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MOUR

veinent pressé, aiguillonné : Mourir de peur, de regret, de douleur. Mourir de faim, de soif} de froid. Tout prince oui aspire au despotisme aspire à l’honneur de mourir d’ennui. (J.-J. Rouss.) Partout le peuple ne demande qu’à ne pas mourir de faim pour vivre eu repos. (B. Consi.) L’animal homme n’a sur celle planète que juste ce qu’il lui faut pour ne pas mourir de fuim. (E. Abouc.) Vous qui souffres parce que cous aimes, aimez plus encore : mourir d’amour, c’est en vivre. (V. Hugo.)

— Par anal. Perdre son activité, son mouvement : Laisser mourir le feu. Le boulet de canon vint mourir là. Le flot venait mourir à nos pieds. Le veut mourut tout à coup. Le feu meurt s’il reste immobile : (Michelet.)

Vois-tu comme le flot paisible Sur le rivage vient mourir ?

Li.UAB.TINB.

I ! S’affaiblir graduellemjnt et s’effacer : Sa voix meurt à ta fin de chaque phrase. (Acad.) La musique des chants de deuil semble laisser mourir les sons. (J, Joubert.) Les riches vallées de la Toscane sont si peuplées de villages, que le son de la cloche n’a pas le temps de mourir entre deux campaniles. (E. Pelletan.)

Tout a coup l’air se tait, le vent meurt, le flot dort.

Delille. I) Se perdre : Que de bonnes choses vont tous les jours mourir dans l’oreille d’un sot ! (Fonten.)

Tremble qu’une pensée, une maxime, un mot N’aille mourir dans l’oreille d’un sotl

Dei.ille.

— Fig. Périr, succomber, disparaître : Les amours meurent par te dégoût. (La Bruy.) L’ambition ne meurt qu’avec l’ambitieux. (Mlle de Scudéri.) Le talent MEURT quand il s’avilit. (B. Const.) Les religions naissent de nos craintes et de nos faiblesses, s’agrandissent dans le fanatisme et meurent dans l’indifférence. (Chateaub.) La critique n’a jamais tué ce qui doit vivre, et l’éloge surtout n’a jamais fait vivre ce qui doit mourir. (Chateaub.) Les opinions ne veulent jamais mourir ; il faut les tuer, il faut les extirper. (Colins.) L’amour aime mieux mourir que de vivoter. (Balz.) Les passions vieillissent et changent, les partis s’affaiblissent, ta vérité ne meurt pas. (E. Laboulaye.) La science meurt, il n’y a que l’art qui soit immortel. (V. Hugo.) Les dynasties passent, mais les peuples ne meurent point. (Corinen.) Les langues meurent avec les civilisations et avec tes peuples gui les parlent, (Lamurt.)

Ne nous obstinons point à des voeux Buperflus ; Laissons mourir l’amour où l’espoir ne vit plus.

Rotrou.

A mourir, À un point extrême : Je souffre A mourir. Je suis lasse A mourir de la fadeur des nouvelles. (Maie de Sév.)

Mourir de sa belle mort, Mourir de mort naturelle.

Mourir tout entier, Ne laisser après soi aucune renommée.

Mourir d’envie, Avoir un désir très-vif : Je meurs d’envie de le vuir. (Mol.) Je me voyais venir de la barbe au menton et je mourais d’envie de porter i’épée. (Le Sage.) Je ne puis regarder un vaisseau sans mourir d envie de m’en aller. (Chateaub.)

Mourir d’amour pour quelqu’un ; Avoir un amour très-vif pour lui :

Tircis mouroif d’amour pour la belle Cltmcne, Sans que d’aucun espoir il pût flatter sa peine.

Seorais.

Mourir de rire, Rire aux éclats.

Mourir au champ d’honneur, Mourir en combattant.

Mourir à la peine, Succomber par suite des fatigues qu’on se donne ; sucuomber avant d’avoir achevé ce qu’on avait entrepris : Mais si nous mourons à La peine, que deviendront et nos petits enfants et nos vieilles mères ? (E. Sue.)

Mourir dans sa peau, Ne pas changer, garder jusqu’au bout le même caractère, les mêmes habitudes.

Mourir pour quelqu’un, pour quelque chose. Faire à quelque chose le sacrifice de sa vie : On croit aisément aux témoins qui meurent pour ce qu’Us attestent. (St-Marc Gir.) S’il eu beau de mourir pour sou pays, il ne l’est pus moins de mourir pour sa foi. (Proudh.)

Le bon pasteur s’oublie et meurt pour son troupeau.

A. Barbier.

ifourir pour ce qu’on aime en servant sa patrie, C’a’, la plus digne fin de la plus belle vie.

De Uellot.

Mourir en l’air, Être pendu.

Mourir tout en vie, Mourir en pleine santé, sans maladie préalable,

Mourir martyr, Mourir en souffrant de violentes douleurs.

Bien mourir, Faire une mort chrétienne : La grande affaire, pour un chrétien, ce n’est pas de bien vivre, cest de bien mourir.

Mourir comme un chien, Mourir sans vouloir témoigner le moindre repentir de ses fautes, sans se réconcilier avec l’Egl.se.

Mourir sur le coffre, A signifié Mourir au service d’un grand, parce que les gens de service couchaient autrefois sur des coffres :

MOUR

Ebloui de l’éclat de la splendeur mondaine, Je me nattais toujours d’une espérance vaine ; Faisant la chien couchant auprès d’un grand selfaneur, Je me vis toujours pauvre et tâchai de paraître. Je vécus dans^la peine, attendant le bonheur. Et mourus sur un coffre en attendant mon maître.

Tristan.

Se laisser mourir, Ne rien faire pour conserver sa vie, mourir volontairement : Se laisser mourir de faim.

Faire mourir quelqu’un, Le mettre à mort, le faire tuer, ordonner sa mort : Adonias cabala pour se faire roi, et Salomon le fit mourir. (Boss.) il L’impatienter, l’inquiéter beaucoup : Oépêchez-vuus, vous MB faites mourir. Cette incertitude ME fait mourir.

Faire mourir quelqu’un à petit feu, Le faire languir, en prolongeant ses peines d’esprit, ses inquiétudes, ses chagrins : .Un diable de neveu

Me fait, par ses écarts, mourir à petit feu,

Piron.

Faire mourir quelqu’un sous le Lûlon, Le battre à mourir, Le battre avec violence : Je veux le faire, moi, mourir sous le bâton.

Destouches.

En mourant, En s’affaiblissant, en s’amineissant, eu diminuant : Son qui va EN mourant. Entaille qui va en mourant.

On aurait le temps de mourir, Se dit à quelqu’un qui est fort lent.

Il en mourra quitte, Je m’en vengerai.

— // ne mourra que de ma main, Je le tuerai :

Madame, il ne mourra que de la main d’Oreste.

Racine.

Je veux mourir, Que je meure à l’instant, si... Formule de serment usitée dans la conversation : Je veux mourir si j’ai jamais eu l’intention de vous gronder. (M™ Du Deffunt.) Je veux mourir cent fois, si j’y comprends un mot

Al. Duval. S’il tombe un seul cheveu de ton front, que je meure !

V. Huao.

Je mourrai à la peine, Je ne veux point démordre de ce que j’ai entrepris, rien ne m’y fera renoncer, j’y persisterai jusqu’à la mort.

Les paroles lui meurent dans la bouche, Il laisse tomber sa voix, il traîne ses paroles, il parle sans énergie.

Il ne mourra que les plus malades, Le danger n’est pas grave.

— Prov. On ne sait qui meurt ni qui vit, L’heure de la mort est toujours incertaine : Il faut lui donner une reconnaissance de l’argent qu’il a prêté, car on ne sait qui meurt ni qui vit. (Acad.) Il Un lièvre va toujours mourir au gite, Après de longs voyages, ou aime à revenir dans son pays. Il Autant meurt veau que vache, Les jeunes gens sont sujets à la mort comme les vieillards. Il II faut vieillir ou jeune mourir, La vieillesse et la mort sont des maux dont l’un est inévitable. Il En France, le roi ne meurt pas, Au roi mort succède immédiatement son héritier.

— Relig. Mourir au péché(' au vice, à Satan, au monde, Y renoncer à jamais.

— Ane. coût. Mourir sans langue, Être frappé de mort subite, sans avoir eu le temps de se confesser ni de faire ses dernières dispositions : En certains endroits, les biens d’une personne qui mourait sans langue revenaient au seigneur. (Compléta, de.l’Acad.)

— Jeux. Au billard et à plusieurs autres jeux, Être mis hors du jeu comme perdant : On meurt en cinq points.

— Impersonnellem. : Il meurt un homme par seconde. (Chateaub.)

Se mourir v. pr. Être sur le point de mourir : 0 nuit désastreuse, à nuit effroyable, où retentit tout à coup comme un coup de tonnerre cette étonnante nouvelle : Madame SB meurt I Madame est morte ! (Boss.)

Mes Ailes, soutenez votre reine éperdue ;

Je me meurs

Racine,

— Par anal. S’éteindre, se dissiper : L’islamisme se meurt. (Lamenn.) Tout le vieux monde se meurt et il se hâte de ce faire enterrer. (H. Heine.)

— Par exagér. Souffrir un tourment continuel : Que ne puis-je vous peindre l’ennui qui dévore tes grands, et la peine qu’ils ont à remplir leurs journées ! Ne voyez-vous pas que je me meurs de tristesse dans une fortune qu’on aurait eu peine à imaginer ? (Mmo de Maint.)

— s, m. Action ou manière de mourir : Ce n’est pas la mort que je crains, c’est le mourir. (Montaigne.) Un bon mourir vaut mieux qu’un mal vivre. (Charron.)

— Par dénigr. Un MEVRT-de-faim. Un misérable qui n’a pas de quoi vivre.

— Grainm. Le verbe mcourir prend l’auxiliaire être dans ses temps composés. Quand on l’emploie pour exprimer un désir violent, il doit toujours être suivi du complément d’envie ou de quelque autre équivalent. On ne doit pas dire : Il meurt de venir avec nous, mais il meurt d’envie de venir avec nous. On dit bien faire mourir un criminel, mais on ne peut pas dire, au passif, que le criminel a été fait mourir ; il faut dire qu’il a été exécuté. On meurt de faim, de peur, de douleur, d’un coup de canon j mais on se meurt

MOUR

pas d’un boulet de canon, d’une épée ; la chose dont on meurt est toujours une chose ressentie et ne peut être un objet matériel.

— Allus. hist. On empereur doit mourir debout. Vespasien, empereur romain, avait dépassé sa soixante-neuvième année, lorsqu’il fut atteint de la maladie qui le conduisit au tombeau, non par de vives souffrances, mais par un affaiblissement progressif. Conservant jusqu’au bout sa sérénité d’âme, il tournait en plaisanterie l’apothéose qui allait lui être décernée. « Je m’aperçois que je commence à devenir dieu, • disait-il gaiement, à mesure que sa situation devenait désespérée. Malgré son extrême faiblesse, il n’interrompit pas un instant ses occupations accoutumées ; il vaquait aux affaires et donnait audience dans son lit ; enfin, se sentant défaillir, il rit un dernier et suprême effort pour se lever, disant : Il faut qu’un empereur meure debout, — Decet imperatorem stantem mori ; puis, s’étant fait habiller, il expira entre les bras de ses officiers.

Louis XVIII, dans les derniers jours de sa vie, a dit un mot qui rappelle les paroles de Vespasien. Malgré le dépérissement de ses forces, il continuait de se montrer en public et dans les conseils. Le 25 août 1824. jour de la Saint-Louis, il répondit au comte d Artois, son frère, qui lui conseillait de ne pas recevoir : • Un roi de France meurt, mais il ne doit pas être-malade. >

« Madame de Rumfort avait passé sa vie dans le monde à rechercher pour elle-même et à offrir aux autres les plaisirs de la société-Le monde, la société étaient sa seule affaire ! elle vivait surtout dans son salon. Elle est morte, le 10 février 1836, en quelque sorte debout, selon le mot de Vespasien : • Il faut

> qu’un empereur meure debout,

Guizot. « Maintenant placez-vous au parterre et figurez-vous l’auteur du Misanthrope, frappé à mort, qui vient, tout exprès, sur ce théâtre en deuil, pour vous faire rire une dernière fois. Le matin même il a craché le sang ; sa poitrine est brûlante, sa gorge est sèche, son pouls est agité par la fièvre-, il donnerait sa meilleure comédie pour rester au lit et attendre paisiblement la mort qui va le frapper. Mais non I il faut que celui-là meure debout, le fard à la joue et le sourire aux lèvres. >

J. Janin.

■ Palissot publia pour le i&r janvier 1802 un petit pamphlet intitulé : Êtrennes à M. de Laharpe, à l’occasion de sa brillante rentrée dans le sein de la philosophie. Il lui adressa, comme dans un bouquet satirique, un choix de ses plus piquantes palinodies. Marie-Joseph Chénier, vers ce temps aussi, publia sa satire, les Nouveaux Saints, dans laquelle Laharpe joue un grand rôle, et où on lui fait dire :

« Avant Dieu, j’ai jugé les vivants et les morts.

« Il semblait, en effet, que, comme cet empereur qui voulait mourir debout, Laharpe se fût dit dans sa passion littéraire : • Il con > vient qu’un critique (même converti) meure

en jugeant. •

Sainte-Beuve.

« Daquin montra de l’héroïsme à son heure dernière. A l’âge de soixante-dix-huit ans, retenu dans son lit par la maladie qui venait de le frapperet qui l’emporta huit jours après, Daquin pensait à la fête de saint Paul, qui s’approchait. « Je veux me faire porter à mon

> orgue, c’est là que je dois mourir : Decet im- « peratorem stantem mori. »

Castil-Blazb.

■ Brummel, ruiné, voulait faire belle contenance jusqu’à la fin : Decet imperatorem stanlem mori. Il mourut, en effet, sur la brèche ; il parut le soir même au balcon de l’Opéra, et, à minuit, le beau n’existait plus. Brummel, fugitif, n’emportant guère qu’une vingtaine de mille francs, courait incognito sur la route de Douvres et débarquait à Calais avant que ses créanciers eussent soupçonné son départ. »

(Bévue de Paris.)

— Frère, il faut mourir, phrase qu’échangent entre eux les trappistes lorsqu’ils se rencontrent.

Les austérités de la vie monastique sont passées en proverbe, mais c’est surtout à la Trappe qu’elles sont pratiquées avec toute la rigueur des premiers siècles du christianisme. Les trappistes observent le silence le plus absolu, partagent leur temps entre la prière et le travail manuel, se nourrissent de pain grossier et de légumes cuits à l’eau, et ne sont vêtus que d une robe de bure. Ils doivent avoir toujours devant les yeux l’image de la mort. C’est pour se rappeler la nécessité de mourir que chaque jour ils se rendent à la fosse ouverte qui doit être leur dernier asile. ■ Le silence, dit un des hommes les plus éloquents de notre siècle, marche à leur côté, ou, s’ils parlent, quand ils se rencontrent,

MOUR

c’est pour s’adresser ces mots lugubres i Frère, il faut mourir...

« En haine des sots blasonnés, Chamfort s’était jeté en pleine Révolution ; en haine de la Révolution, il avait creusé lui-même sa fosse, ccrame si le dernier cri de l’humanité fût celui-ci : FrCre, il faut mourir ! Il avait étudié l’humanité à tous les degrés de l’échelle. Ii en était arrivé à cet aphorisme, que l’honnête homme est une variété de l’espèce humaine, ainsi que l’homme d’esprit. •

Arsène Houssayb.

« Tout cela c’était le rôle, c’était le masque, c’était le mensonge. Au fond, chacun de nous savait ce qui se passait dans l’âme de l’autre. Eh bien I il est temps d’en finir ; ce rôle me fatigue, ce masque me pèse, ce mensonge m’irrite ; j’aime mieux m’ensevelir dans ce monastère où je ne serai plus contraint de tromper personne, et où l’on me dira chaque matin : Frère, il faut mourir ! »

Armand db Pontmartin.

« Là on s’est fait de la louange une servitude, un vasselage de tous les instants ; c’est, dans la petite église ultra-romautique, la prière du matin et du soir ; c’est la dime que toute lecture, confidence d’un projet, révélation d’un hémistiche auquel on travaille, a droit de lever sur les contribuables. Entre tout adepte, rencontré par un autre adepte, il s’échange à. toute heure un regard qui veut dire : Frère, il faut nous louer. »

Henri de Latouchb.

— Mourir en vue de la terre promlae. V.

Moïse mourant.

— Ceux qui vont mourir te aalueut, cri des

gladiateurs antiques en défilant, dans le cirque, devant la loge impériale. V. morituri te salutant.

— La sarde meurt et ne »e rend p*>, réponse fameuse attribuée à Cambronne. V. Cambronne.

— Allus. littér. Madame «e meurt, Madame eai mortel un des plus beaux mouvements d’éloquence de Bossuet, dans l’oraison funèbre de Henriette d’Angleterre, duchesse d’Orléans, morte soudainement a la fleur de l’âge. Voici le morceau où il se trouve :

« Considérez, messieurs, ces grandes puissances que nous regardons de si bas. Pendant que nous tremblons sous leur main, Dieu les frappe pour nous avertir. Leur élévation en est la cause ; et il les épargne si peu, qu’il ne craint pas de les sacrifier à l’instruction du reste des hommes. Chrétiens, ne murmurez pas si Madame a été choisie pour nous donner une telle instruction. Il n’y a rien ici de rude pour elle, puisque, comme vous le verrez dans la suite, Dieu la sauve -par le même coup qui nous instruit. Nous devrions être assez convaincus de notre néant : mais s’il faut des coups de surprise à nos cœurs enchantés de l’amour du inonde, celui-ci est assez grand et assez terrible. O nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! Madame est mortel »

Ces mots, qui montrent avec une énergie si éloquente le passage subit de la vie à la mort, s’appliquent par allusion tantôt à des personnes et tantôt a des choses :

« En est-il donc ainsi ? N’y a-t-il plus d’espérance ? Faut-il répéter avec lesapôtres des intérêts matériels : La poésie se meurt ! ’La poésie est morte ! Cette voix lugubre et générale, ce cri de désespoir et d’angoisse suprême est-il arraché par la vue d’un cadavre k jamais refroidi ? •

Léon Dubrbuil.

« Plus de fanfares et plus de cavalcades I Plus d’Ile enchantée où vivaient les romans de l’Arioste et les contes du Décanteront il/Ile de La Vallière se meurt ! MU* de La Vallière est mortel ou plutôt, elle le crie elle-même, «elle a jeté sa vie dans le cercueil de la pénitence ! »

Arsène Houssayb.

t II y a peu de jours, le 3 du présent mois, Paris, qui s’était endormi en murmurant ces tristes paroles : Le général Lamarque se meurt ! Paris s’est réveillé au bruit de cette funèbre nouvelle : Le général Lamarque est

mort !»

Albéric Second.

— Qu’il mourûtI Mot sublime de Corneille dans Horace. Julie raconte au vieil Ho race les premières péripéties du combat auquel elle vient d’assister du haut des remparts. Alors l’aîné des trois fils, resté seul, feignait de fuir pour séparer ses trois adversaires inégalement blessés. À cette nouvelle, le sang bout dans les veines du vieux Romain, ’ et, comme Camille déplore la perte de ses deux frères, il s’écrie :

Pleure» l’autre, pleurez l’irréparable affront Que sa fuite bonteuse imprime à notre font ; Fleurez le déshonneur de toute notre race Et l’opprobre éternel qu’il laisse ail nom d’Home»,