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(Rome, 1803-1808,12 vol. in-8") ; Délia Chiesa quanto allô stalo politico délia citta (Rome, 1817-1818, 3 vol. in-8o).

MARCHETTI (Jean), poète, littérateur et homme d’État italien, né à Sinigaglia en 1790, mort à Bologne en 1851. Fils d’un chevalier de Malte, il commença ses études à Parme au collège des Nobles, dirigé par les jésuites, et les acheva au collège Nazaréen de Rome. Sa mère, devenue veuve en 1808, le garda auprès d’elle à Bologne. Appelé à Paris en 18U comme attaché au ministère d’État pour.le royaume d’Italie, il habita cette ville jusqu’en 1814, assista à la bataille du 30 mars, a la prise de la capitale et rentra à Bologne, au mois d’août suivant, pour se livrer désormais au culte de la poésie. En 1832, Marchetti fut nommé par la ville de Bologne membre d’une députation, composée du célèbre Mezzofanti et de l’avocat Bàïetti, envoyée au pape à la suite des sanglantes répressions qui succédèrent au mouvement de 1831. A l’avènement de Pie IX (1846), Marchetti devint commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire, et, le 4 mai 1848, le pape le nomma ministre des affaires étrangères. Il ne resta pas longtemps au pouvoir ; mais il ne quitta Rome qu’après la fuite du pape Pie IX, pour se retirer de nouveau à Bologne, où il vécut jusqu’à sa mort. Marchetti était membre des principales Académies littéraires de l’Italie. Comme poète, le comte Marchetti appartient à l’école classique ; il doit surtout à ses Causant le rang distingué qu’il occupe parmi les poètes modernes de l’Italie. Il semble avoir pris pour modèle Pétrarque, avec lequel il a plus d’un rapport. Plusieurs de ses Canzoni ne paraissent pas inférieures a celles du maître ; on cite surtout celle qui a pour titre : Une nuit de Dante, et qui renferme de grandes beautés. Grec par la tonne, Marchetti a traduit avec Paoto Costa les Odes d’Anacréon ; en prose, il a écrit un tableau de la littérature contemporaine en Italie et un discours sur l’interprétation delà principaléallégorie du poème de Dante. Toutes ses œuvres en vers et en prose ont été recueillies sous le titre de Rime e prose di Giovanni Marchetti

(1828).

MAHCHETT1S (Pierre de), médecin italien, né à Padoue en 1593, mort dans la même ville en 1673. Il professa la chirurgie et l’anatomie dans sa ville natale. Son principal ouvrage est intitulé : Sylloge observation uni medico - chirurgicarum rariorum (Padoue, 1664, in 4°), recueil d’observations chirurgicales estimé. — Son fils, Duininique Marchisttis, né à Padoue en 1620, mort en 1088, succéda à Veslingius comme professeur d’anatomie et fit paraître un recueil intéressant sous le titre de : Anatomia seu responsiones • ad Iliolaaum, etc. (Padoue, 185S, in-4»),

MARCHETTO s. m. (mar-kett-to). Métrol. Monnaie de compte vénitienne, qui valait

0 fr. 025. Il PI. MARCHETTI.

MARCHETTO DE PADOUE, musicographe italien, né à Padoue, mort vers le commencement du xivo siècle. Il a écrit deux ouvrages d’un hnut intérêt pour ’l’histoire de la musique : Lucidarium musical planas, terminé à, Véruiieen 1474, et Pomerium musiez mensurats. Ces deux ouvrages, qui sont divisés en plusieurs traités et en chapitres, ont été publiés par Gerbert dans les Scriptores ecclesiaitici de musica sacra.

MÀUCHETTY (François), éorivain et oratorien français. V. Marchetti.

MARCHEUR, EUSE s. (mar-cheur, eu-ze — rad. marcher). Celui, celle qui marche, qui aime à marcher, qui marche beaucoup sans se fatiguer : Un fort marcheur. Un bon marcheur. Je ne suis pas une marcheuse. On peut bien galvaniser les morts et tes faire tenir debout un instant, mats ce sont toujours de mauvais marcheurs. (Th. Gaut.)

— Mar. Navire voilier considéré au point de vue de la marche • Un brick excellent marcheur. Le premier consul avait ordonné de choisir les sept vaisseaux de l’escadre les plus fins marcheurs. (Tniers.)

— Techn. Ouvrier hnquetier qui marche la terre dans la fosse, qui la corroie en la piétinant.

— Erpét. Double marcheur, Nom vulgaire de l’umphisbène.

— s. m. pi. Ornith. Sous-ordre de passereaux, comprenant toutes les espèces qui ont trois doigts, rarement deux, dirigés en avant, et un pouce en arrière.

— s. f. Pop. Femme qui cherche a attirer les passants dans les maisons de tolérance.

— Théâtre. Nom donné aux femmes qui figurent dans les pièces de l’Opéra sans y parler, y chanter ou y danser.

Enfin on voit maigrir, comme corps de ballet, Des marcheuses, (les rais, peuple.jeune et fort laid. Tu. de Banville.

— Adjoctiv. Qui marche, qui est apte à la marche. Les chevaux de Perse sont si bons MARCHicuRS, qu’ils font très-aisément sept à huit lieues de chemin sans s’arrêter. (Buif.)

— Techn. Battant marcheur, Système do battant auquel l’impulsion est donnée par le moyen de la marche aussitôt que l’ouvrier tisseur tire le bouton. Il Métier marcheur, Métier à tisser disposé de manière qu’en agissant sur la marche avec le pied, l’ouvrier

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fait manœuvrer la navette et son battant sans avoir besoin de se servir de ses mains.

— Ornith. Pieds marcheurs, Pieds d’oiseaux organisés pour la marche.

— Encycl. Théâtre. À l’Opéra, le nom de marcheuses désigne ces figurantes dont le rôle consiste à porter noblement le manteau, la robe do cour à queue traînante, à se pavaner dans quelque procession en costume blasonné de duchesse, ou à se montrer dans une fête villageoise sous le costume flatteur et capricieux d’une pa3-sanne de fantaisie. Les marcheuses qui sont dotées d’une paire de jambes séduisantes affectionnent particulièrement les rôles muets de pages ; la jaquette de ces gentils personnages est bien taite pour rendre tout un peuple confident des mystères voilés d’ordinaire, lui permettre l’examen de certaines perfections. Aussi l’emploi de marcheuse, qui est le plus facile a remplir, est aussi le plus couru de ces galantes personnes auxquelles une exhibition de leurs charmes, relevés par le prestige du théâtre et l’éclat dé la parure, peut valoir tant de bonnes fortunes. La lorette qui peut appartenir à l’Opéra, même comme simple marcheuse, s’«n fait un titre dont elle est fière, et qui ^orte à la hausse les actions de sa banque amoureuse. On peut citer d’ailleurs plus d’une marcheuse que la fortune, dans ses capricieuses évolutions, éleva au rang de marquise ou de comtesse, ou fit simplement plusieurs fois millionnaire. On peut en citer plus d’une aussi (toutefois, le cas est plus rare) qui, par une protection toute-puissante, une circonstance heureuse, s’est élancée du couloir où se tiennent les figurantes jusqu’au foyer des artistes, et que la renommée a plus tard couronnée. V. figurant.

MARCHEtjx s. m. (mar-cheu — rad. marcher). Techn, Ouvrier qui piétine la terre à poterie. Il Fosse où est déposée la terre destinée à être piétinée.

MARCIll (François de), ingénieur célèbre, né à Bologne dans le xvio siècle. Il fut attaché au service de divers princes d’Italie, construisit la forteresse de Plaisance (1547), et servit pendant trente-deux ans en Flandre comme ingénieur du roi d’Espagne. Le livre qui a fait sa réputation est intitulé : Dell’ arc/iitettura mililare (Brescia, 1599, infol.), ouvrage très-rare, où sont exposés Cent soixante et un systèmes de fortification. Les Italiens prétendent que les ingénieurs étrangers, et notamment Vauban, se sont approprié les inventions de Marchi. Outre cet ouvrage "réimprimé à Rome en 1810 (5 vol. in-ful,), on a de lui divers écrits, dont l’un, très-remarquable et resté manuscrit, est un Traité-complet d’architecture civile et militaire.

MARCIll (Joseph), antiquaire et jésuite italien, né à Udine en 1795, mort en 1860. Il devint professeur de belles-lettres au collège Romain, fonda le inusée de Latran et contribua à l’accroissement du musée Kircherien, faisant pariie nu collège auquel il était attaché. Ses principaux ouvrages sont : l’sEs grave del museo Kircheriano, etc. (Rome, 1839, 2 vol. in-4o), excellent traité sur la numismatique italienne ; Monumenli délie arte cristiane primitive nella meiropoli del crislianesinio (Rome, 1844, ia-4">), description des Catacombes.

MARCHIALI, nom sous lequel fut enterré le personnage mystérieux appelé l’Homme

au musqué do fer. V. MASQUE DE FER.

MARC111ENNES-VILLE, ville do France (Nord), ch.-l. de cant., arrond. et à 18 kilom N.-E. de Douai, sur la rive gauche de la Scarpe et le canal de Décours, pop. aggl., 2,610 hab. — pop. tôt., 3,335 hab. Fabrication de sucre, distilleries, moulins, peignage de laine, clouterie ; fabriques de chapeaux, de pannes et de colle forte ; raffineries de sel, brasseries ; commerce de lin, chanvre, arbres et asperges. Marchiennes doit son origine U une abbaye fondée au vue siècle par saint Arnaud et supprimée en 1793. Les Français la [.nient sur les Espagnols en 1645 ; elle fut tonifiée par les alliés en 1712 et prise par le maréchal de Villars la même année. Cette place fut surprise en 1793 par les Autrichiens, qui la conservèrent jusqu’au 24 juin 1794.

MARClllENNES-ÀU-PONT, .village et commune de Belgique, province de Hainaut, arrond. et à 12 kiloin. S.-O. de Charleroi, près de la Sainbre ; 1,200 hub. Exploitation de houille ; élève de chevaux ; platinerie. Succès des Français sur les impériaux en 1794. » On est ici, dit M. J.-A. Du Pays, dans le bassin industriel de Charleroi. De toutes parts s’élèvent les cheminées de- hauts fourneaux et des usines ; à la nuit, elles flambent de toutes parts comm" des incendies, et, sur quelques points, les noires silhouettes des ouvriers apparaissent comme des spectres bizarres s agitant devant des fournaises. »

MABCH1N (Jean-Gaspard-Ferdir.and, comte de), général belge, mort à Spa en 1673 II fit ses premières armes sous Condé contre les impériaux, fit nommé maréchal ce camp en 1645, entra peu après au service, de la France, reçut le commandement d’une armée avec laquelle il combattit les Espagnols en Cita logne, fut arrêté par ordre de Morcœur et subit une détention d> plus d’une année. Ré MARC

tabli dans son commandement (1651), il se rangea dans le parti de Condé pendant la Ligue, puis prit du service en Espagne en qualité de capitaine général (1653), s’attacha par la suite à Charles II, roi d’Angleterre, alors réfugié dans les Pays-Bas, en reçut l’ordre de la Jarretière, continua, après la paix des Pyrénées, à se battre contre la France et fut créé comte du Saint-Empire en 1658. Ayant été vaincu par le maréchal de Créqui en 1672, la régence des Pays-Bus lui retira son commandement, et il vécut depuis lors dans la retraite.

MARCHIN ou MARSIN (Ferdinand, comte de), maréchal de France, fils du précédent, né en. 1656, mort à Turin en 1706. À dix-sept ans, il prit du service en France, devint brigadier de cavalerie en 1688, fut blessé à Fleurus, assista, comme maréchal de camp, aux affaires de Nervrinde et de Charleroi, et se rendit en Italie en 1695 avec le titre de directeur général de la cavalerie. Nommé eu 1701 lieutenant général et ambassadeur auprès du roi d’Espagne Philippe V, il refusa la grandesse que ce prince lui offrait, alléguant que le représentant de la France lia devait accepter en Espagne ni biens, ni honneurs, ni dignités, suivit le roi à Naples et eut à Luzzara deux chevaux tués sous lui. De retour en France (1703), il fut nommé gouverneur d’Aire en Artois, prit part à la prise de Brisach, à la bataille de Spire, remplaça Villars auprès de l’électeur de Bavière et reçut alors le bâton de maréchal (1703), Investi du commandement de l’année, Marchin prit Augsbourg, remporta quelques avantages sur les impériaux., dirigea la retraite après la bataille d’Hochstœdt, perdue par la faute de Tallard (1704), évacua l’Allemagne, devint gouverneur de Valeneiennes, força en 1705, de concert avec le maréchal de Villars, les impériaux à repasser le Rhin, se rendit en Italie pour y combattre sous les ordres du duc d’Orléans (1706) et trouva la mort en combattant lors de la prise des lignes de Turin par le prince Eugène, Pour disculper le duc d’Orléans du grave échec essuyé dans cette circonstance par nos a’rmes, on en a fait tomber la responsabilité sur le maréchal Marchin. Mais celui-ci, avant de mourir, déclara énergiquement que c’était contre son avis qu’on avait attendu l’ennemi dans les lignes, et Napoléon, dans ses Mémoires, examinant le débat, déclare le duc d’Orléans seul responsable de la défaite. On a publié sous le nom de Marchin : Campagne d’Allemagne en 1704 (Amsterdam, 1742,3 vol. in-12).

MARCHIONE D’AREZZO, sculpteur et architecte italien. Il vivait au commencement du XHt ? siècle. Cet artiste, un des plus anciens de l’Italie dont le nom Soit parvenu jusqu’à nous, éleva à "Rome, sous Innocent III, 1 église et l’hôpital de Santo-Spirilo-iii-Sassia, qui ont été reconstruits depuis, l’église de Saint-Sylvestre, construisit lu chapelle de la Crèche à Sainte-Marie-Majeure, restaura la tour dé Conti et dessina et sculpta les ornements du tombeau du pape Honorius III. L’œuvre capitale de Marchione est l’église de Santa-Maria-della-Pieve, à Arezso. ■« La façade de cet édifice, dit Breton, est composée de trois ordres de colonnes grosses, sveltes, torses, isolées ou groupées, dont les chapiteaux offrent, au milieu des figures les plus bizarres, des monstres les plus étranges, quelques traces de l’approche de la renaissance de la sculpture. •

MAIU.IIIONI (Charles), sculpteur et architecte italien, né à Ruine en 1704, mort dans la même ville en 1780. Un lui doit le mausolééde Eenoît XIII dans l’église de la Minerve, le palais de la villa Albani, la nouvelle sacristie du Vatican et divers autres travaux à Rome et à Sienne. Marchioui dessinait à la plume, avec un talent remarquable, des bambocliades qui sont très-recherchées des amateurs.

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MARCIUONNI (Luigi), acteur et auteur dramatique italien, né à Venise en 1791, mort à Naples en 1864. Comme acteur, il a été réputé pendant de longues années aux théâtres de Fiorentini et du Fondo pour la souplesse et la variété de son jeu. Comme auteur, la scène italienne lui doit une certaine quantité de drames et de comédies, et les libretti de 'Ksule de lioma et de Belisario, mis en musique par Donizetti. Il a, en outre, traduit un grand nombre do pièces empruntées au théâtre français. — Sa sœur, Carlotta Marchionni, s’est fait une grande réputation de comédienne en Italie

MARCHIS (Alexis de), peintre italien, né dans le royaume de Naples. Il vivait au xvuie siècle, s’adonna a l’étude du paysage et excella surtout à peindre les incendies. On raconte que, pour étuuier sur nature les effets de l’action des flammes, il mit un jour le feu à une meule de foin. Arrêté pour ce fait, vainement Marchis exposa à ses juges le motif tout artistique de son action ; il se vit condamné à plusieurs années Ue galères et ne recouvra la liberté que sous Clément XI. Cet artiste a laissé des œuvres recoininandubles dans les palais Ruspoli et Albani, à Rome ? aans le palais de Clément XI à Urbin, où il a peint des perspectives, des marines, des vues d’architecture, etc. Son chef-d’œuvre est l’Incendie de Troie, qu’on voit dans cette dernière ville. Ses tableaux,

qui par le style rappellent la manière de Rosa di Tivoli, se (ont remarquer par la verve, la vérité du coloris, l’harmonie de l’ensemble ; mais, en général, l’exécution en est lâchée et les détails sont exécutés sans soin.

MARCI] ISO (Carlotta et Barbara), cantatrices italiennes, nées à Turin, la première en 1835, la seconde en 1838. On ne saurait séparer la biographie de ces deux sœurs, dont la vie s’est en quelque sorte confondue jusqu’à la mort de Carlotta en 1872. Leur père, qui appartenait à une famille d’artistes, leur fit apprendre de bonne heure la musique. Non-seulement elles étudièrent le chant, mais encore l’harmonie et le contre-point, et devinrent des musiciennes consommées. Ce fut en 1858 que les sœurs Marchiso débutèrent au théâtre et jouèrent pour la première fois sur le théâtre San-Benedetto, a Venise. Carlotta possédait une magnifique voix de soprano ; Barbara avait une voix de contralto non moins belle, et, habituées de bonne heure à chanter ensemble, elles arrivaient, lorsqu’elles chantaient des duos, à des effets d’ensemble d’une irréprochable perfection. Après avoir paru avec un grand succès sur les théâtres de Venise et de Parme, Carlotta et Barbara se rendirent à Paris et se firent entendre à l’Opéra pendant la saison de 1859-1860. Le public applaudit à leur talent, et lorsqu’elles quittèrent la France, leur réputation était faite. Depuis cette époque, les deux sœurs ont paru sur les principaux théâtres de l’Europe, à Londres, à Bruxelles, à Florence, à Milan, a Rome (1866), à Naples, à Barcelone (1867--18C8), etc. Ce fut pour elles que Rossini écrivit, duns sa petite messe, sa dernière production sérieuse, les parties de soprano et de contralto, qu’elles chantèrent pour la première fois en 1865.

MARCHMONT (Hugh-Hume Camphell, comte dis), homme politique anglais, né en 1708, mort en 1794. Membre de la Chambre des communes en 1734, appelé à siéger à la Chambre des lords en 1740, il se signala par son opposition au parti whîg, alors au pouvoir, et devint commissaire, unis garde des sceaux d’Écosse en 1764. Marchmoiit était un des amis les plus intimes de Bolingbroko. C’est à lui que revient l’idée de la publication des Records of the Parliament.

MARCHOIR s. m. (mar-choir — rad. marcher). Techn. Atelier où se préparent les terres à pots ou a briques.

MARCUOLT, génie infernal de la mythologie slave. Il était chargé d’entrer dans le corps des pécheurs morts, de les faire sortir à minuit de leurs tombeaux et d’aller commettre avec eux sur la terre, pour servir d’exemple aux vivants, les mêmes crimes qui" avaient valu leur châtiment aux.âmes jadis enfermées dans ces corps. Après l’introduction du christianisme chez les peuples slaves, Mareholt subsista, comme beaucoup d’autres divinités du paganisme, mais sous un autre nom, celui d’Upiur. Sa femme, Powaliska, avait une mission analogue a la sienne, à cette différence près qu’elle s’introduisait dans le corps des femmes.

MARCHURE (mar-chu-re — rad. marche). Techn. Action d abaisser ou d’élever des fils de chaîne pendant le tissage. Il Uuverture que forment les fils de chaîne en s’abaissant ou s’élevant, pour le passage de la navette. Il On dit aussi KOULE, dans les deux sens.

MARC1 DE URONLAND ou OE CROWN-LAND (Jean-Marc), médecin, mathématicien et physicien allemand, contemporain de Huygheus, mort en 1667. U publia à Prague, en 1639, sous le titre : De proportioue motus, seu régula sphymica, un ouvrage d’uutant plus remarquable sur la théorie du choc, qu’il précède de trente ans les recherches sur le mémo sujet de Wullis, de Wrenu et de Huyghens. ftlarci divise les corps en corps mous, fragiles et durs : ces derniers, qui jouissent de la propriété de reprendre leur figure après le choc, sont ceux dont il s’occupe principalement. Il fait voir que, si un corps dur en choque un autre égal au repos, il perdra sa vitesse, qui se transportera à 1 autre corps ; que si deux corps durs égaux, animés de vitesses égales et contraires, viennent à se choquer, ils rebrousseront chemin avec leurs vitesses primitives ; que si un corps dur vient a en choquer un autre animé d’une vitesse de même sens, mais moindre, il continuera son chemin, s’arrêtera ou rebroussera chemin, suivant que sa masse aura avec celle de l’autre corps un rapport supérieur, égal ou inférieur tt l’unité, diminuée du Uouble du rapport des vitesses, ce qui est exact ; enfin, que si deux corps durs égaux, en repos et se touchant, viennent à être choqués, dans la direction de leurs centres, par un troisième égal à eux, ce dernier et celui des deux premiers qui se trouvera au milieu resteront en place, tandis que l’autre prendra la vitesse du corps choquant.

On a encore de Marci un autre ouvrage tout aussi remarquable, publié à Prague en 1648, sur la lumière et les rayons uiversement colorés. Dans cet ouvrage, intitulé : Thaumanlias tris, liber de arcu ceelesii, degue colorum apparentium natura, ortu et causis, l’auteur prévient Newton sur plusieurs pointa importants, notamment sur 1 inégale rèfrangibilitô des rayons diversement colorés,