Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 3, Lu-Marc.djvu/21

Cette page n’a pas encore été corrigée

774

LUDW

1736, in-8o) ; Exposé complet de l’histoire de la philosophie de Leibnitz (Leipzig, 1737, in-8o) ; Recueil d’extraits des écrits polémiques concernant la philosophie de Wolf (Leipzig, 1737, in-8o); Dictionnaire complet du commerce (Leipzig, 1752, 5 vol. in-8o).

LUDOVICl(Godefroi), philologue allemand : V. Lud’wig.

LUDOVICIEN, IENNE adj. (lu-do-vi-slàin, i-è-ne — du lat. Ludovicus, Louis). Hist. Qui appartient à Louis.

’ — Diplom. Se dit d’une écriture gothique moderne, qui date de saint Louis : Gothique

LUDOVtCIENNE.

LUDOVIE s. f- (lu-do-vî). Bot. Genre de ■ plantes, de la famille des pandanées ou de celle des cyclanthées, suivant les divers auteurs, comprenant plusieurs espèces qui croissent, dans l’Amérique tropicale.. ’ LUDBE (Frolois de), famille française, branche cadette de la maison des premiers ducs souverains-de Bourgogne, établie en Lorraine depuis !e xino siècle. Ferry de Frolois est l’auteur de cette famille ; il vivait a la fin du xie siècle et au commencement du xne siècle. Un de ses descendants, Sun homonyme, Ferry de Frolois, virit s’établir en Lorraine et y acquit, en 1283, la terre de Ludre, dont il ajouta la dénomination à son nom patronymique.

Les personnages lesjjlus remarquables de cette famille sont :

— LUDRE (Ferry III dis), surnommé Ferry le Grand. Il assiégea et prit Metz en 1483, et fut, pendant plusieurs années, ambassadeur de Lorraine à la cour de France.

LUDHE (Jean IV de), surnommé le Borgne. Il se voua à la défense de la Lorraine contre la France et contre les puissances du Nord. Assiégé dans son château de Ludre par un corps d’armée suédois, il força l’ennemi à battre en retraite.

LUDHB (Marie-Isabelle de), dite in Belle île Ludre, chanoinesse du chapitre des dames nobles de Poussey. Elle vivait au xviie siècle, et avait, dans sa jeunesse, une telle réputation d’esprit et de beauté, — réputation justifiée du reste, — que Charles IV de Lorraine en devint amoureux. Il fit célébrer ses fiançailles avec Marie de Ludre et rompit brutalement avec la princesse de Canteeroix, sa maîtresse, qui mourut de chagrin. M’e de Ludre fut à son tour oubliée pour M11» d’Apremont, que le duc voulut également épouser. Mais au moment où le mariage allait se conclure, Marie de Ludre, s’appuyant sur la célébration de ses fiançailles avec Charles IV, fit opposition à ce mariage, et se désista de son opposition seulement sur la menace que lui fit le procureur général de Lorraine de lui faire trancher la tète comme faussaire. Après cet esclandre, MU* de Ludre vint à la cour de France et fut nommée dame d’honneur de la reine Marie-Thérèse, femme de Louis XIV. Elle fut promptemerit entourée d’adorateurs, et parmi ses soupirants ou distinguait M. de Vivonne, M. de Vendôme, le fils de la marquise de Sévigné, et jusqu’au roi lui-même. Un instant M» le de Ludre balança l’influence de Mm<> de Montespan ; puis, au bout de deux tins de relations dont on ne saurait qualifier la.nature, soit fatigue, soit dédain de sa rivale, elle rompit avec la cour et se retira dans une maison religieuse. Mme de Sévigné, qui n’aimait point ta Belle de Ludre, a rendu maintes fois hommage à l’éclat de ses charmes, à son intelligence et à sa dignité.

LUDYIKA ou LÂDV1KA, importante mine de fer, située en Suède, dans la province de Dalécarlie. Cette mine est très-ancienne. D’après une tradition populaire, sa découverte est due à un criminel, qui fut gracié à cette occasion.

LUDWIG (Daniel), médecin allemand, né à Weimar en 1625, mort en 1680. Reçu docteur à Iéna en 1647, il se fixa à Kœnigsberg en 1750, quitta cette ville pour aller à Gotha, dont if fut nommé médecin pensionné, et devint, en 1666, médecin de la cour et président du collège des médecins. Ludwig fut surtout un praticien en vogue ; on lui doit :

, De angina (lena, 1664) ; De volatilitale salis tartari dissèrlatio (Gotha, 1667) ; De phar-

, macia moderno seculo accommodata dissertationes très (Gotha, 1671) ; Compendium matertiemedicx (Francfort, 1698).

LUDWIG ou LUDOVICI (Godefroi), érudit et biographe allemand, né en 1670, mort en 1724. Il commença par être co-recteur de l’école Saint-Nicolas à Leipzig, puis devint recteur à Schleusingen, et enfin directeur du gymnase de Cologne. Parmi ses nombreux ouvrages, on cite : De feminarum meritis in rempublicam earumque prærogativis (Leipzig, 1690, in-4o) ; Ethicorum ab exordio mundi historia (Schleusingen, 1698, in-12) ; Poétique allemande (1703) ; Mauritiorum et Mauritiarum recensio (1704, in-fol.) ; Nova seculi præsentis decennii primi spectralia et magica (1711) ; Historia historiographofum (1712-1713, in-fol.) ; De valore sanguinis antediluviano (1714), etc.

LUDWIG (Chrétien-Théophile), botaniste allemand, né à Brieg (Silésie) en 1709, mort en 1773. Il fit partie de la société formée par Habenstreit pour explorer l’Afrique et recueillir la flore de cette contrée. Ludwig.est,

LUDW

après Linné, le botaniste qui a le plus contribué aux progrès de la science. Il divisait les plantes en dix-huit, classes, basées sur la présence ou l’absence de la corolle et le nombre des pétales. Parmi ses ouvrages, écrits avec beaucoup de clarté, nous citerons : De vegetationepUmtarummar>narum(nZ6, in-i°) ; De sexu planlnrum (1737, in-4o) ; Aphorismi batanici (1738, in-8o) ; Institutiones hisloris physicx regni vegétabilis (1742, in-8») ; Institutiones physiologie (Leipzig, 1752, in-4o) ; Institutionespnthologiss (Leipzig, 1754, in-8o) ; Ectypff vegétabilium (Halle et Leipzig, 17G0, in-fol.) ; De eluboratione succorum plantarum (Leipzig, 1768, in-4o).

■ LUDWIG (Otto), littérateur allemand, né à Eisfeld (duché de Meiningen) en 1812, mort en 1S65. Il s’est beaucoup occupé d’art, de musique, de théâtre, de littérature. On lui doit d, es tragédies : Agnès Bernauer, le Droit des cœurs, Tes Macchabées ; Die Deitereitei, recueil de contes humoristiques ; Entre terre et ciel (1856), roman traduit en français et publié dans la Bibliothèque des meilleurs romans étrangers, etc.

LUDWIG (Charles-Frédéric-Guillaume), physiologiste allemand, né à Witzenhausen (Hesse) en-1816. Reçu agrégé à l’université de Murbourg en 1842, il y devint, quatre ans plus tard, professeur suppléant d’anatomie comparée. Depuis 1849, M. Ludwig a professé avec succès I anatomie et la physiologie à Zurich, un Josephinum de Vienne (1855) et à Leipzig (1865), où il se livre encore aujourd’hui à l’enseignement. Beaucoup de travaux de ce savant ont fait époque dans l’histoire de la science. Le premier, il a attribué la sécrétion de l’urine à une filtration du fluide sanguin dans les reins et il a cherché à prouver cette assertion par des observations nombreuses. Ses travaux sur les gaz du sang, sur la lymphe, etc., sont aussi très-remarquables. Outre deS articles insérés dans le Journal de médecine rationnelle, dans les recueils de l’Académie de Vienne et de la Société scientifique de Saxe, on lui doit des ouvrages dont le plus remarquable est son Manuel de physiologie de l’homme (Heidelberg, 1S52-1S56), dont le succès est très-grand en Allemagne.

LUDWIGIE s. f. (lu-dvi-jl — de Ludwig, sav. allem.). Bot. Genre de plantes, de la famille des onagrariées, tribu des jussieuées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Inde.

LUDWIGSBURG ou LOU1SBOURG, ville et seconde capitale du royaume de Wurtemberg, dans le cercle du Necker, à 20 kilom.. N. de Stuttgard, chef-lieu du bailiiage de son nom, par 43« 51* de latit. N., et par 60 5Ï’ de longit. E. ; 10,275 hab. Principale place d’armes de l’État ; haute école militaire ; arsenai de construction et fonderie de canons. Lycée ; école polytechnique. Fabrication d’orgues renommées, draps, fils d’or et d’argent, chapeaux de paille, faïence, etc. Ludwigsburg, la plus belle ville du Wurtemberg, fut fondée, de 1704 a 1718, par le duc Eberhard-Louis, d’après un plan grandiose, et avec des rues larges et régulières, pour satisfaire les caprices de sa maîtresse, la comtesse Grœvenitz.

Le château, un des plus vastes de l’Allemagne, renferme, outre une collection de portraits de rois et de princes wurtembergeois, une riche galerie de tableaux, parmi lesquels on remarque surtout : Jacob chez Laban et Joseph vendu par ses frères, par Dierk Steuerbout ; une Crucifixion, par Jan van Schoreel ; un grand triptyque du xvie siècle, peint par Martin Heemskerk ; Marie-Made- teine, Saint Jean et sainte Hélène, Jean-Baptiste, l'Annonciation et la Visitation, peints sur des volets d’autel par Barthol Zeitblom ; la Légende de saint Georges, par G. Vos ; l’Adoration de l’Agneau, par HausSchœuffelin ; la Trinité entourée de saints, par Behain ; Hercule tuant Antée, par Mans Baldung Grùn.

Dans les jardins se voit un château construit sur le modèle de ceux du moyen âge et dans lequel a été réunie une collection d’armes et d’instruments de torture. Le cimetière renferme un monument élevé par le roi Frédéric h son ministre le comte Zeppelin.

Dans les environs de Ta ville s’élevënt les châteaux de plaisance de la Favorite et de Monrepos. Ce dernier, construit sous le duc Frédéric, contient divers objets d’art, parmi lesquels on remarque : un plafond, peint par Guibal ; le monument de Walther de Cronberg, grand maître de l’ordre Teutonique, et une Supho, par Dannéeker. Une vaste pièce d’eau, qui arrose les jardins, est parsemée d’Iles dont l’une porte une chapelle ornée de vitraux.

LUDWIGSilAFEN, c’est-à-dire Port-Louis, ville de la Bavière rhénane, sur la rive gauche du Rhin, vis-ii-vis de Manheiin, avec laquelle elle communique par un pont de bateaux, au point d’embranchement de trois chemins de fer qui se dirigent sur Mayence, sur Strasbourg et sur Paris ; 2,700 hab. Chantier de construction ; fabrication de produits chimiques. Important commerce de transit. Avant la Révolution française, il n’y avait en cet endroit qu’une forteresse appelée Rheinschanze, tôte de pont de Manheim ; cette fortaresso, démolie en 1798, fut reconstruite en 1813 par les Français, qui furent

LUET

forcés de l’abandonner en 1814. Son nom actuel et son origine comme ville ne datent que de 1843, époque à laquelle le roi Louis démolit la forteresse, fit construire un port libre et favorisa autant que possible le développement de la ville naissante. Le 15 juin 1849, Ludwigshafen fut canonnée par les insurgés badois qui s’étaient emparés de Manheim.

LUDWIGSLUST, ville de l’Allemagne septentrionale, dans le grand-duché de Mecklembourg-Schwerin, à 35 kilom. y.-E. de Sehwerin, sur un canal qui joint la Stor à la Regnitz ; 5,200 hab. Beau château ducal ; école normale primaire. Fabrication de cartes à’ jouer, papeterie. C’était autrefois la résidence du grand-duc, transférée depuis quelques années à Schwerin.

LUEN s. m. (lu-èn). Ornith. Nom vulgaire du faisan argus.

LUEN, rivière de Chine, province de Chan-Toung. Elle prend sa source.près du cheflieu du département de Yan-tcheou, coule à l’O. et se jette dans le canal Ju-ho, après un cours de 100 kilom. C’est une des plus considérables de celles qui fournissent de l’eau au canal. Il y a près de son embouchure un temple d’une architecture très-élégante et bien décoré, appelé Luen-whang-miau, c’est-à-dire temple jaune de Luen.

LUER (Georges-Guillaume-Amattis), fabricant d’instruments de chirurgie allemand, né à Brunswick en 1802. Son père, qui était ouvrier, le mit en apprentissage chez un coutelier. Luer fit preuve des plus remarquables aptitudes dans la fabrication des instruments de chirurgie. Après s’être perfectionné dans diverses villes d’Allemagne, il se rendit à Paris (1830) et entra chez Charrière, où il montra un rare talent. En 1844, il envoya à l’Exposition des instruments pour les opérations des yeux : ils lui valurent une médaille de bronze. Depuis cette époque, M. Luer a obtenu les plus hautes récompenses aux Expositions de 1849, de 1851 à Londres, de 1853 à New-Vork, de 1855 à Paris, de 1S62 à Londres et de 1867 à Paris. Parmi ses instruments les plus remarquables, nous citerons : un spéculum buccal, un forceps modifié, une sonde pour retirer les corps étrangers de la vessie, le mandarin articulé du docteur Blanche, un perforateur porte-frein pour les dentistes, des pinces pour réduire la luxation des doigts, saisir le col de l’urètre, aider à la ligature des artères profondes, etc.

LUET s. m. (lu-è). Dr. coût. Droit d’un boisseau de seigle, qui était dû par chaque ménage qui tenait feu et fumée, et qui labourait des terres dans la paroisse.

— Icbtbyol. Nom vulgaire du brochet, dans le sud-ouest de la France.

LUETTE s. f. (lu-è-te — du vieux français uvette, formé du latin u»ra, raisin, à cause de la forme de l’organe, avec agglutination de l’article). Anat. Partie saillante et charnue située au milieu du voile du palais, à l’entrée du gosier : Irritation de la lubtee. /(me reste de temps en temps quelques Ocre tés dans la luette. (Racine.) Il Luette de la vessie, Tubercule situé à la face interne inférieure de la vessie urinaire.

— Jeux. Sorte d’ancien jeu de palets -.Jouer à la luette sur la grave. (Rabelais.)

— Encycl. Anat. La luette est très-variable en volume et en longueur ; elle manque quelquefois, et elle est susceptible d’un allongement si considérable, qu’elle atteint alors la base de la langue. Elle est formée surtout par un repli do la membrane muqueuse renfermant dans son épaisseur un tissu cellulaire lâche et susceptible d’infiltration. Plusieurs muscles lui sont communs avec le voile du palais ou la base de la langue, et elle en possède un qui lui est propre, lo muscle palato-staphylin. La luette jouit de mouvements indépendants de ceux du voile du palais. Par lu tension de son aponévrose, le voile du palais résiste à la fois et à l’élévation et à l’abaissement.

— Pathol. Les maladies de la luette consistent dans sa division congénitale, qui existe en même temps que celle du voile du palais, et U laquelle on remédie Dar la même opération (v. staphylorrhaphib). La luette est en outre sujette à des engorgements de différentes espèces, qui donnent lieu à un agacement fort incommode dans le gosier par son contact avec la base do la langue, et à des symptômes qui semblent quelquefois se rattacher a des causes beaucoup plus graves, à la gastrite, à la phthisie, par exemple, et qui pourraient donner lieu à des erreurs de diagnostic si on ignorait ces particularités.

Les engorgements de la luette sont inflammatoires, séreux et squirreux. Il est rare que la luette s’enflamme isolément ; mais elle participe toujours plus ou inoins à la phlegmasie des parties environnantes, dans les angines, les amygdalites.

On la voit, dans ces circonstances, acquérir le double, le triple même de son volume ordinaire. Lorsque cet engorgement inflammatoire coïncide avec une angine cuuenneuse, on a souvent trouvé l’organe hypertrophié entouré d’une couche meiiibraniforme, épaisse, qui se détache quelquefois sous la forme d’un doigt de gant. Lus moyens thérapeutiques qu’on emploie contre cet engorge’ ment de la luette sont les mêmes que ceux qui sont indiqués contre les angines, aux LÛGA

quelles il so lie le plus fréquemment. La cautérisation de cet organe avec le nitrate d’argent procure aussi, dans certains cas, les meilleurs résultats.

L’engorgement séreux de la luette est connu sous le nom do relâchement ou de chute de cette partie. Elle est, le plus ordinairement, plus longue et plus grosse que dans l’état naturel, et présente quelquefois à sa pointe une petite tumeur transparente, formée par une accumulation de sérosité sous la membrane muqueuse. La tuméfaction séreuse do la luette n’est accompagnée ni de douleur ni de chaleur ; mais l’extrémité de cet appendice, appuyant sur la base de la langue où elle se replie quelquefois, occasionne une irritation continuelle, qui provoque l’envie d’avaler et des efforts incessants de déglutition. Lorsque la luette est très-prolongée, son extrémité peut s’étendre jusqu’à l’entrée du larynx et causer une toux habituelle ; mais il n est guère probable qu’il puisse en résulter de la difficulté de respirer, de l’épuisement, une affection des poumons, et que le malade puisse être menacé de suffocation, comme cela a été dit par certains auteurs. Le traitement de l’engorgement séreux de la luette consiste, lorsqu’il est récent et peu considérable, en des gargarismes astringents et résolutifs, et dans l’application directe sur l’organe du nitrate d’argent. Lorsque ces moyens sont inefficaces, par suite de l’ancienneté de l’engorgement et de son volume, que la luette Gît blanchâtre et dans un état d’atonie prononcé, il faut alors l’exciser en totalité ou en partie, suivant le cas. Cette opération est fort simple ; il suffit d’une pince à griffe et d’une paire de ciseaux pour l’exécuter. L’opérateur saisit la luette de la main gauche, armée de la pince, et, avec les ciseaux, il la coupe d’un seul trait. Le suintement sanguin qui résulte de cette excision est peu considérable, s’arrête de lui-même ou à l’aide de gargarismes astringents.

Les engorgements squirreux de la luette consistent dans une tumeur dure qui, abandonnée à elle-même, finit par dégénérer en cancer. Si cette tumeur est récente, peu volumineuse, et que ses limites soient bien tranchées, on doit l’exciser ; mais, dans les cas, contraires, lorsqu’elle est livide, entourée de veines variqueuses, il faut, à l’exemple de Boyer, respecter le mal, et se borner à un régime convenable et à des remèdes palliatifs, tels que des gargarismes adoucissants, narcotiques, iodurés.

LUIîTZ (Gabriel dk), diplomate français. V. Aramont.

LUEUR s. f. (lu-eur — rad. luire). Clarté faible, vaguo, fugitive : Tous les objets paraissent sombres le matin, aux premières lueurs de l’aurore. (Fén.)

— Fig. Clarté qui éclaire l’esprit : C’est à la lueur de la raison que l’homme doit se guider. || Manifestation taible ou passagère : Ne conserver qu’une i.uuuRd’inteltigence. Tant qu’il reste à l’homme une lueur a’espérance, il doit vivre. (M1^ Mars.)

LUFFA s. m. (lu-fa — de l’ar. louff, nom de la plante). Bot. Genre de plantes, de la famille des cucurbitacées, tribu des cucurbitées, comprenant des espèces qui croissent dans les régions chaudes de l’Asie et de l’Afrique.

LUFTY ou LOUFTY-PACHA, grand vizir ottoman, né en Albanie, vivait au xvie siècle. Le courage dont il fit preuve a l’attaque de Corfou en 1537, ses talents, sa vertu rigide le signalèrent à l’attention du sultan Soliman le Grand, qui le prit pour premier ministre et lui fit épouser une de ses sœurs. S’étant un jour emporté contre sa femme au "point de vouloir la frapper, il encourut la disgrâce du souverain, qui cassa son mariage et l’exila à Demitoha. Lufty consacra ses dernières années à l’étude et composa un curieux et remarquable ouvrage sur la politique, intitulé : Assaf-Nameh ou le Miroir des vizirs. Ce livre a été traduit en italien par Côme Comidas di Carbognano.

LUGA, rivière de la Russie d’Europe. Elle • prend sa source dans la partie occidentale du gouvernement de Novogorod, au N.-O. du lac Ilmen, traverse le gouvernement de Saint-Pétersbourg en décrivant une courbe sinueuse de l’E. au N.-O., passe à Jambourg, reçoit plusieurs petits affluents et se jette dans une baie du golfe de Finlande, au N.-E. de Narva, après un cours de 266 kilomètres.

LUGAGNANO, bourg du royaume d’Italie, province de Plaisance, district de Fiorenzuola, à 15 kilom. S.-O. de Borgo-san-Domino ; 4 794 hab. Chef-lieu de mandement. Sources minérales.

LUGASO, en allemand Lauwerz, ville de Suisse, l’une des trois capitales du canton du TeSsin, sur la rive septentrionale du lac de son nom, à 22 kilom. S. de Bellinzona et à 52 kilom. N. de Milan ; 5,200 hab. Collège. Fabrication de soieries, tabac, papier, chapeaux ; laminoirs de fer, de cuivre et de laiton ; tanneries, typographies. Commerce de transit. Elle est délicieusement située au bord du lac et entourée de montagnes basses, dont les flancs sont couverts de villages, de maisons de campagne, de vignes, d’oliviers et de citronniers. Lugano est une des villes les plus commerçantes delà Suisse. Depuis 1513,