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MONT.

hioitié du xvnie siècle, spécialement pour-la marquise de Montesson que le duc d’Orléans épousa secrètement, était si étendu quéla cité d’Antin avec toutes ses dépendances ne couvre qu’une partie de son. emplacement. L’hôtel de Montesson contenait un fort beau théâtre sur lequel la marquise de Montesson lit jouer la plupart de ses œuvres anonymes. Après la mort de M™» de Montesson, l’ambassade d’Autriche s’installa dans son hôtel devenu vacant. À peu de temps de là eut lieu le mariage de Napoléon avec Marie-" Louise ; l’ambassadeur, le prince de Sehwartzemberg, voulant célébrer cet événement,

donna dans cet hôtel, le 1er juillet 1810, une fête somptueuse à laquelle assistèrent Napoléon, Marie-Louise et toute la cour. Vers minuit, la reine de Naples venait d’ouvrir le bal avec le prince Esterhazy, et le prince. Eugèrié avec.la princesse de Schwartzemberg, ’lorsqu’une bougie mit le feu à une gaze.légère j un violent incendie se déclara aussitôt ét»il s’ensuivit un désordre affreux. Pendant que Napoléon quittait l’hôtel avec Marie-Louise, les invités se précipitaient vers la porteextérieure. Beaucoup de personnes tombèrent, furent piétinées par le flot des fuyards, et d’autres furent atteintes par les flammes. Le lendemain on trouva, dans -les décombres le corps de la princesse de Schwartzemberg.entièrement carbonisé. La belle princesse de Leyen eut une mort peut-être plus terrible encore : brûlée dans sa robe de.fête, elle portait au front un sillon profond tracé par son diadème d’or que le feu avait rougi et rendu ardent. Tous les efforts qu’on avait faits pour arrêter l’incendie avaient été inutiles. L’hôtel fut entièrement détruit. C’est sur son emplacement que se trouvent aujourd’hui une partie de la rue La Fayette et là cité d’Antin,

MONTÈSSO (Pauline Paul, dame), danseuse, née à Paris en 1804, et sœur.du dan- ’ seur Paul, surnommé l’Aérien. Élève de Côulon père, elle débuta en 1817 sur le théâtre de l’Opéra, en dansant un pas dans la Caravane, et elle charma le public par sa grâce, sa légèreté et sa physionomie piquante. Mlle iJaui devint bientôt une.des meilleures danseuses du corps de ballet, et elle épousa le danseur Montessu. Un embonpoint précoce la força, à renoncer prématurément à son art. Ses principales créations sont : Flore, dans Mars et Vénus : Thérèse, dans la Somnambule, ballet d’Hérold ; Manon Lescaut, dans le ballet de ce nom d’Halévy ; la fée Nabotte, dans la Belle au bois dormant, d’Hérold.

— Son mari, le danseur Montessu, né en 1796, débuta en ièl7 à l’Opéra de Paris dans l’emploi des demi-càràctères. Sa légèreté, la correction et l’originalité dé sa danse le placèrent rapidement au premier rang. Pendant près*de vingt-cinq ans, il resta attaché à l’Opéra, où son talent était très-apprécié.

MONTESSUY (François), peintre français, né à Lyon en 1804. Il étudia sous la direction de MM. Ingres et Hersan, et pour ses débuts exposa des gouaches au Salon de 1834. Quelques années plus tard, il aborda la grande peinture et travailla surtout dans- le genre religieux. Il envoya aux Salons de Paris : Fleurs, à la gouache (1834) ; Grégoire XVIà Saint-Benoit de Subiaco (1844) ; Paysans en pèlerinage, la Fête des villageois à Cervara (1845-1848) ; le Vœu à la Madone (1849) ; la Madone des Grâces (1853) ; une Devineresse prédisant sa future grandeur au futur SixteQuint ((1857) ; Intérieur d’un cloître en Italie et une Famille en prière (1861). Depuis cette dernière date jusqu’à 1873, cet artiste n’arien exposé. Il a obtenu une médaille de 2e classe en 1849. v ’

MONTET-AUX-MOINES ’(lis), bourg de France (Allier), ch.-l. de canton, arrond. et a 35 kilom. S.-O. de Moulins, sur une hauteur ; pop, aggl., 582 hab. — pop. tôt., 720 hab. Mines de houille ; commerce de bestiaux. Restes d’une abbaye de bénédictins construite au xie siècle.

MONTET (Jacques), chimiste français, né à Beaulieu, près du Vigan (Languedocien 1722, mort à Montpellier en 1782. Grâce à un Anglais qu’il accompagna dans ses voyages, il put s’adonner à son goût pour les sciences,surtout pour la chimie, et suivre, à Paris, les leçons de Bouelle. Montet se rendit ensuite à Montpellier, s’y fit recevoir pharmacien, devint, en 1748, membre de la Société des sciences de cette ville et fit des cours de chimie qui contribuèrent à répandre le goût de cette science. On a de ce savant Vri’ assezgrand nombre de mémoires, parmi lesquels nous citerons ceux qui portent Sur te vert-de-gris (1750-1753-1756) ; Sur le sel lixiviel dé tamaris (1757) ; Sur un grand nombre de volcans éteints qu’on a trouvés dans le bas Languedoc (1760) ; Sur les salines de Pecààïs (1763)’ ; Sur la manière de conserver en tout temps les cristaux de l’alcali fixe (1765) ; Sur la'1 morsure de la vipère (1773), etc.

MONTEURS, m. (mon-teur—’rad. monter). Personne qui monte habituellement quelque part : Un monteur aux mâts de cocagne. Il Peu usité.

— Fig. Personne qui aime à préparer, à disposer, à combiner certaines choses : Un monteur, de coups. Un monteur de farces.

xi.

MONT

— : Monteur d’affaires, Celui qui s’occupe de préparer des affaires d’argent ; ’ * ’, , t—Techn, Ouvrier qui place certains objets dans leur monture : Un monteur de. pierres fines, il Ouvrier qui dispose, .ensemble certaines pièces de, machines, d’appareils bu de meubles, de vêtements : Cm.monteur det montres. Un monteur de machines à vapeur. Une monteuse de bonnets. 11 Monteur.’.en bronze, Ouvrier qui assemble, les diverses parties des ustensiles et autres, objets’en bronze. Il Monteur en blanc, . Ouvrier qui prér, pare les bois de fusil pour.les rendre prêts a être, montés, avec, lesi.canojis.riiJEçwipeur-j monteur, Ouvrier qui ajusté sur le b’oisjïès diverses parties du fusil..,

’.— Ichthyol. Monteurfayx^arbres’l^om’vaX- gairede.l’ahaba’s^ : L’ariàbàs’ s’appellé aussi monteur J*lux arbres, ’ parce que ’ 'ce1 poisson peut s’élever de plusieurs" pieds aii-dessùs 3è l’eau en qrimA’ànt, "lëtonà’aés’àr6résl (L’. Laurent.)"’ ■■■"■’ ■■-’■'"■■ !-.’i’-"-.^l - ;

MONTEU R.OERO, bourg et. commune du royaume d’Italie, ^province de Cuneo, district d’Alba, mandement de Canale ;, 2,083, hab., |,

MONTEUX, bourg «X commune de/France (Vaucluse), canton, ’arrohd ; et à5 kilom : Sï-O. dé Carperitras, ’ sur l’Auzon, dans une plaine. ; pop ; aggl., 2,199 hab.’ ;— pop. tût., 4,370-habi Murs d’enceinte bien conservés. Ruines d’un vieux’château qu’habita le pape Clément V. C’est à Monteux que1 fut inaugurée par Air thén la culture delà garance. ■ ’ ■■ :..■

MONTEUX ’ (Sébastien dé), en ’ latin llontuti», médecinfrançaisy né à Rieux (Languedoc) vers 1480. On croit qu’il prit le diplôme de. docteur à Montpellier, puis se fixa, à Lyon où il se livra à’lu pratiqué dé son art. On’a de.lui : De mèdicis sèrmqués Vf (Lyon, 1534, in-éo) ; Diqlexeon medicinaliùmlib. //(Lyon, 1537, in-4o)., —Son fils, Jérôme de Monteux, se fit recevoir docteur à Montpellier, exerça la médecine à Lyon, acquit beaucoup de réputation comme praticien et reçut de H’enri’II le titré de conseiller médecin. Il a’taissé plusieurs ouvragés, dont les principaux sônti Opusculujuvenilid(Lyon, 1556) ; De activa mëdipina scieniià, commentant 11 (.1557, i’n-S°) ; Salosis febrium Ubri, IX (Lyon, 1558) ;, Chiturgùa auxilia (Lyon, ,1558), etc. ", ’. ’, '*■

MONTEVAGO, bourg et commune du

royaume d’Italie, dans la Sicile, province de Girgenti, district de Seiacca, mandement de Santa-Marghérita ; 3,002.hab.

MÔNTEVARCH1, ville du royaume d’Italie, province, district et a 24 kilom. O.’d’Arezzo, ch.-I. de mandement ; 8,820 hab.

MONTEVÈGLIO, bourg et commune du royaume d’Italie, province et district de Bologne, mandement de Bazzand’ ; 2,370 hàb. ;

MONTEVERDE, bourg et commune du

royaume d’Italie, province de la Principauté Ultérieure, district de Sant’ Angelo dé Lomhardi, mandement d’Aquilonia, à 13 kilom. O. de Melti, près de la rive droite de l’Orfanto ; 2,317 hab.

MONTEVERDE (Claudio), célèbre compositeur italien, né à Crémone en 1568, mort à Venise en 1649. Il entra jeune encore au service du duc de Maritoùè, ’ en qualité de violiste ; puis il reçut d’Ingegneri, maître de chapelle de ce prince, des leçons de contre-point. Impatient de s’adonner à la composition, Montéverde quitta ce maître avant l’entier achèvement de son’éducation artistique, ce qui explique les-incorrections’ et les fautes dont’ fourmillent ses premiers ouvrages. Ses compositions n’en eurent pas moins un éclatant succèSjcar élles’révélaiènt un maître du premier ordre ; appelé^ transformer son art. Après avoir été directeur de la chapelle ducale à ;Mahtôue, ’Monteverde devint maître dé /’chapellé à Saint-Marc dé Venise (1613) et il conserva cédërnier emploi jusqu’à sa mort. Là renommée que lui acquirent ’ses œuvres dans l’Europe entière était telle, qu’il nése célébrait’pointa Venise ou dans’lës cours étrangères une fête de certaine iiriportance sans qu’on demandât à Mbnteverde quelque composition de circonstance. L’opéra a Ariane, poème de Rinuccini, représenté à Mahtoue en 1607, VOrphée (l’C08) du’même poète, le ballet des Ingrats (1608) mirent le comble à’sa répùtàtibrrqui, dès lors, nè rencontra plus de détracteurs. En 1830, iffit à Venise une seconde excursion dàns-’ledomaine dramatique avec la Proserpina rapïta, livret de Jules Strozzi, représenté, pour les noces du sénateur MocenigO avec Lorenza Giustiniani. Quelques années plus tard, la musique ayant pris ùh’plus vif essor, quelques artistes résolurent de fonder à Venise un théâtre public d’opéra. Montèverde comprit’ que cette transformation de l’art exigeait de lui do nouveaux efforts. Malgré son âge : avancé, il se mit à l’œuvre et fit représenter, en 1639, son opéra à’^donis. Puis vinrent’le lietoùr d’Ulysse (1641), les Noces d’Enéeet de Lavinie-’et, enfin, son-chant du cygne, le Couronnement de Pôppéè (1642). Ce tut dans l’année qui suivit ce dernier triomphe que l’illustré compositeur mourut.’ " ’ ■■■■•’•

Doué d’une imagination puissàhtefd’u’n esprit novateur, Mbnteverde fit une véritable révolution dans l’art musical en transformant’ l’harmonie et ’lés tonalités alors usitées-, ’èni introduisant te premier dans cet art la vie, le mouvement, l’expression de la passion.’ Il commença cette révolution dans ses ma MON/&

’ «V.’AfJ.

drigaux, d’abord, en. accentuant.le^rhythme, puis "en établissant je rapport delà quafriènib note dé la, gammé avec la’ septième, et : eii. constituant cette, dernière, en véritatile note. sensible, faisant sa révolution sur la tonique, enfin’eri attaquant sans, ’préparation’la sjëptième et la neuvièméde là’ dominante, létriton, la* quinte mineure et’sïxte et là’ septième diminuéé. Par là il créait1 une tonalité noù’-" v.elle, « le système d’.narmon’iei’hàturellë^de la ’dominante, dit’Denhe^Bàro’n, le genredé musique, que, l’on, ’à', appelô/eArçwiaJiç’ue ; et

f)âr, conséquent’ la’mbdu !atib’ri)(parl laquelle es tons’ se lient aux tpnSj.l£s ordres, dé soris aux ordres’de sons.’ » En introduisant ces’in-, ’ novatiohs, qui furerit. combattues ’lors de leur’ apparition, .Montéyèrde avâit, surtôut en viiè, de transformer l’opéra et il ’y réussit çpihplé^’ teinênt.’ Il ne.’.s’e bpr’n’à ; p’as’àjritrodùirej dés1 rhythm’es’no, ùye<àûx, a ; créer le.’duô sceniouç)1 àjdqnner à là/partiéinstrùnientâle plus d importance et. dé.variété, ’»^ faire le "prémiei ? usagé dùjtrèmolo ; il’ddhhà à la mélodt^ àùx’ récitatifs l’expression et l’ahimàtidn qui leur manquaient jusque-là et apporta dans là composition, dé’sés opéras to’utés les ressourcés’ de sa brillante imaginâtioni’pûtrè lès opéras que nous àvons’cites, fdn, lui’ 'doit’dès canztinet les à trois voix (1584)’ ; lséptlivres de Madrigaux à trois’et à^ciriq voix '(■1587-’l,620) ; àés’Madrigaux guerriers et amoureux (l6os) ; un recueil de chants’d’église, intitulé ' Selva moralé’et spirituale (Vemse ; 1603) ; dès Messes, etc. - j ■ ’- ■ ■ ’ - ">, • *. f.tf>'

..MONTÊ-yERDE (don" Juàn-D6mihgo’)', rgé^ néràllespagnpl, n.é vers 1772, mort en 1823. Il était capitaine, de frégate lorsque, en %%, la juntéçéntraledé Cadix lui ’donna ïécom-r mandemeIit, d’un-corps’de troupes destiné’à comprimer ’la révolte des habitants dé la Nduvêlle-Espâgné qui.venaient de proc.lamèr ’ la république (1811). Mûhte-Verde" débarqua à Coro’, dans la province, déVenezuela’, proiita déjà liiyikiqri oui ’s’était misé entré les principaux chefs de l’insurrection nationale pôiir reprendré plusieurs places, ’ fut battu déyant. Là Viétôria par le..général républil cain Mirandà’(juinl8i2), mais forçabiéntôt ce vd’erriier, i affàiblipar. les^défectipn’si, à’câ^ pitutér ;’ pùisj au inépris’de s’àpreméssë’d’é’respecter les, personnes et iés propriétés ; il fit périr dans’ dés cachots infects lèsprinci1 paux patriotes pu, lès exporta en Espagné. Au lied de s’efforcer’ dé pacifier le pays par sa modération et de lui rendre acceptable la domination espagnole, il commit’des actes aussi odieux ’qù’impolitiqùés et provoqua lui-même une.nouvelle insurrection, qui ne tarda pas à éclater’. Bolivar "marcha’ contré ’lui ;* le battit à Niquitao, à ’Barinas, léchassa de Caracas et de Venezuela,1 et peu après Monte-Verde était complètement défait à Aqua-Calierite. Il dut retourner alors en Espagné, laissant le commandement à Oallejà qui devait le dépasser en cruauté." ’ '-MÔNTÉyipÊEî), ÉËNÏiE s. et a’dj.1 (mbnté-’vi-’d’é.-àih ; è-ê-ne).’ Gébgr.. Habitant de

Montevideo ;, qui app’artiéht’a Montevideo où à ses habitants : Le* Montévidéens. La po’r

puidiîpTi^MbNTEVIDÉÉNNÉ. ’ ', ’, ."’ ""’

MONTEVIDEO ou SAN-FELIPÈ, .villéde l’Amérique du Sud, capitale de la républiqué de l’Uruguay-et du département de son nom, sur la rive gauche de i’estua, irei du rip deJa Plata, à 200 kilpm-. E.ide-Buenos-Ayres, par 349 54’ de lat. S. et 58<> 33’ de long. ;E. ; 40,800 hab. Siège d’un évêché ;, consulats étrangers. Port de mer, -l’un des meilleurs et des plus sûrs de l’Amérique du. Su, d, mal : gré lesj pamperos i(vents du, S.-O.)., Com’r merce très-actif. Parmi les importations figurent les’ tissus de coton, lainages, soieries, sucre du Brésil ; café, rhum et autres spiritueux. Les principaux articles d’exporta « tion consistenten cuirs de-bœuf ; de cheval, . bœufs-vivants, ’crins, suifj graisse, laine,

mules, etc. La -valeur totale ides importations et des exportations a été évaluée, dans les derniers, -relevés statistiques ; ’à 135 ;000,000 de francs. ’. i „

Montevideo est bâtie en. amphithéâtre-sur une sorte de péninsule qui forme auS.-E. un vaste port dans.lequel se jettent le Colorado et le Miguelette. Au centre de cette ville, dont les rues droites et bien alignées sont symétriquement tracées, se trouve une grande place !carrée ; où l’on voit l’hôtel de ville (le , (Jabildo), et la cathédrale, le seul édifice public qui mérite d’êtrécité. Les maisons, blanches et assez élevées, sont recouvertes de toits plats servant de terrasses, comme ceux de l’Orient, et entourés, de balcons de bois. Ccmme les maisons, par suite de la dispositiondu terrain, sont étàgées, on aperçoit, -du haut-de leurs balcons, la campagne et le port, qui présente un tableau animé. Des travaux d’utilité publique et des’embellissements commencés à Montevideo sont restés inachevés, ce qui donne-à certainsiquartiers ’un ■aspect étrange. • *s.

Fondée par1 une colonie d’Espagnols de

« Buenos-Ayres, Montevideo tomba en igu au pouvoir de la cour de Rio-Janeiro ; Reprise par les Portugais en 1821, elle-fut censtituée en république : en 1825. De 1842 à 1848, Monj tevidéo futbloquée pariles Buenos-Ayriens.

. Il Le idépartement : de Montevide.0, entre, le Paraguay au N.-O., l’Entre- ;Rios ik’l’O., le Buenos-Ayres auyS., ; i !Océan au. S.jE, et le

, Brésil à l’E., est arrosé, par l’Uruguay et le rio Negro., Ce pays dépendait de. ’Buenos-MONT ■ 505,

Ayres, .lorsque les Brésiliens s’en emparèrent en 1821’ ;’én 1825, la’Chambre de ses repr’é" sentants’ proclama l’indépendance dé Monte-f video et déclara solennellement qti’èllevou-r lait se soustraire à’l’autorité du’roi d’Espà-^’ grie, de l’èmperëùr’du’Brésil, ou détout au’-" tre prince ou État. Un traité entre le Brésil et le" Buenos-Ayres, -signé lé.lS.août- 1828, cpristitua ce pays avec 1 Uruguay en un État indépendant sous le nom de république Çisplatine.’.' : ■ ■’ - - ■ - - i■ ■ ; -’■<

MONTÉZUMA s. m.1 (mon-tê-zu-ma — îioirf propre). Bot. Genre dé plantes, ’de la famille^ des stèrculiàcôés, établi pour des arbres du, ; Mexique. ’, ,’. ’- -.-■., , t ' >• ! MONTEZDMA.’l«, en’ mexicain. Mpetheu— zoma, .surnqnimé llucbué (le Vieux) et llhuir, camlaa (Grand, et, Juste), roi, dé Mexico, ’ ni !r vers. 1890, mprt en 1464- ILÎétait fils.d’Huitziiihuitl^.rbii.des Aztèques, qui mourut en.

1409. Sous les’ deux successeurs de ce prince, Chimalpoppca et Itzcoatl, Montezurnà se dis^ tingua. comme, uni guerrier habile, battit ’à plusieurs reprises, les.ennemis de Mexico, dé- : j cida son fr.ère, léToiltzcoatl^etlos Mexicains’ à prendre les-arniesen fayeur, du prince de, Tezcuco, détrôné par Maxtiaî" vainquit et mit à mort ce dernier^ dont’il ’fit ’ras^’r là’capitale Azcip’ulàs’co, puis soumit les princes de Tâcubà, ’de CojphÙacàn, ’de Xbchimilco, etc^ et’rèndit sa nation là plus1 puissante dé l’A« nahua’c’. ÀMà’ihbr’t’déson’frè’ré (1436), Mon’- !, tezuma fut appelé àluisuccéder :Après avoir signalé son avènement- en.faisant rsacrifler sur les autels un grand nombre de victimes humaines,1 il achevai la conquête de Cbalci/ république guerrière des bords de la mer-dû Sud, soumit le Matlatzingo et.te Tlàhuicanv puis porta ses armes’ vers l’est avecun égal succès et étendit, ainsi sa domination’d’une mer à l’autre.1 Craint et respecté’ dés nations voisines, il s’occupa alors de l’adininistratioa de son empire, institua des tribunaux dans, toutes les provinces, nomma-, des censeurs pour maintenir les1 bonnes mœurs„parmi ses sujets, établit une police rigoureuse, fit de nouvelles lois d’une sévérité- draconienne ’et dans lesquelles il prodiguait la peine de mort ; donna aux institutions le caractère du desr potisme théôcratique, augmenta les.cérémo- ; nies du culte, fit des prêtres.un "instrument derègrio et multiplia les sacrifices humains ! C’est lui qui éleva le fameux temple du-dieu HùitzilopocWtli, léMars des Mexicains, dont les autels ruisselaient presque toujours du sang des prispnniers de guerre : Sous spnrèi gne, ’eii 1448, ’-les eaux du lac de Tezcuco ayant débordé renversèrent une partiéde Mexico et causèrent de grands ijay.âges, auxquels vinrent se jpindre Tatfàminë et la peste. Montezuma dut faire construire une ville.nou ; velle, ét ; plussplide et commença, .vers cette époque, de concert aveçi ses.voisins", à’ faire élever des digues immenses destinées à eii}^ pêcher le retour des-inondations, Malgré sa grande : sévérité, le souverain dé Mexico, taoa- rut aimé et respecté de ses, sujets, et, laissa le trône à son cousin Axajacath. ’, ,, :, MONTEZUMA II, surnommé XocojaiÊln (lé Jeune), roi du Mexique, né en 14G0, mort il Mexico’en 1520.’ Il succéda en îsosà sononî cle Ahuitzoll, prit’.a’ussitôt les’armes pour se procurer des victimes humaines’destinées à son couronnementj’battit tes habitants d’AU lixco et en ramena un-grand nombre cap>tifs.’ Le nouveau’ souverain, qui s’était.fait aimer jusque-là, de la multitude, par ses^talents (militaires, par, son éloquence, ", par la gravité et.ja feinte humilité de ses manières, ’ s’aliéna bientôt l’affection de ses sujets par son orgueil, par son arrpgance, par son despotisme, par ses règlements sévères. Il exclut les plébéiens.de toutes charges et de tous honneurs, introduisit à.la cour une magnifij çerice inpuïe, une.ôtiquette tout ; orientale,

établit’ dé nouvelles taxes, qui atteignirent

surtout les-.prpvinces vaincues, pu elles excitèrent da fréquentes révoltes, et fit, par ses exactions et sa tyrannie, détester son gpur vernement de toutes les peuplades indigènes qui : lui étaient, soumises. Homme de, guerre habile, . Mpntezuma pprta- par ses conquêtes l’empire du Mexique à sa, plus grande, étenr due, rempprta do nombreuses victoires, fitun nombre cpnsidérâble de prisonniers, qui furent immplés dans des sacrifices sanglants, et comprima avec succès.plusieurs révoltes. L’empire aztèque était arrivé à sa plus grande splendeur ; mais à mesure..que Mpntezuma . agrandissait ses États, le.riombro des mécontents, impatients de secouer son jeug, augmentait aussi. Il-n’existait entre les nouvelr les conquêtes et les anciennes provinces aucune futsion, de sorte que l’empire aztèque s’était, en, réalité), affaibli en s’agrandissant. Là se trpuve l’explicaticn des incroyables succès de Cortez et du.grand nombre d’alliés qu’il trpiivaparmi’lés’iJéupiès indigènes’.'

. D’après les vieux chreniqueurs, pendant les années’qui précédèrent l’arrivée dé Férnand Cortez au Mexique, divers phénomène^, fo’rt naturels du resté, notamment l’apparition ^d’ùiie grande comète en 1512, répandirent la consternation dans 1’Anàhuàc, et les superstitieux Mexicains fie doutèrent point qu une grande calamité ne ; fût ; proche. Montezuma . luiTmémeiffort superstitieux, etdont l’éner’ giés’était’énervée dans l’abus des voluptés, pàrtageaTinquiétiidè générale. Lorsqu’il apprit en 1519 que des étrangers venaient de débarquer avec des armes nouvelles, dont

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