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de plus, marquent le caractère et l’expression qui doivent être donnés à l’air, tels que agilato, brillante, appassionato, strepitoso, leggiero, ccnfuoco, con brio, etc. Les premiers peuvent être sentis par tous les musiciens et ne sont qu’une simple question d’attention ou d’habitude ; mais il n y a que les artistes doués de sentiment et de goût qui puissent véritablement rendre les autres.

En général, et on le comprend, les mouvements lents conviennent à l’expression des passions tristes, tandis que les mouvements animés sont surtout applicables aux passions gaies ; cependant il arrive souvent que, particulièrement au point de vue théâtral, une passion peut et doit parler sur le ton d une autre. La gaieté, il est vrai, ne peut guère s’exprimer avec lenteur, mais souvent les douleurs les plus vives, les plus intenses, ont le langage le»plus emporté ets’accordeiit alors, avec un mouvement vif. L’observation exacte du mouvement est d’ailleurs l’une des conditions les plus importantes d’une bonne exécution musicale : tel morceau pris dans un mouvement trop animé verra complètement dénaturer le caractère de son expression ; tel autre, joué trop lentement, perdra tout son charme, toute sa saveur, toute sa grâce.

L’indication du mouvement se fait tout à, fait en tète d’un morceau de musique, à l’aide du mot dont le sens correspond à ce mouvement ; les compositeurs scrupuleux, et on ne saurait trop l’être à cet égard, le fixent avec précision à l’aide du métronome.

Voici une liste* des mots italiens ayant cours dans la langue musicale, pour déterminer le mouvement d’un morceau :

Largo Large.

Lcnlo Loin.

Grave Grave.

Maa&toto Majestueux.

Adagio À l’aise ( !<>nt).

A-ntlante En allant (modéré).

Andantiiio En allant un peu.

Moderato Modéré.

Allegretto Un peu gai.

Allegro Gai, un peu vif.

Con moto Avec mouvement.

Aqitata Agité.

Vivace Vif.

Vivacittimo Tres-vif,

Presto Rapide.

Prestissimo Extrêmement rapide.

Alla brève Brièvement.

Animato Animé.

Tempo dl rnarcia... Mouvement de marche.

Tempo di mimietto- ■ Mouvement de menuet.

Tempo di polaccit... Mouvement de polonaise.

Tempo di sitltnrelln.. Mouvement de saltarelle.

Tempo di tarenlclla.. Mouvement de tarentelle.

Tempo di valze Mouvement de valse.

Passons à la seconde acception musicale du mot mouvement, qui, nous l’avons dit, se rapporto à la’ marche harmonique des parties d’une composition, c’est-à-dire au progrès des sons qu’elles expriment de l’aigu au grave ou du grave il l’aigu.

On reconnaît trois sortes diverses de mouvements : le mouvement direct ou semblable, le mouvement oblique et le mouvement contraire.

Le mouvement direct ou semblable, qu’on appelle aussi parfois parallèle, est celui que font deux ou plusieurs parties qui montent ou descendent simultanément ; le mouvement oblique est obtenu lorsqu’une partie reste en place et fait entendre une seule et même note, tandis qu’une autre monte ou descend ; enfin, le mouvement contraire est désigné sous ce nom parce qu’une ou plusieurs parties descendent, tandis-qu’une ou plusieurs parties montent et qu’elles se rapprochent ou s’écartent ainsi. C’est par le mouvement oblique et plus encore par le mouvement contraire qu’on obtient les plus grandes richesses d’harmonie.

Mouvements (THÉORIE DES QUATRE) et lies

iictftiui-ea généi’uidï, par Charles Fouricr (Lyon, 1808, in-go). C’est dans cet ouvrage que le célèbre socialiste a donné pour la première fois un aperçu de son système et de son étrange cosmogonie. Comme nous avons parlé longuement des idées contenues dans ce livre aux articles Fourier et fouriérisme, nous nous bornerons h y renvoyer le lecteur.

MOUVEMENTÉ, ÉE (mou-ve-man-té) part. passé du v. Mouvementer. Qui a du mouvement, de l’animation, de la variété : Scène mouvementée. Passage mouvementé. Terrain MOUVEMENTÉ.

MOUVEMENTEE v. a. ou tr. (mou-veman-té — rad. mouvement). Donner du mouvement, de l’animation, de la variété à : On dédaignait autrefois de mouvementer l’action scénique, on ne s occupe plus aujourd’hui que de lui donner du mouvement.

MOUVER v. a. ou tr. (mou-vé). Pop. Mouvoir, remuer : Mouver la tête en parlant.

— Agiter, remuer, en ptirlnnt d’un liquide ou d’un corps en fusion : Mouver le.suif dans la chaudière, Mouver la sauce d’un ragoût.

— Techn. Agiter, en parlant du sucre encore en fusion dans les formes, pour y provoquer la formation des cristaux dans toute la masse. Il Couteau à mouver, Couteau en bois de hêtre qui sert à mouver et à opaler le sucre dans les formes.

— Hortic. Remuer la terre d’un pot, d’une caisse, à la surface, y donner une espèce de labour : On mouve la terre des pots ou des caissons avec un petit outil de fer ou de bois,

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et cette sorte de petit labour est iris-utile. (La Quintinie.)

— v. n. ou intr. Navig. fluv. Mouver du fond, Se dit d’une rivière dans laquelle l’eau du fond coule plus vite qu’à 1 ordinaire : Quand une rivière mouve du fond, cela annonce une grande crue. (Compléro. del’Acad.)

Se mouver v. pr. Être mouvé, remué : Il y a des terres qui doivent se mouver fréquemment. Le sucre se mouve avec un couteau de bois de hêtre.

MOUVERON s, m. (mou-ve-ron — rad. mouver). Techn, Couteau de bois de hêtre avec lequel on agite le sirop, dans une forme à sucre. Il On dit aussi couteau à. mouver. il Sorte de spatule qui sert à brasser le sang de bœuf, il Instrument de fer avec lequel on brasse la chaux lorsqu’elle est éteinte.

MOUVET s. m. (mou-vé). V. mouvoir s. m.

MOUVETTE s. f. (mou-vè-te). V, mouvoir s. m.

MOUVOIR v. a. ou tr. (mou-voir — latin movere, inotqueDelâti-eet EU’hhoff rapportent à la racine sanscrite moi, mai/, mé, qui, selon eux, signifie aller, s’agiter, mouvoir. Delâtre croit aussi retrouver cette racine dans le grec amena, dépasser, et ameïfid, ’changer, échanger. Eichhoff y rattache également l’allemand muhen, anglais to move, russe maiu. Je meus, tu meus, il meut, nous mouvons, vous mouvez, ils meuvent ; je mouvais, nous mouvions ; je mus, nous mûmes ; je mouvrai, nous mouvrons ; je mouvrais, nous mouvrions ; meus, mouvons, mouvez ; que je meuve, que nous mouvions ; que je musse, que nous mussions ; mouvant ; mû, mue). Remuer, mettre en mouvement, faire changer de place, faire aller d’un lieu à un autre : Mouvoir une pierre. Mouvoir un meuble. Mouvoir un chariot. La sensitive meut ses feuilles, en tes reployant sur elles-mêmes. (Dutrochet.) L’homme doit apprendre à combiner ses idées, comme il apprend à mouvoir^ ses membres. (Alibert.) J’aime ft mouvoir le van où le froment doré Bandit avec la pnille et retombe épuré.

Dei.ii.i.e.

— Fig. Exciter, faire agir, donner l’impulsion à : Dieu est le souverain qui meut les cœurs. (Boss.)

... Ma volonté, qui me ffieut, qui m’entraîne, Dans le palais de l’âme est-elte esclave ou reine ?

Voltaire.

— Philos. L’objet meut la puissance, Principe d’Aristote, d’après lequel la présence de l’objet suffit pour déterminer à l’action.

— Pratiq. Tous procès mus et à mouvoir, Procès présents et futurs.

— v. n. ou intr. S’agiter, être en mouvement :

L’ours s’acharne

Sur un corps qui ne vit, ne meut ni ne respire.

La Fontaine. Il Peu usité.

— Féod. Relever, dépendre : Celte terre est vendue à la charge de payer les droits au seigneur dont elle se trouvera mouvoir. (Complém. de l’Acad.)

Se mouvoir v. pr. Être mû, mis en mouve, ment : Cette machine sa meut par la vapeur, cette autre SB MEUT par la force des bras. Les deux pistons d’une locomotive se meuvent en sens contraire.

— Faire un mouvement, changer de place : La goutte l’empêche de se mouvoir. Les planètes SE meuvent d’orient en occident. Un sauvage ne peut se mouvoir dans les vêtements que nous sommes accoutumés à porter sans gêne. (MniB Guizot.) L’homme se meut en vertu d’une force primitive, interne, inhérente à son être. (Lamenn.)

Aux accords d’Amphion les pierres se mouvaient.

Boileau. Le firmament se meut, les astres font leur cours, Le soleil nous luit tous les jours.

La Fontaine.

— Se remuer, s’agiter : Les enfants se meuvent sa7ts cesse. Se mouvoir pour ne rien faire, cela frise la janoterie et la simplicité. (Raspail.)

— Fig. Agir, se porter vers un but • Le corps su meut quand il agit, la pensée se meut quand elle travaille, le cœur se meut quand il conçoit des affections. (Lacordaire.) La pensée ne se meut, ne se développe librement qu’au grand jour. (Guizot.) On s’effraye de la liberté, on nie qu’elle doive se mouvoir ! (E. de Gir.)

— Avec suppression du pronom réfléchi, Faire mouvoir, Mettre en.mouvement, en action : Qu’est-ce qu’une armée ? C’est un corps animé d’une infinité de passions différentes, qu’un homme habile Fait mouvoir pour la défense de la patrie. (Fléch.) Le tigre fait mouvoir la peau de sa face, grince les dents, frémit, ruyit. (Buff.) Ne parler que pour faire mouvoir sa langue, quel misérable emploi du don de la parole/ (Andrieux.) L’urgent est un ressort qui fait mouvoir bien des machines. (Boiste.)

MOUVOIR s. m. (mou-voir — rad. mouver). Techn. Outil de bois, baguette dont les chandeliers se servent pour remuer le suif liquide. Il Objet servant k agiter un liquide quelconque. Il On dit aussi mouvet et mouvettb s. f.

— Art culin. Cuiller de bois dont on se sert pour remuer les sauces.

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MOUXON s. m. (mou-kson). Ichthyol. Poisson de Sibérie, qui se rapproche de notre truite.

MOUY, bourg de France (Oise), ch.-l. de cant., arrond, et à 10 kilom. S.-O. de Clermont, sur la rive droite du Thérain ; pop. aggl., 3,103 hab. — pop. tôt., 3,201 hnb. Fabrique de draps pour 1 armée ; mérinos ; cardes ; filature et apprêt de la laine. Carrières de pierre de taille. On y remarque : l’église, belle construction de diverses époques-, les ruines d’un château détruit au xvic siècle ; un monument supportant le buste du duc de Mouchy, par Marochetti, et une curieuse maison du xve siècle, avec étage en encorbellement.

MOUY (Charles de), littérateur français, né a Paris en 1831. Lorsqu’il eut achevé ses études à Paris, il suivit la carrière des lettres, prit part à la rédaction d’un grand nombre de revues, telles que la Revue européenne, la Revue de Paris, le Alagasin de librairie, la Revue française, la Revue des provinces, et entra en 1862 à la Presse, où il fil avec talent la critique littéraire jusqu’en 1865. À cette époque, M. de Mouy, qui s’était fait attacher au ministère des affaires étrangères comme réducteur des affaires politiques, fut appelé nu poste de secrétaire d’ambassade. Indépendamment de ses articles, il a publié divers ouvrages qui se recommandent par de bonnes qualités de style : Raymond (1800, in-12) ; Grands seigneurs et grandes dames du temps passé (1861, in-12), recueil de portraits historiques ; Don Carlos et Philippe II (18G2, in-12), étude historique couronnée par l’Académie française ; le Roman d’un homme sérieux (1S64, in-12) ; les Jeunes ombres, récits de la vie littéraire (1865, in-lï), etc.

MOUYTA s. m. (mou-i-ta). Bot. Espèce de souohet de Madagascar.

MOUZAÏA (mont), montagne de l’Algérie, appartenant à la chaîne du Petit Atlas, dans la province d’Alger, où elle domine au S. la plaine de la Metidja. Le mont Mouzaïa est séparé du Beni-Salah par la fameuse coupure de la Chilfa. Une partie de ces montagnes est célèbre par le combat opiniâtre qui fut soutenu au lieu dit col de Mouzaïa, dans les premiers temps de la conquête. Le Mouzaïa, qui s’élève à 1,560 mètres, renferme de riches mines de cuivre et de fer, qui ont été concédées en 1844 et mises en exploitation. À l’extrémité du pic de Mouzaïa est le tombeau de Si-Mohammed-Bou-Chak’our, que les Mouzaïas ont en grande vénération. Ce saint personnage accomplit autrefois, dit-on, de nombreux miracles. Le tombeau est entouré de plus de 500 cruches, et celui qui les remplit fait une œuvre pie. Dans les années de sécheresse, les Mouzaïas vont au tombeau faire des rogations pour la pluie.

MOUZAÏA-LES-MINES, village d’Algérie, dans la province d’Alger, arrond. et à 18 ki"Tom. S.-O. de Blidah, à u kilom N. de Médéah, sur la route reliant ces deux villes par le col ou teniah du mont Mouzaïa. Ce village, fondé poir l’exploitation des mines du Mouzaïa, est situé au pied du versant méridional de 1 Atlas, entre les gorges de la Chiffa et les rampes ravinées du col de Teniah. L’établissement métallurgique ressemble à une forteresse crénelée. Près du village, sur la rive droite de l’Oued, jaillit une source minérale dont l’eau est limpide, inodore, d’une saveur aigrelette ; sa température varie de 16° à 30° ; elle peut remplacer l’eau de Seltz et l’eau de Saint-Galmier. On attribue généralement à cette eau la vertu de préserver de la fièvre.

MOUZAÏA-VILLE, village agricole de l’Algérie, dans la province d’Alger, arrond. et à 12 kilom. O. de Blidah, au pied de 1 Atlas, sur la route d’Alger à. Cherchel ; 1,500 hab. Climat très-sain ; sol fertile, arrosé au moyen de beaux aqueducs. Carrière de plâtra sur les bords de l’Oued-Monzaïa. Le marché de Mouzaïa-Ville est très-fréquenté ; il s’y vend une quantité considérable de chèvres, de volaille, d’oeufs, de miel, de figues et de bestiaux de toute sorte. A 1/2 kilom. au S. du village se trouvent les ruines romaines d’El-Hadjeb. Des fouilles diverses ont mis à jour un basrelief erotique, une jolie statue de Bacchus et une inscription tumulaire du ve siècle.

MOUZANGAYE, ville de l’île de Madagascar, sur la côte N.-O., capitale de l’État des Sakalaves, au N.-E. du golfe de Bombêtoc, par 150 6’ de latit. S. et 420 20’ de longit. E. ; 6,000 hab. Les Anglais y viennent de Surate échanger des étoiles et des soieries contre de la poudre d’or et des écailles de tortue. On y remarque plusieurs mosquées et quelques écoles.

MOUZON, en latin Mosomagum, ville de France (Aidennes), ch.-l. de cant., arrond. et à 17 kiiom. S.-E. de Sedan, sur la Meuse ; pop. aggl., 1,593 hab. — pop. tôt., 2,106 hab. Filatures de laine ; fabrication de draps ; tanneries ; forge ; féculerie hydraulique. Mouzon possède une des plus belles églises de la Champagne ; elle date presque en entier du commencement du xiii* siècle et a été classée parmi les monuments historiques. ■ Bâtie en forme de croix latine, elle se compose, dit M. Ad. Joanne, de. trois nefs, avec chapelles rayonnant autour du rond-point. Les bas côtés sont surmontés de tribunes dans le

fenre de celles de Notre-Dame de Paris etun triforium au-dessus des tribunes, comme

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& la cathédrale de Laon. Les trois portails de la façade datent aussi du xme siècle : celui du centre est orné de statues ; la grande fenêtre a sept divisions qui !e surmonte date du xve siècle. Les deux tours, couronnées de flèches en ardoise, appartiennent, celle de droite à la fin du xive siècle, celle de gauche à la fin du xv«. Près de la tour du sud se trouve une porte latérale avec colonnettes. Les murs terminaux des transsepts sont percés chacun de trois fenêtres accolées, surmontées d’une rosace à huit lobes. À l’intérieur de l’église, on remarque plusieurs dallos tumnlaires des xvo et xvie siècles. Nous signalerons aussi le château de Gévaudan, flanqué de tourelles.

Mouzon existait k l’époque gallo-romaine. Ses fortifications ayant été démolies en 1671, cette ville a perdu dès lors toute son importance politique.

MOUZOUNA s. m. (mou-zou-na). Métrol. Monnaie d’argent du Maroc, valant ofr,0395. I ! On dit aussi mouzonnat.

MOVA-FRIBURGO, ville du Brésil, province et à 180 kilom. N.-E. de Rio-de-Janeiro ; 12,000 hab. Collège et diverses écoles primaires. Commerce de café, de sucre et de pommes de terre. Elle fut fondée par une colonie suisse.

MO VERS (François-Charles), orientaliste allemand, né à Roesfelden (Westphalie) en 1806, mort en 1856. D’abord curé à Berkum, il devint ensuite professeur d’exégèse à la faculté de théologie catholique de Breslau. Outre plusieurs savants mémoires, on a de lui : Recherches critiques sur ta chronique de l’Ancien Testament (Bonn, 1834) ; les Phéniciens, remarquable ouvrage en deux parties, la première publiée à Breslau (1840, 1 vol.), la seconde à Berlin (1849-1856, 3 vol.) ; Loci quidam historis Veteris 2’estamenti illustrati (Breslau, 1843).

MOVIBILITÉ s. f. (mo-vi-bi-li-té). Forme ancienne du mot amovibilité* : Les maires n’eurent garde de rétablir la movibilité des charges. (Montesq.)

MOVILAND1E s. f. (mo-vilan-dl). Bot. Genre détaché du genre cliffortie et comprenant les espèces à feuilles ternées.

MOVIN s. m. (mo-vain). Moll. Espèce de bucarde.

MOWAFFEK-MLLAH, (Abou-Ahmed Telhah Nasir ed-Dyn Allah, al), prince abbasside de Bagdad, né à Sennenraï en 849, mort dans la même ville en 891. Fils du calife Mota-Wakkeh, il fut exclu du trône par son père, fut exilé par son frère Motnz, qu’il avait aidé à s’emparer du pouvoir (866), gouverna au nom de son autre frère, le faible et indolent Motamed, à partir de 870, releva la gloire du califat, rétablit la paix dans Bagdad et battit plusieurs rebelles, entre autres le fameux Yacoub, fondateur de la maison des Soffarides (876), et Aly, prince des Zeudjès, qu’iliit décapiter. Associé au pouvoir en 886, il continua à, supporter seul le poids des affaires jusqu’en 891, époque où il mourut de la lèpre.

MOWATT (Anna-Cora Ogden, mistress), actrice et femme de lettres américaine, née à. Bordeaux en 1821, d’un père négociant, qui l’einmenu toute jeune à New-York, où elle épousa, à l’âge de quinze ans, M. James Mowatt, avocat. Le premier ouvrage qui parut d’elle est un poème en cinq chants, Pelayo or the cavern of Covadonga, suivi de quelques poésies légères ; après quoi elle écrivit pendant un voyage en Europe sa première œuvre dramatique, Galzara or the Persican Stave. Puis, sou mari se trouvant ruiné, elle donna des lectures publiques, que la maladie l’obligea d’interrompre. Elle se mit alors à composer des nouvelles pour les magazines. Plus tard, elle écrivit un roman, The Fortune Hunter, et une comédie en cinq actes, intitulée Fashion, qui fut représentée avec beaucoup de succès k New-York en mars 1845. Ce fut à. cette époque que mistress Mowatt résolut de paraître elle-même sur la scène. Elle débuta, au mois de juin de cette même année 1845, dans The lady of Lyons, de Bulwer, joua ensuite dans sa propre pièce et ne tarda pas à acquérir une grande célébrité aux États-Unis. En 1847, elle donna une nouvelle pièce en cinq actes, Armand, dans laquelle elle figura encore ; puis elle passa en Angleterre, où elle a joué sur diverses scènes pendant plusieurs années. Devenue veuve en 1S51. elle revint à New-York. En 1S54, décidée a quitter le théâtre, elle fit auparavant un voyage d’adieu dans les principales villes d’Amérique. Quelques jours après sa retraite, elle épousait un journaliste de Rlohinond (Virginie), M. William Kitchie. Outre les ouvrages ci-dessus, on doit encore a mistress Mowatt : l’Autobiographie d’une actrice ou Huit ans de séjour au théâtre (Autobiography of an actress, or eight years on the stage ; Boston, in-12), récit fort piquant des incidents de sa vie privée et de sa carrière dramatique.

MOXA s. m. (mo-ksa — mot chinois). Chir. Mode de cautérisation, qui consiste à brûler sur quelque partie du corps un corps facilement combustible ; corps employé à cette opération : Le moxa peut être appliqué sur tous les points du corps où la peau est profondément doublée de tissus cellulaires. (Sédillot.) Le moxa est un agent douloureux, sans doute,