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LYMPHEURISME s. m. (lain-feu-ri-smedu gr. lump/ta, lymphe ; ewus, large). Méd. Dilatation anomale des vaisseaux lymphatiques.

LYMPHITE s. f. (lain-fi-te-rad. lymphe). Pathol. Syn. de lymphangite.

LYMPHORRHAGIE S. f. (lain-fo-ra-jîde lymphe, et du gr. rhar/ein, faire éruption). Méd. Ecoulement de lymphe qui persiste après la blessure d’un vaisseau lymphatique.

LYMPHOSE s. f. (lain-fo-ze— rad. lymphe). Physiol. Elaboration de la lymphe.

LYMPHOTOMIE s. f. (lain-fo-to-ml — de lumphe, et du gr. tome, section). Anat. Dis-Section des vaisseaux lymphatiques.

LYNAR (Roch-Frédéric, comte de), diplomate danois, né à Lubbenau (Lusace) en 1708, mort en 1781. Après avoir visité l’Allemagne, la France, l’Angleterre, les Pays-Bas, il obtint la charge de chambellan du roi de Danemark (1733) et fut nommé en 1735 ambassadeur à Stockholm, pour y déjouer les intrigues de la Russie et y surveiller les négociations de la France. De retour en Danemark (1740), il devint juge au tribunal suprême de Gottorp, administrateur du Holstein (1743), gouverneur des comtés d’Oldenbourg et de Delmenhorst. Envoyé à Saint-Pétersbourg en 1749, il y obtint la cession du Schleswig-Holstein au Danemark, et termina sa carrière politique par la belle négociation de la capitulation de Closter-Seven, entre le duc de Richelieu et le duc de Cumberland (1757). À partir de ce moment, il passa son existence dans la retraite, occupé de la solution de questions théologiques. Ses Écrits politiques, publiés à Hambourg en 1793 et traduits en français (Leipzig, 1806, 4 vol. in-8°), offrent des renseignements du plus haut intérêt sur la diplomatie du Nord pendant le XVIIIe siècle. On lui doit encore : l’Original (Hanovre, 1701, in-8u) ; Explication de toutes les épîtres des apôtres (Halle, 1765, in-8°) ; Explication des Évangiles (Halle, 1775, in-8°).

LYNCÉE s. m. (lain-sé). Crust. Genre de crustacés daphnoïdes, formé aux dépens des monocles, et comprenant trois espèces qui vivent dans les eaux douces de l’Europe : Les lyncéks ont presque les mêmes mœurs que les daphnies. (H. Lucas.)

— s. f. Bot. Syn. de mklasma.

— Encycl. Les lyncées ressemblent beaucoup aux cypris et aux daphnies ; ils ont la tête des premières et la queue des secondes. Leur corps est arrondi, comprimé, renfermé dans un test plié en deux, imitant les deux battants d’une coquille bivalve. La tète a la forme d’un bec et est munie de deux grands yeux, placés l’un devant l’autre. Oh remarque aussi quatre antennes et huit pattes, toutes servant à la natation. Ces crustacés, les plus petits de tous les entomostraoés, ont à peu près les mêmes mœurs que les daphnies ; mais, au lieu de nager par bonds irréguliers, ils se dirigent tout droit vers l’endroit où ils veulent se rendre. Ils ne produisent qu’un très-pelit nombre d’eeufs, ordinairement verdâtres. On connaît une douzaine d’espèces de ce genre qui vivent dans les eaux dormantes, là surtout où se trouvent des plantes aquatiques.

LYNCÉE, Argonaute célèbre, fils d’Apharée, roi de Messénie, renommé pour sa vue perçante qui lui permettait, dit la tradition, de voir ce qui se passait dans le ciel et dans les enfers. Ses regards perçaient tout, voire les murailles. Cette curieuse légende nous semble s’expliquer d’elle-même, (Je Lyncée, qui pénétrait les espaces du ciel et les sombres demeures de l’enfer, était simplement un astrologue et un minéralogiste. Il expliquait à la foule ignorante les mystères de la nature. C’était un Leverrier fabuleux, chargé de l’inspection des mécaniques céleste et terrestre par ses confrères les Argonautes, ces académiciens ambulants qui se composaient de tout ce qu’il y avait alors en Grèce de plus distingué par l’héroïsme, la science et les arts.

Lyncée prit part à l’expédition de Calydon coulre le sanglier. Il fui tué avec son trère ldas par Pollux, parce qu’il avait disputé à Castor la jeune Hilaïre, une des plus belles entre les héroïnes. La dispute, selon d’autres, aurait eu une cause moins poétique, et l’on se serait battu et tué trivialement pour quelques génisses.

LYNCÉE, un des cinquante fils d’Égyptus, mari d’Hypermnestre, une des cinquante tilles de Dauaùs, la seule qui ne voulut point tuer son mari la nuit de ses noces. Il survécut à ses frères pour les venger, nous dit la Fable. Et elle nous le montre au bout de quelques années venant, après de grands préparatifs, détrôner les armes à la main soi» farouche beau-père. Certains autres mythologues prétendent que Lyncée lit sa paix avec Danaùs, et, au lieu de le détrôner, attendit patiemment sa mort pour lui succéder.

LYNCÉE, frère du précédent, souvent confondu avec lui. Il épousa aussi, comme ses frères, une Danaïde, Calyce, mais, moins heureux que son frère, il n’eut pas la chance d’échapper à la mort. Sa tête fut inhumée à Argos et son corps à Lerne, où la scène san"glante avait eu lieu. (Hérodote, II, ch. clxxiclxxxh ; Strab., VIU ; Apollod., II, ch. ij Fausan., II, ch. xvr. J

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LYNCÉE, une des cinquante filles de Thostius, qui voulut que ces cinquante vierges eussent des fils d’Hercule, son ami. Le héros, dans une seule nuit, les rendit toutes mères d’un garçon.

LYNCÉE, nom d’un Troyentué parTurnus, et dont Virgile a tracé le portrait en traits énergiques dans son Enéide (livre IX, v. 768).

LYNCEE, nom d’un des chiens du célèbre chasseur Actéon qui dévorèrent leur maître, changé en cerf par Diane, parce qu’il : tvnit commis l’indiscrétion de contempler la déesse au bain. Voyez le récit dramatique de cette aventure dans Ovide, Métamorphoses, livre III.

LYIS’CÉE, de Samos, poète comique et historien grec, contemporain de Ménandre, qui vivait au commencement du m° siècle avant J.-C. D’après les titres des ouvrages qui lui Sont attribués, ouvrages perdus pour nous, Lyncée se serait plus occupé d’histoire et de grammaire et même de médecine que de poésie, car on ne cite de lui qu’une comédie, le Centaure, et ses autres productions se composent de traités de grammaire, d’hygiène, et de récits historiques. Il ne reste de ses écrits que des fragments, publiés dans les Fragmenta historiée grsae de Muller.

LYNCH (Jean), écrivain irlandais, né à Galloway vers 1610, mort en 16S0. Archidiacre de l’église catholique de Tuam lorsque éclatèrent les troubles religieux de 1641, il se prononça pour les idées de conciliation et de paix, alla habiter la France en 1652, revint en Irlande lors de la restauration des Stuarts et fut nommé, peu avant sa mort, évêque de Killala. Parmi ses ouvrages, très-recherchés et devenus très-rares, nous citerons : Cambrensis eversus, livre qui a fait sa réputation (1662, in-fol.) ; Aliihbiologia, ouvrage dans lequel il défend les Irlandais contre les accusations du capucin O’Farrel.

LYNCH (John), colon irlandais de la Carofine du Sud. Il exerçait au xviie siècle, dans cet État, les fonctions de chef de justice. Los tribunaux ordinaires ne suffisant pas contre Jes dévastations des criminels et des esclaves fugitifs réfugiés dans les impénétrables marécages du Dismal - Swamp, ce Lynch fut élu par ses concitoyens et investi, en matière civile et criminelle, d’un pouvoir absolu. À la fois législateur et juge, il usa de son droit souverain d’une façon terrible, fit juger et exécuter, séance tenante, les criminels pris en flagrant délit ou ceux dont la culpabilité était hors de doute, et parvint, par ses procédés expéditifs, à détiârrasser le pays des malfaiteurs. On a donné son nom à celle sauvage loi de Lynch (Lynch’s law) dont l’Amérique fait encore de nos jours un si fâcheux abus.

l.jucii (loi de). On désigne sous ce nom une sorte de procédure sommaire usitée aux États-Unis depuisle xviie siècle(v. plus haut), et suivant laquelle la foule saisit un criminel, le juge, le condamne sans appel et l’exécute séance tenante. Quoique la loi de Lynch soit en opposition avec la législation positive, ces sortes d’e-xécutions, tolérées par les mœurs, ne sont pas réprimées. Elles ont presque toujours lieu, hàtons-nous de le dire, en cas de flagrant délit et à propos d’un grand crime, tel que le viol, 1 assassinat ou l’incendie. Voici généralement comment l’on procède : le coupable est arrêté et conduit sur la place publique, où la foule s’est réunie et délibère. Ordinairement, les magistrats interviennent en ce moment, et, au nom de la loi, demandent que le coupable leur soit livré. La question de savoir si l’on doit acquiescer à cette demande est posée à l’assemblée par le président ; le vote a lieu par mains levées : s il est négatif, le jugement commence immédiatement. Les magistrats protestent alors et se retirent. Les témoins à charge et à décharge sont entendus, et le président, s adressant à la foule, demande qui veut prendre la parole en faveur de l’accusé. S’il se trouve un défenseur, on l’écoute en silence et jusqu’au bout, après quoi la condamnation est mise aux voix. L’exécution a lieu sans sursis : une potence est dressée, et le condamné est, selon l’expression consacrée, « lancé dans l’éternité. ■ La Constitution des États-Unis s’est efforcée d’abroger la loi de Lynch en organisant la justice criminelle sur des bases très-libérales et très-sages, qui assurent à la société satisfaction, tout en entourant la défense des garanties que la société ne peut violer, vis-k-vis d’un prévenu, sans s’exposer à commettre un crime : «Aucune personne, dit cette Constitution (Amendements, art. 5 et 6), ne sera tenue de répondre à une accusation capitale ou infamante, à moins d’une mise en accusation émanant d’un grand juge ; la même personne ne pourra être soumise deux fois pour le même délit à une procédure qui compromettrait sa vie ou un de ses membres. Dans aucune cause criminelle, l’accusé ne pourra être forcé à rendre témoignage contre lui-même, et il ne pourra être privé de la vie, de la liberté ou de sa propriété que par suite d’une procédure légale. Dans toute procédure criminelle, l’accusé jouira du droit d’être jugé promptement et publiquement par un juge impartial de l’État et du district dans lequel le crime aura été commis ; il sera informé de la nature et du motif de l’accusation ; il sera confronté avec les témoins à charge ; il aura la faculté de faire compa LYNC

raître des témoins en sa faveur, et il aura ^assistance d’un conseil pour sa défense. »

Les jugements sommaires et terribles de la foule se comprennent dans un pays barbare, où n’existe aucune notion d’une justice plus régulière ; mais cette pratique brutale, où l’effervescence du moment remplace le calme et la gravité de la loi, où l’accusé, seul contre tous, en face du gibet qui l’attend, n’a ni la présence d’esprit, ni le temps, ni les moyens de préparer sa défense et de faire valoir ses excuses, cette pratique est indigne d’un peuple libre et civilisé ; elle constitue un attentat sans excuse au droit individuel. Rien aujourd’hui ne saurait justifier, aux États-Unis, les trop fréquentes applications qu’y reçoit encore la sanguinaire et barbare coutume connue sous le nom de loi de Lynch.

LYNCH (le comte Jean-Baptiste), homme politique français, né à Bordeaux en 1749, mort en 1835. Issu d’une famille irlandaise qui vint s’établir en France après la chute de Jacques II, il était, quand éclata la Révolu- ’ tion, président au parlement de sa ville natale. Incarcéré pendant la l’erreur, il fut rendu à la liberté après le 9 thermidor. Napoléon le nomma-maire de Bordeaux en 1808 et l’anoblit ; il n’en livra pas moins Bordeaux aux Anglais en 1814. Aussi, quand l’empereur revint de l’île d’Elbe, s’empressa-t-il de passer en Angleterre, d’où il put voir son nom figurer parmi ceux des treize personnages que l’empereur traduisit devant les tribunaux Comme traîtres. Nommé pair de France le 17 septembre 1815, il reçut en outre de Louis XV111 le titre de maire honoraire de Bordeaux, pour perpétuer le souvenir de ses services en 1814. Lynch fit une sourde opposition à Louis-Philippe après la révolution de Juillet. On lui doit les écrits suivants : Correspondance relative aux événements qui ont eu lieu à Bordeaux en mars 1814 (Bordeaux, 1814) ; Proposition tendant à ce que les fils aines des pairs puissent, à l’âge de vingt anst assister aux séances de la Chambre des pairs (Paris, 1817, in-12) ; De l’esprit du siècle (Paris, 1819, in-8°) ; Simple vœu (Bordeaux, 1831, in-8°) ; Considérations politiques, faisant Suite au Simple vœu (Paris, 1838, in-8»).

LYNCH, voyageur américain, né vers 1815. 11 était lieutenant de marine aux États-Unis lorsqu’il fut chargé, en 1847, de l’aire un voyage d’exploration en Syrie pour étudier le cours du Jourdain et la mer Morte. Ses observations, aussi curieuses qu’exactes, ont jeté une vive lumière sur la topographie et la climatologie du lac Asphaltite et de ses environs, sur la composition des eaux de ce lac, etc. En 1851, la Société de géographie de Paris a décerné une médaille à M. Lynch pour son voyage scientifique.

LVNCIIBURG, ville des États-Unis (Virginie), à 140 kiiom. O. de Richmond, 19 kil. Ë.-N.-E. deNew-London, sur le penchant d’un coteau, près de la rive droite du James-River ; 6,800 hab. Elle est assez grande et florissante. La majeure partie des maisons, construites en brique, ont de deux a. quatre étages. Elle renferme une cour de justice, des églises pour les presbytériens, les méthodistes et les baptistes, et de vastes magasins publies où sont entreposés des tabacs et autres marchandises. Il y a dans les environs quantité de moulins à blé et des manufactures de tissus de coton et de laine. Cette ville est le marché où les pays d’alentour viennent apporter leurs productions en tabac, blé, farine, chanvre, beurre, eau-de-vie de grain, cidre, fer, plomb, salaisons, etc. Ces marchandises sont transportées sur la rivière jusqu’à Richmond, d’où elles sont envoyées aux marchés étrangers. Le pays environnant est inégal et moutueux ; il renferme de belles vallées fertiles et bien peuplées. Lynchburg fut fondée en 1796.

LYNCHÉ, ÉE (lain-ché) part, passé du v. Lyncher : Criminel lynché.

LYNCHER v. a. ou tr. (lain-ché). Exécuter d’après la loi de Lynch : Lyncher, un criminel.

LYNCHES-CREEK, rivière des États-Unis (Caroline du Nord). Elle prend sa source dans cet État, comté d’Anson.près et au S. de Wadesboro, entre dans l’État de la Caroline du Sud, se dirige au S.-E., et se jette dans le Great-Pedee, par la rive droite, à 21 kilom. O. de Conwayhorough, après un cours d’environ 160 kiiom.

LYNCRËR (Nicolas-Christophe, baron de), jurisconsulte allemand, né à Marbourg en IG43, mort à Vienne en 1726. Successivement professeur de droit publie à Giessen, conseiller ducal à Eisenach, professeur à Iéna, il remplit ensuite diverses missions diplomatiques, devint président du conseil intime à Weimar (1701), conseiller aulique à Vienne (1706), et reçut le titre de baron. l’artisan de l’autorité absolue des souverains, il jouit d’un grand crédit à la cour de l’empereur Léopold. Lyncker n’a pas laissé moins de 160 ouvrages et dissertations. Nous nous bornerons à citer de lui : l/niversi juris Pandectarum méthodus dichotomica (Iéna, 1U78, in-fol.) ; Assertioaes ex diversis juris matériis (1679) ; De potestate eminente principis in judicio (1680) ; Sciagraphia imtitutionum impérialium (16S6) ; Concordante juris feudatis ; Jnstruclorium forense (1690, in-fol.).

LYNCKER (Conrad-Dietrich), érudit allemand. V. LlKCKËR.

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LYNCORNIS s. m. (lain-kor-niss — du gr. lugx, lngkos, lynx ; omis, oiseau). Ornith. Genre d’oiseaux, de la famille des caprimulginées, formé aux dépens des engoulevents.

LYNCUS s. m. (lain-kuss — du gr. lugx, hif/kos, lynx). Mamm. Nom scientifique du genre lynx.

LYNCUS, roi de Scythie. Il fut changé en lynx par Gérés pour avoir voulu faire mettre à mort Triptolème, qui répandait dans son royaume les dons de la déesse.

LYNDE (sir Humphrey), controversiste.anglais, né dans le comté de Dorset en 1579, mort à Cobham en 1636. D’abord juge de paix, il devint membre de la Chambre des communes, et déploya en toute occasion un zèle ardent pour la défense du protestantisme. On a de lui : Anciens caractères de l’Église visible (1025) ; Via tuta ou le Chemin sûr, souvent réimprimé, et traduit en hollandais et en français ; il fut donné à Paris sous ce titre : le Papisme réfuté par les papistes mêmes ; Via dévia ou le Chemin détourné (1630, in-S11), traduit en français, comme le précédent, par Jean de La Montagne (1646, in-8°).

LYNDHURST (John-Singleton Coplby, baron db), homme d’État anglais, né à Boston en 1772, mort en 1863. Il vint faire ses études en Angletere, à l’université de Cambridge, et se fit inscrire au barreau en 1797. Jusqu’en 1817, il professa des opinions libérales, qui se modifièrent lorsque les tories le firent entrer au parlement comme représentant du bourg d’Yarmouth. -Successivement solicitor général, attorney général, maître des rôles, lord chancelier, il donna sa démission en 1830, à la chute du ministère Wellington, puis quelque temps après accepta les fonctions de chief-baron de l’Echiquier, que lui offrit lord Giey. À la formation des deux ministores de Robert Peel (1834 et 1841), il reprit le poste de chancelier, qu’il Conserva jusqu’en 1846, époque ù laquelle Peel fut contraint de donner sa démission. Lyndhurst suivit Peel dans sa retraite et déclara publiquement que sa carrière politique était close. Malgré cette déclaration, il continua de prendre une part très-active aux débats de la Chambre des lords, où sa parole était fort écoutée et avait beaucoup d’autorité. On le vit, notamment en 1852, conclure à la nécessité d’une guerre contre la Russie, attaquer très-vivement en 1S55 la politique prussienne, et enfin en 1S59, après lu paix de Villafranca, demander èloquemment, dans la crainte d’une invasion française, l’organisation de la défense des eôtes et l’augmentation de l’armée et de la marine.

LYNDWOOD (William), canoniste anglais, évoque de Saint-David, mort en 1446. On lui doit un recueil très-complet des canons et des constitutions de l’église de Camerbury, qu’il publia sous ce titre : Provinciale, seu constitutionesAngliis{l50G). La meilleure édition et la plus exacte est celle d’Oxford (1679, in-fol.).

LYNEDOCH (Thomas Graham, baron), général anglais, né à Balgowan (comté de Penh) eu 1750, mort en 1843. Il avait quarante-trois ans lorsque, pour faire diversion au chagrin que lui causait la perte de sa femme, il prit part comme volontaire à l’expédition contre Toulon. Le courage doni il rit preuve à maintes reprises lui valut d’être nommé, en 1795, chef de bataillon, colonel et gouverneur de Gibraltar. En 1796, il alla combattre en Italie contre la France dans l’armée autrichienne, puis il prit part k l’attaque de Miuorque, assiégea Malte, qu’il enleva aux Français, et reçut le grade de brigadier général. Après avoir fait la campagne de Portugal (1808), assisté au siège de Flessingue (1809) et obtenu les épaulettes de lieutenant général (1810), il passa on Espagne (1811), remporta la victoire de Barossa, assista au siège de Ciudad-Rodrigo, prit le commandement de l’aile gauche de 1 armée de Wellington à la bataille de Vittoria (1813) et se rendit maître de Saint-Sébastien. En récompense de ses services, il fut nommé pair d’Angleterre, avec le titre de baron Lyuedoch, et le parlement lui vota une pension de 2,000 livres sterling (50,000 francs).

LYNGBY. On trouve en Danemark beaucoup de localités de ce nom. La principal forme un grand village de plus de 1,000 hab.v à 22 kilom. de Copenhague, sur la route de Frederiksborg et d’Elsetieur. Près de ce village se trouve le joli château royal de Sorgenfri (Sans-Souci), le parc de Jagersborg et l’Ermitage, rendez-vous des chasses de la cour.

LYNGBYE s. f. (lain-gbl — de Lyngby, natur. angi). Bot. Genre d’algues filamenteuses, de la famille des confervacées, comprenant une quinzaine d’éspeces : Les lynqbyes sont des algues marines ; guelques-uiies cependant croissent dans les eaux duuces et les -marais. (C. d’Orbigny.) Il Syn. d’ECTOCARPK, autre genre d’algues.

LYNGBYELLE s. f. (lain-gbi-è-le — dimin. de lyngbye). Bot. Syn. de sphacélaire, genre de cryptogames.

LYNGODE adj. (laiu-go-de — du gr. luggàdés, qui sanglote). Pathol. Se dit d’une espèce de lièvre accompagnée de hoquet.

c LYNN, ville des États-Unis (Massachusetts), sur l’Atlantique, à 16 kilom. N.-N.-E. do