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des fleurs rouges ou blanches, produisant beaucoup d’effet.

MALOPE, ÉE adj. (ma-lo-pé — rad. malope). Bot. Qui ressemble à une malope.

— s. f. pi. Tribu de malvacées, qui a pour type le genre malope.

MALORDONNÉ, ÉE adj. (ma-lor-do-néde mal et de ordonné). Blas. Se dit des meubles disposés dans un ordre contraire aux règles ; par exemple, les trois croissants des armes de Banes sont malordonnés, parce que l’un est en chef et les deux autres en pointe.

MALOT s. m. (ma-Io). Entom. Ancien nom du taon, encore usité dans le langage popufaire. Il Bourdon, il Vieux mot.

MALOT (François), théologien et visionnaire français, né près de Langres en nos, mort à Paris en 1785. Il entra dans les ordres en 1751, sans signer le formulaire, s’abstint de remplir les fonctions de son ministère, se livra à l’élude dans la retraite et composa plusieurs écrits, dans lesquels il professe la doctrine des appelants ou figuristes, qui se servent de l’Écriture sainte pour émettre les conjectures les plus chimériques. Nous citerons, parmi ses écrits, une traduction française des Psaumes deDaoid( 1754,2 vol. in-12) ; Dissertation sur l’époque du rappel des juifs et sur l’heureuse révolution qu’il doit opérer dans l’Église (1776) ; Suite et défense de la dissertation sur l’époque du rappel des juifs (1782), écrit dans lequel il annonce comme devant avoir lieu en 1349 la révolution qu’il avait prédite ; Avantages et nécessité d’une foi éclairée (1784, in-16).

MALOT (Hector-Henri), littérateur français, né k La Bouille (Seine-Inférieure) en 1S30. Son père, un ancien notaire qui le destinait au notariat, l’envoya faire ses études à Rouen, puis k Paris, où il reçut, des leçons particulières de M. Gibon, professeur de philosophie à Henri IV. Lorsqu’il fut bachelier, M. Malot suivit les cours de la Faculté de droit et fut.en même temps attaché comme clerc à une étude. Mais bientôt, poussé par ses goûts littéraires, il déserta son étude et la Faculté, publia des articles dans de petits journaux, écrivit des notices pour la Biographie Didot, puis fut chargé de la critique musicale dans le Lloyd français. Malgré tous ses efforts, il était profondément inconnu lorsqu’il publia les Amants (1859, in-18), première partie d’un roman divisé en trois séries, sous ce titre général : les Victimes de l’amour. Ce volume fit grand bruit et occupa beaucoup la critique. C’était, selon les expressions de M. Levallois, « un livre terriblement vrai, fort, très-hardi et très-humain.» M. Guéroult, qui fondait en ce moment l’Opinion nationale, proposa au jeune romancier de faire dans son journal la critique littéraire et celui-ci s’empressa d’accepter. M. Malot publia dans la même feuille un autre roman, les amours de Jacques (1860), des articles, notamment sur l’éducation au point de vue corporel, et une série d’études sous forme de lettres, ayant trait à la société anglaise, lesquelles ont paru en volume sous ce titre : la Vie moderne en Angleterre (1862, in-18). Toutefois ses travaux de journaliste et de critique ne faisaient point abandonner à M. Malot le roman, genre littéraire dans lequel il a donné toute la mesure de son talent. Après avoir publié les Epoux (18G5, in-18) et les Enfants (1800, in-is), complétant la série des Victimes de l’amour, il a fait paraître successivement : les Aventures de Domain Kulbris (1869, in-18) ; Une bonne affaire (1870, in-18) ; jUmc Obernin (1870) ; St-uvenirs d’un blessé (1871, in-18) ; Suzanne (1872) ; Un curé de province (1872) ; Un miracte (1872) ; Un mariage sous le second Empire (1873), et la belle /1/in» Bonis (1873), études de mœurs sur l’odioux régime qui ng.us a valu la guerre et l’invasion do 1870. « M. Hector Malot, dit M. Lereboullet, appartient à un petit groupe d’observateurs dont l’imagination a besoin du travail patient de l’analyse et du fortifiant secours de la volonté. Dépourvu de ce don prodigieux du poêle qui, par une sorte d’inspiration divinatrice, évoque un personnage du néant, le dessine en pleine clarté et le fait passer devant nos yeux comme un éclair, il a recours k la mémoire et k l’érudition ; il rassemble ses souvenirs et les justifie par des explications minutieuses ; il décrit son personnage avec ses gestes, son accoutrement, sa physionomie ; il détaille son caractère, il raconte ses antécédents et ses parentés. Ses tableaux sont des coins de la vie réelle détachés avec leurs cadres exacts et leurs proportions véritables. Un physiologiste ne désavouerait pas certaines peintures d’un amour fatal, sans frein et sans remède, expliquées par l’intervention tyrannique des sens. Ses personnages ne tiennent pas de discours pompeux et ne dépensent pas de paroles inutiles ; ses peintures sont moins des tableaux que des photographies. »

MALOTRU, UE s. (ma-lo-tru. — Caseneuve et Ménage dérivent ce mot du lat. maie inslructus, mal pourvu. Le Duchat le tire de son côté de maie astrucius, mal bâti. Ce mot, dit Génin, a passé par plusieurs vicissitudes d’orthographe : malostru, malâtru, malautru, malaustru. Le même auteur prétend que cette dernière forme est la plus voisine de l’étymologie, qui, selon lui, est maie et astrum, ou

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plutôt maie et astrosus). Personne mal faite, mal tournée :

Celle-ci fit un choix qu’on n’aurait jamais cru, Se trouvant, a la fin, tout aise et tout heureuse De rencontrer un malotru.

La Fontaine.

— Par ext. S’emploie comme injure, et prend toutes les intentions diverses de la personne qui s’en sert : Quel est le malotru qui a fait cette rapsodie ? (La Font.) Certes, ce serait a/faire à un malotru de venir contester aux habitués d’un salon célèbre tous les agréments et tes aoantages qu’ils y ont trouvés et qu’ils regrettent. (Sainte-Beuve.)

— Adjectiv. : Je le trouve bien malotru de se mêler ainsi de mes affaires.

— Prov. De jeunes mariés ménage malotru, Les personnes qui se marient jeunes font mauvais ménage.

MALOU (Jean-Baptiste), prélat belge, né à Ypres (Flandre occidentale) en 1809, mort en J864. D’abord professeur de théologie dogmatique à l’université de Louvain, il devint successivement chanoine de Bruges (1840), puis coadjuteur de l’évêque de cette ville (1848), k qui il succéda k la fin de cette même année. Très-attaché aux opinions ultramontaines, il reçut du pape les titres de

prélat domestique et d’évêque assistant au trône pontifical. Ses principaux ouvrages sont t Chronicon monasterii Aldenburgensis (Bruges, 1840, in-4o) ; Lecture de la sainte Dible en langue vulgaire, jugée d’après l’Écriture, etc. (Louvain, 1846, 2 vol. in-8o) ; Dibliotheca ascetica (1846) ; Recherches historiques et critiques sur le véritable auteur de ^’Imitation (1848. in-8o).

MALOD (Jules-Édouard-François-Xavier), homme politique belge, frère du précédent, né à Ypres en 1810. Chef de bureau au ministère de la justice en 1836 et, quelque temps après, directeur de la division de législation et de statistique, il fut élu, en 1841, député par la ville d’Ypres, devint, en 1844, gouverneur de la province d’Anvers et prit l’année suivante le portefeuille des finances dans le ministère libéral, présidé par M. Van de Weyer. Son attachement aux opinions ultramontaines le mit bientôt en désaccord avec ses collègues. Lorsque ceux-ci donnèrent leur démission (1846), M. Malou ne les suivit point dans leur retraite : il resta en possession de son ministère et fit partie du cabinet catholique du comte deTheux jusqu’en 1847. À cette époque, il reprit son siège à la Chambre des représentants et n’a cessé depuis lors de faire une opposition très-vive aux mesures proposées par le parti libéral. Il est un des directeurs de la Société générale pour favoriser l’industrie nationale. M. Malou a publié, entre autres écrits : Situation financière de la Belgique (1847) ; Impôts, recettes et dépenses, dette flottante, dette constituée (1847, in-4«) ; la Question monétaire (1859, in-8o) ; Notice historique sur les finances de la Belgique de 1831 à 1865 (1867, in-4<>) ; Lettres sur les chemins de fer de l’État belge (1867-1SGS, in-8»), etc.

MALOUAH, contrée de l’Indoustan anglais. V. Malwa.

malouasse s. f. (ma-lou-a-se). Ornith. Nom vulgaire du gros-bec en Sologne.

MALOUCHA s. m. (ma-lou-cha). Espèce de turban usité en Tunisie.

MALOUET (Pierre-Victor, baron), homme d’État et écrivain français, né k Riom eu 1740, mort en 1814. Il fut élevé chez les oratoriens, s’adonna d’abord à Iq. poésie et composa des tragédies et des comédies qu’il no put faire recevoir k la Comédie-Française. Malouet avait alors dix-huit ans. Il obtint d’être attaché comme chancelier au consulat de France k Lisbonne, puis revint en France, entra dans l’administration de l’armée commandée par le maréchal de Broglie et assista à la bataille de Fillingshausen, où il prit part à l’action. Quelque temps après, en 1763, Malouet se fit admettre dans l’administration de la marine. Après avoir, comme inspecteur des magasins des colonies, dirigé à llochefort des embarquements de colons pour la Guyane, il partit pour l’île Saint-Domingue (1767) avec le titre de commissaire, devint ordonnateur au Cap en 1769, et fut nommé k son retour en France (1774) commissaire général de la marine et secrétaire des commandements de Mmc Adélaïde. C’est alors qu’il proposa au gouvernement un projet de colonisation pour la Guyane. Son plan ayant été adopté, Malouet partit pour Cayenne, introduisit dans la colonie de notables améliorations, mais se vit bientôt contrecarré par un nouveau directeur envoyé dans ce pays, et partit pour la France (1779). Pendant la traversée, il tomba entre les mains de corsaires anglais qui le conduisirent à Londres ; mais il recouvra bientôt la liberté, reçut la mission de contracter avec les Génois un emprunt de 6 millions (1780), puis fut nommé intendant de la marine à Toulon, où il fit preuve d’une grande activité et de réels talents administratifs.

Elu, en 1789, par le bailliage de Riom, député aux états généraux, il y devint aussitôt un des chefs du parti quidésirait l’alliance de la liberté et du trône et l’établissement d’un régime semblable à.celui de l’Angleterre. U se prononça en faveur de la réunion des trois ordres, repoussa le nom d’Assemblée

MAL ?

nationale, que les représentants du tiers donnèrent aux états généraux ; vota pour l’aliénation des biens du clergé, mais s’opposa vivement à la déclaration des droits de l’homme. Orateur habile, Malouet prit part à un grand nombre de discussions et s’attacha particulièrement à défendre la prérogative royale, k demander le veto suspensif, à empêcher l’adoption des mesures radicales devenues nécessaires. En 1790, il dénonça les feuilles de Marat à plusieurs reprises, obtint un décret d’accusation contre Camille Desmoulins, demanda, avec Cazalès, que le roi fût investi de la dictature, et fonda le club des Impartiaux, que le peuple ne tarda pas à disperser. Admis dans le conseil du roi avant le 10 août, il s’efforça de l’amener à ses idées et eut quelque temps l’illusion de croire qu’il parviendrait a rallier autour de la monarchie constitutionnelle les partisans de la liberté. Après la journée du 10 août, Malouet se rendit en Angleterre et, lors du procès de Louis XVI, il demanda, mais inutilement, à la Convention un sauf-conduit pour venir défendre son maître. En 1801, il revint en France, fut arrêté comme émigré, mais rendu peu après àja liberté, et Bonaparte résolut de l’attacher à sa cause. Nommé, en 1803, commissaire de la marine à Anvers, il y fonda un arsenal où il lit construire dix-neuf vaisseaux, et contribua à forcer les Anglais à quitter l’île de Walcheren. En récompense de ses services, il reçut le titre de baron, fut nommé maître des requêtes (180S), puis conseiller d’État (1810), et revint alors k Paris. Mais, en 1810 ; des velléités d’indépendance et d’opposition qu’il montra au conseil d’État irritèrent vivement contre lui le despote, et il se fit exiler à 40 lieues de Paris. Le 2 avril 1814, le gouvernement provisoire lui confia le portefeuille de la marine que Louis XVIII lui laissa le mois suivant ; mais dès le mois de septembre de la même année. Malouet, dont la santé était depuis longtemps ruinée, s’éteignit sans laisser aucune fortune. Outre un poëme, les Quatre parties du jour, publié dans les Soirées provençales de son ami Bérenger, des Lettres insérées dans les Mélanges de philosophie de Suard, des articles dans les Archives littéraires, on lui doit : Mémoire sur l’esclavage des nègres (Paris, 1788, in-8") ; Mémoire sur l’administration du département de la marine (1790, in-8») ; Lettres à mes commettants (1789, in-8») ; Opinion sur les mesures proposées par MM. de Mirabeau et Lameth. relativement à la sûreté intérieure et extérieure du royaume (17S0, in-8u) ; Collection de ses opinions à l’Assemblée nationale (1791-1792, 3 vol. in-8<>) ; Défense de Louis X VI (1792, in-8») ; Examen de cette question : Quel sera pour les colonies de l’Amérique le résultat, de la Révolution française ? (1796, iu-8<>) ; Lettre à un membre du parlement sur l’intérêt de l’Europe au salut des colonies de l’Amérique (1797, in-8") ; Collection de mémoires et correspondances officielles sur l’administration des colonies (1802, 5 vol. in-8<>), ouvrage fort instructif ; Considérations historiques sur l’empire de la mer chez les anciens et les modernes (Anvers, 1810, in-s»), etc.

MALOOIA, rivière du Maroc. V. Moulouia.

MALOUIN, 1NE s. et adj. (ma-lou-ain, i-ne)-Géogr. Habitant de Saint-Malo ; qui appartient à cette ville ou à ses habitants : Les Malouins. La marine malouinb.

MALOUIN (Paul-Jacques), médecin, chimiste et mathématicien français, né à Caen en 1701, mort en 1778. Parent de Fontenelle et ami de Voltaire, il vint de bonne heure exercer k Paris la pratique de sou art, et y fut bientôt l’un des médecins les plus en vogue. Nommé successivement membre de l’Aoadémie des sciences (1744) et de la Société royale de Londres, professeur de chimie au Jardin du roi (1745), médecin du grand commun à Versailles, et plus tard censeur royal, il fut chargé par le gouvernement et la Faculté do prendre des mesures contre" l’épizootie qui ravagea, en 1753, les environs de Paris, et dont il réussit promptement à arrêter les progrès. La médecine était tout’ pour lui ; il y croyait fermement et voulait faire partager sa foi aux autres. « Tous les grands hommes ont aimé la médecine, disait-il un jour. —■ Au moins faut-il retrancher de cette liste un certain Molière, lui répliqua-t-on — Aussi, s’écria Malouin, voyez comme il est mortl » Il a laissé : un Traité de chimie (Paris, 1734, in-12) ; une Chimie médicale (Paris, 1750, 2 vol. in-12) ; un traité Sur les chances au jeu (1750) ; un autre Sur les rentes viagères (1752), et plusieurs mémoires, entre autres : Sur l’influence de la musique en médecine ; Sur tes analogies qui existent entre le sine et l’étain ; Sur le sel de chaux ; Sur les maladies épidémiques observées à Paris ; Sur les eaux de Plombières, etc.

MALOUINES, archipel de l’Amérique anglaise du Nord. V. Falkland.

MALPEIGNÉ, ÉE s. Cual-pè-gné ; gn mil.). Personne malpropre, mal vêtue : C’est un grand malpeigné. ii Au mot peigné, l’Académie écrit un mal peigné.

MALPESTE s. f. ou interj. (mal-pè-ste). S’écrit quelquefois pour matepeste : Hèl malpeste, tu peux rompre en visière à une femme de la cour. (Balz.)

MALP1EDI (Dominique), peintre italien, no MALP

à San-Ginesïo (Marche d’Ancône) dans la seconde moitié du xvic siècle. Cet artiste, travailleur et fécond, a exécuté, principalement de 1590 à 1605, un grand nombre de tableaux dans lesquels il a imité avec talent le style et la manière de Barocci. On voit beaucoup de ses tableaux dans la Marche d’Ancône, et l’église de sa ville natale possède de lui deux toiles représentant Saint Eleutkère et les Martyrs de Saint-Geniès.

MALPIGHI. (Marcel), célèbre médecin et anatomiste, né k Crevalcuore, près de Bologne, en 1628, mort k Rome en 1694. Il fut successivement professeur k Bologne, k Pise, à Messine, et premier médecin du pape Innocent XII. Il s’est surtout illustré par ses recherches anatomiques, son application du microscope aux observations sur l’homme, les animaux et les plaintes, ses découvertes sur l’organisation du corps humain, notamment celle du corps muqueux ou réticulaire qui entre dans la composition de la peau et qui a retenu le nom de Malpighi. Ses nombreux mémoires sur les poumons, sur la langue, sur la structure des viscères, etc., sont tous en latin. Ses Œuvres ont été publiées k Londres (1686), et complétées par les Œuvres posthumes (1697).

MALPIGHIACÉ, ÉÉ adj. (mal-pi-ghi-a-sô

— rad. malpighie). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte a la malpighie II Qui appartient aux malpighies : Les poils malpighiacés.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre malpighie : C’est surtout en Amérique qu’abondent les malpighiacées. (Jussieu.)

— Encycl. Les malpigkiacées sont des arbres, des arbrisseaux ou des arbustes, souvent grimpants, k feuilles opposées, simples ou composées, parfois couvertes de poils malpighiacés ou en navette, souvent munies de deux stipules. Les fleurs, jaunes ou blanches, sont réunies en grappes, en corymbes ou en sertules axillaires ou terminaux, et portées sur des pédicelles souvent articulés et munis de deux petites bractées vers leur partie moyenne. Elles présentent un calice monosépale, souvent persistant, k quatre ou cinq divisions profondes ; une corolle k cinq pétales longuement onguiculés, quelquefois nulle ; dix étamines, rarement moins, libres ou légèrement soudées k la base ; un pistil composé d’un ou trois carpelles, plus ou moins soudés entre eux, surmonté d’un nombre égal de styles. Le fruit est sec ou charnu ; il forme une capsule ou une nuculaire k une, deux ou trois loges, ou bien se compose de trois carpelles distincts. La graine a un tégument propre peu épais, recouvrant immédiatement un embryon un peu recourbé et dépourvu d’albumen.

Cette famille, qui a des affinités avec les acérinées et les hypéricinées, comprend les genres : camarée, janusie, gaudichaudie, dinémandre, jubéline, hirée, triaspide, «endocarpe, banistérie, stigmaphyllon, malpighie, bunchosie, dicelle, Tjurdachie, galphimie, byrsonyme, etc. Les malpighiacées habitent les régions tropicales et subtropicales, surtout en Amérique. La plupart possèdent des propriétés astringentes qui les font employer contre les lièvres et la dyssenterie. Les poils de leurs feuilles produisent une urtication très-vive.

MALPIGHIE s. f. (mal-pi-gh ! — du nom de Malpighi). Bot. Genre de plantes, type de la famille des malpighiacées : Le genre des malpiGihks renferme des arbres et des arbrisseaux irès-rameux, (Duchartre.) Il On dit aussi malpigiiier s. m.

— Encycl. Les malpighies ou malpighiers sont de petits arbres ou des arbrisseaux d’Amérique, dont les feuilles opposées, entières ou bordées de dents épineuses sont portées sur un court pétiole. Ces feuilles sont accompagnées do deux stipules tombantes. Les

fleurs de ces plantes sont rouges, rosées ou blanchâtres, sessiles ou pédiculées, réunies le plus souvent eu ombelles ou en corymbes et portées sur un pédicelle articulé sur un pédondule. Ce genre renferme des espèces fort nombreuses, dont nous citerons seulement les plus importantes. Le malpighier glabre, vulgairement nommé cerisier des Antilles, est un arbrisseau toujours vert, de 4 à 5 mètres de hauteur, dont les feuilles courtement pétiolées sont ovales, entières, coriaces et luisantes ; ses fleurs réunies eu ombelles sont petites et purpurines et le fruit qui leur succède est un drupe rouge, de la forme et de la grosseur d’une cerise, de saveur acidulée, qu’on mange seul ou’avec du sucre. Dans nos jardins, cette espèce est cultivée comme plaute d’ornement, dont les fleurs durent de janvier k juillet. Il faut à cette plante la serre chaude en hiver, et en été une chaude exposition méridionale. Le malpighier brûlant, connu en Amérique sous les noms vulgaires de bois capitaine, cerisier courwith, etc., croît naturellement aux Antilles. C’est un arbrisseau peu élevé, k rameaux glabres, k feuilles oblongues, glabres en dessus, mais hérissées en dessous de poils qui sécrètent une humeur caustique, commo ceux de nos orties, et auxquels ce végétal doit son nom spécifique. Ses fleurs sont blanches et purpurines ; ses fruits, petits drupes rouges, sont mangés au sucre. Us sont, ainsi que l’écorce de l’arbrisseau, fortement astringents et employés comme tels contre les maux