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l’AXMémiedes^eiencee de 'Lisbonne, tome X, et, la-traduction àèsViagen» extenso» é dittt^ iadas do Célèbre Arabe Abou-Abdallah, dont té premier volume à été publié à Lisbofme « oMnMOt.’ 1’i- ’ïIj ■■ ! !■ "■■i ■■’, ’ " ■■> i. a<

^opÉSjDç), ’.médecin éj

ïïiierateur ’ brésilien, né à Bahia vers 1780, mort a.Paris ’çn iâ’60, ’Lorsqu’il’ eut tefimn’é ses è^ucles à Paris, il entra comice chirurgien dans l’arméé française pendant l’Empire., puis se fixa dans la capitale, où il cultiva tes tetres.’ Le-doéieub Moùra a c6HàBèl’é"au lOpcfi&uàtiç : •gkogVaptrieô, histàricb • « descripHvB-diJlfnpeHot<db’&ra*ib{&ixtia ; IS43, B-voh ij»’8°), au CanciMèir6’iél’Fêy< fi. Dinii (Paris’, •184 ?)’, -* ’Ifc’ISJltèfetion in-litttléa Oltcùtro ele- rte»r»r>i das reiaçoes’ potieitas^ etc. '{b vol. i^>8°)i’ Il a-fpublié : Arfe de se i durer, « >& fltestno ’-iMHiao«ttasi uètoWas^fPîiris, 18S») ; -Eimri<t.d&Nap6leao<Bott<tparte (PariSj 1846, tvol. inuiï^’et des traductions portugaises des Œuvre* de Chateaubriand ; Coaper ; Walter Scott- ; etc.1 ■ ■’■•<■ :>— ■, ,• !’■.’■

^JjpTrnAÙliKiNV’-v’ilté ’delà’Russie d’È’uîpjjë’,1gouvernement èt’aW kjlom". !*. :É. fie

Nfjm -Novgorod J.8,000 ; h’ab., Tanneries ; fàbriçatiôh dé savon, ’ gants, ’blfèyrerie.

°ii#MHAP" sultan desTurqs.’y, amprat.

, ^MOOHAU»BEV, célèbre chef de mameluks.

V^MUHAD-BHT.. •"■■ ■ ’■, ’. -.1 !... ■>. I Mb’uiRltrKHAN, :’roi de Perse. V. Wùri. AD liBAN. V —1 •, i ’ ", ’ ', , " s "’

tuMOOMPJTB s’., m, {niou-rardi-te). Hist. rPW& Membre 4 !un ordre musulman fondé EftK MwrM.ScMWy. Qi 17.13., ., iv, i>....,

i’M«CRADJA D’OHSSON, diplomate Suédois. Vi’Ofisstiis : • v ’1 :• -Trij-1, ,-J- .k.i.j, .v.-i, ,.

£m6oRÂ’N* ;>ntè àdï’.laiDiil-’m’n ; an-térbd. ^K>urfr) : Qiu àe meurt, ’qui va mourir’ : tfffflpmtaif mourant. L’homme mourant est un tfïWhQ^fjettesotïjesl.^ (petit-Senn.)

w - m, -ïrjrtée^mp^npi^a^n.aurore, -, . -, , ii.". Mfl JfHPft «W’.ade. a-.Ras lents, (,

-n-.’i.- ^WHWtiH ?’* foi ?«flpora.

S’ib- • i^t’W'P cJjFrji> *e» premier^ ans..

—V.’ il.-.M : iJ.>i/’. ■-.. i.. ISllfAEVOTE.

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iVOuvi’e un œil■mtyitanlqu’il referme aussitôt.

xii-nV ^ !.. i>-, „mv ■., -,) ■■■ ;<• !■ :■ moite..

Ils^ levé, il retombe, il ouvre urt œil'mqiirànt*

"., ’.' " , ’1"’ " * ’ ' VOLTAIRB.

J^^la vpijjCfitte, lettre $ Jamais ^Çrayante..., (^Vjé, prête à se glp^ervtpça ç^nvûn mourante,

■-....■ ’- ’.»••»", ’■, i..■ ’VO’-TAIRE.

pûUWSt’d’un qçil-mour^nr mdo derniêre larme^v ; j Tûiiijje, et réyftle un long regret»i :, -, : A. GyiaAu».

—■■■>"- Par esagér^ Souffrant. Nfàible, ’abattu : U était mourant de, soif. Voltaire vint- au mohde mourant, comme Fontanelle ’qui o«rf»r « u(aiiî„(A. Houssaye.). :’.>.■.’. ■ ’.', M’-. ! ’■ Par ext. : Eatignissant ; qui’se traîné vers n. înort : Je ne faisais que traîner une vie mourante ; (Le Sage.) -i.- ’• "’ ■ i-■« •’ "„".— l*’ig. Qui est ew train de périr, dé soctWinber. tjùi est sur’sàn déoliri’ : La’ liberté mourante. Le jour MooRANt. Là dépensé excessive est le signe évident d’une «^mourante. ÏNoël :) ?- ■ ■ ■’■

■>s y •.1 ?es SP’W, contre toute apparence^. 4^f9a ionheur mourant ont j’endu l’espérance. Zy, ., ;. j, -’/'., .-.- -, . " ..^Ôtroo."’

! ;B*trêmenient p^ie. ; Let rçnces laissent per~

dretews. grappes.d’un bleu ^lopRAwr. (B. de St-P.) il Qui est très-affaibiii-à peine perceptible : Les bruits mourants de la ville arrivaient jusqu’à lui, mêlés aux harmonies du soir. (L. Euault.) il Qui s’efface, qui disparaît peu à peu ; Une -plage motjkantk. Une pente

MOURANTE.

Yeux, regards’mourants, Teux tendrement languissants t’Fàq-ed’es yeux mourants à queiçju’un. 'u Voix mourante, Voix langoureuse et traînante.- ’ ■ -’ ■ ■ T

ji’ii. Péod. Homme vivant et mourant, Homme que les gens’de mainmorte -étaient’oblrgés de désigner ad seigneur du fief, et à In mort duquel ils devaient ? certains droite seigneuriaux.

— Sobâtantiv. Personne qui se meurt : Les mourants qui parlent de leurs testaments peu ■ vent s’attendre à être écoutés c.ommades ora± des. (Lu Bruy.) La conscience des mourants calomnie, leur vie. (Mauven.)

Un mourant, qui comptait plue decenlaniKle vie, Se plaignait a la Mort que précipitamment Elle le contraignait de partir tout a l’heure J. iSans avoir, fait son testament. -.

..i.i " La Fohtainb.

rssw-.A signifié amoureux : Pour M. de Montausier, ça étë-un mourant d’une constance gui a duré plus de treize ans. (T.des Réaux.)

— Syû. Mournnl, moribond. V. MORIBOND.

"’ MOORAVrBFFjtiOmd’uneati’cîèniièfamille, originaire d*1 grand-duché dé Moscou et qui JréÇtit, éti 1488, ’dti grand-duc Ivan Vasilid* ViWsh’Jer 3éS propriétés ctfnsMérables dalfts Ta-provincédé Novgorod. Plusieurs’de ses tnembres ont joué, au xvm* et au xtx» siècle, uii rôle important ! dànâ l’histoire militaire, pdlitique et littéraire de-leur patrie. Les plus connus sont les suivants :

MOUBAVÏEFF (Nicolas-Ierbfëiévitch), mathématicien russe, mort en 1770. li était ci» pitaine dans le corps du génie, lorsqu’il pu- :

Blia, on 176è, îe premier traité d’algèbre qui ait été écrit en langue russe. Sous Catherihé H ; il fut ûhargé de la direction des travaux topographiques en-Russie, devint lieutenant général Jet gouverneurtde la Livonîe, et mOitruti à’Montpeliiér’p’endant un voyagé qu’il avait entrepris pour rétablir sa santé.

MOURAVIEFF (Michel-Nikititch), littérateur et poëte russe, né à Smolensk en 1757, mort à Saint-Pétersbourg en 1807. Il avait vingt-huit ans et faisait partie de la garde impériale lorsque Catherine II le désigna pour être précepteur de ses petits-fils, les grands-ducs Alexandre et Constantin. Mouravieff enseigna à ses élèves 1a littérature et l’histoire et composa pour eux des ouvrages, en vers et en prose, qui se distinguent à la foi par la pureté du style et par l'élévation des sentiments. Par la suite, il devint successivement sénateur, secrétaire d’État, adjoint du ministre de l’instruction publique, curateur de l'université de Moscou. Ses ouvrages dont les principaux sont : l’Enfant accompli; l’Habitant des faubourgs; Dialogue des morts; Essai sur l’histoire des, belles-lettres et de la morale, etc., ont été réunis et publiés à Saint-Pétersbourg (1820, 3 vol.).

. MOUBAVÏEFF (Nicolas-Nicolkievitch), général russe, fils du premier de ceux qui précèdent, ^ -à Riga en 176&, mort en 1840. Ilpassa plusieurs années à l’université deStras—bourg, revint, en 1788, en Russie, «ntrâ dans là marine et-prio part, comme lieutenant, à la bataille de Rotschensalni, dans laquelleil •Ait blessé et fait prisonnier. Rendu à la libertépar la. paix de Verelœ, il quitta, en l’796, la marine pour le service de terre, devint lieu’tenant-colonel et fonda peu après, aux environs de"Moscou, uueïécole particulière pour ksî officier’s d’état-mojor.- Mouravieff fit les campagnes de i’&is à 1814, en qualité ’de co-Jonel-et de chef d’état-major du comte Tolstoï, ’ c’onctot, ’ avec : le général français Dumas, —laoapitalation de Dresde et prit, peu après, fart au siège de Hambourg. Il reprit ensuite, aveu le grade de général-major j la direction de son école, qui tut érigée^ en LS16, en école —impériale et qu’il dirigea jusqu’en.1823. Pendant* les dernières, années de sa vie, il s’ocicupa d’agriculture et. d’économie rurale. Ilétait J’unides membres fondateurs et l’un des coopéruteure les plus actifs de la Société économique de Moscou, et il publia une traduction des, Principes d’agriculture rationnelle de Thaer. A’sa mort, ’ il laissa cinq fils ; qui sont tous parvenus aux honneurs ou à la célébrité.

jHOUBAVIÉFF (Aléxandre-Niçbiaievitch), général rus^é, dis aîné du précédent, né en J792, .mort en 1864, Liëutena’nt-colonel en 1845, il prijt pai ; t, à cette, éppque, à, lagrande conspiration qui avait ècljUe. peu de tempsaprès ifayôneipenï àp Nicolas Ier. Ta, ndis, que ■plusieurs de ses complices étaient condamnés a mort ; le czar, eiq^onsidératior) dés services d e^ç>n|(père. ^e contenta.<Je l’exiler en Sibejrie, d ou if fut.plus" tard rappelé ! Mais il ne jréprit du service qu’en" 18S3, ^. répqgup de la gtferre d’Orient ; il fut alors promu g’éiiéralmujpr et jdévint, en 1856^ gouverneur de Nijtii-No’vgprqd, oit s’occupa activement de l’émancipation des serfs- Il était, a sa mort, Iietttenant général et membre du sénat de Moscou. ’, ’., .. J., ’.' ’

MOURAVIEFF KARSKl (Îficolas-Nicolaie•vitch, prince), général russe, frère du précédent, né à Saint-Pétersbourg en 1793, m6rt eiv 1866, U fit ; comme oflieier d’étât-major, toutes les campagnes de 1812 à 1815 et donna des preuves-dé valeur à-Borodino, ’Lutzen, Bautzen, Kulm, Leipzig, La Père-Champenoise et sous les- murs de Paris. Eu l8n, il fut attaché à l’état-major du général Jermolovr et exécuta, par son ordre, dans les territoires à l’Ë. de.la mer Caspienne, une expédition dont il publia, sous -ce titre  :■ Voyage dans la Twtomanie et dans l’État de Khiva ■1182B), une relation-détaillée qui’o été traduiie-en allemand, en anglais et en français. Eil 1SÎ7, il devint chef d’étatrmajor du générai Paskievitch., assista à toutes.’ les —batailles importantes de la guerre contre la Peiise, ’fut promu au grade de -major.général ■et pritensime, de 1828 à 1829, une part brillante à la* guerre contre les Turcs.’ Il venait —de partir, ’en 1830, pour une expédition contra les’Lesghiens, lqrsque éclata l’insurrection de- Pûtogne. Rappelé aussitôt et.nommé commundaut de là brigade des grenadiers de Lithuanie, il battit, près de Knzfmierz, le « orpè du’vipux général polonais SierawNki et reçut, en récompense, le grade de lieutenant général. Vers la fin de l’année 1332, iffut envoyé en Égypte pour y décider Méhémet-Ali à’entamer les hostilités contre la Turquie, réussit comolétement dans sa mission et çommantla ensuité l’armée : de débarquement du Bosphore. Tombé en disgrâce en 1838, Mouravieff vécut dans la retraite jusqu’en 1848, —dû il fut rappelé au service actif..En 1853, il fut élevé au grade de général d’infanterie et reçut, l’année suivante, lecommandement’de l’armée expéditionnaire du Caucase. S’étant emparé, en 1855, de l’importanté forteresse de Kars, en récompense de ce succès, Mouravieff fut élevé au rang de prince et fut autorisé à joindre à Son nom- l’épiihèle de Kurtki, qui rappelait son triomphe. D fut ensuite, sur sfi demande, rappelé du Caucase, devint membre du conseil é État et fut nommé président de la commission chargée de rechercher les

MOUH

abus commis pendant la guerre de Crimée. Par suite des travaux de cette commission, un’ grand nombre de fonctionnaires furent ignominieusement destitués. En 1861, Mouravieff Karski fut nommé chef du régiment des grenadiers de Samogitie, l’un des plus grands honneurs que puisse accorder le czar aux généraux qui n’appartiennent pus à la famille impériale. En 1865, il refusa de succéder a son frère dans le gouvernement général de la Pologne. Fait qui tient du prodige, le général Mouruvieff n’avait jamais reçu de blessure, bien qu’il eût assisté à plus dé cinquante batailles et qu’il eût eu souvent ses habits criblés par les balles ennemies.

MOURAVIEFF (Michel-Nicolaievitch), mathématicien et général russe, frère des deux précédents, né en 1796, mort en 1866. C’est celui dont le nom a acquis une sinistre célé—b>Ué pendant l’insurrection polonaise de 1863. Par ses débuts, cependant, il ne semblait guère préluder au rôle de bourreau qu’il devait remplir plus tard. Dès l’enfance, il montra-une telle ardeur pour l’étude dés mathématiques ; qu’à l’âge de quinze ans il fut en état.de les professer dans l’école militaire fondée par son père. Il Ht, en 1813, la campagne contre les Français et, à son retour, se consacra exclusivement à ses études favorites. Il traduisit en russe, à cette époque, la Géométrie analytique de Garnier. En 1823, il entra dans l’année active et s’éleva rapidement au grade de colonel. Devenu généralmajor en 1830, il fut nommé, l’année suivante, gouverneur militairéde Grodno, comprima avec une étonnante rapidité les mouvements qui éclatèrent dans son gouvernement, après la révolution, de Pologne, et s’acquit, dès ^ :*ette époque, une réputation d’excessive sévérité. Plus tard, il devint gouverneur.militairede Koursk et passa ensuite dans l’administration civile avec les titres de conseiller, intime et de sénateur. En 1848, il rentra au service militaire comme directeur en chef du corps des topographes et déplo3’a une grande activité pour faire dresser la carte d’état-major général de la Russie. Appelé, en 1850, au conseil d’État, il fut élu plus tard président de la Société russe de géographieet provoqua l’envoi d’une grande expédition scientifique en Sibérie, Il fut nommé général d’infanterie en 1857, puis ministre des domaines de L’État et président du conseil d’administration des apanages de l’empire en 1858. Dans cette position, U s’appliqua surtout à faire prospérer l’agriculture et fonda une académie agronomique, à Petrovsk, près dé Moscou : cependant, la mesure de l’émancipation des serfs trouva en lui un adversaire obstiné. Lors des mouvements qui éclatèrent parmi (es étudiants dans l’automne de 1361, il prit contre ces derniers des mesures d’une rigueur outrée et se fit tellement haïr, qu’il dut donner sa démission de tous ses emplois. L’insurrection polonaise vint de nouveau le placer ■surl’avant-scène des événements. Comme le mouvement s’étendait chaque jour de plus en plus ; le csar vit en MouravietFle seul homme capable d’étouffer proinptement la rébellion. Ilie nomma, .en mai 1863, gouverneur général de Vilda, eu lui donnant pleins pouvoirs —pour-agip comme il l’entendrait. On se rappelle le cri d’indignation qui retentit d’un bout à. l’antre de l’Europe, au récit des actes de sauvage barbarie exécutés par les ordres du gouverneur de Vilna. Non-seulement le czar ne réprouva pas la conduite de son agqut, mais encore il témoigna sa reconnaissance à Mouravieff en lui donnant l’ordre de Stùnt-André, en l’élevant au rang de comte et en lui confiant, en 1866, la présidence de la commission chargée de rechercher et de punir les complices de Karakasow, qui avait tenté d’assassiner Alexandre II. 1 MOURAVIEFF AOMGRSKI (Nicolas-Nîcolaievitch), général russe, frère des précédents, né vers 1810. Entré fort jeune dans l’armée, il servit longtemps dans le Caucase et s’éleva, par sa valeur, au grade de général-major et de commandant de la ligne des côtes de la mer Noire. Nommé, en 1847, gouverneur général de la Sibérie orientale et promu lieutenant général, il conquit à la Russie tout le territoire de l’Amour et conclut, le 28 mai 1858 ; le traité d’Aigoun, par lequel ce territoire lut définitivement enlevé à la Chine. Il reçut, en récompense, le titre de.comte, le grade de général d’infanterie et l’autorisation, d’ajouter à son nom l’épithète

Dans

escadre

de douze vaisseaux de guerre, à Yédo, — où il conclut avec le Japon un traité excessivement favorable à la Russie. Il revint ensuite par la Sibérie à Saint-Pétersbourg, soumettre au gouvernement de nouveaux plans destinés^ développer la prospérité dé la province confiée à son administration ; mais ces plans ayant échoué pur suite du manque de ressources financières suffisantes, il demanda sa retraite, qui lui fut accordée en 18ùl avec le titre de membre du conseil de l’empire.

MOUBAVIBFF (André-Nicotaiévitch), littérateur russe. Il est le frère des quatre précédents. Il entra, de bonne heure dans l’administration civile, devint conseiller et gentilhomme de la chambre et entreprit, en 1830, un voyage-en Syrie et en Palestine, dont il

Îmblia ensuite la relation sous ce titre : Pèerinage aux lieux saints (Saint-PétersbOurg, 1882, i vol.), U fit, dans la suite, diverses

d’Amourekl, qui rappelait sa conquête, l’été de 1859, il se rendit, avec une es

Mora

excursions dans l’intérieur de la Russie, en Italie et en Orient, et en publia également les relations dans les ouvrages suivants : Pèlerinages aux lieux saints dans la patrie (Saint-Pétersbourg, 1837-1847, 3 vol.) ; Souvenirs de Rome (Saint-Pétersbourg, 1346. S vol.) ; Souvenirs d’Orient (Saint-Pétersbourg, 1851, 2 vol.). L’éclat du style, le ton à la fois religieux et poétique de ces ouvrages ont rendu leur auteur populaire parmi le public russe. On a encore de Mouravieff, outre plusieurs écrits d’un caractère exclusivement théorique : la Bataille de Tibériade, tragédie (Saint-Pétersbourg, 1832) ; le Dante, esquisse dramatique (1841) ; Histoire de la Bible (1842) ; Histoire des quatre premiers siècles du christianisme (1842) ; Histoire de Jérusalem (1844, £ vol.) ; Histoire de l’Église russe (1845) ; Tableau de la Géorgie et de l’Arménie (1848) ; Impressions de l’Oukraine et de Sébastopol (1859), etc.

MOURAVIEFF-APOSTOL (Ivan-Matvejevitch), littérateur russe, né en 1769, mort en 1851. U appartenait à la même famille que les précédents, mais à une branche collatérale qui, — à la suite du mariage de l’un de ses membres avec la fille de 1 hetman de Cosaques Appstol, joignit à son nom celui de ce dernier. Ivan devint, sous l’empereur Paul Ier, ambassadeur de Russie près les cercles delà basse Saxe, puis près la cour de Madrid, et fut nommé, dans la suite, conseiller intime et sénateur. Profondément versé dans la connaissance des langues anciennes et dé1 presque toutes les langues modernes, il traduisit en russe l’École de la calomnie de Sheridan, les Satires d’Horace et les Nuées d’Aristophane, et exécuta, en 1820, dans la Tauride une excursion archéologique dont il publia la relation sous ce titre : Voyage en Tauride (Saint-Pétersbourg, 1822). Sou âge mûr fut attristé par la ruine de ses espérances paternelles et il survécut plus d’un quart de siècle à ses trois fils, qu’une même catastrophe politique lui enleva à la fois. — L’ainé, Serge-Ivanovitch Mouravieff-Apostol, lieutenant colonel au régiineut de Tchertiigow, homme d’une instruction et d’une énergie remarquables, fut l’âme de la conspiration de 1825, à laquelle son nom est resté attaché. À la nouvelle du l’insuccès du soulèvement de Saint-Pétersbourg, il fit arrêter le colonel Gebel, envoyé pour se saisir de sa personne, proclama empereur le grand-duc Constantin et s’empara de la ville de Vasilkov. Le 15 janvier 1826, il fut atteint par les troupes envoyées à sa poursuite et fuit prisonnier après Une énergique résistance, dans laquelle-il fut grièvement blessé. Son frère, Hippolyte, fut tué à ses côtés, et lui-même, conduit à Saint-Pétersbourg, y fut pendu le 25 juillet 1B26.

— Le troisième frère, Mathieu MouravieffApostol, fut condamné à un exil de vingt ans en Sibérie. Autant valait un arrêt de mort, car une commutation de peine était incompatible avec la clémence de Nicolas Ier.

MOIJRCIUD-ABAD, ville de l’Indoustan anglais (Bengale), chef-lieu du district du même nom, à 180 kilom. N. de Calcutta, par 240 le de lat. N. et 85°-57’ de long. E. ; 165,000 bab. Cette ville, située sur les deux rives-du Cossimbazar, affluent du Gange, est grande, mais malsaine et malpropre et ne se compose guère que de maisons a un étage, construites en terre et recouvertes de tuiles. Elle renferme plusieurs petites mosquées, mais le seul édifice qui mérite d’être mentionné est le palais du résident britannique. On i trouve aussi quelques ruines assez remarquables des palais des souverains indigènes. Elle est la résidence du collecteur du district et dès autres fonctionnaires britanniques et, depuis 1826, il y existe un collège anglais. L’industrie y est assez active et consiste surtout dans la fabrication de toiles et de châles, qui passent pour Ie3 plus beaux du Bengale. Cette ville fut, de 1704 à 1757, la capitale du Bengale ; les Mahrattes la pillèrent en 1742. il Le district de Mourchid-Abad a une superficie de 4,805 kilora. carrés et une population de 1,000,000 d’hubitants. Il forme une partie de la plaine du Gange, et ce fleuve le traverse avant de se diviser dans les deux grandes branches par lesquelles il se jette dans la mer. A i’E., le sol est peu élevé et exposé aux inondations pendant les pluies d’automne ; à l’O., on trouve quelques collines, d’où descendent de petits torrents qui se jettent dans le Gange, et qu’on utilise pour l’irrigation et le transport pur flottage du bois de construction et du bois de chauffige. Les principaies productions de ce district sont la canne à sucre, l’huile, les-céréales, l’indigo et le mûrier, qui sert à nourrir les vers à soie,

MOUBEANOU s. f. (mOu-rè-a-nou). Arboric. Variété de figue qui est blanche en dedans et peu agréable au goût.

MOUREAU e. m. (mou-ro). Oraith. Nom vulgaire du rouge-gorge.

— Arboriq. Moureau des Languedociens, Nom d’une variété d’olive.

MOUIiEAU (Agricole), homme politique et révolutionnaire français, né à Avignon en 1766, mort & Aix en 1842. Il était frère de la doctrine chrétienne avant la Révolution, dont il embrassa les principes avec enthousiasme. Il se fit d’abord connaître comme rédacteur du Courrier d’Aaignon. Nommé procureur de la commune de Beaucaire, puis administrateur du département de Vaucluse an 1793, il