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— Par ext. Fort, rigoureux, puissant’ Une voix mâle. Des traits mâles. De mâles accents. L’orgue est un instrument vraiment religieux, dont la voix mâle et l’allure majestueuse sont loin d’être remplacées par la prestigieuse vivacité de nos orchestres. (Guéroult.)

— Fig. Noble et énergique : Un mâle courage. De mâles vertus. Le penser mâle des âmes fortes leur donne un idiome particulier. (J.-J. Rouss.) Le vrai génie est judicieux et mâle, et c’est là le caractère antique. (Grimm.) .’".. La pauvreté mâle, active et vijj liante

Est, parmi les travaux, moins lasse et plus contente Que la richesse oisive au sein des voluptés.

Boileau.

— Littér. etB.-arts. Ferme, grave et hardi : De mâles expressions. Un style mâle. De mâles contours. Une touche mâle. Un pinceau mâle. Si Tacite pouvait ne point perdre, c’était sous la plume mâle et énergique du citoyen de Genève. (Grimm.) Voltaire, dans la souplesse de son génie, s’est quelquefois approprié la mâle gravité de Corneille. (Villem.) Il Dont les œuvres ont un caractère de hardiesse " et de fermeté : Je ne parle pas ainsi pour dépriser le mâle et puissant Corneille. (Volt.)

— Archit. Qualification donnée par Vitruve à l’ordre dorique, parce qu’il a vu dans cet ordre les proportions du corps de l’homme ; Le dorique est mâle et l’ionique femelle.

— Bot. Qui fournit la matière fécondante : Dans les fleurs, les étamines sont les organes mâles et le pistil l’organe femelle. Il Qui ne porte que des étamines : Fleurs mâles. Ou nomme plante andrngyne celle qui porte des fleurs mâles et des fleurs femelles sur le même pied. (J.-J. Rouss.) Les orties ont les fleurs

mâles e< les fleurs femelles séparées. (A.Karr.) Quand la fleur mâle est plus courte que la femelle, il faut que lacorolle se renverse pour que la fécondation ait lieu. (Toussenel.) La fleur mâle du noisetier, semblable à une grosse chenille poudreuse, laisse pleuvoir au gré du vent son pollen doré. (E. About.) Il Dont les fleurs n’ont que des étamines : Un pistachier mâle. Un dattier mâle. Les pins mâles donnent une quantité prodigieuse de poussière séminale qui, portée par tes vents, a fait croire à des hommes ignorants qu’il pleuvait du soufre. (Millin.) Lorsque les dattiers sont en fleurs, tes Arabes vont couper des rameaux mâlks pour féconder les femelles. (Castel.)

— Corara, Encens mâle, Kncens indien ou oliban.

— Mar. Qui résiste bien à la lame et n’embarque pas d’eau : Bâtiment mâle. Il Mer mâle, Mer couverte de hautes lames.

— s. m. Animal organisé pour féconder, dans l’acte de la génération : Le mâle et la femelle n’ont, dans les quadrupèdes, que des différences assez légères. (Butf.) Les cailles ne s’apparient point : ta foule des mâles célibataires troublerait les mariages. (Butf.) La taille du mâle exerce une influence sur celle du fœtus. (M. de Dombasle.) L’araignée femelle est beaucoup plus grosse que le mâle. (A. Karr.) Il Se dit.aussi de l’homme, par opposition aux individus du sexe féminin : La couronne de France était héréditaire de MÂLE • en mâle, il Se dit encore de l’homme en mauvaise part, et par assimilation à une bête mâle : Quel vilain mâle ! Le sot mâle que voilait Se dit aussi, dans un sens grossier, pour exprimer l’aptitude d’un homme à procréer des enfants : C’est un bon mâle, un fameux MÂLE,

— Prov. Mariage d’épervier, la femelle vaut mieux que le mâle, Se dit pour exprimer que, dans un ménage, c’est la femme qui est la plus forte. D’épervier mâle est plus faible que la femelle.

— Fleur ou plante mâle : Les fleurs de certains végétaux ont des femelles et des mâles. Les mâlks, chez les végétaux, sont ceux dont les fleurs n’ont pas de pistil.

— Techn. Gond qui porte le mamelon i.et entre dans l’anneau d’un fémelot. il Partie mobile des forces, ciseaux ou tenailles.

MALE, île principale de l’archipel des Maldives, dans l’océan Indien, pur4° 2Q’de lut. N-, et 710 25’ de long. E. Sa forme est à peu circulaire ; elle a environ 5 kiloin. de tour ; 2,000 hab. Résidence du souverain des Maldives. Elle est entourée de récifs qui ne laissent que deux passes étroites que l’on ferme par des pièces de bois quand on rédoute une attaque. Des maisons, généralement en bois, sont entourées de jardins. On y remarque deux grandes mosquées dont la masse est imposante.

MALÉATE s. m. (ma-lé-a-te — dulat. malum, pomme). Chitn. Sel fourni par la combinaison de l’acide maléique avec une base.

— Encycl. Des maléates sont des sels qui durèrent des malates par une molécule d’eau qu’ils renferment en moins. Ainsi l’acide malique étant C*1160&, et les malates métalliques neutres répondant à la formule

C*H*M’îOS ;

l’acide maléique ou maléate d’hj’drogène répond à la formule C*lï*0* et les maléates métalliques neutres à la formule C’112M’20S. Des maléates sont isomères des fumarates.

Maléate d’hydrogène ou acide maléique. D’acide maléique est diatomique et bibasique. Ce fait est remarquable. En effet, l’acide mialique, étant triatomique et perdant H^O pour donner l’acide maléique, devrait perdre

. MALE

deux atomicités et fournir un acide monobasique. Il en serait ainsi si l’acide maléique était un simple anhydride susceptible de régénérer l’acide malique en absorbant les éléments de l’eau. Mais l’acide maléique n’est point un anhydride. Il dérive de l’acide malique par une modification plus profonde. Sur les deux atomes d’hydrogène renfermés dans la molécule d’eau que perd l’acide malique lorsqu’il se transforme en acide maléique un est emprunté au radical et non à l’hydrogène typique ; il en résulte d’une part que l’acide maléique n’est point un anhydride malique, mais un acide nouveau non saturé, et d’autre part qu’il est bibasique, puisque des trois hydrogènes typiques de l’acide malique un seul a été éliminé. D’acide maléique prend naissance, ainsi que l’acide fumarique, lorsqu’on soumet l’acide malique à la distillation sèche. Pendant longtemps, sur l’autorité de Regnault, on l’a considéré comme identique avec l’acidééquisétique, que l’on retire de i’équisetum fluvialile ; mais Baup a montré que ce dernier corps est identique avec l’acide aconitique.

— I. Préparation. On chauffe l’acide malique dans une cornue spacieuse que l’on remplit au quart à peu près et l’on pousse rapidement la distillation. Il passe d’abord de l’eau, puis des vapeurs blanches d’acide maléique qui se condensent dans l’eau. Dès que la résidu de la cornue s’épaissit, -il faut retirer le feu. Da distillation continue alors d’ellemême pendant quelque temps et il finit par rester dans l’appareil une masse solide qui est constituée par de l’acide fumarique. On peut obtenir une nouvelle quantité d’acide maléique en distillant ce résidu a une plus haute température, mais le produit est alors coloré et ne se purifie que dif’iicilement. Il suffit d’évaporer le liquide distillé à une douce chaleur pour avoir l’acide maléique, qui se dépose en cristaux.

— II. Propriétés. L’acide maléique cristallise en prismes rhomboïdaux obliques, qui ont ordinairement leurs sommets modifiés par des faces de l’octaèdre. Il est incolore. Sa saveur, d’abord acide, excite bientôt une sensation de nausée toute particulière ; il n’a pas d’odeur. D’eau et l’alcool le dissolvent en abondance ; l’éther le dissout aussi. Ses solutions aqueuses sont fort acides et rougissent le tournesol. Abandonnées à elles-mêmes dans un vase ouvert, elles donnent des cristaux qui grimpent le long des parois et qui s’effleurissent en donnant des masses semblables à des têtes de choux-fleurs, D’acide maléique cristallisé fond à 130° en donnant un liquide qui commence à bouillir vers 160°. Il se résout alors en eau et en anhydride maléique C^Hs03. Si, au lieu de chauffer brusquement cet acide a 160°, on le fait bouillir dans un tube long et étroit, afin que l’eau puisse se condenser et-retomber sans cesse dans la masse bouillante, l’acide maléique se convertit peu à peu dans Son isomère, l’acide fumarique. La même transformation se produit lorsqu’on chauffe l’acide maléique dans un tube scellé à la lampe.. D’acide maléique se transforme encore en acide fumarique lorsqu’on le chauffe avec l’acide iodhydrique ou l’acide bromhydrique, ou encore lorsqu’on le maintient pendant quelque temps en ébullition avec l’acide azotique. Lorsqu’on fait usage de l’acide iodhydrique, l’acide fumarique se convertit à son tour en acide suceinique. Ces réactions prouvent que, parmi les acides itaconique, mésaconique et oitraconique qui sont les homologues de l’acide fumarique et de l’acide maléique et dont la formule est GsHGO*, l’acide mésaconique, qui dérive de l’acide citraconique par l’action de l’acide iodhydrique et de l’acide azotique, correspond à l’acide fumarique, tandis que l’acide citraconique corres[iond plutôt à l’acide maléique, l’acide itaconique n’ayant pas et ne pouvant pas avoir de terme correspondant dans la série des acides isomères qui dérivent de l’acide malique.

Au contact de l’eau et de l’amalgame de sodium, l’acide maléique C4H*0* prend 112 et se convertit en acide sucoinique C^tl^O. En présence de l’eau et du brome, il prend Br2 et se convertit en acide dibromosuceinique OH^Br^O* et en un autre acide plus soluble de même composition, que M. Kékulé n nommé acide isodibromosuccinique. Ce dernier résulte probablement de la fixation du brome sur une certaine quantité d’acide maléique préalablement transformé en acide fumarique. Lorsqu’on fait fermenter le maléate de chaux en présence du fromage pourri, on obtient, suivant ûessaignes, une réduction qui donne du succinate de calcium.

— III. Maléates métalliques. L’acide maléique étant bibasique forme de3 sels neutres, CH120"M’* et des sels acides CWCAM’jH. Les maléates métalliques ont la plus grande ressemblance avec les fumarates correspondants, avec lesquels ils sont isomères, mais on peut les distinguer par la différence de solubilité qui existe entre les acides dont ils dérivent. Des solutions des maléates ne sont point précipitées par les autresacides, tandis que dans ces conditions les solutions concentrées et froides des fumarates donnent un précipité d’acide fumarique.

Maléates d’ammonium. Sel neutre

O1120(AzH4)2.

On l’obtient sous la forme d’une gelée cris MALE

talline en saturant l’acide dissous dans l’eau par J’ammoniaque et en évaporant dans le vide. D’alcool absolu précipite ce sel de ses solutions aqueuses sous la forme d’une poudre cristalline blanche, que l’on peut priver d’eau, en la lavant h plusieurs reprises avec de l’alcool et en la comprimant dans du papier buvard, mais qui devient rapidement glutineusé et déliquescente quand on l’expose à l’air. Da solution de ce sel ne précipite pas les sels ferriques, ce qui la distingue de la solution d’aconitate ammonique.

Le sel acide C411204(AzHi)H s’obtient en ajoutant au sel neutre dissous dans l’eau une quantité d’acide maléique égale à celle qu’il renferme déjà, et en évaporant à une douce chaleur. Il se présente en lames cristallines permanentes à l’air, rougit le tournesol et ne perd pas d’eau à 100°. En solution, il dégage de l’ammoniaque lorsqu’on le fait bouillir. D’eau le dissout facilement, mais l’alcool no le dissout pas.

Maléates de baryum, o. Sel neutre

C^hWBa" + 21120.

Dorsqu’on traite l’acide maléique par l’eau de baryte, il se forme un précipité blanc qui disparaît par l’addition d’une petite quantité d’eau chaude et qui reparaît bientôt après en lames cristallines blanches et brillantes. D’après Pelouze, cette transformation de la poussière en cristaux se ferait d’elle-même sans qu’il fût nécessaire d’ajouter de l’eau chaude. Dorsqu’on traite une solution concentrée et aqueuse d’acide maléique par une solution également concentrée de baryte, il se forme un précipité qui se redissout d’abord dans l’excès d’acide et qui est encore très-peu abondant au moment où la liqueur est entièrement neutralisée ; mais au bout de quelques instants tout le liquide se prend en une masse tremblotante semblable à l’hydrate d’aluminium. Cette masse, pressée et desséchée, se transforme en petits cristaux lamellaires. On obtient ces cristaux avec une forme plus distincte en évaporant la solution aqueuse. C’est là le maléate neutre de baryum. On obtient encore ce sel en saturant à chaud une solution d’acide maléique par le carbonate de baryum, filtrant à chaud dés qu’une dernière addition de carbonate ne produit plus d’effervescence, et laissant refroidir. De maléate neutre de baryum se forme également sous la forme d’un précipité blanc cristallin et granuleux lorsqu’on traite une solution concentrée de l’acide par l’acétate barytique. Une portion du sel reste pourtant dissoute à la faveur de l’acide acétique devenu libre. On peut la reprécipiter au moyen de l’ammoniaque ; elle est également alors cristalline et granuleuse, et sa composition est la même que celle du produit précipité directement. Le maléate neutre de baryum cristallise par le refroidissement de ses solutions aqueuses en petites’ aiguilles brillantes réunies de manière à former des étoiles ; leurs solutions, évaporées à une température inférieure à leur point d’ébullition, se recouvrent d’une croûte cristalfine. Les cristaux perdent 5,82 pour 100 d’eau iv l’air libre et 7,30, à 150°. L’eau chaude les dissout peu ; l’eau bouillante les dissout modérément, et les acides acétique ou maléique étendus ainsi que l’eau de baryte les dissolvent facilement.

p. Sel acide (C411204)2Ba", H2 + H^O. On l’obtient en saturant une quantité connue d’acide maléique par du carbonate de baryum et ajoutant à la liqueur une seconde portion d’acide égale à la première après avoir filtré. Après concentration, le liquide dépose des cristaux peu distincts qui rougissent le tournesol, perdent la totalité de leur eau à 100°, se dissolvent dans l’eau et sont insolubles dans l’alcool.

Maléates de calcium, a. Set neutre C’*11204, Ca" + H«0. On l’obtient, suivant Buchner, en petites aiguilles très-solubles dans l’eau et insolubles dans l’alcool, en saturant les solutions bouillantes de l’acide par des carbonates de calcium. On filtre à chaud et l’on évapore h une douce chaleur. Suivant Pelouze, une dissolution concentrée de maléate neutre de potassium ne se trouble pas lorsqu’on y verse une solution concentrée aussi de chlorure de calcium. Mais au bout de quelques jours, le mélange laisse déposer de petites aiguilles peu solubles dans l’eau. Lorsqu’on sature l’acide par de la craie et qu’on évapore le liquide filtré, on obtient de. petites aiguilles groupées en croûtes qui perdent toute leur eau à 100°, se dissolvent facilement dans l’euu et sont insolubles dans l’alcool. Fermenté avec de la caséine, ce sel se transforme, suivant Dessaignes, en succinate de calcium.

p. Sel acide (C«1120*) !Ca"HS + 51120. Pour préparer ce sel, on dissout le sel neutre dans l’eau, on y ajoute une quantité d’acide libre égale à celle qu’il renferme déjà et l’on concentre considérablement la liqueur. Il cristallise en longs prismes rhombiques, permanents à l’air, qui rougissent le tournesol, perdent 24,1 pour 100 d’eau, à 100° (5 molécules), se dissolvent facilement dans l’éau et sont insolubles dans l’alcool. D’acide oxalique ajouté à leur solution en précipite la chaux.

Maléate de cuivre. C*HSOCu". On peut l’obtenir en saturant l’acide à chaud par du carbonate de cuivre. La liqueur filtrée renferme en solution une très-petite quantité de sel qui se dépose en cristaux par le refroi MALE

dissement. Le résidu insoluble, lavé avec de l’acide acétique étendu, abandonne à cet acide l’excès de carbonate cuivrique et des traces de maléate cuivrique. Ce dernier reste presque en totalité sous la forme de.petits cristaux qu’on peut laver à l’eau froide. Ce* cristaux sont légèrement bleus ; ils se dissolvent très-peu dans l’eau, même à la température de l’ébullition, mais ils se dissolvent avec une très-grande facilité dans l’ammoniaque caustique.

Maléate de cuprammonium. La solution ammoniacale du maléate. cuivrique peut être évaporée a une température voisine de son point d’ébullition sans perdre d’ammoniaque. Si, après l’avoir concentrée, on y verse de l’alcool, il se précipité une poudre cristalline neutre, d’un bleu d’azur, qui perd son ammoniaque lorsqu’on ia chauffe avec la potasse. Cette substance est facilement soluble dans l’eau et insoluble dans l’alcool. C’est elle qui constitue le maléate de cuprammonium.

Maléate ferrique. a. Ni l’acide maléique ni les maléates alcalins ne précipitent les sels ferriques ; mais l’hydrate lerrique se dissout dans l’acide maléique aqueux en formant une solution brunâtre, qui laisse ud sirop rouge brun lorsqu’on l’évaporé.

Maléate de plomb C*HS04Ph" 4- 3H*0. L’acide maléique libre précipite l’acétate neutre, mais’ne précipite pas l’azotate de plomb. Si la liqueur est étendue, le précipité se transforme de lui-même au bout de quelques minutes en écailles micacées ; mais si la liqueur est concentrée, et que l’acétate de plomb soit en excès, le tout se prend en une masse tremblotante. Cette masse se transforme difficilement, à moins qu’on n’ajoute de l’eau, auquel cas la transformation est rapide en petites lames cristallines qui perdent difficilement 16,5 pour 100, soit 3 molécules d’eau. Le maléate de potassium précipite l’azotate de plomb. Le précipité blanc floconneux qui se forme se transforme en une masse pâteuse translucide, puis, lorsqu’on le lave sur un filtre, il diminue considérablement de volume et se convertit en petites aiguilles perlées. L’acide azotique dissout ce sel et l’acide acétique ne le dissout pas, ce qui expliqua pourquoi l’acide maléique précipite l’acétate et non l’azotate de plomb.

Maléates de magnésium, a. Sel neutre C^1120*Mg" (à 1000). Les solutions aqueuses d’acide maléique saturées par du carbonate de magnésium fournissent un liquide qui’ laisse par l’évaporation une masse spongieuse boursouflée très-soluble dans l’eau. La solution concentrée de ce sel donne, par.l’ulcool, un précipité volumineux, qui n’est point hygrométrique, et perd 27,36 pour 100 d’eau

à îooo.

p. Sel acide (C*1120*)Wg",113 + 6H*0. On

l’obtient en ajoutant une molécule d’acide maléique à une molécule du sel neutre dissoute.dans l’eau bouillante ; il forme de petits cristaux rhombiques incolores, qui rougissent fortement le tournesol, croquent sous la dent, ont une saveur qui rappelle le sulfate, de magnésium, se dissolvent facilement dans l’eau et sont insolubles dans l’alcool ; à 100°, ces cristaux perdent 34,95 pour 100 d’eau.

Maléate de nickel C*H«0«Ni" + HX). On l’obtient en saturant à chaud l’acide par le carbonate de nickel. On filtre la liqueur verie, on l’évaporé, et l’on obtient d’ubord un liquide gommeux qui finit par abandonner le sel en petits cristaux et en croûtes cristallines vert-pomme. Le maléate de nickel se dissout dans l’eau et ne se dissout pas dans l’alcool.

Maléates de potassium, a. Sel neutre CifTOHt* (a îooo). On l’obtient eu saturant l’acide par du carbonate potassique et en évaporant. Il forme des cristaux rayonnes, mous comme la cire, très-solubles dans l’eau et insolubles.dans l’alcool. D’alcool ajouté à leur solution aqueuse concentrée en précipite le sel en une poudre cristalline.

fi. Sel acide C*1120*, KH + H^O. On le prépare en ajoutant au sel neutre une quantité d’acide égale à celle qu’il contient déjà ; on évapore et on laisse refroidir. Ce sel se présente en petits cristaux fort solubles dans l’eau. Leur solution rougit le tournesol. Le maléate acide de potassium est insoluble dans l’alcool ; il ne perd pas d’eau à 100».

On connaît également deux maléates d’nrgent, obtenus, le sel neutre, en précipitant un set d’argent par un maléate alcalin, et le sel acide en évaporant un mélange d’acide maléique et d’azotate d’argent ; deux maléates de sodium, qui peuvent être préparés comme les sels de potassium correspondants ; un maléate sodico-potassique ; un maléate de strontium et un maléate de zinc. Tous ces sels sont solubles dans l’eaffet insolubles dans l’alcool.

— IV. Produits de substitution de l’acide maléique. Nous avons vu que sous l’influence directe du chlore et du brome l’acide maléique et son isomère, l’acide fumarique, donnent, non des produits de substitution, mais des produits d’addition. On a obtenu des produits de substitution do ce corps en enlevant de l’acide bromhydrique à l’acide succinique bi ou tribromé. Ainsi, lorsqu’on fait bouillir du dibromosuccinate de baryum, on obtient du bromure de baryum et de l’acide monobroniomaléique. De même qu’il y a deux acides

isomères, l’acide maléique et l’acide fu-