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LUDL

LUDKI (les), nom, chez les Wendes, de petits gnomes vivant dans l’intérieur de la terre. Ce sont les kobolds des Germains et des Scandinaves.

LUDLOW, le Bravinum des Romains, ville d’Angleterre, cointé et à 39 kilom. S. de Shrewsbury, à la jonction dé la Gorveset de la Terne ; 6,033 hab. Fabrication de meubles, gants, cuirs et cordages. Cette ville, ancienne et jadis populeuse, est remarquable parla régularité de ses rues, par l’élégance de ses maisons et par les ruines d’un.ancien château qui fut longtemps la résidence des monarques gallois. C’était une des forteresses les plus imposantes de la principauté de Galles. On suppose qu’elle fut fondée par Roger de Montgomery. Dévasté en 1415, le château fut

restauré par Édouard IV, qui y établit la cour de son fila, le prince de Galles. Arthur, fils aîné d’Henri VII, y célébra son mariage avec Catherine d’Aragon et y mourut’quelque temps après. Sous le règne d’Henri VIII, les lords présidents des Marais tinrent leurs séances à Ludlow. A près’la dissolution des lords des Marais, sous le règne de Guillaume III, le château tomba en ruine. Butler a écrit dans une des tours, dit M. A. Esquiros, les trois premiers chants du poëme Ùudibras. Les restes du château de Ludlow comprennent aujourd’hui un donjon, plusieurs tours, une chapelle et une grande salle dans laquelle fut représenté, en 1634, le Masque de Cornus, écrit par Milton. Les roches que couronnent les ruines du château sont très-intéressantes pour le géologue.

Les autres curiosités de Ludlow sont : l’église Saint-Laurent, bâtie sous le règne d’Henri VII ; l’École de grammaire, fondée par Édouard VI ; l’hôtel de ville et l’es deux, ponts jetés sur la Teme. Près de la ville se trouve Dinham Bouse, ancienne résidence du prince Lucien Bonaparte.

LUDLOW (Edmond), homme politique anglais, né à Mayden-Bradley (Wiltshire) vers lan 1620, mort’en 1693. Il appartenait à une riche famille depuis longtemps attachée aux idées libérales. Après avoir fait ses études à Oxford, il se rendit à Londres pour y étudier le droit ; mais lors de la convocation du Long Parlement, dont son père lit partie, il abandonna la jurisprudence et s’engagea dans l’année parlementaire. Il tssista k la bataille d’Edge-Hill (1612), et bientôt après il leva un corps de cavalerie, qu’il commanda au siège du château de Wardour, dans le comté de Wilt. Cette forteresse ayant été prise, il en fut nommé gouverneur et la défendit pendant dix mois contre tous les efforts des royalistes. Forcé enfin de se rendre, il fut conduit à Oxford comme prison—nier de guerre, puis mis en liberté. Après avoir été pendant quelque temps haut shérif du comté de Wilt, il fut élu, en 1645, membre de la Chambre des communes, en remplacement de sou père qui venait de mourir. Cromwell le remarqua et essaya de l’attacher à son parti ; et Ludlow raconte, dans ses Mémoires, plusieurs des entrevues qu’il eut avec Cromwell. En septembre 1646, quand mourut le comte d’Essex qui commandait l’armée, Cromwell songea à confier le commandement à Ludlow ; il le manda près de

lui et parla si mal du Parlement, exalta à tel point l’armée, que Ludlow acquit alors la conviction que le vainqueur des Stuarts avait déjà conçu le dessein de détruire l’autorité civile et de s’élever sur ses ruines. Ludlow, républicain sincère, répondit au futur dictateur de façon à lui moutrer qu’il ne se prêterait point à ses projets ambitieux’et, depuis lors, Cromwell regarda Ludlow comme son ennemi personnel. Après avoir fait décider par le Parlement que toute communication cesserait avec le roi, détenu k l’île de Wight (1648), Cromwell, désirant connaître les dispositions d’esprit des principaux chefs de l’armée et du Parlement, les invita à venir conférer avec lui sur les affaires publiques. 11 protesta devant Ludlow de la pureté de ses intentions et lui demanda son avis sur la conduite à tenir. Ludlow lui répondit : i 11 est vrai que la cause que vous défendez vous a-fait beaucoup d’ennemis, et que même, parmi les amis de cette cause, il y en a qui se méfient de vous ; mais si vous persévérez dans la justice, vous triompherez et vous ramènerez vos amis ; si vous succombez dans votre tâche, vous serez regretté par tous les honnêtes gens, et votre nom sera honoré par la postérité ; tandis que, si vous vous laissez séduire par de vains honneurs et d’inutiles richesses, votre mémoire sera abhorrée et méprisée dans les siècles futurs. >

Ces quelques mots dépeignent parfaitement le caractère de cet honnête républicain, do cet ami de la vérité et du bien public qui, convaincu de la pureté de sa cause, se montra constamment inaccessible à la crainte. Membre du-tribunal chargé de juger Charles Ier, il demanda que la forme du gouvernement fût réglée avant la mort de ce

roi, de peur que l’armée n’élevât ensuite au trône vacant un chef sorti de ses rangs. 11 figura aussi parmi les quarante conseillers d’État de la République, et travailla avec autant de dévouement que d’intelligence à régulariser la nouvelle administration,

Comme il faisait une constante opposition aux projets ambitieux de Cromwell, celui-ci se débarrassa de lui en l’éloignant. Il lui offrit d’abord une charge en Irlande ; Ludlow ’

LUDM-

ayant refusé, Cromwell, avec le concours du Parlement, le fit reléguer dans ce pays avec le titre de lieutenant général et de commissaire des affaires civiles.

Quand Cromwell eut dissous le Parlement et qu’il eut pris le titre de Protecteur, Ludlow s’opposa de toutes ses forces à la proclamation du protectorat en Irlande, et voulut retourner en Angleterre ; mais Cromwell, qui le craignait, le retint encore plus d’une année éloigné de Londres. À son retour dans cette ville, Cromwell le fit comparaître devant sonconseil et lui demanda de s’engager par serment à ne rien entreprendre contre le gouvernement. Sur son refus obstiné de sous- ■ crire à cette injonction, on finie par obtenir d’un de ses frères qu’il s’engageât pour lui, sans son consentement, et Ludlow se rendit dans le comté d’Essex, où il résida jusqu’à la ■ mort de Cromwell.

Quand Richard Cromwell fut appelé k exercer le pouvoir suprême, Ludlow alla trouver les chefs de 1 année, et contribua puissamment à faire rétablir re Long Parlement, dans lequel il reprit son siège. Cependant la Restauration arrivait à grands pas. Lorsque Ludlow eut reconnu l’impossibilité de lutter contre la réaction, il se retira a Vevey, en Suisse.

La vengeance de la famille royale l’y poursuivit. Pour commencer, Henriette d’Orléaus, la princesse dont Bossuet a fait l’oraison funèbre et dont tous les historiens ont vanté 'le cœur si tendre, offrit à une personne de qualité une somme considérable pour assassiner Ludlow et les autres réfugiés de Vevey. On soudoya ensuite des bandes d’assassins, qui parvinrent à tuer Lisle, l’un des juges de Charles Ier, d’un coup de feu, pendant qu’il se rendait à l’église (11 août 1664), et Ludlow n’échappa à la mort que grâce a la protection et à la vigilance dès magistrats de Berne, dont on ne saurait trop louer la conduite en cette occasion,

La révolution qui chassa les Stuarts du trône d’Angleterre, pour y placer Guillaume III, ranima la vieille ardeur de Ludlow. Il quitta Vevey avec l’espoir de terminer ses jours dans sa patrie, peut-être même d’y reprendre du service dans l’armée. Mais à peine fut-il arrivé à Londres, qu’un tory nommé Seymour, craignant d’être- forcé de restituer les biens de Ludlow, dont il s’était emparé, fit présenter par le Parlement une adressé au roi pour faire arrêter le vieux républicain comme régicide, et Ludlow revint mourir à Vevey.

Ses Mémoires, très-renommés en Angleterre, renferment des renseignements extrêmement curieux pour l’histoire de la Révolution. On en a donné une assez mauvaise traduction à Amsterdam (1766-1767, 3 vol.), et ils ont été insérés dans la Collection des mémoires relatifs à ta Révolution d’Angleterre, publiée par M. Guizot.

« Brave, ardent, inébranlable dans son dévouement à sa cause, mais étranger à toute soif de vengeance, à toute cruauté déloyale et passionnée, dit M. Guizot, généreux, humain, traitant avec égard, sur le champ de bataille, les mêmes ennemis qu’il détestait et qu’il opprimait dans l’arène politique, Ludlow ne perdit point, en de venant républicain, l’élévation et l’élégance de ses sentiments et do ses mœurs. » Persécuté, traqué par les royalistes, rien ne put l’ébranler ni l’effrayer. « Ubi libertas, ibi patria, » disait-il dans son exil : Là ou est la liberté, là est la patrie ; et il mourut fidèle à la patrie et à la liberté,

’ LUDLOW (George-James, ’ comte), général anglais, arrière-neveu du précèdent, né à Londres en 1759, mort en 1842 ! Il partit pour l’Amérique (1778), obtint, trois ans après, le grade de capitaine et servit dans l’armée de Virginie, commandée par lord Cornwallis. Fait prisonnier au siège de York-Town, avec son ami le capitaine Ch. Asgill, il lui arriva une aventure tragique. Les Américains, en représailles du sort subi par un des leurs, voulaient pendre les deux officiers anglais ; Washington obtint qu’il n’en serait sacrifié qu’un. On les lit tirer au sort et ce fut Asgill à qui échut le mauvais numéro. Washington, toujours humain, trouva moyen encore de retarder l’exécution, fit réclamer Asgill.par le cabinet de Versailles, et les deux Anglais obtinrent la liberté, à la seule condition de ne plus servir contre l’Amérique. Ludlow, de retour en Angleterre, fut nommé lieutenantcolonel du régiment des gardes (1790), fit la campagne de Flandre sous le commandement du duc d’York (1793), et s’éleva au grade de major général (1798). Attaché alors à l’armée anglaise d’Égypte* il prit part à la bataille d’Aboukir et au siège d’Alexandrie. Il fut ensuite envoyé dans le Hanovre (1805), puis à l’expédition de Copenhague (1807). A.la mort de son frère (1811), il fut appelé à la pairie et passa le reste de ses jours dans la retraite.

LUDMILE (sainte), patronne populaire de la Bohême, morte en 957. Elle était femme de Burzywoj ou Borzywoj, ’ premier duc chrétien de Bohême, et fut baptisée en même temps que. lui, ■ en Moravie, par Métode. Chrétienne fervente, elle éleva dans les sentiments d’une profonde piété son petit-fils Wenceslas. Mais à la mort de Vratislas, père do ce dernier et fils de Ludmile, Drahoinire, veuve du défunt, qui était i encore païenne, s’empara du pouvoir et renversa le ebristia LUDQ

nisrae. Il s’éleva alors une lutté terrible entre les idolâtres et les chrétiens, et, sur i’ordre de Drahoinire, Ludmile fut étranglée dans son château de Tetin, où elle s’était réfugiée. Plus tard, elle fut mise au nombre des saintes’et devint la patronne de ta contrée. On célèbre sa fête le 16 septembre. ■

I.UDOLF (Job), savant orientaliste allemand, né à Erfurt en 1624, mort en 1704. Il parvint à apprendre vingt-cinq langues, tant anciennes que modernes, et s’appliqua particulièrement à l’étude de l’éthiopien, .te premier, il soumit cet idiome aux règles de la grammaire, et, sans avoir visité l’Abyssinie, il révéla l’histoire et la littérature de ce pays. Il entreprit même d’ouvrir des relations entre l’Europe et le roi dés Abyssins ; mais les mémoires qu’il adressa à ce sujet auxcabinets devienne, de Londres et d’Amsterdam restèrent sans réponse. Ludolf passa une partie de sa vie à donner des leçons particulières. Il visita avec un de ses élèves

l’Angleterre et la France, résida assez longtemps à Paris, où il, fît l’éducation du fils de l’ambassadeur de Suède, se rendit en 1649 à Rome, pour y recueillir des mémoires laissés par l’archevêque d’Upsal, Magnus, devint, en 1651, précepteur des enfants du duc de Gotha et fut nommé, en 1658, conseiller aulique par ce prince-Le savant Ludolf était en correspondance avec les plus remarquables érudits de son temps. Parmi ses nombreux ouvrages, nous citerons. ; Bistoria xthiopiea, sioe descriptio regni Hubyssinorum (1G81, in-fô !.), avec trois appendices de chacun, l vç-I. in-fol.) ; Grammatica amhariae tinguie (1698, in-fol.) ; Grammatica lingusslldopicx (Francfort, .1708, in-fol.) ; Lexicûn xtlriopico-latinum (Francfort, 1699, in-fol.) ; Théâtre général du monde (Francfort, 1699-.1701, 2 vol. in-fol.), etc.

LUDOLF (Jean-Job), mathématicien allemand, neveu du précédent, né en 1649, mort en 1711. Il professait les mathématiques à Erfurt, et on lui doit : Cometa qui anno 1680 horribiliter apparuit cum, intégra sua cursu représeniatus (1681) ; Tetragonometria tàb’utaria (Francfort, 1690, in-4o), etc. — Son fils, ’Jérôme Ludolf, né à Erfurt en 1679, . mort en 1728, se lit recevoir docteur en médecine et professa l’anatomie, la chirurgie, la chimie, la philosophie, les mathématiques. On lui doit de nombreuses dissertations, entre autres : De tabaci noxapost pastum (1723) ; De errorib’us mate imputatis naturx (1725) ; De medicina in S. Scriptura fundata (1726).

LUDOLF (Henri-Guillaume), philologue allemand, autre neveu de l’orientaliste Job, né à Erfurt en 1655, riiort à Londres en 17io. D’abord secrétaire de l’ambassade danoise à Londres, il se mit-ensuite à voyager et visita’ successivement la Russie, l’Asie Mineure, la Palestine, l’Égypte. On a de lui : Grammatica russica (Oxford, 1696, in-4o), et Remains (Londres, 1712), recueil de divers écrits. — ■ Un de ses parents, Jérôme us Ludolf, né à Erfurt en 1703, mort en 1764, professa la chimie dans sa ville natale, puis fut médecin de l’électeur de Mayence. Outre un grand nombre de dissertations, on lui doit : De la chimie victorieuse dans son application à la médecine (1746, in-4p) ; Introduction fonda' mentale à la chimie (Ï752).

LUDOLFIE s. f. (lu-dol-fl — de Ludolf, sav. allem.). Bot. Syn. d’AuuNDiNAiRE, genre de graminées.

LUDOLPH.VAN CEULEN, géomètre hollandais, qui vivait au commencement du

xviiQ siècle. Il est-célèbre par la nouvelle approximation à laquelle à porta l’évaluation du rapport de la circonférence au diamètre. Adrien Romain venait de donner la’valeur de ce rapport avec dix-sept décimales ; Van’-’ Ceulen poussa le calcul, par la méthode d’Archiinède, jusqu’à la trente-cinquième. Il publia son travail en 1610, en hollandais. Snellius en a donné, en 1615, une traduction latine sous le titre  : De eirculo et adscriptis., Qn a de lui quelques autres ouvrages qui neSsnt pas sans mérite, notamment ses Problemata géometrica.

LUDOLPH DE SAXE, théologien allemand, mort vers 1370. Entré dans l’ordre de suint Dominique, il passa aux chartreux’ et fut nommé supérieur de la chartreuse de Strasbourg. On lui doit : Vita Christie sacris Etiangeliis sanctorumque Patrum fontibus deriuata (Strasbourg, .1474, infôl.) ; Commemarta in Psalmos Dauidicosjuxta spiritualem pr&cipue sensum (Paris, 1506, in-fol.).

LUDOT (Jean-Baptiste), savant français, né à Troyes en 1703, mort en 1771. Il se fit recevoir avocat, mais s’adonna principalement à l’étude des sciences naturelles et mathématiques. D’un caractère excentrique et

bizarre, il faisait lui-même son pain, se nourrissait de légumes ou de retailles de boucherie, et passait la plus grande partie de Son temps seul, enfermé dans son cabinet. Un jour, il se jeta’dans la Seine gelée pour constater jusqu’à quel point l’homme peut supporter le froid ; un autre jour, il voulut faire l’expérience inverse, entrer dans un four " fortement chauffé, ’ et ce* ne fut pas sans ’ peine qu’on parvint à l’en empêcher. Des savants qui connaissaient son mérite voulurent le faire admettre à l’Académie des sciences ; mais il refusa, ne pouvant se décider à aller. habiter Paris. On a de lui : Sur la meilleure

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construction du cabestan, travail qui lui valut en 1741 un prix à l’Académie des sciences : Recherches critiques sur le lieu, où le consul Sempronius fut niis en dérouté par Annibal (1765, in-8o), écrit dans lequel il attaque Grossley avec virulence. ■ i :<^.i.i- ^

Ludovic, drame lyrique en deux actes, parôles

de M. de Saint-Georges, musjiquè dé.Hé- ’ rold et Halévy, représente à l’Opéra-Comique le 16 mai 1833. Hérold travaillait’ à cet ’ouvrage lorsque la mort est venue le frapper. Il n a composé que l’introduction, ."des couplets.pour soprano, un trio, un chœur de bu-.., veurs et le commencement du finale du pr.e.r mier acte. On doit le reste de la partition à, Hiilévy. La pièce a de l’intérêt ; en voici le sujet : Francesca, jeune fermière aujyillnge d’Albano, près de rtome, doit épouser’Grego- ’ rio, son cousin. Une ordonnance dé’recrute- ’ ' ment le désigne pour être soldât, ’ce qui fait hâter la célébration du •mariage. fMais^Eran-, C63ca est aimée passionnément par Ludovic, Corse d’origine, jaloux, et, violent, qu’ellé», -, fait régisseur de sa ferme. Il lui rend des services si dévoués qu’elle le g’a’rde ;1 malgré Uès scènes qui se renouvellent chaquéjéur. Elle essaye en vain de l’éloigner, afin que le ma1 riage ait lieu en’^on absence. » Eh bieiil dit-il ; si-tu népeux’êEro à moi, tu lie seras’à’ ' a’ucun autre. • Il saisit un pistolet, et Fraii—’ ' cesca tombe baignée ; dans son. sajig : Au sser cond acte, le spectateuriest transporté dansu une autre ferme appartenant àr Nice, cousine de Francesca. ’Celle-ci n’a ’eu ’qu’une ble^’suf é légère, dont elle est giiérie.’Elle éprouv}’dés remords ; car elle a déposé déviint les’juges de manière à causer la condamnation à mort de Ludovic. Le. capitaine Scipion cherche le fugitif. Quant’à Gregoriô, n’ayant pu se ma- | rier, il est soldat dans la compagnie du capitaine. Francesca s’exprime sur le sort qui attend l’infortuné Ludovic en termes si touchants, que sa cousine lui révèle qu’il est caché dans la maison même. Il ’ né tarde pas à paraître, devant ses yeux ; il se jette à ses’ • genoux, implore son pardon et l’obtient ; Gre- • gorio survient ; Francesca imploré sa, pitié et met pour condition à leur hymen qu’il, ’sau- ■ vera les jours de Ludovic. Celui-ci, voyant ’à', quel prix, il peut conserver, là vie, va se livrer’ lui-même au capitaine Scipion. Francesca ne peut plus cacher ses sentiments. La. passion de Ludovic l’a envahie ; c’est lui qu’elle aime. Gregoriô en est désespéré [.-cependant il.se, ’ dévoue et menace lécapitaine de lui brûler la cervelle s’il ordonne la mort de son rival. Fort heureusement la grâce de Ludovic ar- • rive. Le moyen qu’il a employé pour se faire aimer est assez excentrique ;-. Cependant les scènes sont habilement ménagées, le caractère de Francesca est bien étudié ; c’est-une pièce qui peut être reprise avec chance de succès, Halévy a écrit l’ouverture sur un ino- : tif d’Hérold ; mais elle est médiocre. Le premier choeur : Déjà l’aurore, gui se colore, se distingue par la fraîcheur et la simplicitéde la mélodie. Le, départ pour, Jo marché a de la vivacité et de l’entrain. La scène de l’entrée des soldats a l’importance. qui. convient à un drame dans lequel l’élément militaire joue un rôle sérieux. Les couplets ’ chantés par Nice (MU* Massy) : Je vends des scapulaires, ont fourni le motif de l’ouverture ; ils rappellent la première manière d’Hérold. La mélodie chantée par Francesca (Mm.o Pnir. dher) : VHymen en t’unissani, est aussi gracieuse que celle de la romance de Marie : Je pars demain ; elle est encadrée toutefois dans, un chœur assez vulgaire. Le quatuor du pro- ■ mior acte, composé par Halévy, était, iout. jours bissé. Le finale, écrit en grande partie par Halévy, offre de charmants motifs, entre autres les couplets de Gregoriô : 'Ôtli’, voilà ma femme, répétés sur d’autres paroles par Frâncesca’et intercalés dans le chœur : Elle se marié. La.musique du deuxièmé acte ■ est loin de valoir celle du premier. IL débute par’Tes couplets en duo : Voici le jour ; mais ■ ce n’est plus’ la grâce et la souplesse du mal- ’ tre. La mélodie est lourde, pénible, ’et on comprend que les détracteurs de la 'Juive ’ aient relevé cette disparate. Halévy- redevient lui-même dans la’romànce pathétique ’ de Francesca : M on courroux, que so sort désarmé, n’a plus de forcépour Anir.’Mâis le ’ duettiiiô pour voix de fèinmè : Enfin, ’il est parti ; la prière en chœur :’ Nous voici tous, •Vierge Marie, sont des ’morceaux d’une va- ’ leur musicale exceptionnelle, et il serait à souhaiter’que le public’fùt admis à’iesê’ntéh- ’ dré dé nouveau. Leniônnier et Vizéhtini’côinplétaient l’ensemble de l’interprétation,1 dont ’ nous avons désigné plus haut les principaux chanteurs. La ’ troupe de l’Operà-ComiqUe " était à cette époqueides’plus médiocres ; ;• I

LUDOVIC LE SIÔHE ;, duc’de ’Milan.y.’"' Sforza. ’, ’.,

LUDOVICI (Frédéric), architecte allemand, né vers 1672, mort en ’1752. Il a construit, . à Lisbonne, le palais et l’église dé Mafia, >: qui passent pour des merveilles architectu- i raies., -., ., ..., x., •

LUDOVICI (Charles-Gunther), philosophe allemand, né à Leipzig en 1707, mort en 1778. Il professa là philosophie à l’université de sa ville natale et à exposé, dans divers ouvrages, les systèmes de Wolf et de Leibnitz. Il a également collaboré à l’Encyclopédie allemande. On cité de lui : Exposé complet de l’histoire de la philosophie de Wolf (Leipzig,