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manda lu 1« division de l’armée de Paris (mars 1871), ot coopéra an second siège, pendant la Commune. Vers la fin de cette même année, le général de Maud’fiuy fut mis en disponibilité. Le 23 janvier 1873, il eut avec lo duc de Nemours un entretien rapporté par les journaux et qui fit grand bruit. « Général, lui dit le duc, nous avons porté ensemble la cocarde blanche. Ne la porteriez-vous pas encore ? • Quelle fut la réponse du général ? On a prétendu, qu’elle avait été une simple variante de celle de Pandore : « Brigadier, vous avez raison. »

maudire v, a. ou tr. (mô-di-re — lat maledicere ; de matus, mauvais, et de diccre, dire. Je maudis, tu maudis, il maudit, nous maudissons, vous maudissez, ils maudissent ; je maudissais, nous maudissions ; je maudis, nous maudîmes ; je maudirai, nous maudirons ; je maudirais, nous maudirions ; maudis, maudissons, maudisses ; que je maudisse ; maudis- . «m// maudit, ite). Faire des imprécations contre : Le christianisme défend de maudiru ses persécuteurs. {Acad.) il Détester, exécrer, s’emporter contre : Maudirk la destinée. Maudire le vent^ la pluie. L’homme maudit les événements qui le surprennent, au lieu d’accuser son împrei)Dyance..(LaRochef.-Doud.)

— Absol. : Il ne faut point maudire. Le juste ne sait point maotire.

— Prov. On a vingt-quatre heures pour maudire ses juges, La mauvaise humeur d’une personne qui vient de perdre un procès est une excuse suffisante de ce qu’elle peut dire contre ses juges.

— Relig. Condamner, réprouver : Dieu maudit Caïn et toute sa descendance.

Se maudire v. pr. Maudire soi, s’indigner contre soi-même : Il se maudit d’avoir uinsi dissipé sa fortune.

MAUDJSSABLE adj. (mô-di-sa-ble, — rad. maudire). Qui mérite d’être maudit, que l’on peut maudire : Un enfant maudissablb.

MAUDISSON s. m. (mô-di-sou — rad. maudire). Fum. Malédiction :

De maudissons lardant jea orémua...

J.-B. Rousseau.

Des gnilicang ainsi parlait l’apôtre, Du maudissenu lardant sa patenôtr*.

Voltaire.

MAUDIT, ITE (mo-di, i-te) part, passé du v. Maudire. Qui a été l’objet dune malédiction : Un fils maudit par san père. Une génération maudite par Dieu. La misère est le principe de tous les maux et le vrai péché originel des sociétés maudites, (Toussenel.) Il faut que tous soient heureux, afin que le bonheur de quelques-uns ne soit pas criminel et maudit de Dieu. (G. Sand.)

— Par exagér. Mauvais, exécrable, haïssable, en parlant des personnes et des choses : Quel maudit enfant ! Voilà un maudit chemin. C’est un temps maudit. Quand de maudits’ li~ braires Ont mis mon nom à mes ouvrages, ils l’ont toujours fait malgré moi. (Volt.) Aussitôt que mon pied a touché le maudit pavé de Paris, je ne me reconnais plus ; je deviens prodigue, bourreau d’argent. (Th Leclercq.)

Comment peut-on se plaire en ce maudit Paris ? C. d’Harlevili, ».

Maudit soit ! Sorte d’imprécation • Maudit soit le butor, le maladroit ! Maudit soit te jour où je suis né ! (Acad.) Maudite soit la valetaille, qui ne saurait nous laisser en repos ! (Mnnv.) Maudits soient tes éditeurs qui se croient le droit de changer et de corriger • ils sont ta peste de la littérature ! (S. de Sa’cy.)

Que maudit soit l’amour et les Allés maiidites Qui veulent en tâter, puis font les chattemites I

Mouèrb.

■ Maudit soit le premier dont la verve insensée Dans les bornes d’un vers enferma sa pensée !

Boileau.

Maudit soit l’auteur dur dont l’âpre et rude verve, Son cerveau tenaillant, rima maigri ! Minerve lît, de son lourd marteau martelant le bon sens, A fait de méchants vers douze fois douze cent» !

Bou.eau.

— Substantiv, Personne maudite, réprouvée : J’étais comme une pestiférée, une maudite, dont chacun s’éloignait avec effroi (Scribe.) ’

— Absol, Démon : Les ruses du maudit.

— S. m. Ane. pratiq. Chose avancée mal à propos par un avocat, dans un plaidoyer. Il Vieux mot..

Mmidii (uî), roman de mœurs religieuses par l’abbé X’** (1804, 3 vol. in-8<J). (Je livré a eu un grand retentissement ; les curieuses questions qu’il traite ont fait passer par-dessus des longueurs fatigantes, un stvle diffus et déclamatoire, et un ensemble de composition très-défectueux. Le voile qui recouvrait 1 anonyme abbé X"* n’a jamais été levé- on croit généralement que lo Maudit est Où ’à la collaboration de trois auteurs, dont deux au moins étaient prêtres. Certains détails caractéristiques, la connaissance exacte do choses que lo clergé seul possède à fond et par moment, des bouffées de style sentant la sacristie ne permettent pas de s’y méprendre. Un prêtre seul pouvait, être si bien au courant de toutes les basses intrigues cléricales.

Le roman repose sur deux données, qui toutes deux seraient intéressantes si elles n’étaient noyées dans un flot de dissertations verbeuses ; la première est le fait de captation,

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par les jésuites, d’une immense fortune qu’ils veulent faire servir à l’édification d’un collège à Toulouse ; la seconde est l’étouffement systématique, par le haut clergé, d’un jeune prêtre qui manifeste des aspirations libérales. L’abbé Julio, ce jeune prêtre, est en mémo temps l’héritier spolié, ce qui donne au livre une unité puissante. Dès ses débuts, Julio entre en lutte avec les jésuites. Il a eu le malheur d’être leur élève et le tort de les deviner, puis il a une tante dont l’héritage, habilement détourné, viendrait fort à propos payer les frais d’une vaste maison d’éducation que les bons pères ont effectivement fait construire à Toulouse, le théâtre de ce drame religieux, car dès le début du roman le réel se mêle à la Action, Ily a parmi eux un certain Père Briffard, qui surveille l’héritage de la tante de Julio, Mme de Clavière, et qui tient toute la famille dans ses filets, depuis la tante jusqu’àla servante Madelette. Grâce à un système d’espionnage parfaitement monté, il suit tout ce que fait, dit et pense Julio. Cn jeune imprudent n’aurait qu’à se soumettre, il deviendrait l’enfant de prédilection ; mais sa droiture résiste, il ne cache pas son opinion sur la Compagnie, il lui arrivera malheur. Même avant d’arriver h la prêtrise, il es*, signalé comme un homme dangereux, . > se lançant dans les idées nouvelles si pernicieuses, «et dès lors a chaque pas on le suit, on le surveille. Il trouve d’abord un protecteur dans son archevêque qui le choisit pour secrétaire. Mais l’archevêque meurt en lui confiant la délicate et embarrassante mission de publier le testament de ses croyances religieuses, véritable profession de foi de catholique libéral et rétractation motivée de sa carrière épiscopale. Les jésuites font passer ce bizarre testament pour le rêve d’un malade tombé en enfance, ou plutôt pour l’infernale invention d’un jeune éceryelé qui veut déshonorer la pourpre romaine par l’audace de cette fiction impie. Le successeur de l’archevêque, dès son arrivée, est fixé sur le compte de l’abbé Julio par cette note ecclésiastique : » Homme dangereux, a imagination ardente, orgueilleux, infatué de lui-même, traitant sans respect la parole de Dieu, profanant la ihaire par de coupables nouveautés, lisant toutes sortes do livres, de journaux, prêtre qu’il faut surveiller, mener d’une main de fer et. maintenir toujours dans les plus basses conditions du clergé, pour que la gêne, l’isolement, le manque de moyens de se produire le retiennent dans une obscurité salutaire : les moindres faveurs le perdraient» Il en résulte que du secrétariat de l’archevêché l’abbé Julio tombe à un cinquième vicariat de l’église Saint-Sernin, et de ce cinquième vicariat à la petite euro de Sajot-Aventin, perdue au fond des Pyrénées. Toutes les petites misères de la vie cléricale sont exposées de main de maître dans cette partie du récit. Un épisode amusant, c’est l’arrivée d’un capucin, gras et vermeil, ignorant comme une carpe, qui vient prêcher la mission et ranimer le zèle tiède des paroissiens. Ce capucin séduit les hommes, au prône, par ses phrases hautes en couleur, ses images grotesques, et les femmes, au confessionnal, par toutes sortes de douceurs sensuelles, il veut à toute force faire éclore un miracle : il s’en présente ud. Une pauvre tille hystérique a vu saint Joseph, qui demande à jouir, lui aussi, des bénéfices de l’immacubuion. Le capucin est ravi ; mais la froideur dé Julio vis-à-viB d’un prodige si bien constaté le fait regarder d’un mauvais œil par son vermeil acolyte, L’évêché aura là-dessus un bon rapport.

Enfin M™e de Clavière meurt, laissant toute sa fortune aux jésuites. Ils ne dépouillent pas la famille. Oh non ! ils ont ménagé ses intérêts et sauvé les apparences ; il est constitué par le testament à Julio et à sa sœur Louise une pension viagère de mille francs, qui leur sera « honorablement servie. ■ Ils ne jettent pas ù la rue la vieille servante Madelette, qui les a si bien secondés ; ils lui ont fait assurer

  • le pain pour ses vieux jours. » Les

bons pères sont d’ailleurs parfaitement eu règle uvoc la loi ; ils n’héritent pas nominativement, puisque la législation impie qui nous régit ne le permet pas ; ils ont un fidéicommissaire solide, un certuiu Tournichon, qui a fait bonne garde autour de l’agonie de la vieille douairière, et ce bon M. Tournichon y met vraiment des formes. « Ôh 1 monsieur l’abbé, dit-il à Julio, je n’y mettrai aucune rigueur ; Mlle Louise restera ici le temps qu’elle voudra. Je n’exige pas... — Vraiment ! » répond Julio. Quant à la vieille Madelette, qui éprouve maintenant quelques remords d’avoir contribué à la spoliation de ses jeunes maîtres en se voyant si mal récompensée de sa trahison, elle est vite expédiée. Les spoliateurs, connaissant le caractère de Julio, s’attendent ù un procès, aussi ne négligent-ils rien pour lui taire comprendre tout le danger de la résistance. Tout ce qu’il y a do ressorts avoués ou secrets, religieux ou mondains, au service d’un ordre puissant, est mis en jeu. L’archevêque lui-même intervient de sou autorité. Julio se retranche dans son droit d’homme et de citoyen, à Ils sont beaux, vos droits de citoyen I s’écrie Mgr Le Cricq ; voilà bien encore une autre jdés. Je l’ai entendu faire cent fois cette distinction : le prêtre et le citoyen. Eh bien 1 monsieur le curé, sachoa quo l’êpiscopat ne la reconnaît pas. Ce sont là Jes

pas. Ce sont la Jes

, -r—.on de l’Église avec

1 État. Dans votre église vous seriez le curé

jjiéps modernes, la séparation de l’Église avec

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de la paroisse ; hors de là vous seriez M. Julio de la Clavière, propriétaire, électeur, éliglble ! Ces théories-lit sont jugées aujourd’hui. L’êpiscopat les repousse, il on a horreur. Mon cher monsieur le curé, le jour où vous êtes entré dans l’Église, l’homme en vous a disparu. »

En dépit de ce beau prêche, Julio intente aux jésuites un procès en captation d’héritage, soutenu par son ami, 1 abbé défroqué Verdelan, habile avocat, mais personnage assez louche.

, Verdelon aime Louise de Clavière, autant pour son riche héritage que pour ses beaux yeux. Le procès perdu en première instance, Verdelon s’éclipse un peu ; Louise est enlevée par une main mystérieuse et l’on perd sa trace. L’abbé Julio désespéré quitte sa cure at va demander justice à Rome. Cette partie est un peu trop mélodramatique, niais il était assez utile de montrer le jeûné prêtre dans le foyer même de la catholicité. L’abbé découvre sa sœur dans le fond’d’un couvent, l’en arrache par la force et, blessé dans le combat, tombe entre les mains des familiers de l’inquisition, qui l’emprisonnent. Verdelon, à son tour, le délïvro et tous deux viennent à Paris se perdre dans la foule de cette bohème cléricale dont les auteurs du Maudit ont fait une peinture pittoresque et probablemont vraie. Julio fonde le Catholique libéral, il fait des sonférohees à Saint-Eustnohe : mais, toujours poursuivi par les jésuites, il est obligé d’abandonner la partie. On lui interdit les conférences, puis la messe. Un livre qu’il a publié sur la puissance temporelle est 1 objet d’un anathème virulent, au concile de Limoux : « Qu’il soit maudit, le prêtre qui a proféré dans la chaire do vérité des doctrines ■scandaleuses 1 Qu’il soit maudit, le prêtre corrupteur des ùines par les doctrines empestées du journalisme moderne. Qu’il soit inaudit, celui qui attaque la puissance temporelle des pontifes de Rome, sans laquelle leur puissance n’est pas libre. Maudit soit l’orgueilleux, l’hérétique, le profanateur, le novateur, le folliculaire, le rabricateur de livres de scandale I Maudit qui approuvera les doctrines de Julio ! »

Le malheureux va se réfugier dans un village perdu des Pyrénées ; là une nouvelle épreuve l’attend.

Lui qui entoure Louise, la compagne do sa vie et de son exil, d’une affection presque excessive et jalouse, il découvre dans des papiers de famille qu’elle n’est point sa sœur. Sa tendresse, qui devient coupable chez un prêtre, il doit la combattre, l’étouffer courageusement. C’est là la dernière épreuve de homme. La mort de Louise, que l’abandon de Verdelon a tuée, vient mettre fin à ses luttes intérieures. Il reste seul face à face avec son interdiction et son surnom de Maudit. Sans se révolter, il essaye de vivre et d’oublier. Quelques années après, il meurt à l’hospice de Bigone, Les jésuites peuvent jouir en paix de l’héritage. Ce roman est assurément curieux ; mais sa contexture est défectueuse. « Ce qui est fort et solide, dans Je Maudit, dit M. Ch. de Mouy, ce sont certains principes énergiquement soutenus ; au delà, rien ; un roman faible, médiocrement écrit, mal construit, souverainement scandaleux, souvent injuste et ne donnant pas même ii ses héros des vertus robustes et une conviction sincère. Mais ces principes valent J’être examinés. Au fond do tous, il y a une question de liberté : affranchissement du bas clergé dominé par l’êpiscopat, affranchissement de-l-’esprit religieux accablé sous le joug du passé et la servitude des idées-mortes ; affiauchisseinent du culte étouffé 30us des pratiques puériles, affranchissement de la papautn elle-même écrasée sous la poids de sa périlleuse couronne. Voilà le problème de l’avenir, et c’est le mérite du Maudit de l’avoir posé hardiment. ■

MAUDOUD (Cothb-el-Moulouk ed-Daulah Aboul-Féthah), sultan de la Perse orientale et empereur de l’Inde, de la dynastie des Ghaznévides, né à Ghazna en 1020, mort dans la même ville en 1049. Il était gouverneur de Balkh lorsqu’il succéda, en 1041, à son père Masoud 1er. Un de ses premiers actes fut de poursuivre jusque dans l’Indoustan son oncle Mohammed, qu’il accusait d’avoir pris part au meurtre de son père. L’ayant fait prisonnier dans une bataille livrée sur les bords du Sind, il ordonna de le mettre à mort ainsi que la plupart des membres de sa famille, se trouva l’unique possesseur de l’empire et fonda en commémoration de la victoire la ville de Fethabad. Ce prince brave et actif, mais esclave de ses passions, changea fréquemment de vizirs et de généraux, se montra injuste et ingrat envers ses plus fidèles serviteurs, fit beaucoup de mécontents parmi ses sujets et provoqua dans ses États plusieurs révoltes formidables, notamment celle de tous les princes indous qui avaient rétabli les pagodes en 1044. Il soutint contre les Seldjoucides plusieurs guerres qui ne furent point heureuses, dut leur céder le Khorassan et Balkh (1047), et trouva la mort dans la neuvième année de son règne en voulant reconquérir le Khorassan.

MAUDOUD 1er (Scheryf-Eddaulah), prince de Moussoul, né à Moussoul vers loso, mort à Damas en 1115. Après la mort de Tchaghirirtich II en 1106, il fut nommé prince do, Moussoul par’ Mohammed, sultan de Perse, ’

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mais se vit contraint de conquérir sa principauté avec des troupes fournies par le sultan (1108). En 1111, Maudoud reçut le commandement de l’armée musulmane, envoyée en Syrie par Mohammed pour combattre les croisés. Après avoir ravagé la Mésopotamie et les États du prince d’Alep, il assiégea sans succès Edesse, Tellbuseher, Antioche, Maarael-Noman ; revint à Moussoul, passa l’année suivante (1112) en Asio Mineure, s’empara do Stimirie, revint en Syrie, fut battu par Josselin III, comte d’Edesse, mais reprit bientôt après une éclatante revanche en remportant, avec le roi do Damas, une victoiro complète sur Josselin et Baudouin, roi do Jérusalem, près de Tibériade (1113). Obligé de suspendre le ? hostilités par suite de chaleurs excessives, Maudoud se rendit à Damas, où il fut assassiné par un Ismaélien fanatique. C’est ce prince que les historiens grecs et latins désignent sous là nom de JMnidouo,

MaodouOo OU Mondouo.

MAUDOUD II (Cothb-Eddyn), prince de Moussoul, né dans cette ville en 1130, mort en 1170. Fils d’Emadeddin Zenghi, fondateur de la dynastie des Atabeks Zenghides, il succéda en 1149-à son frère Seifeddin Ghaïi 1er, Son second frère, Nonreddin, sultan d’Alep, lui prit Sindjar, dans la Mésopotamie, et ne rendit cette ville qu’en échange d’Einèse et de Rabbah, sur l’Euphrate. Offensé de.cette conduite, Maudoud ne prêta que trôs-rarement le secours de ses armes au belliqueux Noureddin dans ses entreprises contre les chrétiens ; il se borna à prendre part aux sièges de Harem et de Panéas, et s’empara, en 1157, de Djezirch- ben-Omar, dont il donna le gouvernement à son fils aîné. À partir de ce moment, ce prince s’adonna entièrement à ses goûts pacifiques, s’attacha à rendre ses États prospères et fut puissamment secondé dans cette œuvre par son vizir Djcmal-Eddyn, qui, toutefois, ne put échapper aux traits de l’envie et mourut en prison. Maudoud embellit de plusieurs édifices les villes de Moussoul, Sindjar, Nisibe, fit construire une mosquée près de La Mecque, environna Mèdine d’une enceinte fofliiiéo, et se lit aimer de ses sujets pur sa bonté, sa clémenco et sa justice.

MAUDRU (Jean-Antoiiiû), prélat français, né à Adomp (Vosges) en 1748, mort en isao.t Curé d’Aydoiles au commencement do la Ré-* volution, il fut élu en 1791 évoque constitutionnel de Sa’mt-Dié, subit un assez long emprisonnement pendant la l’erreur, réunit en

1797 un synode diocésain dans sa ville épiscopale, fut peu après condamné à six mois de prison par le tribunal d’Epiual, comme ayant par des discours ot des écrits pastoraux semé le troublo parmi les citoyens, mais ne subit pas sa condamnation. Lors de la conclusion du concordat, il se démit de son siège épiscopal et devint curé de Stenay. Au début de la seconde Restauration, il se vit contraint de se démettre de sa cure, fut exilé à Tours, puis vint terminer ses jours à Belleville, près de Paris. On a de lui : les Brefs attribués à Pie ÏY coiiuainciw de supposition (1795, in-so) ; Sur les rétractations (1797) : Précis historique des persécutions dirigées contre M. Maudru (1818).

MAUDUIT (Jacques), compositeur français, né à Paris en 1557, mort dans la même villa en1627. Il cultiva de bonne heure la musique, qu’il aimait avec passion, étudia en mémo temps les belles-lettres et la philosophie, compléta son instruction par des voyages dans diverses parties de l’Europe, notamment en Italie, succédai son père coimno garde du

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dépôt des requêtes du palais, et fit partie do l’Académie de beaux esprits que lo { Baîf réunissait dans sa maison.

Mauduit ne tarda point à se faire connaître par ses compositions musicales, messes, hymnes, motets, fantaisies, chansons, qui furent exécutés avec succès dans dos églises et dans des concerts. Son œuvre capitale ast la messe de Hequiem qu’il composa pour la cérémonie funèbre de Ronsard, son ami, et qui fut exécutée au milieu d’une aflluenee considérable par la musique du roi. Le père Mai-senne a inséré dans son Harmonie uni- uerse^eet dans ses Questions sur la Genèse plusieurs morceaux de ce compositeur.

—MAUDUIT (Adrien), littérateur français, né au Havreen 1642, mort en 1715. Il cultiva l’histoire, la poésie, et fut couronné sept fois par l’Académie des Palinods de Rouen pour des stances et deux odes sur les sujets suivants : Astyanax (1701) ; Jouâthas (1701) ; VImpératrice femme d’JIonorius (1702) ; Caton (1704) ; Persée (1705) ; Iphigénie (1706) : l’Arc/ifi de Noé (1708).

MAUDUIT (Michel), théologien at poëto français, né à Vire (Normandie) en 1344, mort en 11709. Élevé chez les oratoriens, il y professa les humanités, puis entra dans les ordres et se livra à la prédication au milieu du peuple des campagnes. Lettré et savant, il fut couronné plusieurs fois par les Palinods de Rouen. Mauduit a publié les ouvrages suivants : Mélanges et diversespoésies, etc. (Lyon, 1681, in-18) ; Dissertation sur la goutte, où l’on découvre Sa véritable origine jusqu’ici inconnue et le moyen de s’en garantir (Paris, 16S7-1G89 in-12) ; Analyse de l’Évangile, etc. (Paris et Rouen, 1694 et années suiv., 9 vol. in-12 iréimp, àParis. Gaume, 1843-1844,4 vol. in-8°) ; Analyse des actes des*apôtres, etc.