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' MORI

souscrire à cet emprunt en leur rappelant qu’ils avaient vécu de longues années aux dépens de la nation. En quittant ses fonctions, il retourna à Paris et reprit, a la rédaction du Itappel, la place qu’il occupait avant la guerre. Au mois de juin 187Ï, il fut arrêté, mais on le relâcha presque aussitôt après. Enfin, en février 1873, le Constitutionnel ayant prétendu que M. Morin avait dit en 1870 : « Il me sera difficile de gouverner ce département sans faire tomber quelques têtes, » M. Frédéric Morin protesta avec énergie en déclarant qu’il n’avait jamais ténu « ce propos odieux et insensé. »

Pondant un certain temps, M. Morin a appartenu à l’école des démocrates catholiques, dont le chef était Bûchez ; mais il ne tarda pas à s’en séparer pour entrer dans un ordre d’idées beaucoup plus large et beaucoup plus logique. Il a publié une sorte de programme général de philosophie sous ce titré : la. Philosophie des sciences, cherchée dans leur histoire. Ce programme parut d’abord daW là . Revue de Paris et fut ensuite imprimé îi part. L’idée générale de M. Morin e^t celle-ci : « La raison humaine est le théâtre d’une incessante révolution, et, par conséquent, d’époque en époque, des axiomes nouveaux apparaissent qui changent la direction générale 3e l’esprit humain, la logique la plus intime et les méthodes des sciences. » L’auteur essaye de démontrer cette thèse par l’histoire comparée des sciences et de la philosophie. Le premier, il a expliqué comment s’est formée la science hellénique ; comment et sous quelle influence la science hellénique a été détruite à la fin du moyen âge ; comment enfin la science moderne s’est fondée. Cet opuscule, qui comporterait de gros volumes de développement, dont la lecture est fatigante, tant il est condensé, pourrait être iutilulé : Essai général d’une philosophie fondée sur l’idée de révolution.

Les travaux historiques de M. Morin ont pour base la mêmé idée ; il l’a développée pour la première fois sur le terrain historique en 1854, dans un long article publié’par la Itevue de Paris- sous ce titre : lies doctrines historiques de M. Guizot. Ce travail a pour but dé montrer que les erreurs fatalistes de l’école doctrinaire se rattachent à une notion fausse du progrès et de faire voir que la véritable notion de progrès, au lieu de se définir, comme le veulent lès doctrinaires, par celle d’évolution, doit se définir par Celle de révolution. A’ce point de vue, l’auteur propose, dans son travail, une-nouvelle méthode pour étudier l’histoire, et il expose avec force et précision les conséquences de cette méthode. M. Frédéric Morin a appliqué, dans un petit livre populaire intitulé : la France au moyen âge (1859, in-is), sa méthode générale à l’étude des premiers efforts de la démocratiéfrançaise, c’est-à-dire à l’étude de la révolution communale et des tentatives parlementaires du xivc siècle. ■

Comme journaliste, M. Frédéric Morin a mis au service des idées républicaines son talent ferme et vigoureux, son vaste savoir philosophique et historique. Parmi les nombreux journaux et recueils auxquels il a collaboré, nous citerons : l’Auenir, le Correspondant, la Hevue de Paris, la lievue de l’instruction publique, le Courrier du dimanche, l’Estafette, la Presse, l’Illustration, le Progrès de-Lyon, le Phare de la Loire, la Cironde, la Jievue germanique, l’Avenir national, le Rappel, etc. Il a fondé en outre, en 1865, avec MM. Massol et H. Brisson, k Morale indépendante. On lui doit les ouvrages suivants : Saint François d’Assise et les Franciscains (1853, in-iz) ; De la Genèse et des principes métaphysiques de la science, moderne (1856, in-18) ; Dictionnaire detUéologieet dephiîosùphie sculastiques (1857-1858, 2 vol. in-so), faisant partie delà collection de l’abbé Migne : Principes de la loi civile en France (18G0, in-16) ; les Idées du temps présent (1863, in-18) ; les Hommes et les livres contemporains (18C2, in-so) ; Jlésumé populaire du code civil (1863, in-16) ; Origines de la démocratie, la France au moyen âye (1864, in-is), etc..

MORIN (Michel), personnage légendaire de la Bibliothèque bleue. Les petits livres relatifs à ce personnage ont eu de nombreuses éditions à Troyes, à Epinal, à Tours, à Limoges. On a l’Éloge funèbre de Michel Morin, son Testament, et enfin la Vengeance du trépas funeste du fameux Michel Morin, coiispirée contre la Mort par les amis du défunt. Tous ces opuscules, imprimés avec des têtes de clous et sur du papier à chandelle dans - les premières années du xvmo siècle, sont consacrés au récit des prouesses rustiques d’un honnête sonneur de cloches, espèce de Sancho Pança devenu illustre dan’s sa paroisse. La légende de Michel Morin a une source tout à fait inconnue.

MORINDE s. f. (mo-rain-de — rad. morin). Bot. Genre de plantes de la famille des mbiacées, ~établi pour des arbrisseaux des régions équatoriales, dont quelques espèces fournissent de belles couleurs noires et’jaunes : La racine de la plupart des espèces de MORiNDiiS participe aux propriétés tinctoriales des autres rubiacées. (Duchartre.) il On dit

aussi MORINDA. S. Ht.

— Encycl. Le genre morinde renferme des arbrisseaux à feuilles opposées, plus rarement verticillées, munies de stipules, à fleura tuées sur des réceptacles nus, globuleux, à

XI.

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l’extrémité de pédoncules ^axillaires ou terminaux, simples ou rameux ; té fruit est un drupe anguleux, comprimé, à deux ou, quatre noyaux cartilagineux et monosp’ermes ; Ce genre comprend plus de trente espèces, répandues dans les régions tropicales. La, morinde à ombelles atteint 2 à 3 mètres de hauteur ; ses rameaux :étalés portent dés feuilles lancéolées, aiguës, rudes, au.toucher ;., ses fleurs blanches, petites, sont groupées en ça- ! pitules, dont la réunion constitue une sorte d’ombelle. La morinde royoc, appelée vulgairement fausse rhubarbe, a une tige grêle, et flexible, haute, de 3 à 4 mètres, divisée, en rameaux^ courts et sarmenteùx, qui portent des. feuilles ovales, aiguçsrj glabres et lisses, etjdçs fleurs, "blanches, réunies en capitules globuleux àxillaires. La morinde à feuilles de Citronnier a des tigés ; diffuses. On mange les fruits de cettè dernière et ceux de quelques autres espèces, liien. qu’ils n’aient, pas une saveur très-agréable. /Cuits, sous la’è.endr^, ’vils passent, pour vermifuges, emménogbgùèsj on les emploie aussi contre l’asthme.et ja^dyssenterie. Les feuilles dé l^morindè à bmbelr les, prises en. décoction, et’ associées à’ des aromates, -sont administrées, aussi, contre cette dernière maladie. Les racines et l’extrait qu’on en îetire.passent pour purgatifs, stomachiques, vermifuges ; on les.vàntë.contre la diarrhée. Ces racines.possèdent, a^ssi des propriétés tinctoriales ; on emploiéèell’es de la morinde royoc pour, teindre ènnoir et pour faire de l’encre, et celles de la morinde à ombelles pour teindre en jaune., v

MORINDE, ÉE adj. (mo-rain-dé — rad. morinde}. Bbt. Qui ressemble à une.morinde.

— s. f. pi. Famille de rubiàcéès ayant pout type le genre morinde. ’

MORINDINE s. f. (mo-rain-di-ne— rad, morinde)- Chim ; Substance contenue dans la morinde à’feuilles de.citronnier.

—r Encycl. Chim. Pour préparer la mbrindine, on épuisé la’racine de morinda citrifolia^kr l’alcôpl, bouillaiit. Les premières portions qui se déposent par le refroidissement de la liqueur sont de la morindine impure ; les. dernières portions ; au contraire, consistent en morindine cristalline qu’il suffit de purifier par des cristallisations répétées dans- l’alcool ’ bouillant acidulé par l’acide chlorhydriqué. "■ ’ ' 1 ; J

La moi^indinê se présente en petits cristaux satinés ; elle est peu’solublédans ï’alcool froid, plus soluble dans l’alcool chaud, surtout s il est étendu, très-peu soluble dans l’alcool absolu et presque insoluble dans l’éther. L’eau la dissout très-bien à chaud, peu à froid. Par le refroidissement dé’sa7solutio’n aqueuse, la morindine se dépose sous la formé d’une massé gélatineuse. L’analysé^ de lamoriiidttie à conduit à là-formule C28HW015. Bochleder considère ce corps comme identique avec l’acide rubérytbrique qu’il a extrait de la garance. En effet, lorsqu’on fait bouillir la racine de morinda pendant longtemps avec-de ! l’acide sulfurique étendu, comme dans le procédé ordinaire (jùi sert-à fabriquer la garaheiné, la morindine se convertit en alizariné. Mais comme où obtient en même temps des masses de racines étrangères qui salissent les teintés, l’a morinda citrifolia népeut point faire une concurrence sérieuse à la garance pour la teinture, au moins en Europé. Cependant c’est une source, la meilleure peut-être, d’alizarine pure ;. En effet, l’alizarine préparée par cette racine est entièrement exempte de purpurine, et l’on sait que la purpurine est très-difficile à séparer de l’alizarine que l’on prépare au moyen de la garance ordinaires ’. ■

MORINDONE s. ’f. (mp-rain-do-ne "— :, ’rad. morindine). Chim. Substancéparticulière1 résultant do la modification que la chaleur fait éprouver à la morindine : La morindonê se dissout très-bien duîis ’l’ammoniaque :’ si l’on fait agir l’alun sur sa dissolution ammoniacale, on obtient un précipité d’un beau roùge ; si l’on remplace l’alun par l’eau’de baryte, on à un précipité bleu. ' ’■ ’ ■.

MORINE s. f. (mo-ri-ne—du lat. , -mori, mourir). Mortalité parmi les bestiaux, épizootie. Il Vieux mot..

— Par ext. Laine de bête morte de maladie ; '• :’• !.

, MORINE s, f. (mo-ri-ne — du nom’dù naturaliste Morin). Bot. Genre de la famille des dipsàeéus : Les morines se trouvent eu abondance dans certaines contrées du Levant, dans la Syrie, là Perse et l’Inde. (Duchartre.)

— Encycl. Le genre morine renferme.*des plantes vivaces, à tige droite, simple, portant des, feuilles opposées ou verticilfées, oblongues, rarement entières, le plus souvent sinueuses, dentées-épineuses ; les fleurs, disposées en verticilïes à l’aisselle des feuilles supérieures, sont portées sur des pédicelles munis de bractées au sommet. Ce genre comprend cinq ou six espèces, qui croissent en Orient, en Perse et dans le nord de l’Inde. La morine do Perse est la plus anciennement connue ; c’est une belle plante à racine charnue, à. grandes feuilles et à fleurs d’abord’ blanches et plus tard rouges. « L’infusion de cette plante, dit V. de Bomare, est cordiale et céphalique ; elle résiste au venin et chasse par transpiration les mauvaises humeurs. » Ces vertus problématiques sont aujourd’hui

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oubliées, et les moràesne sont connues que comme pTantés d’ornement.1, , •■"’■'■’

. MOEinÉ, ÉE adj. (rao-.ri-né —, rad. morïiie). Bot. Qui ressemble à, une morine, ,,

! ~’s..fi pL Tribu de idipsacées, ayant pour

type legenre morine., -n •.v..> :<, -.’"

J MÔR1NÉLLE s. f.’Xmb-ri^nè-lëJ.’Ormlh. Espècé’dê pluvier., "1""1’- ’ 1 ■)• i >'..

’ MOR1NGE s ; !f. (mo^rairi-je). Bot/Gbiire de plante^, dé 4a famille des légumineuses, -renfermant des arbres d’Afrique et d’Amérique, —’-a’feuilles ailées et à’fleurs disposées en giap-pes paniculôés : Les espèces du genre moringe fournissent une huile sans oiléur et qui ne ran<cit point en vieïllissàn’t : (Duchartre ?) ipOnJdit ■aussi morinoas ; m :1-’ ■ •< ■■’■'• - ■ -"nv

— Encycl. tles’m6ri-ii^eï sont des arbres à feuilles/imparipènnées et munies de stipùleB cadiiqùesi &.fieurs disposées^en’g’rap’pès’pahlç.iilèé’s ; lé.fruit/es’t^unecàp’sulé à’troïs’.]yalt vés’, r^ifermànt’dés^’grain’esV^rigohes’.',0’e g’^nréÇomprêntl plusieurs espèces’tjùi’Crois’ sent, ’dans.l’Asie tropicala^ d’où elles ont été

« introduites en Afrique et eh*Aniérique :’La

, plupart fournissent, urte huile.d0û.cé, inodore

ei qui’nérancit pas en’yiéillissant ;’aussi

. est-elle^recherchéé^pdûr la parfumerie., On

mange l’amande fraîèhé. ;, plus’ tard, ’elle de^

, vient amèré et purga’tiV^.’La racine ;-de. quel ,41168 espèces ê’st’âçréèt vésiciinte. L’es’ 'feùil

les-r’êmpTacçnt’.l’oseille dans quelques pays ;

on les, a aussi èiriployées en, médecine ’coiume

toniques, stimulantes, rubéfiantes ; on les a vantées contréla paralysie ; le tétanos, l’œ , déme, le choléra, les m’orsurès de serpents, etc.

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MORINGE, -EE adj. (mo-rain-jé r-r, rad..mo^ ringe). Bot. Qui ressemble à une moringe. —s. f. pi. Tribu dé légumineuses’, ;’ ayant pôurtype le genre moringe., •.’

—1-Encycl. La famille, des moringées renferme des arbres non épineux, •» feuilles., iraparipennées, munies de stipules, caduques.

Les fleurs, -disposées.en grappes pâiîiaulées,

, ont un calice à cinqt divisions, oblongues ;

— une corolle à cinq -pétales, périgynes, linéaires, oblongs ; huit à dix étamines, insérées sur un disque cupuliforme qui. entouréla basedu calice, ’ à filets iifégâd’x, Jiibri’s a’iâ’base et àù sommet, soudés’dans’leur milieu en un tube fendu d’un cêté, à àiitlièr’és oblongues et’uniloC’ulairés ; un ovaire stipité, à’Unë’sè’ule

. loge p’iuriovùléè, "surmonté à un stylésimple, terminal/renflé au sommet. Le fruit est une capsulé à trois valves, renfeiniant des graines anguleuses, à embryon dépourvu d’albumen. Cette famille, voisine des légumineuses, ne comprend que le genre moringe, ’ '■'■’

MORINGIQUE adj. (mg-rainrji-ke '—’ rad. moringe). Chun ! Sedit d’un acidegras extrait de l’huile de ben..., ..’., ,

MORINO, bourg et commune du royaume d’Italie, province dé l’Abruzze Ultérieure 11’, district d’Avezzano, mandeinenir de Civitellaroveto ; 8,032’hab. ’ ■ - >•- i >

MORINS, A/on/if^ç’est-à-dire peuple maritime (du celtique mor, ’ la hier). Tribuè gauloises qui habitaient les contrées qui correspondent, aujourd’hui au nord de l’Artois et à lu Flandre. Us furent soumis par César. Tous ces pays étaient couverts de forêts vierges et de marécagBsj comme les solitudes du ’ nouveau inonde à l’arrivée des Espagnols, et les, Romains étaient obligés de se.frayer une route la hache k la main. Ces tribus étaient extrêmement belliqueuses et elles.opposèrent une résistance héroïque aux légions romaiiies. Les chroniqueurs du moyen âge donnent encore le nom de Morinie à ces contrées.

MORINTANNIQUE adj. (mo-rain-tann-niké). Se dit d’un acide extrait de la racine du mûrier des teinturiers. ’•.••

— Encycl. L’acide.mor’in’tannique, doui lacomposition chimique ; n’est pas encore.exactement connue,1 se : présente, avec, l’aspect d’une poudre cristalline, soluble dans l’eau, l’alcool et l’éthèr, qui fond à 200.". Le chlore, l’acide sulfurique ou une température de É70" le décomposent facilement. Lorsqu’on le traite à chaud par un mélange d’ucide : sulfurique et de peroxyde de manganèse, il laisse dégager de l’acide carbonique et de l’acide fonnique. Son caractère-particulier est, de précipiter en noir le.sulfate de peroxyde de fer.

L’acide morintannique appartient, à.la. famille des tannins ; il, se trouve dans la tige d’une plante cdnuue.sous le nom’de morus tinctoria et il y forme des dépôts qu’on dissoutaisément dans l’eau bouillunte..., i

Il donne naissance, à quelques sels/ noirs très-imparfaitement connus. -... ;

. MORIO s. m. (mo-ri-o). Entom. Papillon’ diurne d’Europe. " J "

j MORIÔN’s. m. (mo-ri-pn. — Selon, ’ quelques-uns, cette 4>'"iure serait ainsi nommée parce que les Maures en faisaient usage ; d’après M. Boulin ’, le mot serait espagnol et viendrait de înorra, la partie supérieure et rondo de la tête, le même que morro). Casque léger en usage au xvi» siècléet au commencement du xvus siècle et, qui était surtout la coiffui ; e des arquebusiers :/.« MORioN’ avait le timbre très-élevé et surmonté d’une crête fortement prononcée ; il était muni de bords larges, abaissés sur les oreilles, qui, en se relevant devant et derrière, laissaient la vue entièrement libre, ..., ’, , —.Par, ext. Châtiment militaire qui consistait a^lacër’sur.la’têtè duipà^iènç’peijda, ntun t’empS plus ou -moins long, un morioir’èx-trêmemè’nt lourd.’Il Autre châtiment qui succéda à celui-là et qui consistait à frapper sur le doS bu sur le derrièré, avec la crosse d’un mousquet oulàhampë d’une hallebarde, le soldât délinquant :, Èonner le morion a dés ma-

raudeurs

quan

, — Lpc. fam. Donner su, r le morion ^à’qùel* qû’ùn, %a battre, .lui.infliger une correction manuelle..., ’., , ., ’, ..’■]

■ ■ —. Antiq. Fou.ou nain contrefait que, dos . riches Romains ientretenaient, pour s en ; di-vertir. il Bouffon que l’on.admettait dànsiles

festins, pour égayer les cpn vives. • m-i - -, ? t

— Entoin, Genre de coléoptères pentamères ; de. la famille de carabiques, comprenant une douzaine d’espèces d’Amérique, .de Madagascar et de Juvav. !. : :• -,

"—’Môll. Genre dé coquilles uni valves, — àpv’pëlé’ès ; aiissi fiBAUMES. ’"' ■■ ■’■' ■-, •■>■", —'Bot. Mo’rellé somnifèré.’ il Espèce d’orchS.’ ; 1" ;’.1/’".’ ' ; ;’ lii" ; ;1 ’(i ;/’. / ;■ ;

!, „— Miner. Pierre noire.décrite par les.anciens

et qui, d’après eux, dévenait’rouge et ’ transparente au feu.". ’ '., ’.. i

.. i r-^’Encycl. Ilist. Le casque qu’on désignait

sous ce nom était en fer, d’une.forme, tant

esoit- peu conique, avec crête-, et’.son bord antérieur se.- retroussait. Le, morion était la —coiffure spéciale des, arbalétriers, des arquebusiers à cheval ; des piquiers, -des mous■/quetaires ; on. le portait avec-le.corselet. Le morion commence à être meniionné dans, les

■ ordonnances rendues de Henri II à. Charges IX..Les moines, durant la Ligue, coiffèrent le morion et endossèrent : le corselet, sui ■vanfr la Satire Ménippée. Les piquiers des gardes suisses se servirent, dit-on, les derniers de ce casque, qui avait’ déjà fait place aux bourguignotes, longtemps avant 1688. Les mqrions des arque.busiers hi chenal étaient embellis. d’ornements^’dores. Ces’ dàsques étaient utiles lorsqu’on donnait un assaut, parce qu’ils protégeaient les1 assaillants contre les pierres.qu’on’ leur lançait.1

On, désignait aussi autrefoissbusle nom de morion fine punition qui consistait il frapper sur le derrière un soldat coupable, soit avec la hampe d’urie hallebarde, soit avec lu crosse d’un inpusquét. Cette punition s’entremêlait d’inyoèatiôiis’d’évÇ(tfes, appelées bonheurs. Un ban précéOaîtët terminait l’exécution. On ai- sait donner un morion Comme on a dit,1 dans le même sens, donner une salade, locution restée parmi les phrases proverbiales ; On disait aussi que tel soldat était condamné aux honneurs du morion ; il faisait une espèce d’amende honorable à son casque pour- laver telle ou telle faute. Cette punition ne s’exerçait pas h l’égard.des hommes de cheval, et rarement à 1 égard des soldats de plus de trente ans. ■ ■’. ;,

MORIOPLASTIE s.’f.’(mo-ri-o-pla-st !du gr. morion, partie j plil&sein, former). Çhir. Art de restituer certaines parties du corps qui avaient été détruites’. ’ '■’ - ;

MORIOS adj. m. (mo-ri-oss). Mythol. gr. Epilhète de Jupiter, protecteur des olivierssacrés.

MORIOTE s. et adj. (rao-’ri-o-te). Géogr, Syn : do moréatb., ,,

MORIQUE iidj. m. (m6-ri : ke~ du lat’mor, us, mûrier’). Chim. Se dit d’un acide que l’on rencontre dans l’écorce du lilùrier des téiuturier’s. ’.'"

— Encycl. Chim. L’acide morique existe dans le bois jaune. Par le refroidissement d’une infusion saturééde bois jaune, il sédépose à, l’étatide. sel de ch, âux mêlé d’acide inorintannique. On..énuise le précipité "par l’alcool et l’on ajoute, de l’eau à la liqueur. Le morate de chaux se dépose e£ l’acide morique reste dissous. On dissoyt ensuite le sel càlcique par l’alcool bouillant, on Je précipite pur

I acide oxalique, on filti’e h chaud, et rou ajoute de l’eau à la liqueur. Le dépôt ’repris par l’alcool, précipité dé no’iiverfdî^a’r l’eau et finalement desséché au bain-murie Wabri dé l’air, constitue l’acide morique par <■

L’acide morique est une poudre blanche cristalline qui jaunit à l’air..il est fort peu soluble dans l’eau et très-soluble, au’contraire, dans l’alcool bouillant et l’éther. ’Ses solutions sont jaunes et acides. Ses analyses correspondent k la formule C»8Ji^08H»0. Cette formule repose sur des chiffres peuéloignés de ceux que donne l’acide morintannique ! Aussi plusieurs chimistes’ont-ils supposé que les deux, acides étaient identiques. Maisil, semble résulter d’expériences, faites par Pfaimdter et iilasiwetz que ces deux acides sont réellement distincts. ’ "/

’ MOR13 s : m.i (mo-riss). Comm. Espèce do basin des Indesi ■ ; ■ - ■

MOU1SON (Robert), botaniste anglais, né â Aberdeeu en 1620J mort à Londres en 1683.

II abandonna la théologie pour étudier les mathématiques, là médecine, surtout la botanique, combattit pour la cause de Charles I°r, puis.se rendit en France, se nt.i’eçevdir^docteurà Angers en 1648 et, entra, ’ eu, 1650, comme botaniste, au service de Gaston d’Orléans. Ce prince lui donna lu direction de son jardin de Blois et l’envoya visiter diversos provinces de la F/rance pouf y recueillir des plantes. Ayant eu l’occasion de voir à Blois

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