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ser du silicium métalloïdique. L’acide fluorhydrique dissout ce silieiure de manganèse en dégageant de l’hydrogène souillé d’un gaz fétide.

Le remplacementdu mélange précédent par un mélange à parties égales de chlorure de manganèse, de sodium, de verre et de fluorure de calcium a donné un régule renfermant jusqu’à 13 pour 100 de silicium, et présentant de petites cavités remplies de cristaux d’un gris d’acier. Un mélange de chlorure de manganèse fondu, de spath-lluor, de fiuorosilicate potassique et de sodium a donné par un refroidissement rapide une masse métallique cassante, d’un blanc d’argent, qui renfermait seulement 6,5 pour 100 de silicium et qui présentait unecassuréconchoîdale très-brillante. Un mélange de chlorure manganeux, de chlorure de sodium, de quartz très-lin et de cryolithe (ces deux derniers dans ta proportion de 22 à 26) a fourni un régule jaunâtre qui renfermait li,4 pour 100 de silicium et dont la structure était, lamellaire. Ces diverses expériences portent W’ûhler à croire que des quantités, même très-faibles, de silicium sont suffisantes pour donner au manganèse préparé par la méthode de Hrûiiuer les propriétés particulières qui !e distinguent du manganèse réduit de ses oxydes par le charbon.

— VI. RÉACTIONS DU MANGANÈSE ET DE SES

SELS. 1" Par voie sèche. Tous les composés de manganèse chauffés avec le borax ou aveu le sel de phosphore dans la flamme extérieure du chalumeau forment une perle améthyste qui doit sa couleur à de l’oxyde manganosomanganique. Cette perle devient incolore dans la flamme intérieure, parce qu’alors l’oxyde manganoso-mangunique se réduit et passe à l’étal d’oxyde manganeux. Cette réaction, lorsqu’elle n’est pas marquée par la présence d’autres métaux capables de donner des perles colorées, est extrêmement délicate et sert à distinguer le manganèse de tous les autres métaux. Une autre réaction également caractéristique, un peu plus délicate même, et qui n’est pas aussi facilemenlempèchée par la présence des autres métaux, est la transformation du composé de muitganèse en manganate alcalin. Il suffit de placer sur une lame de platine la substance à essayer, après 1 avoir mélangée avec trois ou quatre fois son poids de carbonate sodique et. un peu de nitre, et de la chauffer dans la flamme extérieure du chalumeau. Les plus légères traces de manganèse sont aussitôt indiquées par la formation du manganate de sodium qui donne à la masse fondue une belle couleur verte. La meilleure manière de chauffer pour produire cette réaction consiste à appliquer la partie la plus chaude de la flamme sur le côté de la feuille de platine directement opposé à celui où se trouve le mélange. Pour essayer.des minerais qui sont riches en ’fer, il est bon du dissoudre le minerai dans l’acide azotique qui fait passer le fer à l’état de sel ferrique, de saturer presque complètement par un carbonate alcalin et de précipiter le fer par l’acétate de sodium. On sature ensuite la liqueur filtrée par l’ammoniaque et Ion y ajoute quelques gouttes de sulfure d’ammonium. Le précipité obtenu est recueilli, desséché et essayé par le carbonate de sodium et le nitre sur la feuille de platine, comme il vient d’être dit.

2" Réactions par voie humide, a. Itéaciions des sels manganeux. Ces sels ont une couleur rosée que ni l’acide chlorhydrique ni l’acide sulfureux ne font disparaître et qui doit conséqueinment être considérée comme leur appartenant en propre. Lorsque la solution est incolore, ce qui arrive quelquefois, cela est dû, d «près Gorgen, à la présence d’un sel de fer, de nickel ou de cuivre, dont 4a. teinte verte complémentaire du rose produit du blanc ou un violet à peine sensible lorsqu’elle se combine avec la teinte rose des sels manganeux. L’acide sulfhydrique ne précipite pas les sels manganeux neutres lorsque ceux-ci renferment les éléments d’un aciue énergique, comme presque tous les acides minéraux. Mais l’acétate de manganèse donne par le réactif un précipité couleur de chair qui se forme au bout de quelque temps, à moins toutefois que la liqueur ne renferme un excès d’acide ucétique, auquel cas elle ne Se trouble même pas. Le sulfure d’ammonium fait naître dans la solution des sels manganeux un précipiïé couleur de chair de sulfure de manganèse hydraté insoluble dans un excès de réactif et facilement soluble dans les acides. Exposé à l’air, ce précipité s’oxyde en brunissant. Cette réaction est fort caractéristique, aucun autre métal ne donnant rien de pareil. Mais il suffit de la plus petite trace de fer et de cobalt pour rendre le caractère impossible à constater, parce qu’alors le précipite, au lieu de conserver sa nuance propre, se colore eu noir par suite de son mélange avec’les sulfures de ces métaux.

Les alcalis caustiques ajoutés aux solutions aqueuses des sels manganeux y font naître un précipité blanc d’hydrate manganeux qui brunit rapidement en absorbant l’oxygène de l’air. Recueilli sur un filtre, lavé et exposé à l’air, ce précipité se transforme en une poudre presque noire d’hydrate mangauique. L’eau de chlore produit surie précipité blanc la même transformation de couleur et cela d’une manière immédiate. Le chlorure de chaux précipite les sels manganeux en noir, par suite de la formation du peroxyde de

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manganèse hydraté. L’ammoniaque précipite de l’hydrate manganeux au sein des solutions neutres de ces sels ; mais il suffit que la liqueur renferme un acide libre ou un sel ammoniacal pour que la précipitation n’ait pas lieu, parce qu’alors il se forme un sel double indécomposable par l’ammoniaque, comme dans le cas des sels magnésiens. Toutefois, si, après avoir traité un sel manganeux par un mélange d’ammoniaque et de chlorure d’ammonium, ce dernier corps étant ajouté en proportion suffisante pour éviter la précipitation, on expose la liqueur à l’air, tout le manganèse se dépose peu a peu à l’état d’hydrate mangauique brun. Les carbonates alcalinsniieutres donnent un précipité de carbonate de manganèse d’un blanc sale qui ne brunit pas à l’air et qui se dissout dans une solution froide de sel ammoniac. Le bicarbonate do potassium précipite immédiatement les solutions concentrées et produit un simple louche dans les liqueurs étendues. Lorsque la solution renferme un acide capable de mettre un excès d’acide carbonique en liberté, il ne se forme même dans ce cas aucun trouble. Les carbonates terreux ne précipitent pas les sels manganeux ; les phosphates, les arséniates et les oxalates alcalins y font naître des précipites blancs Le ferro-cyauure de potassium donne, dans les solutions neutres des sels manganeux, un précipité blanc teinté de ruuge et soluble dans les acides libres. Le ferricyanure potassique y fait naître un précipité rougeàtre, insoluble dans les acides.

La réaction suivante permet de déceler les plus petites traces de îuaxyanése. Une très-petite portion de la substance à essayer est (placée dans un petit tube de verre avec de l’acide azotique et du bioxyde de plomb ou du minium. On chauffe pendant quelques secondes sur la flamme d’une lampe à alcool et on laisse reposer. Dès que tout l’excès d’oxyde plombique a gagné le fond du tube, la liqueur apparaît tout à fait incolore si la matière à essuyer ne renferme pas de manganèse, et elle apparaît avec une teinte pourpre plus ou moins foncée si cette matière renferme du manganèse. Ceite coloration est due à la formation d’une certaine quantité d’acide permauganique. Lorsqu’on veut se servir de cette réaction, il faut toujours opérer sur de uèspeiites quantités de substance, sans cela la coloration serait si foncée qu’on n’en distinguerait plus la nature. C’est là une méthode excellente pour déceler le manganèse, car aucun autre métal ne donne de résultais semblables, et la présence des métaux qui d’ordinaire accompagnent le manganèse ne gène en rien ce phénomène. De plus, c’est le plus délicat de tous les moyens pour découvrir le manganèse par voie humide. Tous les composés de manganèse possèdent les réactions des sels manganeux lorsqu’on les a fait au préalable bouihir pendant quelque temps avec de l’acide chlorhydrique.

p. Réactions des sels manganiques. Les sels manganiques sont rouges et donnent avec la potasse un précipité brun d’hydrate mangauique, à moins que l’on n’opère en présence nu chiorure ammonique, uuquel cas il ne se forme aucun précipité. Tous ces sels sont fort instables ; ils se réduisent en sels au minimum lorsqu’on les chauffe simplement ou lorsqu’on les traite par l’acide chlorhydrique, l’acide sulfureux, l’acide azoteux et les corps réducteurs en général. Le liquide devient alors incolore. Le sulfure d’ammonium les" réduit et les précipite en même temps, dû manière, que l>u obtient un précipité de sulfure manganeux plus ou moins mélangé de soufre,

f. Réactions des manganales. Les manganntes des métaux alcalins sont solublesdans l’eau. Ils donnent des solutions vertes très-insiables qui tournent rapidement au rouge lorsqu’on, les expose à l’air, avec formation de permanganate et d’alcali libre, et précipitation de peroxyde hydraté de couleur brune. La présence d’un excès d’alcali retarde considérablement cette transformation. Les acides sulfurique, u20tique, chlorhydrique effectuent immédiatement cette métamorphose. Lorsqu’on emploie l’acide chlorhydrique, la solution rouge qui se forme devient brune petit à petit, puis incolore lorsqu’on la chauffe. Il se dégage en même temps du chlore et il se forme du chlorure manganeux. L’anhydride sulfureux, l’acide sulfhydrique et les agents réducteurs en général Uècolorent également la solution devenue rouge.

S. Réactions des permanganates. Les permanganates alcalins forment des solutions rouge pourpre foncé. Ces solutions sont facilement réduites et par suite décolorées par les composés organiques, et, d’une manière générale, par les agents réducteurs tels que les acides chlorhydrique, arsénieux, nitieux, Sulfureux, sulfhydrique, et les sels ferreux et stanneux. La liqueur devient d’abord verte, puis incolore.

— VII. Dosage du manganèse, sa séparation D’AVEC LliS AUTRES MÉTAUX. V. DOCIMASIE.

— VIII. APPENCICE AU MANGANÈSE manganocyanurk. On sait que tous les cyanures ferreux et ferriques donnent avec les cyanures alcalins des cyanures doubles, dans lesquels le fer est masqué, et que par ce motif on considère plus volontiers comme des composés du

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métal alcalin avec un radical spécial -le

ferro-cyanogène (Fe CyG) ou le ferri-cyanogène(Ee2Cy12). L’analogie du manganèse avec le fer faisait supposer qu’on pourrait obtenir aussi des composés semblables avec le manganèse. C’est ce que vient de démontrer tout récemment M. Descainps.

Mangano-cyanure de potassium

(MnCy6)wK*. Pour obtenir ce corps, on met une dissolution concentrée de cyanure de potassium, chauffée à 40Q ou 50°, en contact avec du protoxyde de manganèse, du carbonate de manganèse ou du cyanure de manganèse. Au bout d’une heure environ, la liqueur jaune qui en résulte, filtrée, abandonne, par le refroidissement, des cristaux de maDgano-cyanure de potassium.

Le mangano-cyanure de potassium est d’un violet foncé, Il cristallise en tables carrées comme le ferro-cyanure ; il s’altère facilement au contact de l’airen absorbantde l’oxygène, et se transforme alors en roangano-eyaiiure et en hydrate manganique. On le conserve aisément dans les eaux mères au sein desquelles il a cristallisé. Desséché avec soin et enfermé dans des tubes, il peut être conservé indéfiniment.

Sous l’action de la chaleur et au contact de l’air, il donne du sesquioxyde de manganèse et du cyanate de potassium, par une réaction analogue à celle qui se produit avec les ferro-cj-anures. Une dissolution de potasse le détruit en en précipitant du protoxyde de manganèse. Les aciues même étendus le dissolvent avec dégagement d acide eyanhydrique. Le véritable dissolvant de ce sel est le cyanure de potassium. Cette dissolution est jaunâtre. Avec les sels de zinc, elle donne un précipité violet, tandis que le manganocyanure donne un précipité rose avec les mêmes sels, caractère qui permet de distinguer les dissolutions de ces deux classes de sels. Le mangano-cyanure de plomb est un précipité jaune qui donne l’acide munganocyanhydrique lorsqu’on le décompose par l’hydrogène sulfuré.

L’action de l’eau sur le mangano-cyanure de potassium est assez intéressante : ce sel commence par se dissoudre, puis la liqueur se trouble et laisse bientôt déposer un précipité vert en même temps qu’il reste du cyanure potassique en dissolution. Ce précipité analysé présente la composition MmvKCy*. Ce corps vert peut être encore obtenu de différentes manières. d’abord en versant goutte à goutte un acide dans une solution de mangano-cyantire, un excès d’acide le redissoudrait ; ou bien encore en traitant un sel de manganèse par un mangano-cyanure, ce qui permet de le considérer comme un manganocyanure de manganèse et de potassium

(Mn"Cy !) K^Mn", analogue au ferro-cyanure de fer et de potassium (Ke C ;K !Pe", qu’on obtient en précipitant un sel terreux par le ferro-cyanure potassique. Enfin, on peut encore préparer ce composé vert en versant un léger excès d’un sel de manganèse dans une dissolution concentrée de cyanure de potassium. Il se forme ainsi un précipité qu’on peut laver par décantation. Ce sel, très-soluble dans le cyanure de potassium qui le transforme en mangano-cyanure, fournit un moyen commode de préparer ce dernier corps. Le corps vert est insoluble dans l’eau ; desséché à 100°, il se conserve fort bien ; les acides étendus le décomposent avec dégagement d’acide cyanhydriquè.

Si l’on fait passer un courant de chlore dans une dissolution de mangano-cyanure de potassium, on obtient comme produit principal du mangano-cyanure de potassium L’acide sulfhyurique est sans action sur le mangano-cyanure, et ramène à cet état une dissolution de mangano-cyanure.

MANGANÈSE, ÉE adj. (man-ga-né-zérad. mungtmise). Miner. Qui contient du manganèse : Fer manganèse.

MANGANÉSIEN, IENNE adj. (man-ga-néziain, iè-ne — rad. manganèse). Miner. Qui contient du manganèse : Huche MaNGANÉ-

SIE.NNK

MANGANÉSIFÈRE adj. (man-ga-né-zifè-re — de manganèse, et du lut. fera, je porte). Miner. Qui contient accidentellement du manganèse.

MANGANÉS1QUE adj. (man-ga-né-zi-ke). Syn. de wanganique.

MANGANEUX adj. m. (man-ga-neu — rad. manganèse) Chim. Se dit du premier oxyde de manganèse. (I Se dit aussi des combinaisons de manganèse qui ont des éléments correspondants à ceux de l’oxyde manganeux.

MANGANICO-POTASS1QUE adj, (mail-gani-ko-po-ta-si-ke — de muuganique, et de potassique). Chim. Qui contient de l’oxyde mangauique et de la potasse.

MANGANIDES s. m. pi. (man-ga-ni-de —. de manganèse, et du gr. eùfos, aspect). Famille de minéraux ayant pour type le manganèse.

MANGANIQUE adj. (man-ga-m-ke — rad. manganèse). Chim. Se dit de la seconde combinaison de manganèse et d’oxygène, il Se dit aussi des sels formés par la combinaison de

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l’acide manganique avec une ’base : Sels manganiques. Il On dit quelquefois manganÉsique.

MANGANITE s, f. Ctlnn-gu-ni-te-rad. manganèse). Miner. Sesquioxyde de manganèse hvdraté naturel, qui a pour formule MiiWl-ÏO.

MANGAN1UM s. m. (man-grt-ni-omm). Chiin, Nom très-rarement donné au manganèse, mais qui est employé comme radical dans les composés.

MANGANO-CYANURE s. m. (man-ga-no-sia-nu-re). Chim, Combinaison de manganèse et d’un cyanure : MaNGano-cyanuRB de potassium.

MANGANOSO-AMMONIQUE adj. (man-gano-zo-amm-mo-ni-ko). Chiin. Se dit d’un sel qui contient de l’oxyde manganeux et de 1 ammoniaque.

MANGANOSO-MANGANIQUE adj. (manga-iiu-zo-mati-ga-iii-ke — du manganeux, et de manganique). Chim. Se dit d’un composé d’oxyde manganeux et d’oxyde mangauique. Il On dit aussi mangaNO-manganique.

MANGANOSO-POTASSIQUE adj. (man-gano-zo-po-ta-si-ke — de manganeux, et de potassique). Chim Se dit d’un sel qui contient de l’oxyde manganeux et de la potasse.

MANGANOSUM s. m. (man-ga-no-zomm). Chim. îom donné au manganèse par quelques chiftiistes, en vue de satisfairéà quelques conditions de nomenclature.

MANGA-UEVA, île de l’Océanie. Elle fait partie de l’archipel Gambier. MANGASEIA, ville de la Russie d’Asie. V.

TOUROUKHANOK.

MANGÉ, ÉE (man-jé) part, passé du v. Manger. Mâché et avalé, pris connue aliment solide : Rien n’est plus délicat que le Lec/igue mangé dans ta saison. (Bull.) Le premier gâteau qui fut mangé fut la communion du genre humain. (J.-J. Rouss.") Dans les auberges, l’avoine est plus souvent bue pur tes garçons d’écurie que mangée par les chevaux. (V. Hugo.)

— Par anal. En partie rongé, dévoré : Un livre mangé par les vers, il Successivement détruit par petites parcelles : Un mur mangk^ par le salpêtre. Du fer mangé par la rouille. Un habit mangé par l’usure.

— Par ext. Absorbé, dissipé : Succession mangée en quelques mois.

— Pain. Supprimé daiïs la prononciation : Dans la poésie, aucune syllabe n’est mangée, aucune n’est contractée en une autre. (E. Littré.)

— Prov. genevois, lieu changé, écu mangé, Une pièce d’argent est bientôt dépensée, lorsqu’on la chanye contre de la petite monnaie.

— Mar. Effacé, rendu peu visible : Un bâtiment mangé par la brume, par la couleur grise de ta côte. Il Être mangé par la mer, Être envahi par les vagues qui déferlent par les hauts du navire.

MANGEABLE adj (man-ja-ble — rad. manger). Qui peut se manger. q g i n’est pas absolument mauvais comme aliment : L’homme est omnivore ; tout ce qui est mangeadle est sou/nis à son vaste appétit. (Brill.-Sav.) La cuisine de Lucultus et d’Auguste n’était que luxe stérile ; elle n’était ni mangée ni mangeable. (Cussy.) Les chasseurs, au défaut d’oiseaux mangeables, tuent maintenant les hirondelles. (Miolielet.)

— Entom Epéire mangeable, Aranéide de la Nouvelle-Calédonie, que les naturels du pays recueillent pour s’en nourrir.

MANGEAILLE S. f. (man-ja-lle ; Il mil.rad. munyer, avec la terminaison péjorat. aille). Nourriture de certains animaux domestiques, putée : Faire la manGeaille pour les poulets. Donner la mangeaille aux pourceaux.

— Fam. Ce que mangent les hommes : Ne songer qu’à la mangeaille. Afansieur a-l-il invité des gens pour les assassiner à force de mangeaille ? (Mol.) En Angleterre, beaucoup d’herbes, beaucoup de bétail, beaucoup de viande ; la grande mangeaille et la grosse

MANGEAILLE. (H. Taille.)

MANGEANT, ANTE adj. (man-jan, an-to

— rad. manger), l’am, Qui mange : ... Soyons bien buvants, bien mangeants, Nous devons a- la mort de trois l’un fin dix ûus. La Fontaine.

MANGEAKT (dom Thomas), bénédictin et numismate français, né à Metz en 1G95, mort à Nancy en 1702. Tout en se livrant avec un grand succès à la prédication, il s’occupait beaucoup de l’étude des antiquités. Le prince Charles de Lorraine le fit venir à Vienne en 1747, pour former une collection de médailles et d’antiques, puis l’emmena avec lui dans son gouvernement des Pays-Bas, avec les titres de conseiller intime et de bibliothécaire. Outre des mémoires, on a de lui : Octave.de sermons, suivi d’un Truite sur le purgatoire (Nancy, 1739, 2 vol. in-12), et Introduction à la science des médailles, pour servir à la connaissance des dieux, de la religion, des sciences, des arts, etc., ouvrage achevé par l’abbé Jacquin’(Paris, 1763, in-fol.).

MANGEART (Jacques), littérateur français, né à Reims eu 1805, mort à Paris en 1870. Parti à la suite de l’expédition française en