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même paraît doué de propriétés médicinales actives : ses feuilles sont vomitives. Ces feuilles, d’ailleurs, présentent cette particularité remarquable qu’elles renferment une proportion considérable d’acétate d’alumine, assez grande pour que leur décoction soit employée comme mordant par les teinturiers.

Le lycopode inondé se rencontre dans le nord de la France, et particulièrement aux environs de Paris. Il diffère du précédent par ses épis sessiles.et foliacés et parla forme de ses feuilles.

Le lycopode sélagine présente aussi quelque intérêt à cause de ses propriétés médicinales : c’est un violent éméto-cathartique. On raconte que des paysans du Tyrol, ayant mangé des légumes cuits dans de l’eau où avait macéré une certaine quantité de cette plante, éprouvèrent des symptômes d’ivresse qui furent suivis de vomissements. On s’en sert, dans quelques contrées, pour détruire les parasites des animaux domestiques. Ce lycopode croît sur les versants humides des montagnes.

LYCOPODIACÉ, ÉE adj. {li-ko-po-di-a-sô

— rad. lycopode). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au lycopode.

— s. f. pi. Famille de végétaux cryptogames, ayant pour type le genre lycopode : Les feuilles des lycopodiacbks sont petites. (P. Duchartre.)

— Encycl. Les lycopodiacées sont des plantes herbacées, presque toujours vivaces, à tige très-développée, ordinairement rameuse et dichotome, dépourvue de bourgeons axillaires. À l’intérieur, elle présente un axe formé de fibres allongées ou vaisseaux scalariformes, entouré dune large zone cellufaire. Les racines, toutes adventives, partent des points de bifurcation de la tige, dont elles présentent uussi la structure et la ramification dichotome. Les feuilles, petites, sessiles, décurrentes, subulées ou lancéolées, entièrement celluleuses, munies de quelques stomates peu nombreux a la face inférieure, semblent, au premier aspect, être disposées en verticilles ; en réalité, elles forment une spire multiple. Les organes reproducteurs consistent en capsules ou coques membraneuses, insérées vers la base et sur la face supérieure des feuilles, qui sont souvent moditiées en bractées ; quelquefois ils se groupent, en forme de chatons, à l’extrémité des rameaux. Ces organes sont de deux sortes : les uns (anthéridies) sont ovoïdes, s’ouvrent en deux valves, et renferment une poussière très-fine, qui parait être l’analogue du pollen ; les autres sont plus volumineux, s ouvrant par trois ou quatre vulves, et divisés en un nombre égal de loges, dont chacune renferme un corps arrondi, hérissé, regardé comme l’organe reproducteur femelle.

Cette famille a des affinités diverses avec les fougères, les isoétées, les mousses, et même avec les conifères. Elle renferme les genres lycopode, sélaginelle, psilote. etc. La plupart des espèces croissent dans les lieux bas et humides des régions tropicales. Quelques-unes sont employées en médecine. On a rapporté à cette famille quelques genres fossiles, qui forment aujourd’hui le groupe des lépidodendrées.

LYCOPODINE s. f. (li-ko-po-di-ne — rad. lycopode). Chim. Principe azoté qu’on a trouvé dans la poudre de lycopode.

LYCOPODITE s. m. {li-ko-po-di-te — rad. lycopode). Bot. Genre do végétaux fossiles, comprenant une quinzaine d’espèces qui se trouvent pour la plupart dans les terrains houillers.

LYCOPOL1S, ville de l’ancienne Égypte, dans la Thébaïde ou haute Égypte, vers le N., près de la rive gauche du Nil, au N.-O. d’Apollinopolis Parva. Son nom lui venait du culte qu’on y rendait au loup, ou plutôt au chacal. Le village moderne de Siout s’élève sur l’emplacement de l’ancienne ville, dont les seuls vestiges sont des monticules sous lesquels sont enfouis ses décombres.

LYCOPSIDE s. f. (li-ko-psi-de — du gr. lukos, loup ; opsis, œil). Bot. Genre de plantes, de la famille des borraginées, tribu des anchusées, comprenant des espèces qui croissent dans l’hémisphère nord. Il Syn. de cacciniis et d’EXARRHÉNK, autres genres de plantes.

— Encycl. Les lycopsides ressemblent beaucoup aux bugloses, dont elles ne se distinguent guère que par le tube de la corolle, qui est coudé. La lycopside des champs, qui est l’espèce la plus connue, est une plante annuelle, haute d’environ 0"a, SO, à tiges épaisses, rudes, couchées, portant des feuilles alternes, sessiles, lancéolées, hérissées de poils ; les fleurs, disposées en cymes seorpioïdes axillaires ou terminales, sont petites ; le tube de la corolle est blanc, et le limbe bleu ou violacé, plus rarement rosé ou blanc. Cette plante croît dans les régions tempérées et froides de l’Europe. On la trouve très-abondamment dans les champs, les terrains pierreux, sur les berges des fossés, au bord des ehemins, etc. Elle fleurit dans le courant du printemps. Le suc de cette espèce est nitreux comme celui de la bourrache, dont elle a les propriétés, mais à un degré plus faible.

Tous les bestiaux mangent la lycopside ; les moutons surtout la recherchent avec avi LYCO

dite. C’est pour eux une nourriture très-rafraîchissante au printemps, époque où ils quittent leur régime d’hiver. D’un autre côté, elle croit dans les plus mauvais sols, les sables arides et les craies les plus infertiles. Enfin ses feuilles et ses tiges sont très-épaisses. Pour ces divers motifs, il y aurait avantage à la cultiver en grand, surtout pour utiliser les jachères, qui en sont souvent couvertes. On pourrait, après l’avoir fait brouter au printemps par les moutons, la laisser repousser et l’enterrer en été avec la charrue pour servir à favoriser la germination des raves, des navettes et autres plantes que l’on sème à la fin de cette saison. La difficulté serait de recueillir la graine, qui tombe dès qu’elle est mûre.

LYCORÉE s. f. (li-koré). Entom. Genre de lépidoptères de l’Amérique du Sud.

LYCOREXIE s. f. (li-ko-rè-ksî — du gr. lukos, loup ; orexis, appétit). Méd. Faim de loup, boulimie.

LYCORIEN.IENNE adj. (li-ko-ri-ain, i-è-ne — rad. lyeoris). Aimél. Qui ressemble ou qui se rapporte a la lyeoris.

— s. f. pi. Tribu d’annélides, de la famille des néréides, ayant pour type le genre lyeoris.

LYCORIS s. f. (li-ko-riss). Annél. Genre d’annélides, formé aux dépens des néréides, et comprenant une quinzaine d’espèces : Les i/ïcoris s’éloignent de tous tes autres genres de la même famille par la présence des mâchoires. (H. Lucas.)

— Encycl. Les lyeoris sont caractérisées par une trompe dépourvue de tentacules à son orifice ; les antennes extérieures plus grosses que les mitoyennes ; les deux premières paires de pieds converties en quatre paires de arrhes tentaculaires ; les franchies distinctes des cirrhes. Ce genre, confondu d’abord avec les néréides, s’en distingue par la présence des mâchoires. Il comprend une quinzaine d’espèces, qui toutes ont le corps étroit, fort allongé et presque linéaire ; on leur a donné, à cause de leur forme, le nom vulgaire de scolopendres de mer. Les lyeoris sont très-communes sur nos côtes ; on les rencontre fréquemment sur les huîtres et, à la marée basse, sous les pierres. La lyeoris de Marion atteint jusqu’à près de om,2 de longueur ; on la trouve sur les côtes de la Vendée. La lyeoris de Beaucoudray est. un peu plus grande et vit aux îles Chaussey.

LYCORIS, courtisane de Rome, au temps d’Auguste. D’abord comédienne et esclave, elle fut aifranchie par Volumnius, qu’avait séduit sa grande beauté, et changea son nom de Cytheris pour celui de Volumnia.

Cependant l’amour, bientôt après, fut plus fort que la reconnaissance. Recherchée par Cornélius Gallus, elle abandonna son premier amant, et, sous le nom de Lyeoris, devint la maîtresse de celui-ci. C’est que Cornélius Gallus, par les services que, dans la guerre d’Égypte, il avait rendus à Auguste, par son esprit distingué, était parvenu, jeune encore, à une haute fortune, et brillait à Kome à côté de Pollion et de Cicéron, à côté de Mécène et de "Virgile, à côté des personnages les plus illustres de la république.

Amoureux comme Catulle de sa Lesbie, . Gallus, dès que Lyeoris eut pour lui délié sa ceinture, ne voulut plus vivre que par son amour et pour son amour, et, comme le potHe de Sermione, il chanta sa passion. Ses chants — ils formaient quatre livres — sont aujourd’hui perdus. Ceux qui existent sous son nom sont visiblement apocryphes.

Mais Gallus devait, par le côté amoureux de sa vie, être tout a fait un autre Catulle. Lyeoris s’échappa un jour de ses bras pour suivre un soldat par delà les Alpes, du côté de la Germanie. L’amant est inconsolable, et sa douleur attriste ses amis ; elle attriste Virgile, qui lui adresse la dixième églogue ; cette égîogue, peinture touchante de la passion malheureuse et des tourments de Gallus, et par laquelle le poëte de Mantoue cherche à consoler le poète de Frioul.

« Aréthuse, accorde-moi pour la dernière fois ton secours. C’est pour mon cher Gallus qu’il faut composer quelques vers ; mais qu’ils

soient lus de Lyeoris elle-même

Extremum Iiunc, Arclhusa, mihi concède laborem. Pauca meo Callo, sed qum légat ijisa Lyeoris, Carmina sunt dicenda.

Quelque temps après, Gallus eut le gouvernement d’Égypte. Mais, toujours poursuivi par la perisée de son infidèle maîtresse, le caractère aigri, devenu méchant, devenu cruel, lui le doux ami du doux Virgile, il se rendit odieux par ses vexations, ses violences ; enfin, ayant mis le comble h sa folie conduite par la destruction de la fameuse Thèbes aux cent portes, il fut rappelé à Rome, et de là envoyé en exil, où bientôt, las de traîner sa vie de misère et de désespoir, il se donna la mort. Gallus avait environ quarante ans.

Cependant Lyeoris, abandonnée par son amant soldat, était revenue à Rome, et bientôt on lu vit, comme Lesbte, dans les souterrains du cirque (quartier des prostituées), vendre ses caresses au plus offrant.

LYCORTAS, général achéen, qui vivait dans le n<= siècle av. J.-C. Ami de Philo LYCO

pœmen, il lui succéda dans le commandement de la ligue achéenne, et vengea sa mort en ravageant Messène ; il força en outre les Lacédémoniens d’adhérer k la ligue (182 av. J.-C). L’historien Polybe était son fils.

IYCOSE s. f. (li-kô-ze — du gr. lukos, loup). Arachn. Genre d’aranéides, connu sous le nom vulgaire d’araignée-loup, et dont l’espèce type est appelée tarentule : Les lycosks sortent de leurs retraites dès les premiers jours du printemps. (H. Lucas).

— Encycl. Les lycoses sont caractérisées surtout par leurs yeux, disposés’ en quadrilatères ; les deux yeux postérieurs ne sont pas portés sur un tubercule, ce qui les distingue des dolomèdes, avec lesquelles ces aranéides ont une certaine analogie ; la lèvre est carrée et plus haute que large. Les pattes de la quatrième paire sont les plus longues ; puis viennent, par ordre de longueur, celles —de la première, de la deuxième et de la troisième. L’abdomen est de forme ovale, et tout le corps est couvert d’un duvet très-serré. Les lycoses courent très-vite. La plupart vivent sous la terre ; elles y pratiquent des trous qu’elles agrandissent avec l’âge, et dont elles maintiennent les parois à l’intérieur avec une toile de soie, pour empêcher les éboulements. D’autres s’établissent dans les fentes des murs ou les cavités des pierres. Quelques-unes y tissent, au temps de la ponte, un tuyau de toile fine, long de ub^Oè environ, et dont l’extérieur est recouvert de parcelles de terre. Toutes se tiennent près de leur demeure, et là elles guettent leur proie, sur laquelle elles s’élancent avec une rapidité étonnante. Elles passent la mauvaise saison dans ces trous, dont quelques espèces ont soin de boucher exactement l’entrée.

Dès les premiers beaux jours de printemps, les lycoses sortent de leurs retraites, et elles ne tardent pas à préluder à l’accouplement, qui a lieu, suivant les espèces et la température de l’année, depuis le mois de mai jusqu’à la mi-juillet. Dans l’espèce dite raonticole, cet accouplement présente quelques particularités remarquables, que Clerck et H. Lucas décrivent dans les termes suivants : « Les deux sexes préludent longtemps par divers petits sauts ; -la femelle s’étant soumise, le mâle, par le moyen d’une de ses palpes, rapproche de son corps et un peu obliquement son abdomen ; puis, se plaçant par derrière et un peu de côté, se couche sur elle, applique doucement et à diverses reprises son organe générateur sur un corps proéminent (que Clerck nomme trompe) de la partie sexuelle de la femelle, en faisant jouer alternativement l’une de ses palpes, jusqu’à ce que les deux individus se séparent par un sautillement très-preste, »

Les œufs des lycoses, qui varient en nombre, suivant les espèces, depuis vingt jusqu’à deux cents, sont ordinairement globuleux, et toujours libres dans les premiers temps. Plus tard, la mère les renferme dans un sac ou cocon globuleux ou un peu déprimé, et comme formé de deux calottes réunies par leurs bords. Ce sac est toujours attaché sous son ventre, près des filières, par une petite pelote ou un lien de soie ; elle le porte partout avec elle, et ce fardeau ne l’empêche pas de courir avec célérité ; si ou le lui enlève, elle s’irrite, le cherche longtemps en revenant souvent sur ses pas, et, quand elle a eu le bonheur de le retrouver, elle le saisit avec Ses mandibules et s’enfuit précipitamment ; dans le cas contraire, elle ne se retire que de guerre lasse, et quand elle voit qu’il n’y a plus d’espoir pour elle.

Les œufs éclosent en juin et juillet ; on présume que la mère aide les petits à en sortir., en perçant la coque. Les jeunes lycoses restent longtemps encore dans l’enveloppe commune ; elles ne la quittent qu’après leur première mue, et montent sur le corps de leur mère, de préférence sur le dos et sur l’abdomen, où elles se cramponnent et se groupent en gros pelotons, ce qui donne à la mère une apparence singuliers et souvent hideuse. Dans le courant d’octobre, quand le temps est serein, on voit souvent un grand nombre de jeunes lycoses voltiger en l’air ; elles s’y soutiennent en faisant sortir de leurs filières, par une sorte d’éjacuiation, plusieurs fils simples, d’un pourpre très-brillant et divergents comme les rayons de la queue d’une comète. Elles font rapidement mouvoir leurs pattes en rond au-dessus de leur tête, de manière à rompre leurs fils ou à les réunir en petites pelotes d’un blauc de neige. Soutenues par ce petit ballon, ces araignées s’abandonnent dans l’air et sont transportées à des hauteurs souvent considérables. < Quelquefois, ajoute M. H. Lucas, ces longs fils aériens sont réunis en forme de cordes embrouillées et inégales, et deviennent un tilet avec lequel ces jeunes aranéides prennent de petites mouches et d’autres insectes de petite taille. »

Le genre lycose renferme une centaine d’espèces, répandues dans toutes les parties du monde ; on les divise en trois groupes : les corsaires, les porte-queue et les terricoles. Les premières se distinguent par la ligue antérieure des yeux un peu plus large que la ligne intermédiaire ; l’abdomeu orné de taches ou de raies d’un blanc éclatant ; les filières égales et peu apparentes. Ces aranéides courent sur les bords et à la surface

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des eaux ; leur cocon est globuleux. L’espèce type est la lycose corsaire ; son corselet est verdâtre, bordé d’un blanc très-vif ; l’abdomen est ovale, noirâtre, avec une ligne blanche de chaque côté et six points blancs en dessus. Cette espèce se trouve sur le bord des étangs et des marais ; elle court sur la surface de l’eau sans se mouiller. Elle pond, vers la fin de juin, des œufs d’un jaune orangé, renfermés dans un très-petit cocon globuleux et d’un beau blanc mat, qu’elle porte attaché sous l’anus.

Les porte-queue sont caractérisées par la ligne intermédiaire des yeux égale en largeur à l’antérieure ; les filières supérieures apparentes et beaucoup plus longues que les inférieures. Ces aranéides courent par terre et se cachent sous les pierres. La lycose albimane compose à elle seule ce groupe. Cette espèce a le corselet très-aplati, glabre, d’un brun noirâtre luisant, entouré d’une raie fine d’un blanc très-vif, formée par des poils. Les mâchoires sont d’un rouge sale, avec la b>vre plus foncée. L’abdomen est couvert de poils fauves, rougeàtres, avec une petite raie blanche à la partie antérieure, faisant suite à celle du corselet. Les pattes sont rougeàtres. Cette espèce pond vers le milieu d’août ; son cocon est blanc et globuleux.

Les terricoles se reconnaissent aux caractères suivants : ligne intermédiaire des yeux, égale k la ligne antérieure ; abdomen de couleurs sombres ; filières égales et peu apparentes. Les espèces qui composent ce groupa courent toutes à terre et se cachent dans des trous. Leur cocon est toujours aplati. Nous citerons comme exemple la lycose de Narbonne ou à ventre noir, longue d’un peu plus de on»,02, à abdomen entièrement noir en dessous, et bordé de rouge sur les côtés ; elle habite le bas Languedoc. Nous devons signaler surtout la tycosa d’Apulie, originaire du midi de l’Europe, et bien célèbre sous le nom de tarentule.

LYCOSÉRIDE s. f. (li-ko-sé-ri-de — du gr. tukas, loup ; seris, chicorée). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des mutisiées, comprenant des espèces qui croissent à la Nouvelle-Grenade.

LYCOSTHÈNES, philosophe allemand. V.

WOU-THART.

LYCOSURE, ville de la Grèce ancienne, dans l’Arcadie, au pied du mont Lycée et au S.-O. de Mégalopolis; elle fut fondée par le roi Lycaon. D’après Pausanias, Lycosure passait pour la ville la plus ancienne de la terre, et avait servi de modèle pour la construction des autres villes. Elle était déjà détruite au temps de cet auteur.

LYCTE s. m. (li-kte). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétrainères, de la famille dex xylophages, type de la tribu des lyctides, comprenant un petit nombre d’espèces, presque toutes européennes.

—Encycl. Les lyctes sont des insectes à corps étroit et allongé, à mandibules saillantes, à antennes composées de onze articles, dont les deux derniers forment une ’ sorte de massue..Ce genre comprend six espèces, généralement de petite taille, et dont la plupart- habitent l’Europe. Les tyctes se trouvent sur le bois ; leurs larves vivent dans les tissus ligneux et herbacés des végétaux. Le type du genre est le lycte canaliculé, long de om,005 environ, d’un brun rougeâtre, couvert d’un duvet jaunâtre clair-semé, qui forme une dizaine de raies distinctes sur chaque élytre. Sa larve attaque les boiseries de chêne de nos appartements, et les réduit proniptement en poussière. Les tyctes de la réglisse et de la rhubarbe viveut uansj’intérieur des plantes qu’indique leur nom ! Le lycte pubescent se trouve aussi en Europe.

LYCTIDE adj. (lik-ti-de — rad. lycte). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte au lycte.

— s. m. pi. Tribu d’insectes coléoptères, do la famille des xylophages, ayant pour type le genre lycte.

LYCURE s. m. (li-ku-re — du gr. lukos, loup ; oura, queue). Bot. Genréde plantes, de la famille des graminées, tribu des agrostidées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Mexique.

LYCURGUE, personnage fabuleux, roi de Thrace qui fut puni de cécité pour avoir voulu s’opposer au culte de Bacchus. Ses sujets se révoltèrent et ensuite le mirent à mort. Cette antique tradition signifie sans doute que ce prince périt pour avoir voulu proscrire l’usage du vin.

LYCURGUE, célèbre législateur de Sparte, qui vivait vers le ixo siècle avant J.-C. et appartenait à la maison royale. Au moment ou il apparut, l’anarchie était au comblédans la tribu dorienne : des luttes, des compétitions de pouvoir, une aristocratie dévorante, qui avait concentré en ses mains toutes les propriétés, la masse des Spartiates purs, sans patrimoine, sans valeur politique, se trouvant presque réduite à la condition des Laconiens tributaires. Il était temps que le législateur vint donner à cette caste militaire l’organisation qui lui manquait pour former un peuple. Suivant les traditions, Lycurgue voyagea d’abord chez les peuples de la Grèce et chez les Barbares, étudiant les lois, interrogeant les sages, se préparant à son œuvre réfor-