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forme la portion de la-nappe qui’est horiïdntaîe ; ils’parviériiient quefqiiefois’à se dégager en saatarit une seconde fois, mais pour (ordinaire ils s’embarrassent dans les poches comprises entre les roseaux ; d’ailleurs, on a soin dé’rénfermer’dans l’enceinte un ou plusieurs bateaux fort légers, conduits par un’ ou’pliisieùrs’horfimus qui’prennent les muges dès du’ils’lés voient tomber feur la nappe. Onne laisse le fileftendu qu’un quart d’heure au plus, etfcë tempsstiffit quelquefois pour prèn-, ’ dre une grande quantité dé poisson, k ’

Enfin, dans certains parages, on se serti d’un ’fllet particulier, ^ nommé mugilierp, ^’tfn' bien encore, liioù les.eaux’dè là nier sont’1 troublés, en alldrnè du feu, sur ’ la- proue ’dés bàteapx/p’pur altirérles’ muges’, que l’on perde -’ avisa. ùn’tri<ient ; "’■', ’ ' "’.'/’, ’.'  ; V • .’Cette èspèce^ttëirit’quelquefois lo rjoidsde tfïnlog. ;’ s’a chair, toujours fort’eStiiiiée^’differéde qualité suivant les saisons de l’àn^éè ■’ et’j’eiuïrôït pffTep’njV/’/ei’ont été’jfêché’s ; ceux |

 ’ recherché surtout la partie pQStérie,

dâ.pôissonYûn proverbe bien Sonnù dés’goùr-" X$é£, ’Âtl'^TêCéde loup et qUeù’ede muge. Les’ œjïïs’Servent’â préparer la b’outargue, mets1’ analogue au caviar, et donton fait une assez" gràn’déctinsominiitioh’én Provence et on Ita-", lié ; on les, sale et ou les fait pécher ; ils fdf-’, (nërjyàlbrs’de petites masses rou’ssâtrSs, qu’on mange ayéfc de 1l’huile "et du citron. On conserve également la chair du poisson, Sjèche ou salée. Cette chair, desséchée et réduHe en cendres, ’jbuissait d’une, grande réputation. dans l’ancienne mé’déciné ; on jui attribuait dés propriétés merveilleuses, dont le teinps a faitjustice. ’.., ’."., ,■■■’ ■’

te, 'muge capitg, vijigairéînerit appelé fomàïïo par les pêcheurs, diffère du’précédent p>r s’a taille plus peiit£, SQn museau un peu ^iusJàî^u)’^s’6pe ;’oui’es arrondis et’ pftr des taèhés nbirès à la |)a’s, p deii nageoires pectbrajés j il.at^intà’peine le poids dValçilpg.’et rià^çhair est moins estimée. Le pyg’à doré a le1 museau a’r’fondi’^les ôparûules-Qrné, s de tâché^ doréesi ? lédos’d’un bleu obscur, les. fldqps/ înkrqué’s ; de .§ e}t. bandé ? foncées, " le Ventréd’un blanc d’argent, l(i Lqueùe" bleuietik ] il. âtteinf’i kilpgV sjol) ; sa’chair’ésttqndre et spVpureusé. t, è piuge sautéur, nç-himé flûte p/aV les pêcheurs’, b.p’éu p’rès, de jpême diinension’q^jéprôcé.deiii/a le Corps argenté et’

És’^jïppgô’J lô’rnus’aau plus effilé et pointu, ’ . HacHeS ’florées^ dés opercules obiongùês, cjhq’^ajés loiiglfudinaies azùré es ; il sauté ayeû’ùnë’agififé extraordinairéquand il est’ ! renfermé] dais le filét.’ Le muge a grosses Iêvr^ Sj^ppélé, ansàii.9halueou’ vërgjidèlle, .est i 4’Jpçu près.d, et la.tailla du çéphalë ;, mais ili s’di d/^tfri^ue ajsaméntpàr l’épaisseur d#s lè-Vrçëj ^urtQUjtr de lâ’léyra supérieure ;’ il, est. aysïi’mpiris jés^imé. Leritugéiixbêoa où.sabonniera là lèvrésiipçrieu’re encore plus épaisse ;’, ç^ttéespèce reste toujours très-petite.

'.fiHJCELN ; ville : de la Saxe -.royale, ’ cercle

et à.49. kilom. E. de iLeipzig, ’ sur la rive droito de la Doltnitz ; 2,347 hab...

, wOGGE (Theo’doré)j écnyai’n’aÙeraand, né ’ à.ïterhn le ;â npvemhrê iso’6, mort le 18 fé-Vrj.£i ; 1 ^6.1 - (ïl, o’abprdfv giie relativement tard Iji.pr’ofesaipb. d’éçrjyaiiî. ’Il socçupa d’abord] d, à’ jrfô^mer, oe, puis suivit la carrière des arT, ifles^’qjLfir quitta ^purétudier à Berlin, l’hip-r’ Mre^ët’ia philosppj)ié., li sé.destinaiïauhaut, eijsejgpçraent, lorsque diyers écrits où perça^tt’un liljgr4li, sme, ardent ; !a France et ’te»'z

RèfaTriCè lejjîrent

donner la "carrière du professorat. Miigge deV yintv’aiora collaborateur, jda îa Gazette du. monde êligqnt : et fonda, en 1850, un journal,le se.ul libéral de. la Prusse, .larG’axette na*. tignate (-Nationat Zeitung), où il rédigea les’ feuilletdnside çritiquélittéruire.’ Il à, -en ou. tre, .publié danombreux ouvrages ;^nous’citerQns, ’, parmiles.meilleiu, S ! ilToussaint-.Ebu-r PA’(u)<eil(S|.uttgurâ, 1840) : et-’quatre recueils. ie, iD.mx’Mèti zviNo’uveUes.- :ettconte(ii(<’Bi’ùa’. SWiiik, ! lZ3B)ïNouvelles : et esquisses -(Berlin, ? 183S) ; Nouvelles complèles(Leiiaig, 1S42) ; et A’auveliesiieuiielleiiH-i-tiovi-e, is-15-1817). On/ a.t<sî»core dcilui'uiJiableaw.de la’ vie (Berlin’, ’ ! 1829) ; le Chevalier (Leipzig, : 1835) ; Dansousé■ et<com(fSS0 (LjeiEzig.), l«39) ;., lo^rewîi.rf6 Sytt <BçrUnr1851) ; 1.^Sfii’i’û«4e Naè~l(Berli«, 1853) ; Làbié-d* {a.fatniU^ya^.Afraja^iibi) ; lisqu’jsesdw Nçrd, voys’UP e." ■Hetuidinavie 'lia- novre, 181-1) ;  ;£ççcwfi<ine dans («iSc/tleswiff et ’ &,4ois/fl, i>i<RrOT ;Çovt, 1Ç46} ;. laiSuijso (Hanpy.rpj 1^7)..DapuiB.16501 Alûgje publiait un< apjauairetlij, térait : esous le Mreai’Vtellieùc/ien.

".1MDGQï.tTOÎ|’(Iibiirs), sêc’tâireTinglais, fdna»tëiJlJ’de-lîflséctédi’te muaglélonienne, né en liWj rt&H èhîi69’7.-11’était tailleur ;’ mais it se-Souciait médiocrement do son métier, attendu1 qu’il se donnait comme l’envoyé exttà’oriliriairs dé pieu.’ Uii dé ses àrhis le seeortda dans son’apostolat, ’quapiïiii lui eut éTë-’démontré ’que leur venu^ à l’un ë’t à’l’autre avait été annoncée ’p’ar ’Saiilt’ :Jrfeari..L.r." dans iApocàlypse. En-conséquence, les deux prophètes commencèrent à1 pféchef et à’faire connaître leS’voldntéVdivnifiS-i né craignant pas dedéclaTeriqu’il était en leur pouvoir de* damner’ on de sauver : pour l’éternité qui bon kuv^sembleraitisll ne -faut pas s’étonner s’ils rencontrerané dés crôyants ; ; Iï-y-a’toujours

, dans les masses’unécertaine quantité d’in-I telligencësj si l’on péu’Ç s’exprimer ainsi, qui n’attendent qu’une excentricité et un excentriquépour les applaudir et leur donner con. fiance. Muggleton et s’où coprophèté, John Reeve, eurent maille à partir avec les tribunaux. Les principales doctrines des muggletoniens sé réduisent’à céllès-ci : Dieu a un

■ corps Comme l’homme ; l’âme meurt avec le corpapour renaître avec lui. Les Œuvres de Muggleton furent recueillies en 1756’ : ses disciples en ont donné une nouvelle édition en 1832 (Londres, 3 vol. in-<0).

/MÙGCI.ETpNIEN.1s.im.’, (mu-gl’eTto-piàin). H^t.relig.’Membre d’une secte anglaise fondee àjùxvn ? siècle par un tailleur du nom deMuggleton.., ;’, ."’ ", ’ ’t..’., .

MUGHO s. iri ; (mu-go>-.i Bot. iEspèce de pin d’Europe, que l’on regarde comme- une variété naine, du pin sylvestre : C’est dans les terrains marécageux que croti le pin muoho. (P..Hœfer.).... ", ■ :’

—^ Ericycl. V. PIN.

MUGILOÏDE ad]. (mu-jirlo-iTdo T7 du lat. mugil, mugevet du gr. eidos, aspect). Içhthyol. Qui ressemble kL un muge., . —^- s. m, pi.- Famille de poissons qui a pour type, le genre muge. ■ r.1, — -., •., "i

—Encyct. Les mugilotdes^ offrent cornpne caractères principaux ’ : un corps ordinairê ■ ment allongé, comprimé] couvert de grandes écailles ; dés lèvres^charnues et crénelées, en formé de chevron, t la- mâchoire inférieure ayant au milieu un an^l^’saillant’qui répond à~ùn autre angle rentrait de1 là supérieure ; deùx.nagééirës dorsales courtes, écartées, la pr’eniière à quatre épinés’fortes et pointues. On les’désigné’sous le nom vulgaire de muléfs. Cette famille, qui a1 des* affinités avec’

, les cyprihoïdes et les scbmbefoïdes-, entre lesquels elle forme une sorte ’dé passage, comprend les genres mugè ; dajàn, nestis, cestre et tétragonure. Ces cinq genres renfétrilent un nombre assez considérable d’espè’cés (plus de soixànte), ’rép’arties à peu près dans toutes les mers, et remarquables par, leur abondance et la quafité de leur chair.1

MUCILOMORB’ s. m. (rtiu-ji-lo-rao-re).

IqhtliyoL Genre de poissons, de la famille des lèpidppomés.. "’.'.,

MUGIONIÈHMB adj. f. (mu-ji-o-niè-ne). Hist. rom. Se dit d’une porte de Rome qui fut construite au pied du mont Palatin, du temps de Romulus...

MUGIR v. n. ou intr.’ (mu-jir ■*- lat. mtigire, mot qui sp rapporte k la racine sanscrite '>ntù> retentir, résonner, d’où aussi le grec jiiMÏa.dniàt, mugir, foutes ’ces formes d’ailleurs’ sont dès onomatopées). Crier* en parlant du ’bœuf et de ia vache : Cette tache . MVGifl’aprês son venu. (Acti.)’Létaureau ne mugit 'que d’amour ; la vache mugit plus souvent de peur que d’amour. (Buff.) , —’Par anal., Pousser, dés cris semblables à’ celui du.taureau : Des hêtes fauves qui mugissent...’, ., " ’., ’. / [ [iU<' ""’ , t, ,

TTrlProduire un.bruit comparable à un mugissement ; Les flots de là mer mugissaient. Le vent mugit dans les arbres.. :, ,., ., ,, , De ’ta tempête au loin mugit in voix ;. ’ fr ’

’.. MlLLEVOTE..,

.. J’ent«rida d’ici la vague furieuse, ’ : •,j, § ur, ce, roçher se briser, et miijïr.. -, | Sauvez, mon Dieu, dans cette nuit afirauâe, <

. Toup les marins en danger do périr. ^, j... ■’. ■• E. ;B.lCHEBOt !fcd.

—■ Fig. Se. révolter, s’indigner : L’orgueil révolté’monJe et mugit dans son cœur comme

i/ouo£rae."(Dupanioup.) • t...- ;

’ — v.’a.-outr, — Faire entendre comme en mugissant. : L’agitation, le tumulte, ’les mena~ ces, des cris qui retentissaient’au sein de l’Às-

1 sémblée’constituante faisaient dire aux écrivains du temps que les’ légi$tàlêia%s mugis-

] saient les’lois bien plus qu’ils ne les- médi- faie !i !.’(Joun>. politique.)

"’MUGISSANT, ÂNTE adj, (mu-ji-san, an-te , s-^’rad, ., mugir). ’Qui, mugit :, Xé taureau mu-

1 G.IsiANT..’ , .., ’, ".. ’, ’, u.’

A dqs ituz mugissants l’Égypte rend hommage.

t. ■ I ! ^ • : di i-i’i : V-.’-.. :•.1, j.-. ■ L. BâClNE..

.’. iSurletaiweau mugissant eMerrible, —-Pleuvent’leg dards, les.lancevlesépiëax : ’. ■’..’..’■ - " ’ PàBNT.

. Uri iponstre mugissant, au poitrail de taureau, rouîtes ans’dévorait, en 1 ses’sombres caressés, pinquarite beaux enfanta, vierges aux langues ’ " »■■•’ ' ’ ' ■ [tresses.’ ;

’ * ’ A. Barbier.

Jr- Qui’produit dés sons compàrables.à dés’ mugièséinént.s’ : Les flots mugissants. La «a(jTfff^iUfjissANTE. Cet orateur a la. voix mugis-

sa-ktb. :’i( ; ’/, ’. -. ’ '" ’ ' : ’, ’, ’, •

. J’âinie la mer mugissante et houleuse, .,

’ Ou, pomme en, uç bassin une liqueur huileuse, . , ..’ La mer.calmo et d’argent !

, ., Beuzbt/x.

« —r Gramm. Lettre mugissante ; Nom par leauel. Quintilien désigne la lettre m, le mu des recs.

MUGISSEMENT s. m. (mu-ji’SB-mahftiâ mugir). Cri du bœuf où de la vache et de quelques autres animaux  :’Le mugissb-

. Mtiis’T-des taureaux. Ce vallon solitaire reièw

tissait dumugiSsement de nies’ bœufs : (B. da

. SIV—PJ) ie-mugissbmemt du buffle est plus

MtteU

fort et plus grave que celui du taureau. (Guv.) Le mugissement de nos bœufs charme les échos champêtres de nos vallées. (Chateaub.) L’animal bondit dans l’arène et pousse d’horribles mugissements. (De Salvandy.) Ses longs mugissements font trembler le rivage. " Racine.

Le superbe animal, agité de tourments, Exhale sa douleur en longs mugissements.

BoitBAU. ’„

•— Par anal. Voix ou sons qui ressemblent au mugissement du taureau : Les mugissements d’un orateur. Les mugissementsde la tempête. Les habitants de l’Islande croient que les mugissements de leur volcan sont les cris des damnés. (Buff.) H y adans le sourd mu-’ GISSEMent des bois quelque chose qui charme les oreilles. (Chateaub.)-Et’la nier leur ripondpar ses’ mugissements.'

EAC1ME,

WUGLB s. m. (mu-gle). Bot.’Nom donné au méliiot, dans la Haute-Marne.

MUGLITZ ou MOUELNICE, ville de l’empire d’Autriche, .dans la, Moravie, cercle et à-35 iilom..N.-O ; d’Olmutz, sur la Morawa ; 4,000 hab. Fabrication d’étoffes de laine.

MUGïSANO-DI-NAPOLI, ville du royaume d’Italie, province de Naples, district de Cà1 sôria, à 11 kilom. E. de Nola, chef-lieu de mandement ; 3,942 hab, ’.'■

JIUGNANO-DEL-CARDlffALE.bourgét commune d’Italie, province de-la Principauté Ul» ■ térieure, district d’Avellino, mandemeut de . Baiaho ; 3,462 hab. -.

. MUGNOZ, nom de divers personnages espagnols. V. Munoz.

ivtUGOT s. m. (mu-go), . Magot, trésor car ché : Nous décotwrimes à peu de frais le beau

; ef ample mugot de Molan. (Sat. Ménip !) ’

Le malheureux, n’osant presque répondre, Court au mugot., ,., 1 ’ "’ La Fontaine.

Il Viéu ? mot. WUGUON, bourg de France (Landes), cheflieu de canton, arrond. et à 17. kiloin. O. de. Saint-Sever, près de la rive gauche de l’A-. dour ; pop. aggl., 681 hab.—pop. tôt., 2,070 hab. Commerce de vins en gros, maïs, chanvre, ^ bpis, planches, matières résineuses, laines et.

porcs..."’ :■,

MUGUET s. m. (mu-ghè — dimin. de l’an.- ’■ cien français muge, qui s’est dit pour musc ou muguet. Le muguet à été ainsi nommé parce qu’il porte dés fleurs d’une odeur légèrement musquée. Muguet, d’ailleurs, a signifié musqué, et noix muguelte s’est’ditpour noix wm- cade). Bot, Genre de plantes, de la famille des asparaginées : Connaissez-vous rien 4e plus charmant que les blancs et gentils grelots du mugubt de mai ? (Lecoq.) J’aime à sentir au bois les muguets et le thym. Th. de Banville.

tl Muguet reine des bois, Aspéfulq odorante. U Muguet du Japon, Ophiopogon du Japon.~Fani. Homme élégant, affecté dans sa, toilette et qui fait le galant auprès des.dames : Vous autres, messieurs tes damoiseaux et muguets, êtespour tout sujet occupés à faire l’amour à vos dames. (Pasq.) Tiens, voili. des muguets qui se raillent de toi.■ V. HBO.O.

H la retrouvé en bonne compagnie, Dansant, sautant, menant joyeuse vie, Et des muguets avec elle à foison.

La Fomtaine. Ah ! maintenant plus d’une Attend, au clair de lune, Quelque jeune muguet, L’oreille au guet.

. ’. A. ne. Musset.

— Palhol. Maladie caractérisée par la sécrétion d’une fausse membrane, déterminée par l’inflammation générale ou partielle de la muqueuse des voies digestives.

— Art. vétér. Chancre qui se développe, dans la bouché des agneaux. i v ■— Encyci. Bot. Les muguets sont des plantes herbacées, vivaces, Il souche rampante, à feuilles lancéolées-ovales, peu nombreuses, souvent réduites à deux, toutes radjcales, sèssiles, du milieu desquelles s’élève une hampe simple, ’portant des fleurs en grappe ; ces fleurs présentent un périambe globuleux, urcéolé ou campanule, à six dents réiléchies"

. en dehors ; sixétàmines insérées à la base du périanthe ; un ovaire à trois loges bioviilées’, surmonté d’un style simple, terminé par un stigmate à’trois, angles obtus. Le fruit est unelmie globuleuse, à trois loges. Les’éspècês de ce genre sont peu nombreuses.

. ’ Le muguet commun, appelé aussi muguet, de mai, lis des vallées, et simplement muguet, est une plante basse, à fleursblanches, odorantes, auxquelles succèdent des baies rouges. Il est très-répandu en Europe, et se trouvé dans les bois, les vallées ombragées, où il fleurit au printemps. On le cultive dans les jardins, surtout dans les jardins paysagers bien accidentés, où il est facile de trouver des situations qui lui conviennent ; il n’en est pas de même dans les parterres, ou il faut le placer dans une plate-bande contre un mur exposé au nord, parce qu’il aime les lieux frais et ombragés. Il n’est pas difficile sur le sol, et ne redoute guère que les-terres-argileuses à l’excès. On le mul MUGU

tiplie aisément en divisant ses rhizomes, ré* coltès dans les bois, et en les replantant au commencement de l’automne. On.pourrait aussi le propager par graines ; mais celles-ci sont rares, et les sujets ainsi omenus ne fleurissent qu’au bout de trois ou quatre ans. Toutefois, ce dernier procédé est le seul employé pour obtenir de nouvelles variétés ; parmi celles-ci, on remarque surtout les muguets k fleurs doubles et à fleurs roses. Cette espèce est très - recherchée comme plante d’agrément ; dans la saison, on les vend sur les marchés, par grosses bottes j les promeneurs ne manquent pas d’en cueillir des bouquets dans les bois ;, il a été un temps où cette fleur rivalisait, chez les amateurs, avec la rose et l’œillet. Le muguet aune odeur suave, pénétrante, un peu musquée, assez forte pour produire ’ des accidents- quand il- y a beaucoup de ces . rieurs dans une chambre fermée. Toutes les parties de cette plante ont une saveur acre, amère et nauséeuse. Ses fleurs sont employées en médecine. On les récolte pour cela au printemps, ait moment où elles s’épanouissent. Séehëes rapidement au soleil et renfermées en un lieu sec, elles perdent leur odeur, mais conservent leur saveur. Elles ont été vantées comme céphaliques, antispasmodiques, purgatives et vomitives ; on les a conseillées comme un succédané de [a scammonée ; on les a employées aussi, mêlées avec du miel, contre les fièvres d’automne ; mais elles ont l’inconvénient de produire des coliques plus ou moins fortes. Ces fleurs séchées et pulvérisées fournissent une poudre sternutatoire très-énergique, qu’on administre cqntre ’les grandes douleurs’ de tète, les migraines, les fluxions chroniques des yeux et des oreilles, les vertiges qui suivent la suppression du mucus nasal, les mouvements convuîsifs, etc. Mélangées ayee la" marjolaine, les feuilles de bétoine et l’arum, elles forment la poudre dite de Saint-Ange. I/infusion dès ’fleurs de muguet dans l’eau ou’ l’alcool passe, encore pour un très-bon cordial ; on l’emplôje contre les affections ne/veuses, ’ comateuses, les vertiges, l’apoplexie, l’épilepsie, ’ la paralysie, les convulsions, etc. L’eau distillée jouissait^ autrefois, sous le nom d’aqua aurca (eau d’or), d’une rêputatiop merveilleuse ; on lui attribuait la propriété de ranimer les forces vitales. « En quelques endrpits.dé l’Allemagne, dit V. de Bomàre. on rêle des fle.urs. dé muguet, qu’on a desséchées pendant l’été, avec le raisin, et on en prépare un vin dont on $& sert pour toutes les maladies auxquelles l’eau et l’esprit de ces fleurs sont propres. » L’extrait alcoolique que Ton obtient de ces fleurs a une saveur amère et possède des propriétés purgatives ; on l’a indiqué comme pouvant fournir up bon succédané de l’aloès.

— En agriculture, le muguet, bien qu’il abonde parfois dans les pâturages, n’a qu’une mêdiocre, importance ; ses feuilles sont broutées* par les chèvres, les moutons et surtout par les chevaux. Macérées avec de la chaux, elles donnent une belle couleur verte, assez solide pour être employée dans les arts. Leur extrait passe pour un excellent suiiorifiquo. Les fleurs sont quelquefois employées dans la parfumerie ; elles communiquent leur odeur à’fhuile dans laquelle on les fait infuser. Lés baies ont été vantées, en médecine,

’ comme vermifuges et contre l’épilepsie et les fièvres intermittentes. Le rhizome n’a pas été utilisé jusqu’à présent ; il est probable qu’il possède des propriétés analogues à celles du polygonatum (sceau de Safomon). Cette dernière plante et quelques espèces voisipes avaient été primitivement rangées parmi les muguets, auxquels elles ressemblent par leurs fleurs, ’ tout en présentais des caractères distinctifs’suffisants pour en faire un genre à part.

— Palhol : Si l’inflammation des voies digestives existé seule, elle constitue une stomatite, une angine ou une gastro-éntérite, etc. ; mais lorsqu’il s’y ajoute un élément pseudoraembraneux-crémeux, elle prend un autre nom, celui de muguet ; nous ajoutons la qualifictiiioD de crémeuse, car toute espèce do phlegmasie pseudo-membraneuse de la muqueuse digestive n’est point le muguet.

— Quoiqu’on ait pu observer quelques malades chez lesquels le muguet occupait- la muqueuse digestive dans la plus grande partie de son étendue, il est reconnu qu’il est souvent-limité à une seule région du canal alimentaire, surtout à la bouche. Dans cette cavité, il affecte de préférence la Tangue, la face interne des joues et la voûte palatine, rarement le voile du palais et les gencives. Toutes ces paities peuvent être simultanément ou isolément le siège de l’exsudation plastique. Celle-ci est plus rare dans le pharynx ; cependant, dans les cas graves, elle s y montre assez fréquemment sur les côtés de l’épiglotte et quelquefois sur la paroi postérieurs du pharynx. Quels que soient son siégé et son étendue dans ce conduit, elle ceSso toujours à l’ouverture postérieure des fosses nasales. D’un autre côté, elle ne pénètre jamais dans la cavité du larynx et des conduits aérifères. M. Lélut, il est vrai, a vu quelques grains pseudo-membraneux an bord " libre de l’épiglotte et à l’ouverture supérieure