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l’initiation était entourée de certaines solennités mystérieuses. Il y avait des signes de reconnaissance et des mots de passe, qui furent d’abord : Nouvelle… Montagne ; plus tard, après le 31 mai 1850 : Suffrage… Universel, Lyon. Chaque affilié devait se procurer des armes et être toujours prêt à marcher au premier signal : les chefs promettaient de fournir de la poudre au moment de la prise d’armes.

Après la loi du 31 mai, qui violait la constitution en supprimant d’un coup trois millions d’électeurs, il fut question d’insurrection dans les conciliabules de la société secrète ; mais ce projet fut abandonné, et l’on résolut d’attendre encore. C’est à ce moment que Gent s’empara de la direction du mouvement. Il lui imprima une énergie très-grande. Les quinze départements furent reliés entre eux par une organisation assez forte pour qu’à un jour donné et à un signal convenu, on pût y faire éclater simultanément l’insurrection. Le centre était à Lyon. Ces départements étaient : le Jura, l’Ain, Saône-et-Loire, le Rhône, l’Isère, la Drôme, l’Ardèche, le Gard, Vaucluse, les Hautes-Alpes, les Basses-Alpes, les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, l’Aude et le Var.

Plusieurs congrès eurent lieu à Mâcon, à Valence, à Lyon ; les représentants montagnards y assistèrent, il fut convenu qu’on se tiendrait sur la défensive, et qu’on ne donnerait le signal d’une levée de boucliers que dans le cas d’un coup d’État. Autrement, on devait attendre paisiblement les élections de 1852 ; mais on avait compté sans la police de M. Carlier. Dans le courant d’octobre 1850, des poursuites furent dirigées contre les principaux chefs de la Nouvelle Montagne, qui furent mis en état d’arrestation. Trente-sept prévenus présents et douze fugitifs furent jugés, en août 1851, par le 2e conseil de guerre de la 6e division militaire, siégeant à Lyon.

Les principaux accusés présents étaient : Alphonse Gent, Claude Borel, Lazare Belischer, Éléonor Chevassus, Henri-Louis Delescluze, Antoine Bouvier, Alexandre Dupont, Caïus Gracchus Montaigut, Albert Ode Léonard Carle, Samuel Grill, Ulysse Barbut, etc.

Les défenseurs des accusés étaient Michel (de Bourges), Bancel, Émile Ollivier, Villiaumé, Madier de Montjau aîné, etc. Après avoir assisté leurs clients durant les débats, ils déclarèrent, par une lettre collective, que, la dignité et la liberté de la défense n’existant pas, ils se retiraient du débat.

Reconnus coupables de complot, les accusés furent condamnés à la déportation ou à des peines variant de quinze à vingt années de détention. Ils accueillirent leur jugement par le cri unanime de Vive la République !


LYON (John), savant Anglais, né en 1734, mort en 1817. Il s’adonna à l’étude de l’histoire naturelle, de la physique, de l’électricité, et devint ministre à Douvres (1772). Nous citerons de lui:Expériences et observations sur l’électricité (1780, in-4o) ; Remarques sur les principales preuves produites en faveur du système du docteur Franklin sur l’électricité (1791) ; Histoire de Douvres (1813, in-8o). !

LYON (George — Francis), explorateur an—’ glais, né à Chichester en 1795, mort en 1832. Entré à l’âge de treize ans dans la marine, ] il accompagna, en 1816, le voyageur lletchie j dans son excursion à traversée nord àç l’A— ! frique, et poussa avec lui jusqu’au Fezzan. A, son retour à Londres, le gouvernement lui’ donna le commandement de l’Hécla pour es— j corter le capitaine Parry, chargé de cher— I cher un passage dans la mer boréale. La tentative de Parry n’ayant point abouti, Lyon partit seul pour reconnaître les côtes de la, mer d’Hudson. Son voyage terminé au milieu ; de mille dangers, il revint en Angleterre et j fut nommé capitaine. En 1820, il s’embarqua pour le Mexique, visita Tampico et faillit j périr en abordant en Angleterre. À peine ! était-il rétabli de ses fatigues, que des spéculateurs le chargèrent d’aller étudier les mines de l’Amérique méridionale. Lyon s’acquitta de sa mission; mais le mauvais état de sa vue le contraignit de se mettre en route pour l’Europe, et il succomba presque aussitôt en vue de Buenos-Ayres. On lui doit les ouvrages suivants:Relation d’un voyage fait dans t Afrique septentrionale pendant les années 1818, 1819 et 1820 (Londres, 1821, in-4o) ; Journal particulier de G.-F. Lyon, capitaine de i’Hécla, durant le récent voyage de découvertes sous les ordres du capitaine Parry (Londres, 1824, in-S°) ; Relation succincte d’une tentative importante faite en 1824 pour atteindre la baie Répuise (Londres, 1825, in-so); Relation d’un voyage et d’un séjour dans la république du Mexique pendant l’année 182G (Londres, 1828, in-S").

LYON JAMET, poëie fiançais. V. Jamiît.

Lyonel Liucoln, roman américain de Fenimore Cooper (1825, * vol. in-8o). Un des épisodes de la guerre d’indépendance des États-Unis est mis en scène dans cette œuvre intéressante ; c’est, du reste, le thème favori do Cooper-, mais, cette fois, il a vraiment trop poussé les choses au noir.

Le jeune major Lincoln revient d’Angleterre à Boston, son pays natal, avec des sentiments d’amour et de dévouement pour son roi. U fait la traversée avec un vieillard nommé Ralph, qui chérit, au contraire, la

LYON

cause de l’indépendance, et qui prend sur son compagnon un ascendant irrésistible. Lyonel devient amoureux de sa cousine Cécile Divenor qu’il épouse, et ce mariage lui fait découvrir une série de crimes dont le résultat avait été le déshonneur et la mort de sa mère et la réclusion de son père dans une maison d’aliénés. Son père n’est autre que le vieux Ralph, qui meurt au moment où son fils le reconnaît, frappé de coups de poignard par le gardien de la maison de fous qui s’était mis à sa poursuite.

Cette suite d’atrocités n’est que le cadre du tableau où l’auteur a voulu peindre la confiance présomptueuse des chefs anglais, la conduite imprudente de leurs troupes ; et, d’un autre côté, l’exaspération, le dévouement et l’activité des Américains. La partie purement historique, écrite d’une plume impartiale, attache par le récit des commencements de cette guerre de l’indépendance, où ■ les enfants de la même patrie se transformèrent tout à coup en deux peuples ennemis. Les causes de la lutte et les premières péripéties des champs de bataille sont racontées avec art ; comme dans tous les romans de Cooper, la peinture des mœurs générales et le développement des caractères particuliers sont fort remarquables.

’LYONIE s. f. (li-o-nî — de Lyon, natur. angl.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des éricinèes, tribu des andromédées, comprenant des espèces qui croissent dans l’Amérique boréale.

— Encycl. Les lyonies sont très-voisine3 des andromèdes, avec lesquelles on les confondait autrefois. La lyome en arbre, vulgairement arbre à l’oseille, andromède en arbre, etc., atteint la hauteur de 15 à 20 mètres, et porte des feuilles ovales ou oblongues acuminées, d’abord velues, puis glabres, souvent tachées de rouge, persistantes ; les fleurs forment des panicules terminales, rameuses, presque unilatérales, d’abord étalées, puis penchées ; elles sont petites, à corolle blanche, veloutée a l’extérieur. Cette espèce habite l’Amérique du Nord ; elle est utilisée en médecine. Ses feuilles acides, rafraîchissantes, sont employées en décoction contre les fièvres. On fait usage des branches et de l’écorce pour teindre en noir, et dans le Tennessee on les préfère au sumac. La lyonie de la Jamaïque a des fleurs qui exhalent une douce odeur de miel.

LYONNAIS, AISE s. et adj. (li-o-nè, è-ze

— rad. Lyon). Géogr. Habitant de Lyon ; qui appartient à Lyon ou à ses habitants : Les Lyonnais. Les ouvriers lyonnais. L’industrie

LYONNAISE.

— s. m. Linguist. Patois parlé à Lyon.

LYONNAIS, grand gouvernement de l’ancienne France, composé de trois provinces : le Lyonnais proprement dit, le Forez et le Beaujolais. Ce gouvernement était compris entre la Bourgogne au N., la Saône à l’E., le Languedoc au S. et l’Auvergne à l’O. Une chaîne de montagnes, prolongement des Cévennes, le traverse du S. au N. ; il est arrosé par le Rhône, la Saône, la Loire, le Furens et le Lignon, et est compris aujourd’hui dans les départements du Rhône et de la Loire.

Ce pays, sous les Romains, fit partie de la ire Lyonnaise. Il tomba ensuite sous la domination des Burgondes (413), puis des Francs (534), fut assigné par le traité de Verdun (843) à Lothaire, qui y mit un comte, et devint ensuite une des possessions de Charles le Chauve (869). En 955, le roi de Bourgogne, Conrad le Pacifique, se fit céder le Lyonnais par le roi Lothaire. Devenu ensuite indépendant avec le titre de comté, il fut possédé par les comtes de Forez. Ide-Raimonde, tille d’Artaud V, comte de Forez et de Lyonnais, et tante et héritière des comtes Guillaume et Eustache, le porta, en 1107, il son second mari, Guigue-Raimbnd d’Albon, cadet de la première maison des dauphins de Viennois. Guigue II, comte de Lyonnais et de Forez, fils de Guigue-Raimond qui précède, épousa Marie de Beaujeu, dont vint Guigue III, comte de Lyonnais et de Forez. Ce dernier, après des contestations et des luttes réitérées avec le comte de Nevers, les archevêques de Lyon, i’empereur Frédéric I » r, céda ses droits sur Lyou et le Lyonnais à l’archevêque de Lyonetàsouchapitre, moyennent 1, 100 marcs d’argent. Le roi Philippe-Auguste ratifia cette cession en 1183. En 1307, le roi Philippe le Bel acquit le comté de 1 archevêque, Pierre de Savoie, et le réunit à la couronne, dont il n’a pas été détaché depuis. Le Lyonnais fut placé dans le ressort du parlement de Paris. Le Lyonnais possède de riches mines de fer et de plomb, des mines de cuivre, des massifs de porphyre. Il fournit des vins très-réputés, parmi lesquels nous citerons ceux de Côte-Rôtie et de Condrieu.

LYONNAIS (FUANC-), petit pays de France. V. Franc-Lyonnais.

LYON

prenait un grand nombre de petits peuples. Lorsque la Gaule fut divisée en dix-sept provinces par Gratien (375), la Lyonnaise forma quatre de ces provinces.

La Lyonnaise I’", située au S.-E., eut pour chef-lieu Lyon, et pour villes principales Autun, Langres, Chalon, Maçon. Elle comprenait, comme peuples, les Lingones, les Segvsiavi, les Mandubii, les JEdui, les Boit, les Aulerci Brannovices, les Insubres. Les Bourguignons s’en emparèrent au va siècle, puis elle tomba au pouvoir des Francs (534), et fit partie, après le traité de Verdun (843), du duché de Bourgogne, à l’exception du pagus Lugdunensis. C’est dans la Lyonnaise Ire que se trouvent aujourd’hui, en tout ou en partie, les départements du Rhône, de la Loire, de la Haute-Marne, de la Côte-d’Or, de Saône-et-Loire et de la Nièvre.

La Lyonnaise Ile, située au N., depuis l’Oise jusqu’à l’Océan, avait pour chef-lieu Rouen (Rothomagus), et pour villes principales Bayetix, Avranches, Evreux, Sèez, Lisieux, Coutances. Elle était habitée par les Veliocasses, les Lexovii, les Caleti, les Sait, les Baiocasses, les Viducasses, les Aulerci Eouravices, les Abrincatui, les Ùnelli. Sous les Mérovingiens, cette province fit partie de la Neustrie, et, après le traité de Verdun, elle appartint au duché de France. La Seine-lnférieuro, le Calvados, l’Eure, la Manche, l’Orne sont les départements qui répondent aujourd’hui à cette ancienne division.

La Lyonnaise IH®, à l’O., avait Tours pour métropole, et comptait parmi ses villes les plus importantes Rennes, Le. Mans, Angers, Nantes, Vannes, Saint-Pol-de-Léon, Cornouailles, depuis Quimper et Jubleins. Ses habitants étaient les Turones, les Nanneles, les Undecavi, les Arvii, les Cenomanni, les Dittblentes, les Curiosoliies, les Redones, les Agnotes, les Osismii, les Veneti, les Corisopiti. C’est dans cette province que se trouvent aujourd’hui compris, en tout ou en partie, les départements d’Indre-et-Loire, de la Sarthe, de Loir-et-Cher, de la Mayenne, de l’IUe-et-Vilaine, des Côtes-du-Nord, du Morbihan, du Finistère, de Maine-et-Loire et de la Loire-Inférieure.

La Lyonnaise IVe, appelée aussi Sénonte ou Lyonnaise des Sénons, au centre, avait pour chef-lieu Sens, et pour principales villes Chartres, Auxerre, Orléans, Troyes, Paris, Meaux. Les peuples qui l’habitaient étaient les Senones, les Meldi, les Tricasses, les Cnrnutes, les Parisii, les Aureliani, Après la bataille de Tolbiac, elle se soumit à Clovis, et fit ensuite partie de la Neustrie, puis du duché de France, après le traité de Verdun (843). C’est dans cette région que se trouvent actuellement les départements de l’Aisne, de l’Oise, de la Marne, de la Seine, de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne, d’Eure-et-Loir, du Loiret, du Cher et de l’Yonne.

LYONNET s. m. (li-o-nè). Entom. Espèce de teigne.

LYONNET (Pierre), naturaliste et graveur hollandais, né à Maestricht en 1707, mort à La Haye en 1789. Destiné par sa famille à la carrière ecclésiastique, il abandonna, plus tard la théologie pour l’étude du droit, se fit inscrire au barreau de La Haye, et obtint le titre de secrétaire des chiffres et de traducteur juré pour le latin et le français auprès des états généraux des Provinces-Unies. Profitant des nombreux loisirs que lui laissaient ces fonctions, il s’appliqua à l’étude des insectes. Mis en rapport avec le célèbre graveur Vandelaar, il prit de lui une leçon d’une heure, et, pour son début, grava les huit dernières planches do l’ouvrage d’Abraham Trembley intitulé:Mémoires pour servir à l’histoire d’un nouveau genre de polypes d’eau douce. Lyonnet-voulut alors utiliser, dans une œuvre sérieuse, ses connaissances en histoire naturelle et son talent de graveur, et il fit paraître, après plusieurs années d’un travail acharné, le Traité anatomique de ta chenille qui ronge le bois de saute (La Haye et Amsterdam, 1760, iu-4° de 600 pages, avec 18 planches), un des livres les plus étonnants qui existent, tant pour l’immense érudition que l’auteur y déploya que pour la perfection des dessins. Les observations du savant étaient si délicates, que le public refusa d’y ajouter foi, et que deux hommes d’un savoir et d’une probité éprouvés, Calbinus et Allamand, durent attester la véracité des assertions de Lyonnet.

LYONNET (Jean— Paul-François-Marie), prélat français, né à Suint-Étienne (Loire) en 1801. Élève du séminaire de L’Argentière, il reçut la prêtrise en 1824, fut successivement chargé de diriger les grands séminaires de Blois et de Lyon, organisa, en 1846, l’administration ecclésiastique dans le diocèse d’Alger, qui venait d’être créé, et devint vicaire général do l’archevêque de Lyon. Nommé évoque de Saint-Flour (1851), puis de Valence -, , , = 1; …, „„, X ja

LYPÉ

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LYONNAISE, partie de l’ancienne Gaule qui comprenait la Celtique, moins le pays compris entre la Loire et la Garonne et réuni à l’Aquitaine. Elle forma sous Auguste une province spéciale, appelée LuQdunensis, et ayant pour chef-lieu Lugdunum (Lyon). Bornée au N. par la Manche, au N.-E. par la Belgique, à l’E. par la Narbormaise et la grande Séquanaise, au S. et iiu S.-O. par F Aquitaine, à l’O. par l’Atlantique, elle com (1857), il a été appelé, en 1864, à occuper siège archiépiscopal d Albi. On lui doit plusieurs ouvrages:Tractatus de coniractibus (Paris, 1837) ; Tractatus de justifia et jure (1837); le CardinalFesch{ii, 2 vol. in-8<>), etc.

LYONNÉTIE s. f. (li-o-né-tî — de Lyonnet, natur. fr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des séuécionées, dont les espèces eroissent-sur les bords de la Méditerranée.

LYONNOIS (F.-D.-C), littérateur français.

né à Lyon. Il vivait au xvno siècle. Tout ce qu’on sait de lui, c’est qu’il était négociant. On lui doit, sous le titre de Inventaire général de l’histoire des larrons (Paris, 1625, in-8"), un ouvrage devenu rare, bien que plusieurs fois réédité, dans lequel on trouve de curieux détails de mœurs.

LYONS, ville des États-Unis d’Amérique, État de New-York, à 530 kilom. N.-O. de la ville de ce nom, sur le Grand-Canal ; 4, 500 hab. LYONS (Israël), savant anglais d’origine juive, né à Cambridge en 1739, mort à Londres en 1775. Son père, qui était à la fois orfèvre et professeur d’hébreu, avait composé une Grammaire hébraïque et des Observations sur diverses parties de l’Écriture sainte. Le jeune Israël s’adonna principalement U l’étude des mathématiques et de la botanique, donna des leçons a sir Joseph Banks, et alla faire vers 1703, h Oxford, un cours qui eut beaucoup de succès. En 1773, il accompagna, comme astronome, le capitaine Phips dans un voyage au pôle nord. Pendant assez longtemps, Lyons lit les calculs de l’Atotanacft nautique. Parmi ses travaux, nous citerons: Traité sur les fluxions (1758) ; Fasciculus plantarum circa Cantabrigiam nasceniium (l-03) ; Calculs de trigonométrie sphérique abrégés, publiés dans les Transactions. Il a rédigé la partie astronomique du Dictionnaire géographique, qui parut après sa mort.

LYONS (Edmund, lord), amiral anglais, né à Burton en 1790, mort en 1858. A l’âge de onze ans, il entra dans la marine. Au passage des Dardanelles par l’amiral Duckworth (1807), dans la croisière des Indes (1808 et 1809), à l’expédition dirigée contre Java (1811), il se signula par son sang-froid et son intrépidité, reprit la mer en 1813 et commanda le Rinatdo, qui ramenait en France Louis XVIII ; puis il resta quatorze ans en disponibilité. Lors de la campagne de Grèce (1828), il se distingua au blocus de Navarin, à la bataille du même nom et à la reddition du château de Morée. En 1835, il entra dans la diplomatie. Successivement ambassadeur en Grèce, en Suisse et en Suède, il se trouvait à Stockholm lorsque éclata, en 1853, la guerre avec la Russie. Lord Lyons fut rappelé en Angleterre et servit en second sur la flotte commandée par l’amiral Blindas ; il s’empara de la forteresse de Kedout-Kaleh, foudroya l’aile gauche des Russes à l’Aima, prit part aux batailles de Balaltlava et d’Inkermann, détruisit les établissements russes situés dans la mer Noire et devint, en 1855, commandant en chef de la flotte anglaise. De retour en Angleterre, il reçut, avec le grade de vice-amiral, les titres de baron, do pair héréditaire d’Angleterre et des remerclments publics du Parlement. La dernière escadre qu’il commanda est celle qui conduisit à Cherbourg la reine Victoria en 1858.

LYONS (Richard-Bickerton-Pemcll, baron), fils du précédent, né à— I.ymington. en 1817. il fut attaché d’ambassade à Athènes (1839), à Dresde (1852). À Florence. (1853), secrétaire de légation (1856), puis-envoyé aux États-Unis (1858-1864), où il refusa de reconnaître le blocu3 des ports confédérés s’il n’était pas effectif. Nommé ambassadeur en Turquie en 1865, il succéda en 1867 à lord Cowley comme ambassadeur à Paris. Durant le siège de cette ville par les Prussiens, lord Lyons servit plus d’une fois, de concertavec M. Wahsburne, l’ambassadeur américain, d’intermédiaire entre les assiégés et les assiégeants ; il proposa notamment à M. Jules Favre, qui refusa, d’assister aux conférences de Londres. Depuis le rétablissement de la paix, lord Lyons est resté à Paris, où il a négocié avec le gouvernement de M. Thiers et plus tard avec

celui du maréchal Mac-Muhon, à propos des traités de commerce.

LYONS (Jean des), théologien français.

V. DliSLYONS.

LYONS-LA-FORÊT, bourg de France (Eure), ch.-l. de canton, arrond.et a 22 kilom. N.-E. des Andeiys, sur la Lieurre ; pop. aggt., 704 hab. — pop. tôt-, 1, 370 hab. Moulins à blé et à tau; tanneries, scierie mécanique. Aux environs, découverte d’amiquités romaines, telles que tombeaux, médailles, Çùts do colonnes, etc. Cette petite ville, qu’une ceinture de forêts environne, est très-pitloresqueinent située sur le penchant et au pied d une colline. Elle doit son origine à un château fort construit par Guillaume Ier, duc de Normandie. L’église possède un tableau signé Jouvenet et représentant la Mort de ta Vierge. Restes d un couvent fondé en 1624.

EYONS1E s. f. (la-ion-sl — de Lyons, sav. angl.). Moll. Genre de mollusques acéphales à coquille bivalve, de la famille des ostéodormes, comprenant trois ou quatre espèces, dont deux habitent les mers d’Europe : Les lyonsius sont des coquilles marines vivant à la manière des byssomies. (Deshayes.)

— Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des apocynées, tribu des échitées, dont l’espèce type croit en Australie.

LYPÉMANIE S. f. (lUpé-ma-nl — du gr. lupè, chagrin, et de manie). Pathol. Mélancolie : La lypiïmanik religieuse.

LYPÉRANTHE s. m. (li-pé-ran-te — du gr. luperos, triste ; antltos, fleur). Bot. Genre de plantes, de la famille des orchidées, tribu des aiéthusées, comprenant des espèces qui croissent en Australie.

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