfin ajouter les cinq cents qui resteraient, et additionner les trois sommes obtenues.

Cette idée, au premier abord, no paraît pas devoir apporter de simplification bien importante à ta pratique du calcul, puisqu’il resterait à faire encore des additions énormes de quarante et de cinq cents nombres ; mais ces multiplications par 40 et par 500 se ramènent à des multiplications par 4 et par 5.

En effet, si l’on avait répété quarante fois, par exemple, le nombre 2G53 dans une mémo colonne verticale, pour faire l’addition, on pourrait décomposer cette colonne en quatre parties contenant chacune dix fois ce nom- ’ bre, faire les quatre sommes ou l’une d’elles seulement, puisqu’elles seraient chacune le produit de 2653 par 10, et les ajouter ou multiplier l’une d’elles par 4 ; or, la multiplication par 10 se fera sans calculs, par la simple apposition d’un zéro ù. la droite du nombre a multiplier.

Ainsi, le produit de 2653 multiplié par 548 se composera des produits de 2653 multiplié par 8, de 26530 multiplié par 4, et de 2C5300 multiplié par 5 ; d’ailleurs, si l’on réfléchit à la manière dont se fait l’addition, on reconnaîtra d’une manière évidente que les produits de 2G530 multiplié par 4, et de 265300 multiplié par 5, ne seront que les produits, suivis d’un ou deux zéros, de 2053 par 4 et 5. On voit donc, en résumé, que la multiplication d’un nombre quelconque par un nombre quelconque se réduit à fairo séparément les produits du multiplicande par les chiffres du multiplicateur ; ces produits partiels étant obtenus, on les fera suivre chacun d’autant de zéros qu’il en faudrait placer h la droito du chiffre du multiplicateur pour lui donner sa valeur relative, et enfin on additionnera les nombres ainsi obtenus.

Tout se réduit donc à faire le produit d’un nombre quelconque par un nombre d’un seul chiffre : soit, pour exemple, à multiplier 2653 par 8. Nous remarquerons d’abord quo l’addition qu’exigerait cette opération ne peut plus être abrégée que quant aux écritures à faire ; car, par elle-même) elle est iudécom-