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La mamillaire bicolore, à tige prolifère, supportant un grand nombre de boules blanches, si chair laiteuse, d’un très-bel effet. Les mamelons sont petits, d’un vert glauque, entourés d’environ 85 épines blanches, sétiformes, supportant de deux à quatre aiguillons rigides, qui ont, om,02 ou om,03 de longueur. Les fleurs sont petites et d’un rouge pourpre magnifique. Il existe une variété qui affecte la forme d’un serpent replié.

La mamillaire à vrilles, à tige également prolifère. Les mamelons sont épais, obtus, cotonneux k leur sommet, supportant de 4 k 5 épines blanchâtres plus ou moins longues. L’aiguillon inférieur est en forme de vrille. Les fleurs sont d’un très-beau rose.

La mamillaire versicolore, qui donne par la culture de nombreuses et intéressantes variétés. Sa tige, d’un vert gai, supporte des mamelons subpolyédriques, larges, à extrémité réfléchie, couronnés de cinq épines. Les fleurs grandes, violettes, naissent au sommet de*la plante.

La mamillaire couronnée, très-belle plante à tige cylindrique, haute de plusieurs décimètres. Les épines sont fortes, rousses, courbées en hameçon sur les jeunes sujets, droites sur les adultes. Les fleurs k divisions réfléchies affectent la forme d’une rose d’un beau rouge carmin.

La mamillaire discolore, à tige globuleuse, supportant de larges mamelons. Les épines extérieures sont blanches et les épines intérieures rousses. Les fleurs, d’une teinte rosée en dedans, sont d’un rouge foncé à l’extérieur.

La mamillaire à longues épines, parsemée de mamelons coniques, à base subtétragone. Ces mamelons sont terminés par quatre épines brunes, longues, faibles et divergentes. Les fleurs, d’abord rosées, puis d’un rouge brique, couronnent le sommet de la plante.

La mamillaire à, longs mamelons. Un faisceau d’épines rayonnantes, longues et molles termine des mamelons gros et (I une longueur d’environ om,02. Les fleurs, d’une beauté admirable, n’ont pas moins de om,50 de diamètre lorsqu’elles sont complètement épanouies. À l’intérieur, elles sont d’un jaune jonquille et d’un rouge pâle à l’extérieur. Cette espèce se multiplie avec succès par boutures de mamelons.

La mamillaire polyédrique, à tige prolifère, à mamelons polyédriques, épais, allongés. Chaque mamelon porte de cinq k sept épines blanches, à pointe brune, dont la supérieure est longuéd’au moins om,02. Les fleurs sont d’un rouge verdâtre, à bord blanc. Cette espèce fournit cinq à six variétés.

La mamillaire polythèle, à tige colomnaire, haute d’environ ûm,30, k mamelons coniques, munis de quatre aiguillons, dont l’inférieur est le plus long. Les fleurs sont violettes. Cette plante demande la serre froide. Il existe plusieurs variétés qui ont souvent été considérées à tort comme des espèces.

La mamillaire très-épineuse, à mamelons allongés et petits. Les épines sont, les unes blanches et très-fines, les autres colorées en rouge à la pointe, plus fortes et régulièrement divergentes. Les fleurs, petites et violettes, forment une couronne au sommet de la plante. Cette espèce a donné lieu à un grand nombre de variétés.

MAMILLE s. f. (ma-mil-le — du lat. mamitlu, mamelle). Bot. Nom donné k de petites éminences que le microscope fait apercevoir sur les grains de pollen.

MAMILLÉ, ÉE adj. (ma-mil-lé— du lat. mamilla, mamelle). Hist. nat. Couvert de tubercules arrondis en forme de mamelons. Il On dit aussi mamilleux, kuse.

— Entom. Faucheur mamillé, Insecte aptère de Barcelone, qui a de petits yeux sur un simple mamelon.

•MAMILLIFÈRE adj, (ma-mil-li-fè-re — du lat. mamilla, mamelle ; fero, je porte). Hist. nat. Qui porte de petits mamelons.

— s. f. Zooph. Genre d’actinies agrégées, établi pour deux espèces de la mer des Antilles, et caractérisé par un corps coriace, court, en forme de mamelon, terminé par une bouche bordée de tentacules : Les mamilli- FÈRBS naissent plus ou moins nombreuses à la surface d’une expansion membraneuse commune. (Dujardin.)

MAMILLOFORE s. f. (ma-mil- !o-po-re-du lat. mamilla, mamelle, et de pore). Zooph. Genre de spongiaires fossiles.

MAM1N (J.-G.-A.-P.), révolutionnaire français, né il Bordeaux eu 1763. Il était membre du club des Cordeliers et partisan des doctrines révolutionnaires d’Hébert. Il fut accusé, lui le centième peut-être, d’être celui qui avait arraché le cœur de la princesse de Lamballe pendant les massacres des 2 et 3 septembre 1792. Reconnu innocent par un jugement rendu après le 9 thermidor, il n’en tut pas moins, k la suite de l’affaire de la machine infernale, transporté aux lies Seychelîes, où il succomba, on ignore à quelle époque, comme ses autres compagnons d’infortune.

MAMINOTIER s. m. (ma-mi-no-tiô). Dans Rabelais, Dévot exagéré dans le culte de Marie.

MAMITA s. t. (ma-mi-ta — mot espagnol). Fam. Petite maman, ma petite maman, notre petite maman : C’est comme le bon piano de MAMiTA, qui ne rend plus de son quand on l’at-

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taque trop fort, et dont il faut se servir avec du moelleux dans les mains. (G. Sand’.)

MAMMJÎA ou MAMMÉE (Julia), mère de l’empereur Alexandre Sévère. V. Jdlia Mamm.ea.

MAMMAIRE adj. (mamm-mè-re-du lat. mamma, mamelle). Anat. Qui a rapport aux mamelles : Vaisseaux mammaires. Il Glande mammaire, Organe spécial de la sécrétion du lait, placé en avant du muscle grand pectoral : La glande mammaire se développe beaucoup chez les femmes très-sensibles aux plaisirs de l’amour, chez les jeunes filles qui ont les cheveux noirs, le teint brun. (Murât.) L’usage de ne pas allaiter les enfants diminue la

GLANDE MAMMAIRE. (Maquel.)

— Bot. Vaisseaux mammaires, Vaisseaux déliés qui apportent la sève du cotylédon à la plumule.

— s. f. Zool. Genre d’animaux à corps libre, globuleux, qu’on trouve dans certaines mers.

— Encycl. Zooph. Les mammaires sont des animaux à corps libre, nu, globuleux ou ovoïde, terminé en dessus par une seule ouverture sans tentacules visibles. Leur consistance est gélatineuse, et leur dimension ne dépasse pas un demi-centimètre. On les trouve surtout dans la mer du Nord, flottant dans les eaux ou plus rarement fixés aux frondes des fucus et autres plantes marines. On en cite trois espèces : la mammaire mamelon, conique, ventrue, blanchâtre ; la mammaire globule ou bouton, sphérique et de couleur cendrée-, la mammaire variée, ovoïde, blanche, bigarrée de pourpre. Ces êtres sont peu connus, et on n est pas d’accord sur la place qu’ils doivent occuper ; on les a rangés successivement parmi les acaléphes, les polypes et les tuniciers. 113 semblent toutefois, par leur organisation, se rapprocher surtout des noctiluques.

MAMMAL, ALE adj. (mamm-mal, a-ledu lat. mamma, mamelle). Zool. Qui a des mamelles : Animaux maMMaux.

— s. m. pi. Mammifères, il Peu usité. MAMMALEMENT adv. (mamm-ma-le-man

— rad. mammal). Au point de vue des mamelles, par rapport aux mamelles ; ce mot burlesque ne se trouve que dans Rabelais : Proposition mammalement scandaleuse. (Rabelais.)

MAMMALOGIE s. f. (mamm-ma-lo-jl — du lat. mamma, mamelle, et du gr. logos, discours). Histoire naturelle des mammifères, il On dit aussi mammologie.

— Encycl. La mammalogie est, de toutes les branches de la zoologie, celle qui a présenté le développement Te plus précoce et le plus rapide. Les mammifères sont les animaux les plus rapprochés de l’homme et ceux qui jouent le rôle le plus important dans l’économie de la nature. Les uns sont d’une haute utilité et d’une application immédiate dans l’agriculture et l’industrie ; les autres, par leur taille, leur force et leurs instincts, se rangent parmi nos ennemis les plus redoutables ; tous présentent plus ou moins d’intérêt par leur organisation et leurs mœurs. Aussi ne faut-il pas s’étonner s’ils ont appelé de bonne heure l’attention des hommes. Sans doute leur étude n’a acquis que dans les temps modernes la rigueur scientifique ; mais, ils n’eu ont pas moins été bien étudiés et connus des anciens.

Dès la plus haute antiquité, nous voyons les souverains de l’Orient réunir dans leurs ménageries les grands quadrupèdes sauvages, les apprivoiser, les dompter, les atteler à leur char. Les Grecs connurent les animaux de. l’Europe orientale et méridionale et ceux d’une partie de l’Asie et de l’Afrique. « Les Romains, dit M. P. Gervais, virent dans les jeux du cirque plusieurs mammifères que l’on regardait il ny a qu’un siècle comme, fort rares, et parmi lesquels il en est qu’on n’a revus que dans ces dernières années. Les lions, les panthères, les éléphants, les rhinocéros, les girafes, les zèbres, que Pline appelle hippotigres, en sont des exemples remarquables. L’hippopotame fut aussi conduit à Rome. Tous ces animaux, alors plus communs dans leur pays natal qu’ils ne le sont aujourd’hui, étaient amenés a grands frais, et on en devait surtout la découverte et la capture aux armées expéditionnaires qui procurèrent à Pline, mais surtout à Aristote, le précepteur d’Alexandre le Grand, de si précieux renseignements. »

D’un autre côté, la faune mammalogique de l’Europe était alors bien plus riche que de nos jours, moins pour la diversité des espèces, dont quelques-unes seulement ont disparu depuis les temps historiques, que pour le nombre des individus. Les vastes et impénétrables forêts dont cette partie du monde était couverte recelaient d’immenses troupeaux de ruminants etd’innombrables bandes (le loups et d’autres animaux dangereux. Les progrès de la civilisation changèrent peu à peu cet état de choses, en refoulant les espèces nuisibles dans les régions froides ou montagneuses. La chasse, plus pratiquée alors qu’elle n’est aujourd’hui, permettait aussi d observer de plus près les mammifères et leurs mœurs. Les auteurs anciens en parlent souvent, et Opplen en a même fait l’objet d’un ouvrage spécial. Aussi trouve-t-on de précieux matériaux dans Elien, Hérodote, Virgile, Pline, Athénée, Galien, et surtout

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dans Aristote, qui fut le créateur de l’histoire des animaux, et dont les écrits firent foi pendant toute la durée du moyen âge.

Nous devons mentionner en passant les travaux d’Isidore de Séville et d’Albert le Grand ; mais il faut arriver jusqu’à Gessner pour assister à la renaissance de la mammalogie. Cet auteur est le premier qui ait publié des descriptions accompagnées de figures, dont quelques-unes sont encore assez reconnaissii oies. Johuston le suivit dans cette voie. Mais à cette époque, la science commence à peine à se dégager des croyances fabuleuses de l’antiquité et du moyen âge ; on voit encore figurer les lièvres cornus, les licornes, les sirènes, etc. D’ailleurs, ce n’est pas des mammifères qu’il est question, mais seulement des quadrupèdes, et parmi ceux-ci on range les reptiles à quatre pieds, qu’on se contente de distinguer par la qualification d’ovipares. Par contre, on continue à classer les chauves-souris parmi les oiseaux, et les baleines parmi les poissons. Raya partagé la même erreur.

C’est à Bernard de Jussieu que revient l’honneur d’avoir démontré que les cétacés doivent prendre place k la suite des mammifères. Depuis lors, la mammalogie a fait des progrès rapides. Buffon, en décrivant ces animaux dans le style pompeux qu’on lui connaît, a été puissamment aidé par son modeste collaborateur Daubenton. En même temps Linné jetait les fondements de la méthode naturelle, perfectionnée après lui par les travaux des Geoffroy Saint-Hilaire et des Cuvier. De nos jours, les observations monographiques et les études sur la taxonomie se continuent avec un égal succès.

Aujourd’hui, l’on accorde généralement plus d’importance, comme caractère taxonomique, aux organes et aux fonctions de la reproduction, et l’on est assez d’accord pour adopter la classification suivante, qui d’ailleurs comprend aussi les mammifères fossiles.

Premêre sous-classe.Mammifères monodelphes. Génération normale, placenta adhérant à l’utérus, pas de poche extérieure pour recevoir les petits.

1er ordre. Bimanes (hommes).

20 ordre. Quadrumanes. Placenta discoïde, trois sortes de dents, onguiculés, quatre mains.

3° ordre. Chéiroptères. Placenta discoïde, trois sortes de dents, onguiculés, deux aiies.

ordre. Insectivores. Placenta discoïde, trois sortes de dents, incisives et canines souvent anomales, onguiculés, quatre pieds, membres faibles.

se ordre. Carnassiers. Placenta zonaire, trois sortes de dents, incisives et canines régulières, onguiculés, quatre pieds, membres forts.

6e ordre. Rongeurs. Placenta discoïde, pas de canines, onguiculés, des incisives.

7© ordre, Edentés. Placenta diffus, pas d’incisives, onguiculés.

S" ordre. Proboscidiens. Placenta diffus, subongulés, une grande trompe, molaires se renouvelant d’arrière en avant (au moins en partie).

9e ordre. Pachydermes. Placenta diffus, ongulés, un estomac, métacarpiens et métatarsiens distincts.

10e ordre. Ruminants. Placenta diffus, ongulés, quatre estomacs, métacarpiens et métatarsiens soudés.

lie ordre. Sirénoïdes. Placenta diffus, pas d’ongles ou ongles très-rudimentaires, forme de poisson, pas de membres’postérieurs, des molaires à couronne plate, quelquefeis des défenses, tête grosse et courte.

12a ordre. Zeuglodontes (type fossile). Eorme de poisson, molaires dentelées et tranchantes, incisives crochues, tête allongée.

13B ordre. Cétacés. Placenta diffus, dents coniques uniformes ou nulles, pas de membres postérieurs, formes de poisson, pas d’ongles.

Deuxième sous-classe.Mammifères didelphes. Placenta sans adhérence, petits subissant ufl incomplet développement dans l’utérus et placés pour l’allaitement dans une poche extérieure.

14e ordre. Marsupiaux sarcophages. Dents canines grandes, incisives petites.

15° ordre. Marsupiaux poéphages. Dents canines petites ou nulles, incisives grandes.

166 ordre. Momotrèmes. Une seule ouverture pour le canal alimentaire et pour les organes génito-urinaires, un bec corné, dents nulles ou anomales. (Cet ordre n’a pas été trouvé fossile.)

Cette classification n’a rien d’absolu ; elle est un résumé-des faits recueillis jusqu’à co jour, et pourra être modifiée plus tard par suite de découvertes et de connaissances nouvelles.

Il est sans doute inutile de dire que les méthodes de classification pour le groupement des animaux mammifères présentent les plus grandes variétés. Nous allons, en quelques mots, résumer les principales d’entre elles. Aristote distingue sous le nom de vivipares la plupart des animaux que Linné devait plus tard appeler mammifères, et, tirant les divisions fondamentales de la forme des animaux et du nombre de leurs organes de locomotion, il établit deux grands groupes : les tétrapodes et les apodes, subdivisés eux-mêmes en deux groupes secondaires,

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dont l’un se distingue par les doigts indépendants, tandis que chez l’autre les doigts sont enfermés dans un sabot. Le premier de ces groupes secondaires comprend trois familles caractérisées par leur système dentaire (singe, chauve-souris, carnassiers, rongeurs). Le second, subdivisé également en trois familles caractérisées par la nature du pied à sabot, comprend les animaux k plusieurs sabots (éléphant), à deux sabots (ruminants) et à un ssibot ou solipèdes (cheval).

Gessner, en 1551, . donna ce premier essai de mammalogie moderne, où les animaux sont réunis en groupes qui représentent vaguement des familles ou des genres. Après lui viennent Aldrovandi (1630), Johuston (1632), Carleton (1668), dont les essais demeurèrent impuissants. C’est à Ray (1693) qu’il faut arriver pour trouver un ouvrage scientifique. Disciple d’Aristote, Ray toutefois corrigea son maître par des observations zoologiques qui firent avancer la mammalogie. En 1735 parut le Syslema naturx de Linné, et dès lors les véritables bases de la science furent fondées, malgré le caractère arbitraire que l’on peut reprocher à la classification de l’illustre Suédois.

Linné établit trois grandes divisions dans la classe des mammifères : les onguiculés, les ongulés et les mammifères pisciforines, lesquelles se subdivisent en ordres et en genres. Buffon, sans être beaucoup plus exact, attira toutefois l’attention sur l’histoire naturelle par le charme de sa langue abondante et brillante. Après Linné et liuti’on, on trouve les noms de brisson, de Kle.in, de Erxleben, de Storr, de Gmelin, de Vieq-d’Azyr, de Daubenton, de Pallas, eic.

Cuvier, en 1797, établit une classification qui longtemps a fait école, ainsi que celle de l’illustre Blainville ; mais la plus complète qui ait paru jusqu’ici est sans contredit celle do M. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, publiée en 1845.

Voici le cadre de cette classification remarquable, résumée en quelques mots :

Quadrupèdes sans os marsupiaux (bassin bien développé), comprenant 41 familles, groupées en huit ordres, qui sont : les primates, les tardigrades, les chéiroptères, les carnassiers (carnivores, amphibies, insectivores), les rongeurs, les pachydermes, les ruminants, les édentés.

Quadrupèdes avec os marsupiaux (bassin bien développé), comprenant 11 familles, groupées eu trois ’ordres, qui sont : les marsupiaux carnassiers, les marsupiaux frugivores, les monotreuies.

Mammifères bipèdes (bassin rudimentaire ou nul), comprenant 6 familles, groupées en deux ordres, qui sont ; les syréuides et les cétacés,

MAMMALOGIQUE adj. (mamm-ina-lo-ji-ko

— rad. mammalogie). Qui a rapport à la mammalogie : La faune mammalogiqub du bassin de la mer Caspienne se rattache naturellement à celle de l’Europe orientale. (A. Muury.) Il On dit aussi mammologique.

MAMMALOblSTE s. (mamm-ma-lo-ji-ste

— rad. mammalogie). Personne qui s’occupe de mammalogie ; personne qui a écrit sur la mammalogie. il On dit aussi mammologiste.

MAMMAR1E s. f. (mamra-ma-rl). Zooph. Genre d’animaux peu connus, rangés par les uns parmi les acaléphes, par les autres parmi les polypes, et comprenant trois espèces des mers du Nord.

MAMMÉE s. m. (mamm-mé). Bot. Genre de plantes, de la famille des clusiacées, établi pour des arbres de l’Amérique tropicale.

— Encycl. Le mammèe, souvent désigne sous le nom impropre d’abricotier d’Amérique ou de Saint-Domingue, est un grand arbre qui atteint 20 mètres et plus de hauteur sur 1 mètre de diamètre ; son tronc, couvert d’une écorce grise et écailleuse, se divise au sommet en un grand nombre de branches et de rameaux, dont l’ensemble forme une belle cime arrondie et pyramidale. Ses rameaux, tétragones, portent des feuilles opposées, ovales, obtuses, très-grandes, d’un beau vert, ponctuées, persistantes. Les fleurs, qui croissent éparses sur les rameaux d’un certain âge, sont grandes, blanches et d’uno odeur suave. Le fruit est très-gros, jaunâtre, à peu près sphérique ; son diamètre varie de om,8 à om,16. Son enveloppe extérieure est mince et rugueuse ; celle qui suit est spongieuse, filandreuse, blanchâtre, et adhère très-fortement k la pulpe ; sa saveur, très-amère, se conserve pendant plusieurs jours, parce que la matière résineuse qu’elle renferme s’attache aux dents et ne se dissout que lentement dans la salive. L’intérieur est rempli d’une chair ferme, jaune, aromatique, d une saveur douce et agréable ; ou y trouve deux k quatre noyaux, dont chacun renferme une amande brune, d’un goût acre.

Cet arbre croît dans l’Amérique centrale et aux Antilles, où il est cultivé en grand pour ses fruits ; on le trouve k peu près partout ; mais les plus beaux sujets se rencontrent dans les mornes, les lieux élevés ou dans les. plaines très-fertiles. On le multiplie facilement par semis, et il exige très-peu do soins de culture ; ses racines pivotantes le fixent fortement au sol. Son bois est blanchâtre, gomirio-résineux ; on l’exploite dans plusieurs cantons de Saiat-Domiugue ; on en