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dyn. Les deux frères devinrent de remarquables artistes et furent reçus en morne temps membres de l’Académie d’Anvers an 1555. François excella dans le paysage et mourut à la fleur de l’âge. Gilles cultiva la peinture d’histoire et de genre et s’entendait surtout parfaitement à composer ses tableaux, dont les figures sont groupées de la façon la plus naturelle et la plus pittoresque ; en outre, sa couleur est harmonieuse et brillante, sa touche fine et naturelle. Ses principaux tableaux sont : le Christ portant sa croix, Saint Pierre en prison délivré par un ange, une Madone et le Comte Van Schelsen faisant son entrée à Hoboke, œuvre fort remarquable, où l’on voit sous les armes des paysans dans des poses aussi variées que naturelles.

MOSTAGANEM, la Cartenna des Romains, ville d’Algérie, province et à 76 kilom. N.-E. d’Oran, à 1 kilom. de la Méditerranée et à

10 kilom. S.-O. de l’embouchure du ChOlif, par 350 55’ de latit. N. et 2° H’ de longit. O. ; 7,347 hab-, dont 3,500 indigènes. Fabrication d’orfèvrerie, bijouterie, maroquinerie, sparterie, broderie de bonnets qui s’exportent à l’intérieur de l’Afrique. Commerce de laines, bestiaux, grains et fourrages.

Mostaganem est située sur un plateau de 85 mètres de hauteur, à l kilom. de la mer ; elle se compose de deux parties distinctes séparées par le ravin de l’Aïn-Seufra. La partie E., appelée Matamore, renferme les principaux établissements militaires ; la partie O. est occupée par la ville proprement dite ; le quartier européen est bien aéré et plein de mouvement. Les deux parties de la ville sont entourées d’un mur d’enceinte crénelé et percé de cinq portes. Les places principales sont : la place d’Armes, entourée de bâtiments il arcades, la place du Marché, la place des Cigognes et la place de l’Hôpital. Parmi les curiosités de la ville, nous mentionnerons : l’église, où se voient quelques copies de tableaux de maîtres ; l’oratoiro protestant, la synagogue, l’hôtel de la sotispréfeeture, 1 hôtel de la mairie, le tribunal civil, le théâtre, la halle aux grains, la poissonnerie, le caravansérail, les édifices militaires, le jardin public, etc.

« Les géographes arabes, dit M. Piesse, font mention de Mostaganem, petite ville située dans le fond "d’un golfe, entourée de murailles, avec des bazars, des bains, des jardins, des vergers, des moulins à eau : mais ils ne disent rien de précis sur lu fondation de cette ville. On attribue à Youssef-ben-Tachfin l’Alinoravide la fondation de Bordjel-Mehal, l’ancienne citadelle de Mostaganem, convertie en prison aujourd’hui. Youssef régnait de 1061 à 1106 de J.-C. » Au commencement du xvie siècle, Mostaganem passa sous la domination des Turcs, qui l’agrandirent et la fortifièrent ; mais cetto prospérité cessa dans la suite, car, au moment de la conquête française, les habitants de son territoire produisaient à peine les objets nécessaires à leur consommation.

MOSTAIGE s. m. (mo-stè-je — du lat. mustum, vin doux). Coût. anc. Époque de l’année où l’on payait la redevance en vin doux.

MOSTAÏN - BILLAH (Aboul - Abbas - Ahmed 1er, AL), caljfe abbasside do Bagdad, né dans cette ville en 835, mortàVaseth en SG6.

11 succéda, en 8C2, à son cousin Monthaser. Ce prince, trop faible pour gouverner par lui-même, s’abandonna aux conseils do ses favoris, ne put empêcher le Soffaride Yakoubibu-Leith d’envahir le Ivhoraçan, l’Alide Ilaçan de fonder une dynastie indépendante dans le Djordjan et le Tabaristan, et vit ses troupos complètement battues par les Grecs près de Tarse. À l’intérieur, le calife ne fut pas plus heureux. En laissant à la disposition de sa mère et de son favori Atamesch les trésors de l’État, il indisposa les chefs do la milice, qui fomentèrent une émeute pendant laquelle Atamesch fut massacré. À la suite d’une nouvelle émeute, le calife, assiégé dans son palais de Sermenraï, se vit contraint de se réfugier à Bagdad, fut assiégé dans cette ville par les rebelles et forcé d’abdiquer en faveur de son.cousin Motaz, qui le lit périr sous les verges.

MOSTAÏN-BILLAH (Aboul-Fadhl-el-Abbns), calife abbasside et sultan d’Égypte, né au Caire vers 1370, mort à. Alexandrie en 1430. Il parvint au califat.à la mort de son père Motawakkel 1er en 1406, reçut en 1412, après la déposition de Faradj, le titre de sultan d’Égypte, dont il fut dépouillé deux ans plus tard, perdit l’année suivante le califat et fut alors relégué à Alexandrie, où il mourut de la peste.

MOSTALY ou MOSTALA-BILLAU (Aboul-Cacem-Ahmed, al), calife fatimite d’Égypte, né au Caire en 1074, mort dans la même ville en 1101. Il succéda, en 1094, à son père Mostanser-Billah au détriment de son frère aîné

Nezar, qui se révolta à. deux reprises et qu’il condamna à mourir de faim. Ce prince, dépourvu de toute énergie, abandonna le soin des affaires à son ministre Afdhal, qui s’empara de Jérusalem (109S), et lui laissa en mourant la tutelle de son jeune fils Amar. Ce fut sous sou califat que les croisés se rendirent pour la première fois mai très de Jérusalem (1009).

MOSTANOJEB-BILLAH (Aboul-Modlinffer-Youaouf, ai,), calife abbasside de Bagdad, né

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dans cette ville en nu, mort en 1170. À peine eut-il succédé à son père Moktafy II on 1159, qu’il eut à réprimer une révolte d’un de ses frères, à qui il pardonna. Devenu paisible possesseur du trône, il gouverna ses États avec sagesse, les préserva de toute attaque étrangère, extermina une tribu arabe qui dévastait les deux Iraks et mourut victime de la perfidie de son médecin, qui, gagné par le chef des émirs, le fit périr dans un bain dont l’eau était bouillante.

MOSTANSER-BILLAH ou MONTASER-BIL LAH (Aboul-Haçan-Hakem II, al), calife ommiade d’Espagne, né à Cordoue en 910, mort dans la même ville en 976. Après la mort de son père Abder-Rahman III, il monta sur le trône en 961, fit sans avantage marqué la guerre aux rois de Léon et de Castille, et fut plus heureux en Afrique, où il incorpora à ses États les territoires de Fez, de Maroc et une partie de celui d’Alger. Ce prince s’est rendu justement célèbre par son esprit de justice, par la sagesse de son administration, par la protection éclairée qu’il accorda aux savants. Il fonda un grand nombre de collèges, institua l’Académie de Cordoue, rassembla une immense bibliothèque qui ne comprenait pas moins de 600,000 volumes, établit des archives, fit le premier grand dénombrement qui ait eu lieu en Espagne, protégea la culture de la soie et du mûrier, mais fit arracher les deux tiers des vignes dans l’espoir de ramener les musulmans à une plus fidèle observation des préceptes du Coran au sujet du vin. Mostanser mourut d’une attaque d’npoplexiç.

MOSTANSER-BILLAH (Abou-Temin-Maad, al), calife fatimite d’Égypte, né au Caire en 1029, mort dans la même ville en 1094. Il succéda en 103G ^ son père Dhaher, sous la tutelle de sa mère, et prit en main le pouvoir en 1048. Son règne fut le plus long dont il soit fait mention dans les annales du califat. Il commença par soumettre la Syrie et l’Yémen a son autorité, eut ensuite des démêles avec Caïm, calife de Bagdad, déchaîna sur l’Afrique septentrionale les tribus arabes et berbères du désert, et vit bientôt ses Étatsl en proie à des dissensions intérieures et à la famine. Ses généraux, voyant son incapacité, s’emparèrent du pouvoir, et il fut réduit h un tel dénûment qu’à un certain moment il dut la vie aux aumônes d’une femme charitable. Dans cette extrémité, il appela à son secours Bedr al Djémaly, qui soumit les révoltés, délivra l’Égypte des hordes turques, arabes et nègres qui la ravageaient, et par une sage administration de vingt années, rendit à ce pays l’ordre et la prospérité. Mostanser-Billah mourut peu après son sage et vaillant ministre et laissa le trône à son fils Mostaly.

MOSTANSER-BILLAH (Abou-DjafarulMansour It, al), calife abbasside de Bagdad, né dans cette ville en 1191, mort en 1242. Après la mort de son père Dhaher, il monta sur le trône (1226), se concilia l’affection de ses sujets par sa générosité, cultiva la poésie, s’attacha a encourager les lettres et les sciences, fonda et dota une grande Académie a Bagdad pour les quatre sectes orthodoxes et fit reconnaître sa suzeraineté par les musulmans d’Espagne et du nord de l’Afrique. Une invasion des Mongols signala les dernières années du règne de ce prince (123S). Les envahisseurs s’étant avancés jusque sous les murs do Bagdad (1240), Mostanser marcha contre eux et les força à se retirer.

MOSTANSER-BILLAH (Aboul-Cacem-Ahnied al), premier calife abbasside d’Égypte, parent du précédent, né à Bagdad vers 1200, mort près de cette vilie en 1260. Echappé aux massacres qui suivirent la prise de Bagdad par les Mongols, il erra pendant trois ans, puis se rendit en Égypte (1260), y fut reconnu comme calife par le sultan BÏbars 1er, et obtint de ce dernier des troupes pour reconquérir Bagdad. Il s’empara d’Anah et de Ifadit ; mais arrivé près da Bagdad il fut surpris par les Mongols et il périt dans un combat avec la plupart des siens.

MOSTANSER-BILLAH (Mohammed al), roi hafside de Tunis (1249 à 1276), Il fut assiégé dans sa capitale par saint Louis (1270), vaincu dans une sanglante bataille, et eut peut-être perdu son royaume si le monarque français ne fut mort au milieu de son armée, décimée par la peste. Mostanser se hâta de conclure la paix avec Philippe le Hardi. C’était un prince vaillant et généreux.

MOSTARABE adj. (mo-sta-ra-be). S’est dit quelquefois pour mozarabe.

MOSTARCHED-BILLAH (Abou-Mansour al Fadhl II, al), calife abbasside de Bagdad, né en 1091, mort en 1135. Monté sur le trône après la mort de son père Mostadher (1118), il commença par réprimer une révolte de son beau-frère Aboul-Hassan, battit ensuite Dobaïs, émir des Arabes Açadites, et, enhardi par ses succès, il résolut de s’affranchir de la tyrannie des émirs al-omrah seldjoucides. Vaincu par Mahmoud II, qui l’assiégea dans Bagdad, il fut [obligé de subir sa loi (1126) ; mais, après la mort de Mahmoud il fit de nouveaux efforts pour rétablir 1 indépendance du califat, battit les généraux de Masoud (1132), fut battu à son tour et fait prisonnier par ce dernier, qui lui rendit la liberté a la condition de licencier son armée,

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et périt assassiné par une troupe d’Ismaéliens en retournant à Bagdad.

MOSTASEM-BILLAH (Abou-Ahmed-Abdallah VII, al), dernier calife abbasside de Bagdad, né dans cette ville en 1221, mort en 1258. Il succéda en 1242 à son père Mostanser. C’était un prince sans énergie, sans intelligence, et qui se laissa dominer par ses femmes et par ses courtisans. Bagdad était alors déchirée par des divisions religieuses ; les chiites ou sectateurs d’Ali, et les suntuics ou traditionnaires, se partageaient la population. Mostasem favorisait les derniers ; sonvizir, Mouvayed-Eddyn, qui était chute, livra Bagdad aux Tartares, sous les ordres d’Houlagou. Le calife fut massacré. En lui s’éteignit le califat d’Orient, que les Abbassides avaient possédé 508 ans.

MoiicllnHa (la), c’est-à-dire la Pièce aux revenants, comédie de Plaute, jouée vers 200 av. J.-C. C’est une des plus gaies et des mieux conduites du grand comique latin. En l’absence de son père Théropide, un jeune homme, Philolachès, se livre k la débauche, fait des dettes, achète à crédit une courtisane qui lui plaît et se ruine gaiement, en compagnie de quelques amis libertins ; l’esclave Tranion, le Scapin de la pièce, encourage tant qu’il peut le fils de son maître à mener cette vie, qui est pour lui pleine de petits bénéfices. Mais voici que le bonhomme revient de son long voyage, et Philolachès est en train de donner à ses amis un festin. Tranion, en flânant, a aperçu Théropide débarquant ses malles sur le port. Tous los invités veulent fuir, mais le Scapin les rassure et promet au jeune homme de le tirer de ce mauvais pas, à condition que personne ne bouge et qu’on ferme les portes. Pour lui, il va se poster en dehors et attendre Théropide. Le vieillard arrive, rendant grâce au ciel d’avoir échappé aux dangers du voyage et de retrouver sa maison à sa place. Au moment où il va heurter à la porte, Tranion l’arrête en donnant les signes de la plus vive frayeur ; il lui raconte qu’il a fallu abandonner cette maison maudite, hantée par des revenants, qui y font la nuit un vacarme effroyable ; il lui fait le récit d’une apparition qui a failli rendre fou son fils : un étranger a été autrefois assassiné, enfoui dans la cave, et il réclame à grands cris la sépulture. Le vieillard gobe cette histoire et déclare qu’il n’a plus une goutte de sang dans les veines ; le vacarme de l’orgie, qui lui. arrive aux oreilles, corrobore le récit de Tranion. Ici, nouvel incident. Un usurier se présente, réclamant l’argent qu’il a prêté à Philolachès pour l’achat delà belle esclave. Traniou n’est pas pris au dépourvu ; la maison étant inhabitable, il a fallu en acheter une autre, et pour ce faire emprunter de l’argent ; le maître fourbe indique.la maison achetée, en dit le prix, et Théropide s’extasie sur le bon marché ; c’est une excellente affaire, il promet de payer l’usurier, qui se retire fort content, et il demande à aller tout de suite dans la nouvelle maison. Justement voici le voisin Simon, de qui Philolachès est censé l’avoir acquise, d’après le conte de Tranion. Si les deux vieillards s’expliquent, tout est perdu. L’esclave recommande à Théropide de ne pas rappeler au pauvre homme cette vente, à laquelle ses mauvaises affaires l’ont contraint, et il dit au voisin Simon : > Le bonhomme est revenu un peu fou de son voyage, il a perdu toute sa fortune et croit avoir acheté votre maison. Ne lui faites pas de peine en contrariant sa manie. » De là, entre Théropide et Simon, un dialogue extrêmement comique. Après s’être abordés par des politesses, les deux vieillards se querellent et se quittent en se traitant de vieux fous et de vieux scélérats. Tout l’échafaudage des ruses de Tranion va s’écrouler. Un esclave d’un’ des amis de Philolachès vient heurter à la porte ; les jeunes gens, croyant que c’est Théropide, se gardent bien d’ouvrir, le tapage attire le bonhomme vers ht porte et il s’étonne qu’on s’obstine à vouloir pénétrer dans une maison abandonnée. L’esclave rit aux éclats, et Théropide s’aperçoit qu’il a été berné par Tranion ; il pardonne pourtant, à condition qu’il retrouvera intacte certaine sacoche pleine d’or qu’il avait enfouie dans la cave, et dont/heureusement pour lui, son fils ni Tranion n’avaient pas soupçonné l’existence.

Cette comédie est amusante d’un bout à l’autre. La scène de l’orgie, un peu vive et qu’on ne pourrait pas mettre sur un théâtre moderne, est pleine de verve, et les fourberies de Tranion ne le cèdent en rien à celles de Scapin, dans la pièce de Molière. Ce qu’il y a de singulier, c est qu’il n’y a qu’un personnage vertueux dans la pièce, la courtisane achetée par Philolachès. Regnard a imité la Moslellaria dans une petite pièce en un acte, le Retour impréau, et Destouches lui a emprunté les meilleurs traits de son Dissipateur.

MOSTEUOE, île de Norvège, sur la côte occidentale, comprise dans le bailliage do Stavanger, par 59» 5’ de lat. N. et 3" 20’ de long. E. Elle mesure 8 kilom. de longueur sur 4 kilom. de largeur.

MOSTO, nom de divers personnages Italiens. V. Cada-Mosto.

MOSTOWSKI (le comte ThaddÊu), patriote polonais, né h Varsovie en 1766, mort à Pa MOSZ

fis en 1842. Il se montra de bonne heure uû chaud partisan de l’indépendance de sa patrie, devint castellan de Raeiouz et membre du sénat en 1790, prit part, au commencement de l’année suivante, à la fondation de la Ganette nationale et étrangère. Peu après, il devint membre du comité chargé de rédiger la constitution de 1791, se rendit en 1792 à Paris comme délégué de la république sarmate, entra en relations avec les principaux membres du parti de la Gironde et avec les membres du gouvernement (1793), dans l’espoir d’obtenir une intervention armée en faveur de la Pologne, se vit arrêté et relâché à plusieurs reprises et retourna en Pologne a la fin de 1793. Lorsque, peu après, éclata finsurrection» de Kosciusko, Mostowski devint

membre du conseil provisoire, puis fut membre du grand conseil et enfin du conseil de guerre sous Wawreczki. Il se signala par son énergie, au milieu de ces graves circonstances, et fut envoyé avec Ignace Potocki par le roi Stanislas-Auguste, auprès de Souwarow, devenu maître de Praga, pour traiter avec lui. Arrêté peu après par ordre de l’impératrice Catherine, il fut détenu dans une forteresse jusqu’à 1 avènement de Pau] Ier. Il se retira alors à la campagne, où il s’occupa de travaux agricoles et littéraires, puis alla vivre en France de 1809 à 1312. À cette dernière époque, il fut nommé ministre du grand-duché de Varsovie ; mais, après la malheureuse campagne de Russie, il dut reveniren France. Lorsque, en 1815, l’empereur Alexandre réorganisa le royaume de Pologne, il appela Mostowski aux fonctions de ministre de l’intérieur et de la police. Après la mort de ce prince, quand la Pologne tenta, en 1830, un nouvel effort pour secouer le joug étranger, le vieux patriote s’associa à ce mouvement et se vit encore une fois, après le triomphe des Russes, obligé d’aller chercher un refuge en France, où il mourut. On lui doit la publication de la belle édition des classiques de son pays, intituloe Choix d’écrivains polonais (Varsovie, 1803-1805, 25 vol. in-8"). Il a publié plusieurs articles dans la Biographie universelle de Michaud.

MOSYNÈQUES, MOSYNES ou MOSSYNES, ancien peuple de l’Asie Mineure, qui habitait sur la côte septentrional du Pont-Euxin, dans le voisinage des Chalybes et des Tibéraniens, et près des villes grecques de Nicopolis et de Cerasus. Ils n’avaient pour demeures que les arbres ou de petites tours de bois, du haut desquelles ils attaquaient les passants. D’après Xénophon, ils étaient les hommes les plus barbares que les Dix mille eussent rencontrés dans leur retraite. Ils vivaient de châtaignes et de la chair salée du dauphin, dont ils utilisaient aussi le suif.

MOSZCZENSKI (Stanislas), archéologue polonais, mort en 1790. Il fit ses études aux universités de Cracovie et de Leipzig, fut reçu, en 1771, docteur en philosophie, et devint, en 1776, professeur de langue polonaise à l’université de Leipzig, On a de lui : Striclune in sententiam de Lecho Dobneri ; Grammaire française complète à l’usage de la jeunesse polonaise (Dantzig, 1774) ; De re numaria Polonis ante Wenceslaum et Casimirum Magnum reges (Leipzig, 1775), savant travail sur l’ancienne numismatique polonaise ; une édition, avec additions, du Dictionnaire d’Abraham Trotz, etc.

MOSZCZENSKI (Martin), jurisconsulte polonais, né en 1731, mort en 179S. Il entra en 1750 dans la congrégation des piaristes, professa dans plusieurs de leurs collèges et passa plus tard dans le clergé séculier. Ou a de lui : le Droit public du royaume de Pologne (Cracovie, 1761, 2 vol. in-8°) ; Traité des jugements des anciens castellans, des jugements entre les membres de la noblesse et des jugements territoriaux (Varsovie, 1764, in-so) ; Court traité de géographie physique, politique et historique (Varsovie, 1776, in-S°).

MOSZYNSK1 (Julien-Albin), médecin polonais, né dans les environs d’Augustow en 1809, mort en 1857. Reçu docteur à Wilna en 1835, il exerça à Ponevicz la pratique de son art jusqu’en 1838, puis visita les universités d’Allemagne pour accroître ses connaissances. Dans le cours de ce voyage, il se lia avec le célèbre Hanka et, de retour à Wilna en 1841, il devint successivement médecin (1842), puis directeur de i’Asile des enfants (1S46) et médecin en chef de l’hôpital Saint-Jacques, où il créa une école gratuite d’accouchement qui rendit les plus grands services. On a de Moszynski, en polonais : Voyage en Prusse, en Saxe et en Bohème, accompli pendant tes années 1S3S et 1839 (Wilna, 1844, 2 vol.) ; Conseils aux mères ou Moyen de conserver ta santé des femmes (Wilna, 1S50) ; Premiers éléments de la science de l’accouchement (Wilna, is55, avec figures), manuel qui n’est pas devenu moins populaire que l’ouvrage précédent.

MOSZYNSKI (Antoine), théologien et littérateur polonais contemporain. Entré de bonne heure dans l’ordre des piaristes, il devint dans la suite recteur à Lubieszow, puis chanoine do la cathédrale de Minsk, doyen et curé de Pinsk. On a de lui : Histoire du couvent des franciscains de Pinsk ; Poëme d’Moralius Flaccus sur l’art poétique, traduit en vers polonais (1835) ; Bibliologie wilnavienne (1S41) ; Des écrits périodiques en Pologne jusqu’à l’année 1™95 (1S40) ; Sur la vie et les