Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 3, Lu-Marc.djvu/62

Cette page n’a pas encore été corrigée

LUZE

(D’Orbîgny.) Les perdrix ont le Ion esprit de ne pas faire élection de domicile dans les trèfles ni les luzernes. (Toussenel.) Il Nom vulgaire du sainfoin, en Languedoc : Une autre sorte de pré est faite de l’herbe appelée, en France, sainfoin, en Italie, herba mediea, en Provence et en Languedoc, luzerne. (0. de Serres.)

— Encycl. Les luzernes, par leur port, leur feuillage et leurs fleurs, ressemblent beaucoup aux trèfles ; elles s’en distinguent aisément par leurs fruits (gousses), qui sont arqués, recourbés en faucille et même le plus souvent contournés en spirale. Ce genre comprend une centaine d’espèces, dont plusieurs sont cultivées en grand dans nos champs.

La luzerne cultivée ou commune (medicago sativa) est la plus abondamment répandue sous ce rapport ; c’est toujours de cette espèce qu’on entend parler quand on dit simplement la luzerne. C’est une plante vivace, rameuse, à feuilles trifoliées, à rieurs d’un bleu violacé. On la regarde généralement comme originaire de la Médie, d’où son nom scientifique medicago. Elle fut importée en Grèce, environ cinq cents ans avant Jésus-Christ, lors de la guerre de Darius, roi de Perse, contre les Athéniens. De là, elle se répandit en Italie, en Espagne et dans la Gaule romaine. Varron, Caton, Palladius, Columelle en parlent iivec enthousiasme et décrivent soigneusement sa culture. Olivier de Serres la recommande, sous le nom impropre de sainfoin, comme une plante de grande vuleur ; il l’appelle la merveille du ménage et lui consacre un Itjng article rempli ■de sages préceptes. Depuis lors, la culture do cette plante s’est beaucoup étendue, moins cependant que ne semblerait l’exiger l’intérêt bien entendu de la production agricole.

La luzerne est une plante des contrées méridionales ; on la cultive néanmoins assez avant dans le Nord ; souvent elle s’est naturalisée dans les vallées, les alluvions, au bord des eaux, etc. Elle végète encore très-bien aux environs de Paris, bien qu’elle souffre quelquefois des froids tardifs qui surviennent au printemps ; mais, dès qu on dépasse cette latitude, on ne doit plus la cultiver que dans les lieux secs et chauds.

Quant au terrain qui lui convient, voici ce que dit Gilbert : n Non-seulement la luzerne ne vient pa3 sur tous les sols, mais ceux qui lui conviennent le mieux ne sont nulle part les plus communs. Les terrains légers et substantiels, ni trop secs ni trop humides, d’une température moyenne, dofit les molécules ont entre elles peu d’agrégation, qui, par conséquent, sont faciles k diviser ; une couche végétale profonde ou portant sur un lit assez ferme pour retenir les principes fertilisants, et pourtant assez perméable pour laisser échapper l’eau superflue, voilà les caractères généraux de la terre dans laquelle elle se plait. La luzerne languit et ne subsiste pas longtemps dans les sables arides, dans les terres froides, argileuses, où ses racines ne peuvent pénétrer que très-difficilement et trouvent une humidité permanente qui la tue. Les craies, les marnes, les tufs ne lui sont pas plus favorables. Quelquefois la hiserne parait prospérer dans ces sortes de terrains pendant les premières années, parce que la couche supérieure est de bonne nature ; mais lorsque ses racines sont parvenues à la mauvaise terre, elle dépérit avec rapidité. »

Dans tous les cas, il n’est avantageux de semer la luzerne que dans une bonne terre, profonde, meuble et substantielle ; c’est là seulement que cette plante pourra vivre longtemps et donner de bons produits. La durée d’une luzernière varie, suivant les sols, de trois à vingt ans.

La durée moyenne étant de dix à douze ans, il importe que le sol soit largement fumé en commençant ; il doit aussi être ameubli à la plus grande profondeur possible, afin que la racine, s’enfonçant davantage, trouve plus « d’aliment et échappe mieux à la sécheresse. Ordinairement on sème sur trois labours ; mais deux peuvent suffire s’ilà sont bien exécutés. Après le dernier, on fait passer la herse, puis le rouleau, et même le rouleau brise-mottes ou la houe à cheval, si la terre est forte et les mottes compactes ; il faut, en effet, pour une plante destinée à être fauchée, que le sol soit bien nivelé.

Le choix de la graine a une grande importance ; il doit se taire dans de jeunes iuzernières, et sur la première pousse d’une année, qu’on laisse à cet effet monter en graine, sans la faucher. Ordinairement, on ne recueille la graine que sur les vieilles luzernières destinées à être prochainement dé-Mruites ; c’est une pratique vicieuse ; non-seulement la graine ainsi cueillie est de moins bonne qualité, mais encore elle est mélangée des graines des mauvaises herbes qui se sont d’autant mieux développées que la luzernière était sur son déclin. Dans tous les cas, elle doit être bien nettoyée avant d’être employée. Dans le Midi, on sème indifféremment en septembre ou en mars ; dans le Nord, c’est cette dernière époque qu’il convient de choisir, afin d’éviter les fâcheux effets de la gelée sur les jeunes plantes. En général, il vaut mieux semer un peu clair que trop épais. On sème à la volée, avec de l’avoine ou de l’orge, qui abriteront les plants naissants ; la graine doit être peu recouverte ; on l’enterre simplement avec la herse légère armée de fagots

LUZE

d’épines. Quand la terre est humide et que le temps est un peu chaud, le semis ne tarde pas à lever.

La luzerne ne demande ensuite que les soins ordinaires. On enlèvera les pierres trop grosses qui se trouvent à la surface du champ ; on arrachera à la binette ou à la houe les plantes adventices trop encombrantes, comme

!a bardane. On veillera à ce que, dans les

premières coupes, la faux ne prenne pas trop bas. Les jeunes semis sont sujets a être ravagés par les larves des hannetons et de l’oryctès nasicorne ; plus tard, les luzernières sont quelquefois envahies par les rhizoetonies. champignons parasites qui croissent sur les racines, ou infestées par la cuscute ; elles sont exposées encore aux dégâts de certains insectes, tels que l’eumolpe obscur. Il est bon, surtout quand la luzernière commence à décliner, de la rajeunir ou de ranimer sa végétation, soit par un hersage, soit par des arrosentents ou en y répandant du plâtre, de la chaux, des cendres, de la marne, des terres végétales ou des fumiers.

Le meilleur moment pour faucher la luzerne est quand elle commence k fleurir. Il est bon de la couper, non pas immédiatement après la pluie, car elle perdrait alors beaucoup do ses qualités, mais quelque temps après, lorsque la terre est encore assez imprégnée d’humidité pour favoriser la repousse. Une bonne luzernière donne jusqu’à huit coupes par an ; en réduisant même ce chiffre à moitié, la luzerne n’en est pas moins la plante fourragère qui donne les produits les plus abondants. Après le fauchage, on laisse la plante au soleil pendant quelque temps, en évitant toutefois que la dessiccation soit portée assez loin pour détacher une partie des feuilles ; enfin, on a soin de ne l’entasser dans un grenier que lorsqu’elle est suffisamment sèche, afin d’éviter que la masse ne fermente, ce qui causerait la perte totale du fourrage. Une bonne méthode consiste à la faire sécher par couches alternes avec de la paille, qui absorbe l’excès d’humidité.

C’est aussi à cet état de mélange qu’il convient de l’administrer aux bestiaux. Donnée seule, et surtout en grande quantité, elle amène fréquemment diverses maladies, réchauffement, l’hématurie, le relâchement,

l’affaiblissement et surtout la météorisation ; aussi ne faut-il jamais, au printemps, laisser les animaux paître librement dans les luzernières. Sous la réserve des précautions que nécessite son emploi, la plante justifie les éloges que lui donne Rozier : « Les qualités alimentaires de la luzerne, dit cet auteur, diminuent à mesure qu’elle s’éloigne du midi ; mais, malgré cela, aucun fourrage ne peut lui être comparé pour la qualité ; aucun n’entretient les animaux dans une aussi bonne graisse, n’augmente autant l’abondance du lait dans les vaches et autres femelles qui nourrissent. »

La luzerne a été quelquefois employée en médecine ; elle passe pour apéritive et rafraîchissante. La racine a une saveur amère,

qu’elle perd par l’ébullition dans l’eau et l’addition d’un peu de miel. Les habitants des campagnes l’emploient en guise de savon. Cette racine a des fibres très-fines qui se séparent quand on les fait bouillir dans l’eau ; on en fait alors des brosses à dents, que l’on colore avec de l’orcanette et qu’on parfume avec de la vanille ou de l’ambre.

Mais, quelque avantageuse que soit la culture de la luzerne par elle-même, cette culture produit des résultats qui le sont peut-être encore davantage. C’est, en effet, une des meilleures plantes qu’on puisse employer dans les assolements, parce qu’elle emprunte son azote à l’air et que, occupant longtemps le sol, elle y accumule, par ses détritus, des éléments de fertilité.

La luzerne faucille ressemble beaucoup à la précédente ; elle s’en distingue surtout par ses tiges moins élevées, par ses gousses moins longues et moins contournées et par ses fleurs d’un jaune pâle ou rougeâtre, .mélangé de bleu ou de violet. Elle croît dans les prés secs et montueux, le long des haies et des buissons, au bord des chemins, et s’avance davantage vers le Nord. Elle plaît beaucoup aux bestiaux et, si son produit est inférieur à ceiui de la luzerne cultivée, elle a l’avantage de prospérer dans des sols et sous des climats où celle-ci ne peut croître ; aussi la cultive-t-on de préférence dans plusieurs contrées du Nord.

La luzerne lupulino, vulgairement nommée trèfle jaune ou minette dorée, est une plante bisannuelle, à fleurs petites, d’un beau jaune d’or, réunies en élégants bouquets ; assez commune dans les contrées du Nord, elle croît dans les champs, les prés, au bord des chemins, etc. Son fourrage, inférieur en quantité à ceux du trèfle et des luzernes ordinaire, est plus précoce et d’excellente qualité ; tous les bestiaux, et surtout les moutons, le recherchent avec avidité. Cette plante réussit fort bien dans les terres sèches et arides, et on peut la faire durer plusieurs années, si l’on a soin de la faucher avant la floraison. On la sème souvent sur les gazons et les pelouses des jardins paysagers, dont elle garnit les vides et qu’elle orne de ses jolies fleurs. On pense que cette plante est le kessaba des Arabes. À la fête du printemps, les femmes musulmanes de l’Algérie vont la cueillir dans la campagne ; elles croient que cette herbe, serrée précieusement dans les

LUZZ

coffres, a la propriété d’y faire arriver beaucoup d’argent.

La luzerne en arbre est un arbrisseau de 2 h 3 mètres de hauteur, à feuillage d’un beau vert gai, soyeux et persistant ; ses fleurs, d’un beau jaune d’or, disposées en petites grappes, se renouvellent pendant une grande partie de l’année. On s’accorde généralement aujourd’hui à reconnaître que cette espèce est le cytise, ou du moins un des cytises des anciens. Elle est originaire des îles de l’Archipel, mais peut croître en pleine terre jusque sous le climat de Paris. Il y aurait avantage à la cultiver en grand sur le littoral de la Méditerranée. Ses feuilles fournissent aux bestiaux un excellent fourrage. Elle a été transportée k la Guyane, où, d’après Aublet, on emploie ses feuilles comme purgatives et ses fleurs comme pectorales. Les mêmes feuilles, hachées et macérées dans l’eau, donnent une fécule verdàtro et lustrée, qui pourrait servir à la teinture ; mais il s’en exhale une odeur fétide pendant la macération.

LUZERNE (César-Guillaume dis), nom de divers personnages. V. La Luzkune.

LUZERNIÈRE s. f. (lu-zèr-ni-è-re — rad. luzerne). Terre ensemencée de luzerne : Une luzernière établie dans un excellent sol donnera un produit de moitié supérieur à celui des bons prés. (M. de Dombasle.)

LUZETTE s. f. (lu-zè-te). Econ. rur. Espèce de maladie des vers à soie qu’on appelle aussi LUISETTË.

LUZ1GXAN, nom d’une noble et ancienne famille française. V. Lusignan.

LUZIN s. m. V. lusin.

LUZIOLE s. f. (lu-zi-o-le — de l’ital. luzuola, gramen). Bot. Genre de plantes, de la famille des graminées, tribu des oryzées, comprenant des espèces qui croissent dans l’Amérique tropicale.

LUZULE s. f. (lu-zu-le — de l’ital. luzuota, gramen). Bot. Genre de plantes, de la famille des joncées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent surtout en Europe et en Asie : La plupart des luzules croissent sur les pelouses sèches. (F. Hœfer.)

— Encycl. Les luzutes, confondues autrefois avec les joncs, s’en distinguent par leur port, par leurs feuilles planes, souvent soyeuses, blanchâtres, et surtout par leur capsule a une seule loge, renfermant trois graines. Elles habitent les pays froids et tempérés, et sont beaucoup plus communes en Europe que dans l’Amérique du Nord ; la plupart croissent sur les pelouses sèches, dans les forêts, sur les versants et même au sommet des montagnes. Leurs racines traçantes servent à retenir les terres sur les pentes rapides. Quelques espjéces, surtout dans leur jeune âge et dans les contrées du Nord, peuvent servir à la nourriture des animaux domestiques. D’autres sont assez élégantes pour mériter de figurer sur les pelouses, dans les jardins d’agrément. On remarque surtout la grande luzui’e, haute d’environ u^fib, à panicules de fleurs d’un brun rougeâtre mêlé de blanc.

LUZURIAGA s. f. (lu-zu-ri-a-ga). Bot. Genre de sous-arbrisseaux, de la famille des amylacées, comprenant des espèces qui croissent au Chili et au Pérou.

LUZURIAGA (Claude-Antoine de), homme d’État espagnol, né vers 1810. Il fit ses études de droit, puis entra dans la magistrature où il remplit des postes élevés. Membre du parti libéral et intimement lié avec Espartero, M. Luzuriaga se démit de ses fonctions judiciaires vers 1852, pour avoir toute liberté d’action, devint membre des cortès et fit uno vive opposition à la politique gouvernementale. À la suite du mouvement libéral de 1854, il entra dans le ministère Espartero et reçut le portefeuille des affaires étrangères, qu’il conserva jusqu’au mois de juin 1855. Peu après, M. Luzuriaga fut nommé président du tribunal suprême, et fit partie, dès sa fondation, de l’Académie des sciences morales et politiques de Madrid (1857). L’année suivante, il devint membre du conseil d’État.


LUZY, petite ville de France (Nièvre), ch.-l. de cant., arrond. et à 37 kilom. S. de Château-Chinon, sur la rive droite de l’Halène ; pop. aggl., 1,435 hab. — pop. tot., 2,519 hab. Tanneries. Commerce de bois, de charbon, de porcs et de gibier.


LUZY (Dorothée), actrice française, née à Lyon en 1747, morte à Paris en 1830. À dix ans, elle entrait à l’Opéra-Comique comme élève danseuse. Elle prit ensuite des leçons de Préville et débuta, en 1763, à la Comédie-Française, dans l’emploi des soubrettes. Son jeu avait de la gaieté, mais plus de finesse que de naturel ; sa voix était bien timbrée et sa physionomie expressive ; cependant elle semblait plus faite pour les Lisette fines mouches de Marivaux que pour les robustes et franches Toinon de Molière. Mlle  Luzy fut reçue sociétaire à son théâtre en 1769, et fit quelques excursions dans le domaine de la tragédie ; elle joua, notamment, le rôle d’Aménaïde dans Tancrède, et y fut fort applaudie. En 1781, Mlle  Luzy quitta le théâtre et vécut dans l’obscurité.


LUZZARA, ville du royaume d’Italie, province de Reggio nell’ Emilia, district et à 7 kilom. N.-E. de Guastalla ; 7,461 hab. Le 15 août 1702, bataille entre les Français et les Autrichiens ; les deux partis s’attribuèrent la victoire ; le marquis de Créqui, dernier de sa maison, y fut tué.


LUZZATO (Simon), érudit italien qui vivait au milieu du xvna siècle. Il était rabbin et habitait Venise. On lui doit : Socrate ovvero delV humano saper esercilio serio-giocoso, etc. (Venise, 1613, in-4<>) ; Discorso circa lo stato degl’ JJebrei (Venise, 1G3S, in-4o).

;LUZZATO (Philoxène), philologue italien

d origine juive, né à Padoue en 1829, mort en 1855. Il apprit la plupart des langues orientales, fit en 1852 un voyage à Paris, où il fut nommé membre associe de la Société des antiquaires de France, et mourut peu après son retour en Italie. On lui doit : Études sur les inscriptions assyriennes de Persépotis, Ilamadan, Van, Khorsabad (Padoue, 1850, in-8o), ouvrage publié en français ; Notice sur quelques inscriptions hébraïques du xhio siècle découvertes à Paris, publiée dans les Mémoires de la Société des antiquaires ; la Bible éthiopienne, dans les Archives israélites.

LUZZO, véritable nom du peintre italien connu aussi sous lo nom de Aforto du Fcitro. V. Feltro.

LVOFF (Alexis-Théodore), compositeur russe, né à Revel (Esthonie) en 1799. Il manifesta dès l’enfance les plus heureuses dispositions pour le violon et, placé sous la direction d’un habile professeur, il étudia avec acharnement jusqu’à l’âge de dix-sept ans ; puis, se sentant assez fort pour voler de ses propres ailes, il upprofondit les œuvres des violonistes les plus recominés, Corelli, Viotti, Baillot, Kreutzer, etc., s’appropria le style de chacun de ces maîtres et, de la fusion de toutes ces manières, se créa une individualité ; en même temps, il s’assimilait

les secrets de la composition dans les œuvres des sommités musicales italiennes et allemandes. En 1836, M. Lvoff succéda, dans la direction de la chapelle impériale, au conseiller privé Lvolf, son père, homme d’un goût exquis et possédant une grande connaissance pratique des œuvres principales de toutes les écoles. Ami intime de Bortniansky, auquel il avait succédé comme maître de cette chapelle, M. Lvoff père s’était fait un devoir de suivre scrupuleusement la route tracée par son prédécesseur, et légua à son fils, avec son admiration pour le grand réformateur du chant religieux russe, le respect de la’tradition établie par ce dernier.

Les amateurs de quatuors et les violonistes sérieux connaissent, au moins de nom, M. Alexis Lvoff. Son talent sur le violon est de premier ordre. Quant à son opéra û’Ondine, représenté à Saint-Pétersbourg en 1848, et traduit en français par M. de Saint-Georges, il contient, au dire de juges compétents, notamment de M. Berlioz, des beautés éclatantes et des idées fraîches, vives, jeunes, et d’une charmante originalité. Depuis qu’il dirige la chapelle impériale russe, tout en suivant la voie indiquée par ses devanciers pour le perfectionnement de l’exécution, il s’est appliqué à augmenter le répertoire si riche de cette.chapelle, soit en composant des pièces de musique religieuse, soit en se livrant à de sérieuses recherches dans les archives musicales de l’Église russe, recherches qui ont amené de précieuses découvertes pour l’histoire de l’art.

Les opéras écrits par M. Lvoff jusqu’à ce jour sont : le Bailli de village, Bianca Oualiiero, Ondine et la Brodeuse. On cite encore de lui : Chants antiques de toutes les parties de l’office divin du rite grec de Bussie, harmonisés à quatre parties sur le texte slave ; le Stabat AJater de Pergolèse, arrangé en chœur et à grand orchestre ; deux cantiques à quatre voix ; Chœur militaire sur des thèmes russes avec orchestre ; Hymne national russe ; psaumes et chants détachés, et enfin un Stabat Mater à quatre voix et orchestre. Sa musique instrumentale consiste en sept pièces environ pour violon, avec ou sans orchestre.

LYM, petite île du Danemark, située au S. de la Fionie, dans le Petit-Belt. Elle a 4 kilom. de longueur sur 2 kilom. de largeur ; 400 hab., environ. D’un sol plat k l’O., montagneux à l’E., elle présente au S., du côté de la mer, un rempart de hauts rochers escarpés. Elle est fertile et bien cultivée. Cette petite île a acquis une triste célébrité dans l’histoire danoise ; car c’est là que, pendant la nuit du 6 au 7 mai 1223, le roi Valdemar le Victorieux et son fils, le jeune roi Valdemar, furent défaits et emmenés prisonniers par le comte Henri de Schwerin, événement qui devint le signal d’une réaction funeste dans la fortune jusqu’alors si brillanto du Danemark.

LYjEUS (en grec, qui délivre des soucis), un des surnoms de Bacchus.

LYANG s. m. (li-angh). Mêtrol, Monnaie de compte usitée en Chine et valant à peu près 8 i’r. 25.

. lvante s. f. (li-an-te). Hortic. Variété de tulipe.

LYAUTEY (Hubert-Joseph), général français, né à ViJlefaux (Haute-Saone) en 1789, mort à Paris en 1867. Élève de l’École polytechnique (1805) et de l’École d’application de Metz (1807), il fit ses premières armes, en qualité de lieutenant d’artillerie, pendant la campagne de Wagram. Les guerres de Rus-